Les chasses au trésor de Max Valentin ------------------------------------- Compilation : Airyn pour le Wikichouette (http://piblo29.free.fr/wiki_chouette/index.php?title=Accueil) 00_ Sommaire ------------ 01_ Sur la Trace de la Chouette d'Or, mai 1993 - ? 02_ Le Testament de Florence B., Microsoft (MSN 1), déc. 1996 03_ La Bourse de Saintoyand, Microsoft (MSN 2), fév. 1997 - 11 avril 1997 04_ Une histoire d'Histoire, Microsoft (MSN 3), avril 1997 05_ Un trésor venu du futur, Microsoft (MSN 4) 06_ L'énigme de la prof, Microsoft (MSN 5), annulée 07_ Le Défi, Microsoft (MSN 6), annulée 08_ Le Trésor d'Orval, Hermès, mars 1997 - 27 août 1998 09_ Le Trésor Paris-Match Région 1, Paris-Match, 1997- 7 juil. 1999 10_ Le Trésor Paris-Match Région 2, Paris-Match, 1997 11_ Le Trésor Paris-Match Région 3, Paris-Match, 1997 12_ Le Trésor Paris-Match Région 4, Paris-Match, 1997- entre le 7 et le 15 juil. 1997 13_ Le Trésor Paris-Match Région 5, Paris-Match, 1997 - 30 août 1997 14_ Le Trésor Paris-Match Région 6, Paris-Match, 1997 - 15 juil. 1997 15_ Le Trésor de Malbrouck, Conseil Général de la Moselle, 10 nov. 1998 - 23 déc. 1999 16_ La Chasse aux Allergènes (I-VIII), Schering-Plough, 1998 17_ Venise, fortune et gloire dans la Cité des Doges, Cryo Networks, déc. 1999 18_ Angers, un trésor à découvrir, ville d'Angers, 10 mai 2000 - 3 oct. 2000 19_ Le Trésor de la Victoria, Science & Vie Junior, fév. 2000 - 26 juin 2000 20_ Treasure Hunt 2001 -- le Masque de Nefer, Cryo Networks, 1er janv. 2001- 11 juin 2002 21_ Objectif Trésor, Play Jam TV, mars 2003 22_ Publiciste Le Triangle Mystérieux, Espace-hightech.fr, 29 mai - 23 juin 2006 23_ Publiciste Embrouille sous le cagnard, Héliades, 2 juin - 2 août 2006 24_ Publiciste Le commissaire Mangin enquête, Univers Poche, 17 juin - 26 sept. 2006 25_ Publiciste Mais où est donc allé Ornicar ?, Hertz, 10 sept. - 14 oct. 2006 26_ Publiciste En égrenant les marchipous, E-DKADO, 17 nov. 2006 - 1er janv. 2007 27_ Publiciste Sur la Terre comme au ciel, La Maison de l'Astronomie, 21 mars - 6 juin 2007 28_ Enigme estivale n°1 de Max et Phil : Des coups et des douleurs Lachouette.net 14 juillet 2004 29_ Enigme estivale n°2 de Max et Phil : Amélie-Mélo Lachouette.net 1er août 2004 01_ LA CHOUETTE D'OR -------------------- 500 UT QUEANT LAXIS A 2424-42-424-44-224-24-42-24, emprunte l'orthogonale. Pour trouver la Spirale à quatre centres, 560.606 mesures, c'est loin. Mais par le Méga, c'est un million de fois moins.. 530 OUVERTURE Mon Premier, première moitié de la moitié du premier âge, Précède mes Second et Troisième, cherchant leur chemin. Mon Quatrième s'inspire, mon Cinquième est en rage, Mais, sans protester, suit mon Quatrième et l'alpha romain. Mon Sixième, aux limites de l'ETERNITE se cache. Mon Septième, dressé, crache son venin. Pour trouver mon tout, il suffit d'être Sage, Car la Vérité, en vérité, ne sera pas affaire de Devin. 780 PREMIER PAS Où tu voudras, Par la rosse et le cocher. Mais où tu dois, Par la boussole et le pied. 600 QUAND AL-MAR S'ALLIE A LA FIBULE DE PRENESTE, LES TENEBRES RESPLENDISSENT BDI,J. DF,F. CFD. BJ. HJ. EA,B. BC. E. DC,B. CDI,B. BAB,H. BE. CD. FB. BCG,J. BIG,D. BE. BG. BJD,B. DB. BGH,C. BC. E. B IL N'EST DE PIRE AVEUGLE QUE CELUI QUI NE VEUT PAS VOIR 1 = 530 3 = 470 5 = 600 7 = 420 9 = 650 420 DU CIEL VIENT LA LUMIERE C'E-10752-365 LA Q-30667-E L'AIGLE I-687-90677-RI-687-A LA 687-ARQ-30667-E DE 10752-E-10752 10752-ERRE-10752 DA-60140-10752 LE 10752-ABLE, CENT 4330-O-30667-R-10752 AVA-60140-365 DE 10752-E CA-10752-10752-ER LE BEC E-365 Y LAI-10752-10752-ER 10752-E-10752 90677-L-30667-687-E-10752. Alors prête un arc à Apollon : de là, il comptera 1969,697 mesures vers le zénith. En une 46.241.860ème fraction de jour sidéral, son trait s'abattra. Hâte-toi de trouver la flèche. 520 LA TERRE S'OUVRE Entre eux, il n'y aurait que deux intervalles s'ils étaient alignés. Mais ce serait là un jeu bien trop facile ! Maintenant que tu as dénoué tous les fils, Le doute est le dernier supplice qui te sera infligé. Car c'est la règle de cette partie cruelle : Seul, tu dois trouver où porter ta pelle. Montre ton respect pour Dame Nature, Et, avant de t'éloigner, referme sa blessure. 650 QUAND TOUT EST REVELE Dos au Ponant, cherche les Sentinelles. A 8000 mesures de là, elles t'attendent. Trouve-les, il te faut les passer en revue. 470 CE N'EST LE BON CHEMIN QUE SI LA FLECHE VISE LE COEUR Mon Premier par la gaîté se multiplie. Mon Second t'offre de l'espace, Mon Troisième de l'air, et mon Quatrième de l'eau. Quand il est couché, mon Cinquième ronfle. Mon Sixième vaut cent, et mon Septième n'est qu'un noeud. Mon huitième a le goût du laurier, Tandis que mon Neuvième, par l'étonnement, se traîne. Mon Dixième est toujours nu quand il a une liaison. Mon Onzième, enfin, est l'inconnue. Trouve mon Tout, et, par l'Ouverture, tu verras la lumière. 560 AD AUGUSTA PER ANGUSTA Quand, à Carusburc, tu auras Albion dans le dos, Cherche l'Ouverture qui révèle la Lumière Céleste. Ne t'attarde pas, ne demande pas ton reste, Mais apprête-toi à marcher sur les eaux. Par deux fois, Neptune viendra à ton secours Et te mènera loin du Septentrion glacé. Poursuis ta route et n'interromps pas ton parcours Avant de voir, par l'Ouverture, la Nef encalminée. Sans dévier d'un pouce, tire un trait, Et tu ne regretteras pas ce que tu as fait. 580 LE BON SENS, C'EST LE SENS DU CONTRESENS, ET INVERSEMENT 19.9.13.12.15.19.18.21.15.9.19 vaudra 1 12.15.19.18.21.15.9.19.18.9.13.8.15.4 vaudra 2 9.13.16.16.9.13.9.5.18 vaudra 3 25.1.12.14.18.9.13.16.9.13 vaudra 4 8.15.4.1.12.9.19.18.15.1.6 vaudra 5 18.9.13.13.5.18.18.1.12.18.9.13.12.15.19 vaudra 6 20.18.21.15.15.4.9.18.9.13.8 vaudra 7 9.13.18.9.15.19.19.9 vaudra 8 15.4.1.12.14.18.1.12.10 vaudra 9 19.18.9.13.12.15.19.14.1.12 vaudra 0 02_ LE TESTAMENT DE FLORENCE B. ------------------------------- Source : blog de Kaspius http://surlestracesdelachouettedor.blogspot.fr/2016/10/le-testament-de-florence-b.html C'est la toute première chasse MSN de Max Valentin sur Internet, elle fut mise en ligne début décembre 1996 et trouvée le 16 février 1997. Elle comprenait, comme celles qui devaient suivre, une fiction destinée à « planter le décor », un visuel animé (décrit dans la fiction comme « un petit appareil muni d'anneaux tournants ») représentant un ciel nocturne dont certaines étoiles—thème récurrent de cette chasse—invitaient au clic, et enfin une « machine logique » permettant aux chasseurs de saisir leurs réponses en ligne et d'obtenir d'autres informations pour poursuivre la quête. Le fonctionnement de ces gadgets est expliqué par Max Valentin dans les solutions. 1. La fiction « J'avais 22 ans lorsque je fis la connaissance de Florence B. Si je n'étais investie d'aucune mission particulière à ses côtés, je m'aperçus très vite qu'elle m'avait dévolu celle de demoiselle de compagnie. Florence estimait en effet que son statut de vedette de cinéma exigeait qu'elle fût entourée et servie par un personnel aussi pléthorique qu'inutile. Lorsqu'elle m'engagea, sa carrière était déjà bien entamée, et elle allait de succès en succès. Nous étions alors dans les années cinquante. J'eus la chance de devenir sa confidente. Florence était une immense artiste, mais moi, je la voyais comme une adorable cabotine, capricieuse et gâtée par des courtisans plus ou moins intéressés. Je la suivais partout: sur les tournages, dans les palaces où elle avait ses habitudes; j'assistais à ses interviews, ordonnais l'agencement de ses bibis, disposais ses gerbes, lui lisais ses télégrammes, jouais au cerbère devant sa loge, triais ses prétendants et fermais la porte de sa chambre lorsqu'elle y recevait l'un ou l'autre de ses admirateurs congestionnés par l'expectative. C'est vrai, Florence tombait amoureuse en une fraction de seconde, et elle ne s'assagit que la soixantaine passée! Bien avant de me connaître, elle eut de multiples aventures avec ses partenaires, flirta avec d'obscurs et vieillissants princes russes, entretint des idylles avec des magnats de l'industrie et de la banque puis, l'âge venant, fréquenta toutes sortes de mondains et d'artistes célèbres, et n'en regretta aucun. Florence eut la chance inouïe de posséder une tête qui ne passa jamais de mode, et elle glissa des planches à l'écran avec un égal bonheur. Elle était belle, mais d'une beauté effacée, douce, presque invisible. Les hommes savent bien que cette beauté-là est la plus redoutable de toutes, car elle ne vous saute pas aux yeux mais vous oblige à un effort. Et lorsqu'on tentait de comprendre le pouvoir de séduction de Florence, il était trop tard : on était pris dans ses rets! Avec sa charmante figure, son port de déesse, sa culture époustouflante et son esprit (et grâce aussi à son comportement héroïque pendant la guerre), elle traversa toutes les époques et resta à l'affiche pendant soixante-douze ans. Une sorte de record mondial ! Dans ses jeunes années, sur scène, son frais minois fit frémir des milliers d'hommes murs rêvant de tendrons. Puis, les ans passant, elle se spécialisa dans les rôles de femmes fatales et, grâce au cinéma, émoustilla des générations d'adolescents boutonneux. Plus tard, elle joua les bourgeoises trompées, les femmes de colonel, les épouses de notaire. Enfin, sa faconde et le pétillement naturel de ses yeux lui procurèrent ses inoubliables rôles de grands-mères, de veuves dignes et de « matriarches claniques » comme elle se plaisait à les appeler... Dans son dernier rôle, deux ans avant sa mort, Florence prêtait ses traits à l'égérie d'un grand peintre (laquelle, dans la réalité, avait vingt ans de moins qu'elle !). Cette prouesse fut saluée par les critiques unanimes, ce qui suscita chez elle cette remarque piquante teintée de cynisme qui prouvait qu'elle avait toujours la tête sur les épaules : — En France, ma chère Sabine, on respecte les monuments historiques ! Pendant toute la durée de son éblouissante carrière, Florence sut être présente sans être envahissante et réussit à se faire désirer sans se faire oublier. Et durant toutes ces années, je restai à ses côtés. Nous nous entendions à merveille, et notre différence d'âge ne fut jamais un handicap. Florence était une femme extraordinairement cultivée et aimait passionnément la lecture. Elle possédait une superbe collection de livres parmi lesquels figuraient, entre autres, de précieuses éditions originales de Jean de La Fontaine. Il lui arrivait de les caresser comme on caresse un animal de compagnie : avec un amour infini. Son éclectisme était sans limite. Un journaliste, admiratif, avait un jour écrit que Florence pouvait aussi bien disserter sur les films de William Wyler que sur l'œuvre de Descartes et d'Oronce Fine, ou de se livrer à une exégèse savante du travail de Pierre Soulages ! Cette étourdissante culture, aux antipodes de ce qui était la norme dans le show-business, fascinait les médias et le public, et faisait d'elle un être à part. Ce qui alimentait encore notre complicité, c'était une passion commune, obsédante, pour les jeux de l'esprit. Tous les matins, nous nous faisions livrer deux exemplaires du même journal. Puis, à onze heures précises, se déroulait un cérémonial immuable : crayon en main, nous nous attaquions aux mots croisés. La moins rapide devait s'amender par la réalisation d'un gage loufoque. Que de fous rires dans mes souvenirs ! Je la revois, quelques jours avant sa mort, s'étranglant de rire, hoquetante. Malgré son grand âge, Florence gardait une incroyable vivacité d'esprit et un tonus de jouvencelle : — Si mes admirateurs me voyaient, moi, une star, hirsute, en pantoufles et robe de chambre, imitant le grognement du cochon !... — Et alors ? répondis-je, vous avez bien le droit d'oublier le strass et le stress lorsque vous n'êtes pas devant les caméras ! Ici, nul besoin d'être une star, Florence... Elle retrouva immédiatement son sérieux. De cette voix restée profonde et grave, et qui avait troublé des millions de spectateurs, elle dit : — Une star, ma chère Sabine, ce n'est pas une femme, mais le pur produit d'un lavage de cerveau administré par de la pellicule et un écran ! Il y a une différence énorme entre une star et une vedette. Une vedette, vois-tu, on ne lui pardonne pas de vieillir, elle doit rester belle... Une star, peu importe qu'elle vieillisse : elle quitte sa dimension humaine et se transforme, de son vivant, en statue. Sarah Bernhardt était une authentique star, car à la fin de sa vie, amputée, elle s'offrait le luxe de monter sur scène en claudiquant, sans se soucier de son image, et enchaînait triomphe sur triomphe, y compris à l'étranger... Mais en contrepartie de cet état quasi divin, les stars—les vraies !—doivent vivre dans le mensonge et les faux-semblants. Une star, ça ne mange pas : ça picore ! Ca ne boit pas, ça trempe ses lèvres dans le champagne ou la vodka ! Ca ne transpire pas, ça a des moiteurs ! Ca ne se marie pas, ça partage la couche d'autres stars ! Et ça ne s'extériorise pas, car rien de ce qui peut émouvoir, troubler ou amuser le commun des mortels ne peut la toucher... “ Une star, vois-tu, a l'obligation de ne jamais rien entreprendre qui pourrait lézarder le mythe. Ce n'est pas une affaire de physique. Regarde-moi, Sabine : j'ai presque quatre-vingt dix ans, je suis une très vieille dame. Je hais les miroirs qui me renvoient une image que je ne reconnais pas, j'ai du mal à marcher, à lire, et j'ai des rhumatismes. Or, une légende, ça n'a pas d'arthrose et ça ne porte pas de lunettes ! Mais quand je mets le pied devant la porte, je provoque encore des émeutes !... Que ça me plaise ou non, je suis une star, et je dois me plier à cette exigence jusqu'à mon dernier soupir. N'oublie jamais cela, Sabine : j'étais, suis et resterai toujours une star ! ” Une fois par semaine, Florence et moi inventions des énigmes compliquées et les proposions à notre mutuelle sagacité. C'est sans doute grâce à cet exercice qu'elle sut garder, jusqu'à la fin, un esprit vif et alerte. J'eus une peine immense lorsqu'elle disparut. Je me consolais un peu en pensant qu'elle mourut comme elle l'avait voulu: elle s'endormit et ne se réveilla pas. Au matin, son visage était serein et calme... Le notaire me convoqua et m'informa que Florence m'avait faite l'héritière de son hôtel particulier. Puis il me remit une enveloppe. Je l'ouvris et lus : « Ma chère Sabine, en souvenir de nos joutes intellectuelles, je te soumets une dernière énigme. Je suis persuadée que tu en viendras à bout. Mon notaire et vieil ami, Maître Martin, a bien voulu se charger d'enterrer une bourse contenant des pièces d'or quelque part en France, dans un sol public, et sur mes indications précises. Ce sera donc mon dernier défi: trouve cette bourse et tu pourras te vanter, avec ma bénédiction, d'être plus forte que moi ! Tu as tout le temps du monde pour y arriver, mais n'oublie pas de regarder ta montre... Si tu n'y parvenais pas, tu pourras faire ce qu'il te plaira du contenu de cette enveloppe. Je t'embrasse très fort et te remercie pour ton indéfectible dévouement et ton amitié. Ta Florence, pour l'éternité. Ne sois pas triste. » Outre cette lettre, l'enveloppe contenait des dessins de paysages, trois notes sibyllines et un bijou qui était en fait un petit appareil muni d'anneaux tournants, dont j'ignorais le fonctionnement, mais que je devinais être une sorte de calculette rudimentaire. La première note disait : « Après les deux premières étapes, compte un million du point le plus au nord au point le plus à l'ouest. Joins les deux châteaux pour te rapprocher du troisième. » Un autre billet disait : « Après avoir traversé la cité historique, arrête-toi. Je vais t'aider à voir la lumière : 3, 22, 1, 52, 25, 9, 15, 2, 27, 27, 26, 49, 51 » La troisième note disait : « Pour trouver ce carrefour, pense à ce qui a été utile jusqu'ici, et tourne tes yeux vers le midi. Mais pour trouver l'eau, pense à ce qui a été inutile ! » Je me doutais bien que ces notes étaient destinées à me mettre sur la voie... Pauvre Florence... Malgré mes efforts, je ne parvins pas à résoudre son casse-tête ! Je confiai donc le tout au fils d'un ami qui me proposait de les diffuser dans le public grâce à un système auquel je ne compris rien et qui s'appelle « Internet ». J'espère sincèrement que quelqu'un réussira à briser l'énigme de Florence B.Mais je sais aujourd'hui qu'elle était plus forte que moi... 2. Les indications supplémentaires Une première I.S. fut diffusée le 31 décembre 1996 : « CE N'EST PAS LE MOMENT DE LEVER LE PIED, ET ENCORE MOINS LA MAIN. » Le 13 janvier 1997 furent diffusées les trois I.S. suivantes : « TON CRAYON A BIEN VOYAGÉ ?... IL EST TEMPS QU'IL RENTRE AU BERCAIL. » « POUR DÉMARRER, TU PEUX TROUVER CINQ RÉPONSES DIFFÉRENTES, MAIS TOUTES SONT EXACTES. » « LA MACHINE EST PRÉCIEUSE, ELLE PEUT TE DONNER SIX CHOSES. » 3. Les textes des étoiles Comme expliqué dans l'introduction, 11 étoiles du visuel tournant, plus brillantes que les autres, provoquaient, lorsqu'on cliquait sur elles, l'affichage d'un court texte permettant d'identifier une ville de France. Ces 11 villes une fois connues, le tracé des relèvements réciproques permettait de localiser approximativement le « lieu virtuel », au centre de la France, où était censé se trouver le chercheur lorsqu'il utilisait le visuel tournant. Toutefois, il s'agissait là d'une fausse piste, ce lieu étant sans intérêt pour la suite. Azimut Texte 0 Cherchez la tour du Menteur, levez les yeux sur son beffroi du XVème siècle, et visitez ses nombreux musées, parmi lesquels parmi lesquels l'un des plus beaux musées français d'art moderne. 20 Par des ruelles pleines de charme, rendez-vous à la porte St Jean. Elle donne accès à une jolie promenade qui vous permettra de découvrir les toits de la ville basse. 70 Sur la porte droite du portail ouest de la cathédrale de cette ville, admirez « Le séducteur et les Vierges Folles ». Ce Don Juan du XIIIème siècle tient une pomme dans sa main, et son dos est envahi par des serpents. 80 Cette ville détient le record de France du nombre de musées techniques. Si l'histoire de l'industrie vous passionne, ne manquez pas ceux qui sont consacrés aux véhicules motorisés. Tous les goûts seront satisfaits ! 125 Prenez de l'altitude, passez la porte Pignerol, et découvrez sa vieille ville entourée de remparts. A voir : les bastions du XVIIème siècle, la Collégiale et, bien sûr, l'amusante « Grande Gargouille ». 140 Jean Cocteau a décoré la salle des mariages de la mairie, et cette ville a consacré un musée au poète. Pour vous rendre à l'église Saint-Michel qui surplombe la ville, empruntez l'imposant escalier. 166 « L'homme aux Rubans Noirs » revêtu d'un pourpoint gris-marron aux manches serrées aux poignets par des rubans, était-il Molière? Vous pouvez admirer cette superbe œuvre dans l'un des musées de cette ville où Paul Valéry flâna en compagnie d'André Gide et de Pierre Louys. 180 Sa cathédrale contient un magnifique retable monumental datant d'environ 1625. Le décor de la chapelle fut financé par le chanoine Gaillard Roux en réparation des torts qu'il aurait causés à François d'Estaing, son évêque. 230 Cette ville ouvre sur un abri célèbre. Les rues de la « ville d'hiver » présentent un tracé sinueux et déroutant, mais d'une étonnante efficacité contre le vent. Face à cette ville, l'Île aux Oiseaux. 260 Dans cette ville, une ancienne coutellerie transformée en manufacture d'armes héberge aujourd'hui l'un des plus étonnants musées européens de l'automobile. 285 Découvrez la Cohue sur le parvis de la cathédrale St Pierre, perdez-vous dans les vieilles ruelles médiévales… Cette ville conserve un chef-d'œuvre : un coffret de mariage du XIIème siècle représentant des scènes de la vie seigneuriale. 4. Les solutions Le texte qui suit est la transcription exacte des solutions publiées par Max Valentin sur le site MSN après la découverte du trésor le 16 février 1997. Les images ont été ajoutées par mes soins. La solution du « Testament de Florence B. » est décomposée en six étapes. 1ère étape : La première impression que les joueurs ont pu avoir en découvrant « Le Testament de Florence B. », c'est d'être à l'intérieur d'une entité panoramique de 360 degrés dont le centre (l'endroit virtuel où le joueur se trouve lorsqu'il fait défiler le visuel) serait la localisation du trésor. Mais c'était là une solution bien trop évidente pour être retenue. En cliquant sur les étoiles du visuel, le joueur obtenait des définitions concernant 11 villes de France qu'il devait identifier : Sa cathédrale contient un magnifique retable monumental datant d'environ 1625. Le décor de la chapelle fut financé par le chanoine Gaillard Roux en réparation des torts qu'il aurait causés à François d'Estaing, son évêque. Rodez. Par des ruelles pleines de charme, rendez vous à la porte St Jean. Elle donne accès à une jolie promenade qui vous permettra de découvrir les toits de la ville basse. Château-Thierry. Prenez de l'altitude, passez la porte Pignerol, et découvrez sa vieille ville entourée de remparts. A voir: les bastions du XVIIème siècle, la Collégiale et, bien sûr, l'amusante « Grande Gargouille ». Briançon. Dans cette ville, une ancienne coutellerie transformée en manufacture d'armes héberge aujourd'hui l'un des plus étonnants musées européens de l'automobile. Châtellerault. Cette ville détient le record de France du nombre de musées techniques. Si l'histoire de l'industrie vous passionne, ne manquez pas ceux qui sont consacrés aux véhicules motorisés. Tous les goûts seront satisfaits ! Mulhouse. Cherchez la Tour du Menteur, levez-les yeux sur son beffroi du XVème siècle, et visitez ses nombreux musées, parmi lesquels l'un des plus beaux musées français d'art moderne. Dunkerque. Découvrez la Cohue sur le parvis de la cathédrale St Pierre, perdez-vous dans les vieilles ruelles médiévales... Cette ville conserve un chef-d'œuvre : un coffret de mariage du XIIème siècle représentant des scènes de la vie seigneuriale. Vannes. Cette ville ouvre sur un abri célèbre. Les rues de la « ville d'hiver » présentent un tracé sinueux et déroutant, mais d'une étonnante efficacité contre le vent. Face à cette ville, l'Île aux Oiseaux. Arcachon. « L'homme aux Rubans Noirs » revêtu d'un pourpoint gris-marron aux manches serrées aux poignets par des rubans, était-il Molière ? Vous pouvez admirer cette superbe œuvre dans l'un des musées de cette ville où Paul Valéry flâna en compagnie d'André Gide et de Pierre Louys. Montpellier. Jean Cocteau a décoré la salle des mariages de la mairie, et cette ville a consacré un musée au poète. Pour vous rendre à l'église Saint-Michel qui surplombe la ville, empruntez l'imposant escalier. Menton. Sur la porte droite du portail ouest de la cathédrale de cette ville, admirez « le Séducteur et les Vierges folles ». Ce Don Juan de la fin du XIIIème siècle tient une pomme dans sa main, et son dos est envahi par des serpents. Strasbourg. La question se posait alors de savoir quoi faire de ces 11 villes... Très vite, les joueurs ont découvert que la machine à écrire acceptait 6 données, et non pas 11. Il fallait donc introduire dans cette machine 6 noms de villes. Mais lesquels ? Le joueur aurait pu être tenté de procéder par tâtonnements et essais, mais le nombre de combinaisons à tester vouait la tentative à l'échec. C'est l'histoire de Florence B. qui lui fournissait l'indice déterminant. Le texte disait en effet : « Elle possédait une superbe collection de livres, parmi lesquels figuraient (...) de précieuses éditions originales de Jean de La Fontaine. (...) Un journaliste, admiratif, avait un jour écrit que Florence pouvait aussi bien disserter sur les films de William Wyler que sur l'œuvre de Descartes et d'Oronce Fine, ou de se livrer à une exégèse savante du travail de Pierre Soulages. » Ces 5 personnages permettaient d'isoler 5 villes, qui sont leurs lieux de naissance : Château-Thierry pour Jean de La Fontaine, Mulhouse pour le cinéaste William Wyler (de son vrai nom Camill Wyler), Châtellerault pour Descartes, Briançon pour Oronce Fine et Rodez pour le peintre Soulages. À noter : il y a contestation à propos du lieu de naissance de Descartes, puisque la ville de La Haye-Descartes revendique sa naissance sur le territoire de la commune. C'est historiquement faux : le père de Descartes était originaire de Châtellerault et sa mère de la Haye. Cette dernière, arrivée à terme en mars 1590, et voulant se rendre de Châtellerault à la Haye, accoucha dans un fossé poitevin (donc du côté de Châtellerault), en bordure d'un pré appelé « le pré Falot » lequel, lui, se trouve effectivement en Touraine (donc du côté de la Haye). Mais toujours est-il que Descartes est bel et bien né dans le Poitou ! En revanche, il est exact qu'il fut baptisé à la Haye et qu'il y habita. Dès lors, le joueur possédait 5 villes... mais la machine en voulait 6 ! Pour venir à bout de ce dilemme, il fallait se souvenir que Florence B insistait lourdement sur sa qualité de « star » (étoile), recommandant à Sabine de « ne jamais oublier qu'elle était une star ». C'était un indice important. De plus, le visuel invitait, lui aussi, à cliquer sur des étoiles. À partir de cette constatation, le joueur devait se servir des 5 villes pour tracer une étoile à 5 branches sur une carte, ce qui lui imposait bien sûr de réutiliser l'une des villes deux fois (une fois comme point de départ de son tracé, et une fois comme point d'arrivée), et, par conséquent, d'entrer six données dans la machine. Il pouvait bien sûr commencer par n'importe laquelle de ces 5 communes, mais à condition que l'ordonnancement choisi forme une étoile, la machine lui retournait des codes différents mais qui, une fois décryptés, lui permettaient d'obtenir dans tous les cas une seule et même phrase (voir plus loin). Ces codes étaient : 41, 4, 47, 12, 1, 48, 28, 52, 43, 38 15, 51, 38, 17, 45, 19 pour Rodez, Château Thierry, Briançon, Châtellerault, Mulhouse, Rodez. 22, 45, 28, 19, 2, 33, 6, 45, 15, 41, 3, 32, 19, 2, 55, 48 pour Briançon, Châtellerault, Mulhouse, Rodez, Château Thierry, Briançon. 49, 8, 7, 46, 9, 40, 14, 56, 3, 46, 23, 11, 54, 9, 53, 27 pour Mulhouse, Rodez, Château-Thierry, Briançon, Châtellerault, Mulhouse. 36, 47, 42, 41, 12, 5, 49, 11, 38, 7, 58, 46, 55, 31, 21, 62 pour Château-Thierry, Briançon, Châtellerault, Mulhouse, Rodez, Château-Thierry. 14, 53, 20, 59, 9, 5, 46, 31, 6, 15, 36, 24, 59, 9, 23, 40 pour Châtellerault, Mulhouse, Rodez, Château-Thierry, Briançon, Châtellerault. 2ème étape : Ces nombres représentaient la place occupée par chaque caractère dans la liste des villes servant de code. Par exemple, pour le premier exemple Rodez, Château Thierry, etc., le premier nombre est « 41 » : en 41ème position de la liste de ces villes, on trouve la lettre « M ». La première lettre de la phrase à reconstituer était donc un « M », suivie de la 4ème lettre, c'est-à-dire le « E », etc... Une fois entièrement reconstituée, cette phrase fournissait l'étalon de mesure à adopter pour la suite du jeu, soit: « MESURE CELUI DU ROY » (pied du roi = 0,325 m. Roi = allusion à Louis XIV = Versailles = Roi Soleil = Soleil = étoile = star : voir plus loin.) Six autres villes étaient présentes sur l'écran, mais aucune allusion n'en était faite dans l'histoire: Dunkerque, Vannes, Arcachon, Montpellier, Menton et Strasbourg. Elles servaient de code final (voir plus loin). 3ème étape : Cette 3ème étape se résolvait grâce à la note dont il est fait mention dans l'histoire : « APRÈS LES DEUX PREMIÈRES ÉTAPES, COMPTE UN MILLION DU POINT LE PLUS AU NORD AU POINT LE PLUS À L'OUEST. JOINS LES DEUX CHÂTEAUX POUR TE RAPPROCHER DU 3EME.» « Les deux premières étapes » étaient bien sûr celles qui ont été décrites précédemment, et non pas des étapes d'un parcours géographique. « Compte un million du point le plus au nord au point le plus à l'ouest » : « un million » représente un million de fois un pied du roi de 32,5 cm, soit 325 km, distance entre Château Thierry (« château » le plus au nord) et Châtellerault (« château » le plus à l'ouest). « Pour te rapprocher du 3ème » : pour se rapprocher de Versailles. 4ème étape : Cette 4ème étape se résolvait grâce à la deuxième note dont il était fait mention dans la fiction : « APRÈS AVOIR TRAVERSÉ LA CITÉ HISTORIQUE, ARRÊTE-TOI. JE VAIS T'AIDER À VOIR LA LUMIÈRE: 3, 22, 1, 52, 25, 9, 15, 2, 27, 27, 26, 49, 51 ». La « cité historique » était Orléans, traversée en plein milieu par la droite Châtellerault-Château-Thierry. « Voir la lumière » était une allusion directe à Versailles (le Roi Soleil). Grâce au code déjà utilisé précédemment (voir « 2ème étape »), les chiffres 3, 22, 1, 52, 25, 9, 15, 2, 27, 27, 26, 49, 51, une fois décryptés, signifiaient « DIRECTION NORD ». L'étoile à utiliser pour ce décryptage était celle dont le tracé commence par Rodez, car la plupart des gens tracent les étoiles à 5 branches en commençant par le bas. En l'occurrence, c'est d'ailleurs ce qu'a fait la quasi totalité des joueurs. Ceux qui ont commencé par une autre ville ont pu éprouver des difficultés à ce niveau, et, après avoir fait des essais, certains ont du ré-agencer leur ordre des villes. À ce stade, le joueur savait qu'il devait quitter l'axe Châtellerault-Château-Thierry à la « sortie » d'Orléans, et se diriger vers le nord. A moins d'avoir compris que sa destination était Versailles, il ne savait pas jusqu'où aller, même si, à ce niveau du jeu, les allusions à Versailles étaient déjà assez nombreuses. Il lui fallait alors découvrir où le jeu aboutissait à partir de là. C'est la 5ème énigme qui lui apportait la réponse. 5ème étape : Cette 5ème étape se résolvait grâce à la troisième note dont il était fait mention dans la fiction. « POUR TROUVER CE CARREFOUR, PENSE À CE QUI A ÉTÉ UTILE JUSQU'ICI, ET TOURNE TES YEUX VERS LE MIDI. MAIS POUR TROUVER L'EAU, PENSE A CE QUI A ÉTÉ INUTILE. » Le carrefour Étoile royale sur la carte IGN 2214ET Vue aérienne du carrefour l'Étoile royale Le joueur pouvait se servir à ce stade d'une carte IGN 2214ET, mais ce n'était pas indispensable. Idéalement, il devait repérer « le carrefour » soit « l'Étoile Royale » dans le parc du château de Versailles (« Étoile » = ce qui lui a servi pour arriver jusqu'ici), puis il devait comprendre que la suite se déroulait en direction du sud (le midi) par rapport au château de Versailles. Toutefois, s'il ignorait l'existence de l'Étoile Royale dans le parc du château, il pouvait tout aussi bien continuer le jeu en prenant comme point de départ le château de Versailles, dans son ensemble. « Trouver l'eau »: l'aqueduc de Buc, qui amenait l'eau à Versailles. Long de 580 mètres, il a été construit entre 1684 et 1686. Il se compose de 2 étages dont la moitié inférieure est enterrée dans le remblai de la route Versailles/Toussus-le-Noble. L'étage visible se compose de 19 arcades de 9 mètres d'ouverture et 21 mètres de haut. « Ce qui a été inutile » (les 6 villes qui n'ont pas encore servi) seront nécessaires dans la dernière énigme. 6ème étape : Cette 6ème et dernière étape se résolvait grâce aux 6 villes non encore utilisées : Dunkerque, Vannes, Arcachon, Montpellier, Menton et Strasbourg. Là, le chercheur devait tâtonner un peu s'il n'avait pas le bon ordre. Ce bon ordre était suggéré par la phrase « mais n'oublie pas de regarder ta montre »: il lui fallait en effet agencer ces villes dans le sens contraire des aiguilles d'une montre. De toutes façons, il n'y avait là que deux possibilités, et après avoir éliminé la première (dans le sens des aiguilles d'une montre), le joueur découvrait que la deuxième lui donnait un résultat cohérent. Ce résultat s'obtenait en tapant le nom des villes dans la machine, laquelle retournait alors les chiffres suivants: 20, 21, 36, 43, 18, 21, 5, 1, 22, 48, 10, 29, 23, 44, 32, 38, 31, 9, 44, 2, 10, 11, 16, 8, 46, 22, 48, 38, 27, 39, 48, 6, 40, 5, 19, 50, 16, 48, 20, 21, 29, 27, 22, 2, 49, 40, 33, 11, 1, 34, 47, 32, 38, 36, 18, 21, 36, 6, 20, 21, 5, 30, 36, 42, 43, 22, 48, 17, 5, 42, 25, 48, 43, 13, 29, 27, 39, 32, 9, 42, 43, 36, 50, 16, 17, 1, 33, 31, 14, 41, 14, 15, 17, 11, 18, 32, 23, 36 15, 41, 22, 40, 27, 1, 39, 43, 5, 33, 41. Ces chiffres se décodaient grâce au code déjà utilisé précédemment (voir « 2ème étape »). Une fois décryptés, ils signifient : « CHERCHE D'OU VENAIT L'EAU. VA AU BOUT, TOURNE A GAUCHE, TOURNE A DROITE, CHERCHE LE TROU. RETOURNE-TOI ET REGARDE-LE. SES RACINES SONT DORÉES. » « Cherche d'où venait l'eau » faisait référence à l'aqueduc de Buc (voir ci-dessus). À l'extrémité de cet aqueduc, sur la gauche, un chemin longe la forêt. Le chercheur devait l'emprunter, puis tourner à droite et remonter le chemin en pente entre les parcelles 88 et 89 de la forêt domaniale de Versailles, jusqu'à l'emplacement d'un trou rectangulaire aux parois empierrées, au bord du chemin, sur le côté droit. Face à ce trou, de l'autre côté du chemin, se trouve un arbre. Le trésor était caché dans une cavité entre ses racines (du côté opposé au chemin). Pour le lancement de la première chasse de Max Valentin sur internet, je trouve amusant de rapprocher le nom "Arcades de Buc" de la zone finale avec ce nouveau support des chasses MSN... La zone finale sur la carte IGN 2214ET Vue aérienne de la zone finale Selon Monglane, Max Valentin a fait ici une flagrante entorse (la seule connue à ce jour...) au principe de cohérence interne des chasses au trésor. En effet, les personnages cités ci-dessus ont une importance capitale pour la suite : Sans eux, impossible de décrypter l'énigme. Or, c'est Sabine, la narratrice, qui les cite presque au hasard... Sabine, qui est censée ignorer leur importance puisqu'elle n'a pas pu résoudre l'énigme elle-même ! Pourquoi cite-t-elle justement, précisément, les éditions originales de La Fontaine ? Florence B. n'avait-elle pas d'autres livres précieux ? Et pourquoi se rappelle-t-elle, précisément, de cet article publié « un jour » par un journaliste... parmi les centaines d'articles écrits sur Florence B. ? On comprend bien que Max devait placer ces indices indispensables pour la suite, mais les faire naître ainsi, côte à côte, sous la plume d'une ex-dame de compagnie qui ignorait tout de la solution, est par trop invraisemblable. Certaines informations sont issues des archives MSN de Monglane : http://monglane.a2co.org/archives_chasses_msn_flo_b.htm La dernière chasse MSN intitulée "Le Défi" est en projet ici => KICKSTARTER Une chance sans doute pour les chercheurs de la chouette d'or d'en savoir un peu plus sur les méthodes de cryptage de Max Valentin à moins de 2 jours de la fin du projet qui n'a pas encore abouti. 03_ LA BOURSE DE SAINTOYAND --------------------------- Source : blog de Kaspius http://surlestracesdelachouettedor.blogspot.fr/2016/10/la-bourse-de-saintoyand.html En 1996, Microsoft lance MSN (The Microsoft Network). La France est également concernée et pour attirer les internautes nationaux, MSN France offre une grande quantité de « contenus à valeur ajoutée », et parmi eux des chasses au trésor. Pour les écrire, MSN s'adresse à Max Valentin, auteur de la célèbre Chouette d'Or et lui commande 5 mini-chasses conçues pour mettre en valeur ses produits Internet. Un site spécifique, dénommé « Cryptique », est mis en place. Comme l'a précisé Max Valentin avec humour : "Avant que le grand Bill ne décide d'arrêter MSN, le site Cryptique, sur lequel Microsoft France diffusait de petites chasses, réalisées par mes soins et réservées à ses abonnés, était de très loin le site de Microsoft le plus visité de France !" Quatre chasses seulement furent mises en ligne, dans l'ordre : Le Testament de Florence B, La Bourse de Saintoyand, Une histoire d'Histoire et Le Trésor venu du futur. Les contremarques étaient de petites bourses en cuir contenant quelques napoléons à titre d'échantillons du trésor, comme le montre la photo ci-dessous lors de la découverte de la Bourse de Saintoyand par le chercheur Monglane : Epilogue : Vendredi 11 avril 1997, au petit matin. Des nappes de brouillard paraissent à la surface des étangs tandis que les champs, les bois et les villages semblent encore endormis. Après deux ou trois heures de route, Monglane et son compère entrent dans la forêt de Beaulieu, à la lisière de Passant-en-Argonne. À trente mètres sur la droite, le petit chemin forestier indiqué sur la carte est bien là. Quelques minutes de marche et la fameuse Croix de l'Architecte apparaît alors sur la gauche du sentier. Aucune difficulté pour identifier l'arbre de Rifke, à cinq grands pas à droite, dos au chemin. Entre ses racines, ils remarquent instinctivement un amoncellement de feuilles plus ou moins mortes : C'est bon signe. Prudemment, leurs mains écartent la terre et soudain, un morceau d'étoffe grisâtre annonce la victoire. La "Bourse de Saintoyand"et les pièces d'or qu'elle contient illuminent immédiatement leurs regards : Le trésor leur appartient ! Cette deuxième chasse de Max Valentin sur MSN fut mise en ligne fin février 1997. Le matériel fourni aux chasseurs comprenait la fiction introductive destinée à situer l'action (et à introduire plusieurs fausses pistes), et le « carnet de voyage » crypté de Louis Saintoyand. Le site incluait également une « machine logique » permettant aux chasseurs de saisir leurs réponses ( les 10 villes composant le périple de Louis Saintoyand). Cette chasse présentait l'originalité de dévoiler l'emplacement exact de la cache, la nature du repère (une croix) et la mesure à prendre sur le terrain pour y accéder. Il suffisait juste de localiser cette croix ! 1. La fiction Tout ce que mon enquête me permit d'apprendre au sujet de ce personnage, c'est qu'il s'appelait Rifke, qu'il était né à Hanovre en 1847 et demeurait 491 avenue de Versailles à Paris. Le jour de la déclaration de guerre, il quitta la capitale française et s'installa dans un garni, 80 boulevard du Midi à Bruxelles. C'est là que, deux semaines plus tard, il se suicida en se pendant à une espagnolette, laissant sur une table trois mille francs qu'il léguait à la Croix Rouge belge. À sa manière, ce francophile fut happé par la tourmente de la Grande Guerre. Mais avant d'aller plus loin, il faut que je relate les circonstances dans lesquelles je suis entré en possession de la lettre (ou plutôt du fragment de lettre) que cet homme avait écrite, dans un français hésitant, et qu'il avait offerte à un ami de rencontre, Louis Saintoyand, avant de quitter Paris. Saintoyand, un homme d'une cinquantaine d'années, était marchand d'étoffes de son état. Les deux hommes avaient fait connaissance dans une brasserie du quinzième arrondissement, et avaient sympathisé. Oh, bien sûr, j'avais déjà entendu parler de ces fameuses « lettres de Jérusalem », vastes escroqueries dont furent victimes, depuis l'époque des Croisades, des milliers de naïfs mus par la cupidité. C'est en utilisant ce stratagème que d'astucieux faussaires, prétextant un pressant besoin d'argent ou une impossibilité de se déplacer, appâtaient des gobe-mouches à la cervelle aussi creuse que leur bourse était rebondie, et proposaient de leur vendre le plan d'un trésor fantaisiste !... Mais là, il ne s'agissait sûrement pas d'un faux: ce Rifke, en effet, n'avait pas vendu son plan à Saintoyand, mais le lui avait donné sans contrepartie, ce qui laisse supposer qu'il était honnête et que ce trésor existait vraiment. Je ne possède pas l'intégralité de cette fameuse lettre, et je pense que, par prudence, Louis Saintoyand l'a détruite... Mais j'ai réussi à mettre la main sur les carnets de voyage de ce dernier, et parmi ses notes figure le fameux fragment qu'il avait conservé. Ce papier indique l'emplacement de la bourse cachée par Rifke, bourse qui contient soixante pièces d'or. Voici ce que dit ce fragment : « (...) de cette croix, il faut marcher cinq grands pas vers l'arbre qui se trouve sur son côté droit quand on a le dos au chemin. J'ai mis le petit sac avec les pièces d'or derrière dans un trou entre ses racines, et j'ai bien bouché avec de la terre. » Hélas, comme on le voit, si ce fragment parle avec précision d'une croix et d'un arbre, il ne révèle rien de la région où ils se trouvent. Cette description pourrait donc concerner des centaines, voire des milliers d'endroits en France... En revanche, il doit être possible de reconstituer le périple de Louis Saintoyand à l'aide de son journal de voyage. Je suppose que l'homme attendit que ses pérégrinations commerciales l'amènent non loin du site où cette bourse était cachée. Et il la trouva ! Que se passa-t-il ensuite ? Nul ne sait. Toujours est-il que Saintoyand remit la bourse dans son trou, certainement avec l'intention de la récupérer plus tard. Évidemment, les étapes de son voyage ne sont pas directement compréhensibles. Prudent—on le comprend—, l'homme resta sibyllin. J'avoue avoir été incapable de reconstituer son parcours qui le mena, muni de ses coupons de tissus, de ville en ville, de drapiers en boutiques de tailleurs, de braderies en foires et en marchés... Mais je suis sûr d'une chose : Saintoyand ne retourna jamais sur les lieux, car il mourut de congestion quelques semaines plus tard, dans un hôpital de Rennes. Voici, fidèlement retranscrit, le contenu du journal de voyage de Louis Saintoyand entre le jour où Rifke lui offrit son plan, et celui où il découvrit le trésor. 2. Le carnet de voyage de Louis Saintoyand P. Texte 1 En discutant avec un client, j'ai appris qu'un homme ayant usurpé l'identité d'un grand personnage qui a tenu l'empire de Grèce pendant un an et treize jours, fut arrêté par Everard de Cassenay puis pendu dans la ville que je viens de quitter. Suis resté un jour sur place. Temps maussade. Bonnes ventes. 2 Arrivé dans cette ville qui a hébergé un capitaine, inspirateur d'un vieux dicton local : « Ma fille, ne passe pas les rivières. Sans quoi sous ta cotte, les étrivières ». Suis resté un jour sur place. Temps doux mais couvert. Ventes moyennes. 3 Ai passé deux jours chez ma mère. Repos. 4 À nouveau en route. Dans ce qui allait devenir les faubourgs de cette ville, un laboureur a trouvé en 1746 un coffret de fer contenant trois statuettes en bronze représentant Mars, Pallas et Hercule. Suis resté un jour. Beau temps, bonnes ventes. 5 Arrivé dans cette ville, me suis promené entre la Fontaine d'Adam et Ève et la Maison des Consuls. Suis resté un jour. Beau temps, marché pas très animé mais bonnes ventes. 6 En route pour cette ville qui possédait une tour dont une porte était surmontée d'un serpent ailé et doré, détruite en 1622. Suis resté deux jours. Beau temps, ventes moyennes. 7 Ai reçu une lettre de ma mère et suis allé la voir. Ai passé deux jours en sa compagnie. Ni sa santé ni son moral ne sont bons. Je crains qu'elle nous quitte bientôt pour le petit cimetière où, depuis toujours, les Saintoyand trouvent le repos éternel. Quelle tristesse ! 8 Ai repris la route. Ai passé un jour dans cette ville où un chapiteau montre un ange chassant Adam du paradis terrestre en le tirant par la barbe. Mais Adam, estimant n'être pas seul coupable, agrippe Ève par les cheveux pour l'entraîner avec lui dans la déchéance. Beaucoup d'effervescence dans les rues, beaucoup de nervosité. Temps chaud. Ventes médiocres. 9 Arrivé dans cette ville où fut signée une trêve fatale à Olivier de Clisson, mais bénéfique à Jean de Montfort. Suis resté un jour. Beau temps. Vu un drapier et deux tailleurs. Très grande nervosité. Les gens sont soit exaltés, soit abattus. Ventes médiocres. 10 Suis dans la région depuis sept jours, et n'ai rien pu faire. Mais aujourd'hui 19 septembre à dix heures, j'ai enfin pu me rendre sur place et j'ai trouvé la croix, l'arbre et la bourse ! C'était de la folie, et je l'ai laissée dans son trou, que j'ai bien rebouché. Je prends quelques minutes pour rédiger ces lignes. Depuis ma rencontre avec Rifke (je pense souvent à lui et me demande ce qu'il est devenu), j'ai parcouru de grandes distances, parfois dans des conditions difficiles... J'ai hâte de revoir ma mère. Que ne suis-je un oiseau: à la vitesse moyenne d'un pigeon voyageur, il ne me faudrait guère que six heures et quarante minutes pour la retrouver. Elle doit avoir bien besoin de moi. Y arriverai-je ? Dieu seul le sait. 3. Reconstitution chronologique des voyages de Saintoyand (août-septembre 1914) Juillet (?) 1914 Rifke et Saintoyand sont à Paris. 3 août L'Allemagne déclare la guerre à la France. Rifke quitte Paris pour Bruxelles. 17 août Rifke se suicide à Bruxelles. 1er septembre Saintoyand vient de quitter Lille. 2 septembre Saintoyand arrive à Avallon. 3-4 septembre Repos chez sa mère, à Saint-Claude. 5 septembre Saintoyand est à Louhans. 6 septembre Saintoyand est à Riom. 7-8 septembre Saintoyand est à Lusignan. 9-10 septembre Repos chez sa mère, à Saint-Claude. 11 septembre Saintoyand est à Clermont-Ferrand. 12 septembre Saintoyand est à Malestroit. 13 septembre Saintoyand arrive « dans la région » mais ne « peut rien faire ». 19 septembre Saintoyand « peut enfin se rendre sur place » et découvre le trésor à 10 heures. 4. Solution officielle Voici un résumé rapide des solutions de La Bourse de Saintoyand, écrites par Max Valentin et mises en ligne sur MSN après la découverte du trésor. Le personnage de Rifke a réellement existé, et il est mort dans les circonstances décrites très exactement dans le récit. 1ère étape : Le grand personnage est le comte Baudouin de Flandre, et son usurpateur est Bertrand de Rais. Ce dernier fut pendu devant la Halle échevinale de Lille. 2ème étape : Avallon, dont le commandement fut confié par le roi Charles VII à Jacques d'Épailly, dit « capitaine Fort-Epice ». A la tête de deux cents Nivernais, l'homme se révéla être un couard et un goujat. Les habitants d'Avallon interdirent longtemps à leurs filles d'épouser des Nivernais, d'où ce dicton. 3ème étape : « Saintoyand » est l'ancien nom des habitants de St Claude, dans le Jura. L'indication principale quant à la localisation de cette étape était donnée par l'allusion, dans le récit, au cimetière. 4ème étape : Louhans. 5ème étape : Riom. 6ème étape : Lusignan. La tour était la Tour de Mélusine. 7ème étape : Saint-Claude. 8ème étape : Église Notre-Dame-du-Port à Clermont-Ferrand. 9ème étape : Malestroit, dans le Morbihan. C'est là que fut signé le Traité de Malestroit entre Philippe VI de Valois et Édouard III d'Angleterre, en janvier 1343. 10ème étape : Le trésor se trouvait dans la forêt de Beaulieu, au sud-est de Sainte-Menehould, à quelques centaines de mètres au-dessus de l'Ermitage de Rouin. L'arbre qui cachait la bourse se trouvait à cinq mètres à droite de la « Croix de l'Architecte ». Cette croix marque l'endroit où, jadis, les moines accompagnaient un ermite après l'office religieux, ermite qui s'enfonçait alors dans la forêt. De tout temps, cette croix était en bois, et on la remplaçait lorsqu'elle elle était pourrie. Dans les années soixante, on récupéra dans la région une croix en matériau solide et on décida de la planter définitivement à cet endroit. Elle figure nommément sur les cartes IGN de la région. C'est dans cette région qu'entre le 12 et le 18 septembre 1914, une contre-offensive alliée à repoussé les lignes allemandes, rendant possible l'accès. Saintoyand veut retourner à Saint-Claude, qui se trouve à 300 km de la forêt domaniale de Beaulieu. La vitesse moyenne d'un pigeon voyageur est de 45 km/h. Cette précision permet d'avoir confirmation de la localisation de cette forêt, à l'extrême sud de la forêt d'Argonne. Après avoir répondu correctement, le joueur obtenait une question sur son écran : « À vol d'oiseau, combien de kilomètres ont été parcourus par Louis Saintoyand depuis sa rencontre avec Rifke et jusqu'à la découverte de la bourse ? » Évidemment, le périple ne commençait pas à Lille (première ville), mais bien à Paris ou Saintoyand a rencontré Rifke, et se poursuivait par Lille, Avallon, St Claude, Louhans, Riom, Lusignan, St Claude, Clermont-Ferrand, Malestroit et la forêt de Beaulieu. Le total se situait entre 2882 km et 2915 km selon que les joueurs prenaient leurs mesures en tenant compte des périphéries urbaines ou, au contraire, des centres-villes. Il était donc logique de leur octroyer cette marge, et toute réponse se situant entre 2880 km et 2920 km était acceptée. Si la réponse était fausse (au-dessus ou en dessous de cette fourchette), le message suivant s'affichait : « Désolé, ce n'est pas la réponse attendue...! » Si la réponse était juste, c'est ce message que le joueur recevait : « Bravo, c'est exact ! Avouez que Rifke avait découvert un joli endroit pour y cacher un trésor !... Maintenant à vous de faire les dernières déductions et d'aller le chercher ! » Le « joli endroit » était bien sûr un petit clin d'œil à la forêt de Beaulieu-en-Argonne (« Beau lieu »). Extrait de la carte IGN 3013E avec l'emplacement de la Croix de l'Architecte Vue aérienne de l'emplacement de la Croix de l'Architecte 04_ UNE HISTOIRE D'HISTOIRE --------------------------- Source : blog de Kaspius http://surlestracesdelachouettedor.blogspot.fr/2016/10/une-histoire-d-histoire.html Cette troisième chasse MSN de Max Valentin fut mise en ligne en avril 1997, après la découverte de La Bourse de Saintoyand. Pour cette chasse : une fiction : ? Source image : Guillaume Leroyer un classeur de définitions : 1. La fiction Vingt ans après avoir reçu un avertissement et écopé de quatre heures de colle pour avoir cité dans un devoir d'histoire, par provocation, la phrase de Descartes « Lorsqu'on est trop curieux des choses qui se pratiquaient aux siècles passés, on demeure ordinairement fort ignorant de celles qui se pratiquent en celui-ci ! », j'ai été prié l'autre jour de rendre visite à mon ancienne prof d'histoire-géo. C'est une dame pleine d'énergie, aujourd'hui à la retraite, mais qui a gardé intact son légendaire —et redoutable— franc-parler. Je passai la voir en rentrant de mon travail. Presque sans préambule, abrupte comme jadis, elle me tendit un classeur contenant de courtes phrases sybillines composant une énigme. Ayant appris —Dieu sait comment— que je travaillais chez MSN, elle me demanda de les diffuser par tout moyen susceptible de toucher le plus grand nombre. À la clé de cette énigme, m'assura-t-elle, il y avait soixante pièces d'or pour celui ou celle qui les décrypterait. Je me souvins à temps qu'elle ne plaisantait jamais, et je la crus. — Mais pourquoi faites-vous cela ? demandai-je, tout de même interloqué. — Lorsque Dieu a distribué la jugeote, mon garçon, tu devais être aux toilettes ! Tu as pris de la bedaine et perdu quelques cheveux, mais tu es toujours aussi borné !... J'esquissai un sourire. Décidément, elle n'avait pas changé ! Elle poursuivit : — L'histoire, c'est la mémoire des peuples. Je suis persuadée qui si nous voulons comprendre qui nous sommes, nous devons découvrir avec quels outils nous avons été forgés. Pendant toute ma vie, j'ai essayé d'inculquer cela à des générations de mauvais sujets dans ton genre. Aujourd'hui je suis à la retraite, mais je me tiens parfaitement informée des moyens de communication et d'échanges modernes. Alors ne t'avise pas de me considérer comme une vieille carne : non seulement je me connecte sur le web, mais j'y dialogue tous les jours avec des historiens du monde entier ! J'ouvris de grands yeux ronds, mais elle ne me laissa pas le temps de marquer davantage mon étonnement. — Et voilà qui règle son compte à Descartes, n'est-ce pas ! fit-elle avec un sourire entendu qui prouvait qu'elle n'avait rien oublié. « Bref, en souvenir et par affection pour les cancres qui ont usé leur fond de culotte dans ma salle de classe, j'ai imaginé ce petit défi afin qu'ils méritent par l'effort ce qu'ils pouvaient obtenir de moi par commodité. Mais cet argent aura été bien dépensé si, à l'occasion de leurs recherches, ils redécouvrent deux ou trois petites choses susceptibles de stimuler leur intellect lénifié par la télé, les charentaises et la blanquette de veau ! M'efforçant de garder mon sérieux, je demandai : — Et ces pièces d'or, où sont-elles ? Au poids du regard qu'elle leva sur moi, je compris que je venais de proférer une incongruité. — Dis donc, mon garçon, j'ai pris de l'âge mais je ne suis pas encore sénile : je les ai enterrées, bien sûr ! Qu'est-ce que tu crois ?... Tu es peut-être marié et père de famille, mais si on écrivait « simplet » sur ta boîte aux lettres, rassure-toi, tu continuerais à recevoir ton courrier ! — Bon, bon ! dis-je en éclatant d'un rire qui dissimulait mal une gêne bien réelle. Je n'avais pas voulu lui extorquer ce renseignement par intérêt, et j'étais presque mortifié que cette pensée pût l'effleurer. J'enchaîna rapidement en secouant le classeur : — Vous voulez que je rende ça public, sous la forme d'un jeu de sagacité ?... — Tout juste ! Ces notes contiennent une énigme en deux parties : tu diffuseras la première, et tu demanderas à ceux qui l'auront résolue de taper la réponse sur le clavier de leur ordinateur. Si cette réponse est la bonne (allez, je te le dis : c'est le nom d'une commune de France), leur écran affichera la deuxième partie de l'énigme, celle qui indique la localisation exacte du trésor. — Attendez... Qui peut empêcher un petit malin de charger dans son ordinateur l'annuaire des trente-six mille communes de France et de les injecter automatiquement dans le module de réponse du système, jusqu'au moment où la machine reconnaîtra la bonne solution ? Techniquement, c'est un jeu d'enfant... — La réponse à cette question se trouve là-dedans, répondit-elle en tapotant de l'index sur le classeur. Ne te fais aucun souci, tout est prévu. Ce dossier contient également des indices supplémentaires que tu pourras diffuser régulièrement pour aider ceux qui auraient oublié leurs cours... et leurs profs d'histoire-géo ! Lis tranquillement ces feuillets, mon garçon. Et puis... au travail ! Chère Mademoiselle, vos désirs sont des ordres : voici vos énigmes en ligne sur MSN. Je suis ravi de pouvoir vous faire plaisir, car je vous dois bien ça. Votre truculence, vos coups de gueule, vos formules à l'emporte-pièce et votre façon de raconter, rouge de colère, l'assassinat de Marie-Antoinette, m'ont donné la passion de l'histoire. Ça, vous ne le saviez pas. Peut-être aurais-je dû vous le dire afin que vous m'en fassiez le compliment sous la forme d'une de ces réprimandes bourrues dont vous avez le secret, et pours lesquelles, aujourd'hui, j'éprouve une vraie nostalgie ! Avec tout mon dévouement, et ma sincère admiration. 2. Les définitions du classeur et leurs solutions : Indice Jour Mois Année Événement Naissance d'une jeune fille qui, un jour, avouera avoir dansé autour du beau May. 6 1 1412 Naissance de Jeanne d'Arc qui, lors du procès de Rouen, avouera avoir observé dans son enfance la coutume paysanne (d'inspiration païenne) de « l'Arbre de Mai » Jour de gloire ! Mais l'ex- « Madame Claude » est absente de la fête. 25 1 1515 Couronnement de François Ier en l'absence de la reine, Claude de France Disparition du grand argentier qui n'a jamais renié sa foi, promoteur des joies de la ferme ! 22 12 1641 Mort de Sully Les États-Généraux changent de nom. 9 7 1789 Proclamation de l'Assemblée Constituante L'Église transformée en papiers. 19 12 1789 Création des assignats gagés sur les biens du clergé Chose faite, il part, la tête entre les jambes, pour s'arrêter face au 57 de la rtue d'Anjou. 21 1 1793 Décapitation de Louis XVI Elle revoit le soleil et sera troquée contre le responsable de ses malheurs. 18 12 1795 Échange de Marie-Thérèse, fille de Louis XVI, contre des prisonniers de guerre C'est le 1er nivôse de l'an VIII : Bonaparte fait du Moniteur son organe de propagande officiel. 27 12 1799 Le Moniteur, ancêtre du Journal Officiel. Brave jusqu'au bout, le Brave des Braves ! 7 12 1815 Mort du maréchal Ney Son alliance avec la sellerie, la lampe et la droguerie s'achève en boucherie. 25 7 1835 Attentat de Fieschi contre Louis-Philippe Il offre sa reddition et un cadeau. 23 12 1847 Prise de la smala d'Abd-el-Kader, qui offre un cheval au duc d'Aumale Avec 74,2 % des voix. 10 12 1848 Élection de Louis-Napoléon Bonaparte à la Présidence de la République Ce qui prouve qu'aller au spectacle peut être dangereux ! 14 1 1858 Attentat d'Orsini contre Napoléon III Empereur du Reich made in France. 18 1 1871 Guillaume Ier couronné à Versailles Remise d'une menace conjointe, soixante-quatorze ans avant la crise de Suez. 7 1 1882 Ultimatum franco-anglais à l'Égypte Son évolution personnelle s'achève. Il repose dans une abbaye anglaise. 19 4 1882 Mort de Darwin, enterré à Westminster Somme toute, l'âne a été élu ! 3 12 1887 Élection de Said-Carnot (Clemenceau : « Votons pour le plus bête ! ») Arrivée tête en bas du vainqueur de cette course, avec trente-cinq jours d'avance sur son infortuné challenger. 14 12 1911 Conquête du pôle Sud par Amundsen devançant Peary Horreur : ça sent le chlore... 22 4 1915 Première utilisation des armes chimiques Conçu deux ans et deux jours auparavant, naissance du dernier enfant du vingt-huitième Président américain. 10 1 1920 Création de la SDN à l'initiative de Woodrow Wilson Début d'un scandale qui rebondira six jours plus tard en Haute-Savoie. 3 1 1933 Affaire Stavisky Début d'un règne sacrifié sur l'autel de l'amour. 20 1 1936 Couronnement d'Édouard VIII, qui abdiquera pour épouser Wallis Simpson Passé par les armes quatre ans, un mois et deux jours après avoir été ministre. 7 7 1944 Exécution de Georges Mandel, ministre de la Guerre jusqu'au 5 juin 1940 Big bang. 16 7 1945 Première explosoion nucléaire à Los Alamos 3. Deuxième partie de l'énigme et solution : Le nom de Descartes, apparaissant deux fois dans la fiction, devait ramener le chercheur vers le concept plus mathématique de répère cartésien puisque chacun des 24 événements, grâce à son quantième et au numéro du mois, déterminait une abscisse et une ordonnée. Le fait d'avoir neuf fois le mois de janvier et décembre (1 et 12 ), 4 fois le mois de juillet ( 7 ) et deux fois le mois d'avril ( 4 ) incitait aussi à le faire sous cette forme. Il n'y avait plus ensuite qu'à relier ensemble les points ainsi dessinés pour voir apparaître le nom de la commune finale : Une fois « LE MUY » saisi dans la machine logique, celle-ci nous renvoyait le crypto suivant : ECOPAVICTORS ELUCIDASLACUM VEAGNUMSCLCAVUELIESURES ARAEL EX FROCE Reclassement dans l'ordre ( des jours ) : Indice Jour Mois Année Événement Somme toute, l'âne a été élu ! 3 12 1887 Élection de Said-Carnot (Clemenceau : « Votons pour le plus bête ! ») Début d'un scandale qui rebondira six jours plus tard en Haute-Savoie. 3 1 1933 Affaire Stavisky Naissance d'une jeune fille qui, un jour, avouera avoir dansé autour du beau May. 6 1 1412 Naissance de Jeanne d'Arc qui, lors du procès de Rouen, avouera avoir observé dans son enfance la coutume paysanne (d'inspiration païenne) de « l'Arbre de Mai » Remise d'une menace conjointe, soixante-quatorze ans avant la crise de Suez. 7 1 1882 Ultimatum franco-anglais à l'Égypte Passé par les armes quatre ans, un mois et deux jours après avoir été ministre. 7 7 1944 Exécution de Georges Mandel, ministre de la Guerre jusqu'au 5 juin 1940 Brave jusqu'au bout, le Brave des Braves ! 7 12 1815 Mort du maréchal Ney Les États-Généraux changent de nom. 9 7 1789 Proclamation de l'Assemblée Constituante Conçu deux ans et deux jours auparavant, naissance du dernier enfant du vingt-huitième Président américain. 10 1 1920 Création de la SDN à l'initiative de Woodrow Wilson Avec 74,2 % des voix. 10 12 1848 Élection de Louis-Napoléon Bonaparte à la Présidence de la République Ce qui prouve qu'aller au spectacle peut être dangereux ! 14 1 1858 Attentat d'Orsini contre Napoléon III Arrivée tête en bas du vainqueur de cette course, avec trente-cinq jours d'avance sur son infortuné challenger. 14 12 1911 Conquête du pôle Sud par Amundsen devançant Peary Big bang. 16 7 1945 Première explosoion nucléaire à Los Alamos Elle revoit le soleil et sera troquée contre le responsable de ses malheurs. 18 12 1795 Échange de Marie-Thérèse, fille de Louis XVI, contre des prisonniers de guerre Empereur du Reich made in France. 18 1 1871 Guillaume Ier couronné à Versailles L'Église transformée en papiers. 19 12 1789 Création des assignats gagés sur les biens du clergé Son évolution personnelle s'achève. Il repose dans une abbaye anglaise. 19 4 1882 Mort de Darwin, enterré à Westminster Début d'un règne sacrifié sur l'autel de l'amour. 20 1 1936 Couronnement d'Édouard VIII, qui abdiquera pour épouser Wallis Simpson Chose faite, il part, la tête entre les jambes, pour s'arrêter face au 57 de la rtue d'Anjou. 21 1 1793 Décapitation de Louis XVI Horreur : ça sent le chlore... 22 4 1915 Première utilisation des armes chimiques Disparition du grand argentier qui n'a jamais renié sa foi, promoteur des joies de la ferme ! 22 12 1641 Mort de Sully Il offre sa reddition et un cadeau. 23 12 1847 Prise de la smala d'Abd-el-Kader, qui offre un cheval au duc d'Aumale Son alliance avec la sellerie, la lampe et la droguerie s'achève en boucherie. 25 7 1835 Attentat de Fieschi contre Louis-Philippe Jour de gloire ! Mais l'ex- « Madame Claude » est absente de la fête. 25 1 1515 Couronnement de François Ier en l'absence de la reine, Claude de France C'est le 1er nivôse de l'an VIII : Bonaparte fait du Moniteur son organe de propagande officiel. 27 12 1799 Le Moniteur, ancêtre du Journal Officiel. 4. Résolution du crypto final : Seules les années, trouvées dans l'étape précédente n'avaient pas encore été utilisées. Ce cryptage avait été conçu de la manière suivante : 1 - addition de toutes les années trouvées. Total : 43 762. 2 - transcription de ce nombre en code morse, soit : 4 : . . . . _ 3 : . . . _ _ 7 : _ _ . . . 6 : _ . . . . 2 : . . _ _ _ 3 - réunion de ces signes sur une seule ligne, soit : . . . . _ . . . _ _ _ _ . . . _ . . . . . . _ _ _ 4 - affectation d'une concordance alphabétique à chacun de ces 25 signes, de A à Y : . . . . _ . . . _ _ _ _ . . . _ . . . . . . _ _ _ A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y 5 - Chaque lettre de la phrase « TERRES GASTES RESERVOIR 3M EST » avait d'abord été transcrite en code morse international (le T par exemple valant 1 trait), puis les signes obtenus avaient été traduits en valeurs alphabétiques choisies dans la liste ci-dessus : le trait = E. Par ce système, le T de « terres » devenait donc un E, Ce cryptage formait les mots sibyllins : ECOPAVICTORS * ELUCIDASLACUM * VEAFNUMSCLCAVUELIESURES * ARAEL * EX * FROCE. Pour recomposer la phrase permettant de trouver le site final, il fallait donc refaire toute cette procédure à l'envers. Sans séparation entre les groupes de lettres correspondant aux groupes de points et de traits du code morse, il était assez difficile de recomposer correctement les mots, puisqu'il était possible de combiner ces signes morse de manière erronée. Par exemple, en codant en morse les trois premières lettres du premier mot (soit « ECO »), on obtient « __ . . __ . . __ . », ce qui peut tout aussi bien se transcrire ensuite par « NAITE » ou « DNR » ou encore « TUEETE » si on ne connaît pas la façon dont il faut tenir compte des points et des traits... Dans ces conditions, trouver « TERRES GASTES RESERVOIR 3M EST » exigeait énormément de tâtonnements stériles. C'est pourquoi un indice supplémentaire concernant le groupage des lettres avait été donné en fin de jeu : 1, 1, 3, 3, 1, 3 * 3, 2, 3, 1, 1, 3, * 3, 1, 3, 1, 3, 4, 3, 2, 3 * 5 * 2 * 1, 3, 1. Grâce à cette indication, il était alors possible de séparer correctement les caractères des mots « ECOPAVICTORS | ELUCIDASLACUM | VEAFNUMSCLCAVUELIESURES | ARAEL | EX | FROCE » : À partir de là, il devenait aisé de recomposer correctement les signes morse correspondants et les décrypter pour trouver : « E=__, C= . , OPA= . __ . , VIC=. __ ., T=., ORS=... | ELU= __ __ ., CI=. __ , DAS=..., L= __ , A= ., CUM=... | VEA= . __ ., F= ., NUM= ..., S= ., CLC= . __ ., AVUE=...__, LIE=__ __ __, SU=.., RES=. __ . | ARAEL= ...__ __ | EX=__ __ | F=., ROC=..., E=__ ». Une fois décryptée, cette phrase énigmatique localisait la cache ainsi : « TERRES GASTES RESERVOIR 3M EST ». La contremarque était enterrée à 3 mètres à l'Est du réservoir, au lieu-dit Les Terres Gastes, sur la commune de Le Muy. 5. Les indications supplémentaires : Elles sont parues onze groupes de trois, et dans le bon ordre des énigmes, dont elles permettaient ainsi le reclassement si l'on n'avait pas compris la méthode des quantièmes du mois. Le reclassement des jours était au passage inutile et une perte de temps car il était aussi logique ( pour un chercheur de la chouette d'or en tout cas ;o) de relier le 23 et le 4 de la barre centrale du "E" ( donnés grâce à l'ordre du classeur ) que le 5 et le 8 une fois les énigmes remises dans l'ordre ! Les trois derniers groupes d'I.S. constituaient, selon Max Valentin, « des aides très précises au décryptage » ; le dixième groupe incluait d'ailleurs l'I.S. rappelée en jaune ci-dessus, qui permettait un groupage correct et rapide des points et des traits du morse. 6. Sur la carte IGN 3544 OT : Carte de IGN de 1994 : Localisation de la commune de Le Muy et de la forêt domaniale de Terres Gastes Carte IGN de 2015 : Localisation du réservoir dans la forêt des Terres Gastes ( La forêt domaniale est de nos jours nommée "Canton des Terres Gastes" ) 7. Vue aérienne du réservoir : Vue aérienne du réservoir Certaines informations sont issues des archives MSN de Monglane : http://monglane.a2co.org/archives_chasses_msn_histoire_d_histoire.htm La dernière chasse MSN intitulée "Le Défi" est en projet ici => KICKSTARTER Une chance sans doute pour les chercheurs de la chouette d'or d'en savoir un peu plus sur les méthodes de cryptage de Max Valentin. 05_ LE TRÉSOR VENU DU FUTUR ------------------------------- Source : site de Monglane | Fiction | Solution officielle | Note liminaire : Étonnante, cette 4ème et dernière chasse MSN l'est à plus d'un titre ! D'abord, parce qu'elle se situe dans un contexte futuriste et de science-fiction, alors que, par nature, les chasses au trésor nous invitent plutôt à voyager dans le passé ; ensuite, par l'utilisation amusante du voyage dans le temps, qui permet précisément de renouer avec la tradition des chasses ; et enfin parce que le héros, étant américain, s'exprime tout naturellement dans sa langue : par souci de réalisme et de cohérence, Max Valentin a donc été amené à corser le jeu en utilisant l'anglais, aussi bien pour les réponses intermédiaires à fournir par les joueurs que pour le crypto final... Cette chasse ayant été diffusée en 1997, elle apparaissait d'autant plus innovante... mais elle supposait de la part des chercheurs une certaine maîtrise de la langue anglaise, notamment pour résoudre pas à pas le dernier crypto, qui n'avait rien d'évident pour ceux qui en étaient restés à « My tailor is rich » ! 1. La fiction Je n'ai rien contre la Fédération Européenne. Mais fallait-il réellement mener cette expérience depuis l'ancien territoire français sous prétexte que le père du système D-RM était originaire de ce pays ?... Les descendants des Gaulois ne changeront jamais : assoiffés de prestige et obnubilés par leur génie, fut-ce au prix d'artifices dont personne ne saurait être dupe ! Chacun se souviendra qu'en 2076, le physicien européen Yves Léontin avait publié les bases de son invention, la dé-restructuration moléculaire (D-RM) que nous autres, aux EUNCA (Etats-Unis Nord et Centre-américains), appelons « Molecular Pendulum » (ou MPM). Il ne viendrait à quiconque l'idée d'en dénier la paternité au professeur Léontin... Mais chacun sait aussi que cette invention a été financée, mise au point et construite avec des capitaux réunis par notre Fédération, et non par les Européens. Si ces derniers possédaient sans doute la puissance technologique nécessaire pour la réaliser, cette idée, sans notre muscle financier, serait restée longtemps encore dans les mémoires informatiques archivées sans suite, à la mort de son inventeur. Bref, sur l'insistance des Européens —et pour des raisons politiques étrangères à tout esprit scientifique— il fallut transporter le matériel de base, la capsule Ulysses entièrement démontée, les techniciens et toute la logistique sur le territoire de la province européenne de France. Tout ceci, afin de présenter la première expérience humaine du MPM comme un hommage posthume au professeur Léontin et à son équipe ! Un choix qui se révéla catastrophique et un hommage qui coûta fort cher... Après les premières expériences consistant à déstructurer les molécules de quelques corps solides simples —morceaux de bois, de métal et de matières synthétiques—, à les faire voyager dans le temps, à les rappeler et à les restructurer pour leur redonner leur forme initiale (une routine permettant de régler les appareils), nous avons procédé au premier test sur l'animal. C'était le mardi 21 mai 2115. Comme chacun sait, le « pionnier chrononaute » fut un chat de gouttière gris, sans nom, qui fut rétro-expédié soixante-cinq ans dans le passé, en l'an 2050, et qui en revint deux heures plus tard sans présenter le moindre trouble. L'animal fut soumis à une batterie de tests médicaux qui confirmèrent son excellent état de santé. Il fut couvert de caresses, puis relâché quelques jours plus tard dans le jardin du laboratoire, affublé du nom de « Colombus ». Nous nous livrâmes ensuite à des expériences de plus en plus longues sur des poulets, des moutons et même des poissons. Tout fonctionna à la perfection, et ces braves bestioles revinrent au 22ème siècle apparemment ravies de leur voyage dans le temps. Fort de ces succès, on décida de passer enfin à l'expérimentation humaine, moment que le monde entier attendait avec l'impatience que l'on devine. Le premier chrononaute humain devait en effet se livrer à une activité interdite et impossible aux animaux : sortir de la capsule et faire quelques pas... A l'aide de documents d'époque, on isola un endroit désert au fin fond d'un minuscule vallon alpin, afin que la matérialisation de la capsule n'attire pas l'attention des curieux. L'honneur de ce premier voyage d'une heure échut à Winston Burrel, un colosse jovial de quarante-deux ans. La capsule se dématérialisa sur son socle le lundi 2 septembre 2115 à seize heures trente précises, pour un voyage dont la destination était le 1er janvier de l'an 2000 à quatre heures du matin. Au grand soulagement des scientifiques présents dans la salle de commande, tout se passa à merveille. Burrel fut rappelé une heure plus tard, se soumit au debriefing puis aux contrôles médicaux. Durant les semaines qui suivirent, il entreprit une tournée triomphale autour du monde et fut partout fêté en héros. Six mois après ce voyage historique dans le temps, Burrel céda la place à Joe "Chubby" Galliano, trente-six ans, biologiste respecté doublé d'un athlète parfaitement entraîné, malgré une stature toute en rondeurs. C'était le meilleur chrononaute de l'équipe, et il avait raflé un maximum de points lors des tests d'aptitude. Il venait de l'AMES (Agence Mondiale pour l'Exploration Spatiale) où il avait fait une brillante carrière de pilote. Sa fascination pour les choses de l'espace et l'histoire de ses grandes figures n'avait d'égal que celle qu'il éprouvait pour le 19ème siècle : Galliano parlait à la perfection le vieux français de cette époque, et en était devenu un spécialiste incontesté. Joe Galliano fêtait son anniversaire en famille à Seattle, lorsque le directeur de Projet l'appela en urgence sur son intercom. En apprenant qu'on lui proposait de réaliser son rêve le plus cher, une mission MPM, Galliano n'hésita pas une seconde. Il embrassa sa femme et ses deux enfants, sauta dans une navette orbitale, et arriva sur le sol français deux heures plus tard. Il prit le temps de déposer ses bagages dans le luxueux globe de séjour mis à sa disposition à proximité immédiate du laboratoire, puis fonça au Bureau Stratégique. Là, on lui annonça que sa rétro-expédition aurait lieu une semaine plus tard. Destination : le 11 mai de l'an 1825, soit un saut arrière de près de trois siècles ! La capsule Ulysses devait se matérialiser en un endroit isolé d'une forêt angevine (une région de l'ancienne France), à trois heures du matin. Le séjour de Galliano était prévu pour durer un jour plein pendant lequel il aurait mission de se mêler à la population, et de faire des prélèvements d'air et d'eau à l'aide d'un métanalyseur de poche. On lui confectionna des vêtements copiés sur ceux que l'on portait au 19ème siècle dans les campagnes angevines, et il reçut son lot de vaccins par vaporisations transdermiques à haute vélocité destinées à le protéger contre des maladies non encore éradiqués au XIXe siècle, en particulier le typhus et le choléra. Comme il fut impossible —sauf à piller quelques musées— de réunir assez de billets de banque d'époque pour lui composer son pécule, on lui remit soixante pièces d'or dont il devait mettre un maximum en circulation pendant son séjour. Ces pièces avaient en effet subi un traitement spécial d'un coût faramineux, représentant le quart de l'investissement total de la mission. Ce procédé devait permettre leur identification dans le futur si, d'aventure, elles traversaient les âges jusqu'au jour où l'on serait capable de les déceler et de les récupérer ; et elles révéleraient alors entre quelles mains elles avaient circulé. Aussi, afin que cette importante expérience scientifique soit valide, Galliano devait-il soigneusement inscrire sur son mémotex les circonstances et les lieux dans lesquels il diffuserait ces pièces. Le pauvre chrononaute, quant à lui, se demandait tout simplement comment on pouvait écouler une telle quantité d'or en vingt-quatre heures sans attirer l'attention et sans se la faire dérober. Cette perspective, d'ailleurs, lui donnait froid dans le dos ! Il passa ses dernières heures de répit à compulser des banques de données historiques et à afficher des cartes géographiques du XIXe siècle qu'il compara, sur l'écran relief de son visiomur, avec des vues satellitaires contemporaines. Enfin, ce samedi tant attendu, les responsables des opérations s'installèrent dans la salle de commande. Tous cachaient, sous les rires provoqués par l'accoutrement désuet du chrononaute, une sourde angoisse. Joe Galliano, très décontracté, fit un signe de la main et monta dans sa capsule. On alluma les écrans de contrôle. Dix minutes plus tard, les processeurs multitâches lancèrent les ultimes procédures automatiques, et, à la seconde prévue, la capsule disparut de son socle d'envoi. La salle trembla sous les applaudissements et les manifestations d'auto-congratulations. Le lendemain, à l'heure prévue pour le retour de la capsule, tous les techniciens étaient à leur poste. La nervosité était à son comble, elle était palpable dans l'atmosphère. Dans son for intérieur, chacun se demandait si cette expérience avait vraiment été raisonnable ; si l'on n'avait pas sacrifié certains détails, négligé certaines vérifications au profit d'un résultat spectaculaire et immédiat. Mais il était maintenant trop tard pour avoir des regrets ou des remords, et chacun se donna bonne conscience en se disant que ce genre de scrupules avait été la norme à chaque avancée technologique majeure de l'humanité. Soudain, sur un signe du directeur d'opérations, le silence se fit, et l'on entendit la voix du compte à rebours. Arrivé à zéro, sans aucune intervention humaine, la capsule Ulysses réapparut comme par enchantement sur son socle. Immédiatement, pourtant, chacun put voir que quelque chose clochait. Sur le côté de l'appareil, le métal portait une longue et profonde estafilade, et son palpeur-analyseur était à moitié arraché de son support. Sur l'arrière de la capsule, le module énergétique avait également été très sérieusement endommagé ; des fils en pendaient comme une natte mal tressée. C'était un véritable miracle d'avoir pu récupérer l'engin... Mais tout cela, chacun l'enregistra en une fraction de seconde. Tous n'avaient d'yeux que pour le sas de la capsule, lequel portait lui aussi des traces de coups furieux. Un technicien se précipita, débloqua la porte et l'ouvrit. Le siège du chrononaute était vide. Sur le sol de la cabine, on trouva le petit métanalyseur de Galliano ainsi que son mémotex. Quelqu'un l'alluma, introduisit le code d'accès du chrononaute, puis son mot de passe. Sur l'écran de l'appareil s'afficha alors un message qui fut soumis à un décodeur. Une seconde plus tard, chacun put prendre connaissance de ce qui s'était passé : Galliano avait été poursuivi par des individus qui en voulaient à ses pièces d'or. Il avait réussi à les cacher, et en précisait l'endroit exact. Le chrononaute espérait échapper à ses poursuivants, récupérer l'or et remonter dans sa capsule quelques secondes avant le départ de celle-ci pour le 22ème siècle. En attendant le rappel de la capsule, Galliano, traqué, se dissimulait dans la forêt... Les premiers cris et mouvements de panique firent place aux considérations techniques de la cellule de crise réunie au grand complet. Très vite, on s'aperçut que la capsule Ulysses avait été endommagée par des coups violents portés volontairement. Et on se rendit compte que l'on avait commis une grave erreur en ne prévoyant pas de capsule de secours. Le public fut informé de l'échec de la mission par le canal holographique d'information générale, et se résigna petit à petit à la disparition de Joe Galliano. Le Fonds International pour la Recherche Avancée coupa les crédits au projet MPM, lequel fut abandonné sine die. Les plus optimistes pensaient que Galliano errait dans un siècle qui n'était pas le sien, et espéraient malgré tout que ses connaissances et son goût pour cette époque lui permettraient de s'intégrer et de se refaire une nouvelle vie ; ou qu'un jour, avec de nouveaux crédits, les scientifiques parviendraient à le récupérer... Les plus pessimistes, quant à eux, considéraient que les dégâts subis par la capsule ne laissaient aucun doute : Galliano avait été pris à partie par les témoins de sa matérialisation, et il était mort. Quelques mois plus tard, un jeune documentaliste, se connectant sur une électro-médiathèque consacrée à l'histoire de la presse française, retrouva dans ses archives, digitalisées au début du 21ème siècle, le fac-similé d'une gazette angevine datée de mai 1825. Sur son visiomur apparut l'article suivant : « Mystérieux incident à Baugé. Il y a quelques jours, un chemineau se présenta dans une auberge des environs de Baugé et après s'y être restauré, prétendit régler ses modestes libations à l'aide... d'une pièce d'or ! L'aubergiste, méfiant, examina la pièce et s'aperçut avec quelque étonnement qu'elle portait la date "1861", et était marquée "Napoléon III Empereur" et "Empire français" ! Il somma l'homme de s'expliquer sur la provenance de cette pièce fantaisiste, et traita l'individu de vil provocateur. L'homme pria l'aubergiste de lui rendre sa pièce, la regarda comme s'il la découvrait pour la première fois, feignit l'étonnement, puis se rua vers la porte. Il fut poursuivi par cinq gaillards dont l'un s'était muni d'un gourdin et un autre d'un manche de pioche. Après avoir perdu sa trace pendant près d'une heure dans les taillis de la forêt proche, ils parvinrent à le retrouver et le traquèrent jusque dans une clairière où se dressait une sorte de petit cabanon métallique de forme étrange, muni d'une porte mais dépourvu de fenêtres. Se voyant cerné, et comprenant qu'il n'aurait pas le temps de s'y barricader, l'homme lança deux objets à l'intérieur de ce refuge et en claqua l'huis. Il était vigoureux, mais malgré sa violente résistance, il fut saisit au collet et fouillé. On ne trouva sur lui ni papiers ni la fameuse pièce d'or. Pendant que trois témoins s'assuraient de sa personne pour le ramener à Baugé, les deux autres tentèrent de forcer la porte de l'abri métallique, laquelle s'avéra d'une phénoménale solidité. Leurs efforts furent vains, et ils l'abandonnèrent pour rejoindre leurs compagnons. C'est alors que le mystérieux inconnu tenta à nouveau de se défaire de l'étreinte de ses gardiens. Hélas pour lui, ses mains avaient été liées dans son dos et, dans sa course, il trébucha. Sa tête porta lourdement sur l'arête vive d'une pierre, et l'infortuné quidam fut tué sur le coup, le crâne fendu. Le plus étrange, c'est le sort de l'abri métallique. En effet, deux des protagonistes de cette triste affaire, Louis Piquet, charron de son état, et Eugène Carnut, cultivateur, retournèrent sur les lieux le lendemain à l'aube, en compagnie de quelques amis, tous munis d'outils solides. Quelle ne fut leur déconvenue en constatant que l'objet avait disparu durant la nuit ! Seule une empreinte marquait encore profondément les mousses et les herbes de la clairière. D'après ces témoins, la chose qu'ils avaient vainement tenté d'ébranler le jour précédent, quoique de dimensions modestes, pesait sans nul doute plusieurs milliers de livres. Ils affirmèrent qu'une trace aurait été laissée dans la végétation si ce singulier cabanon avait été déplacé pendant la nuit. Or aucun signe de ripage ou de halage ne put être décelé. On se perd en conjectures ! » | Haut de la page | Suite 2. Les solutions officielles Note : Le visuel interactif apparaissant sur le site MSN (l'équivalent, par exemple, de la « machine logique » du Trésor de Floence B.), était cette fois le « memotex » du héros Joe Galliano. C'est ce visuel qui, après saisie de l'identifiant et du mot de passe corrects, fournissait au joueur le dernier crypto. Ce mémotex - le récit nous l'apprend - devait être doublement activé : une première fois par le code d'accès de Joe Galliano, une deuxième fois par son mot de passe. 1 - Le code d'accès. L'écran affichait un pictogramme représentant une clé suivie d'un point d'interrogation. Le tout clignotait. Le joueur devait comprendre qu'il fallait taper le code d'accès de Galliano afin d'activer le mémotex. Ce code d'accès était sa date de naissance. Elle devait être déduite en rassemblant certains détails épars fournis par le récit : Galliano entra en fonctions 6 mois après le voyage de Burrel, voyage qui eut lieu le 2 septembre 2115. Donc Galliano entra forcément en activité début mars 2116, et on sait qu'il était à ce moment-là âgé de 36 ans. On sait aussi qu'il avait fêté son anniversaire à Seattle, et était arrivé en France le jour-même. On lui apprit que son voyage aurait lieu « dans une semaine », puis on découvrait que ce départ était un samedi. Or, l'an 2116 est une année bissextile. Par conséquent, ayant fêté son 36ème anniversaire une semaine avant son départ (c'est-à- dire le samedi 29 février), sa date de naissance était donc le 29 février 2080. Galliano étant nord-américain, il fallait taper cette date « à l'américaine », en commençant par le mois, puis le jour, et enfin l'année, soit « 02292080 ». (L'écran du mémotex pouvait recevoir 8 signes.) 2 - Le mot de passe. Si ce code d'accès était bon, un autre message s'affichait et clignotait, le mot : «Code ?». Il fallait introduire le mot de passe dans la machine. Pour trouver ce mot de passe, le joueur devait se souvenir que Galliano était un admirateur des astronautes des 20ème et 21ème siècles (les «grandes figures»). Par conséquent, il semblait évident qu'il choisisse, comme mot de passe, le nom du plus célèbre des cosmonautes, Youri Gagarine. Mais une fois de plus, le joueur devait taper ce nom « à l'américaine », soit « Gagarin » et non pas « Gagarine ». Le mémotex, là aussi, devait pouvoir recevoir 8 signes. Mais comme le mot « Gagarin » n'en contient que 7, l'appareil acceptait aussi bien « [espace]Gagarin » que « Gagarin[espace]». Une fois ce mot de passe introduit dans la machine, le joueur obtenait un texte crypté. C'est ce message qu'il fallait décoder, et qui donnait la localisation de la cache: 2(-#~{5-~{§2-5~2(-~@[&<~)[:94~]62~:~4+-{5~2(-#~+[9'2~@- 2~2(-\.~:'&&~25#~2[~@[~]{)1~2[~2(-~4(:3~{9<~&[)1~\#~\- 2{9{-5~{9<~2(:4~\-\[2-}~{+{#~:94:<-.~2(-9~:'&&~(:<-~:9~2(- ~]64(-4~692:&~<-3{5265-~2:\- ~2[\[55[+~9:@(2~{9<~25#~2[~86\3~[9~][{5<~8642~]-§[5-~2{1- [§§.~:§~:~<[~9[2~46))--<~4-9<~{9[2(-5~4(:3~[9-~<{#~2[~3:)1~\- ~63.~:~({>-~(:<<-9~2(-~@[&<~)[:94~:9~2(-~+[[<4~[§~)({9<- &{:4,~]-2+--9~2(-~5[[24~[§~{9~[&<~{9<~{&5-{<#~({&§~5[22- 9~25--.~2(:4~25--~42{9<4~[9~2(-~5:@(2~({9<~4:<- ~[§~{~3{2(+{#~&-{<:9@~§5[\~2(-~){55-§[65~<6~5[:~5-9-~2[~2(- ~){55-§[65~9{3[&-[9,~{~§-+~42-34~{+{#~§5[\~2(-~){55- §[65~<6~5[:~5-9-.~#[6~){9'2~\:44~:2.~2(-5- ~:4~{~\[5[9~{\[9@42~#[6~{9<~:§~:~{\~426)1~(-5-~:2'4~]-){64- ~[§~(:\.~)(6]]#. La méthode de décryptage de ce message est fondée sur la déduction linguistique et les occurrences alphabétiques. Elle a été décrite dans un grand nombre d'ouvrages. D'aspect hermétique —voire rébarbatif— un texte ainsi codé est pourtant très facile à décrypter. Ainsi, la première chose dont il faut se souvenir pour réussir ce décryptage, c'est que son auteur, Joe Galliano, était originaire des EUNCA (Etats-Unis Nord et Centre-américains). Il parlait donc l'anglais. Ceci est d'ailleurs confirmé par son surnom « Chubby ». À partir de là, il semble raisonnable de chercher, à la fin du texte crypté, si on n'y trouvait pas des signes susceptibles de représenter les caractères d'une signature : soit Joe (trois signes), soit « Joe Galliano » (douze signes, avec l'espace entre le prénom et le nom), soit six signes pour « Chubby ». Effectivement, on y trouve six signes qui sont « )(6]]# », avec une répétition du signe « ] » pouvant signifier deux « b ». On peut donc, sans risque de se tromper, estimer que « ) » correspond à « c »,« ( » à « h », « 6 » à « u », « ] » à « b » (deux fois) et « # » à « y ». En relevant chaque occurrence de ces signes dans le texte, et en les remplaçant par les lettres qu'ils représentent, on obtient : 2h-y~{5-~{§2-5~2h-~@[&<~c[:94~bu2~:~4+-{5~2h-y~+[9'2~@- 2~2h-\.~:'&&~25y~2[~@[~b{c1~2[~2h-~4h:3~{9<~&[c1~\y~\- 2{9{&y4-5~{9<~2h:4~\-\[2-}~{+{y~:94:<-.~2h-9~:'&&~h:<- ~:9~2h-~bu4h-4~u92:&~<-3{52u5-~2:\- ~2[\[55[+~9:@h2~{9<~25y~2[~8u\3~[9~b[{5<~8u42~b-§[5-~2{1- [§§.~:§~:~<[~9[2~4ucc--<~4-9<~{9[2h-5~4h:3~[9-~<{y~2[~3:c1~\- ~u3.~:~h{>-~h:<<-9~2h-~@[&<~c[:94~:9~2h-~+[[<4~[§~ch{9<- &{:4,~b-2+--9~2h-~5[[24~[§~{9~[&<~{9<~{&5-{- h:<<-9 2h- @[&< c[:94 :9 2h- +[[<4 [§ ch{9<-&{:4, b-2+--9 2h- 5[[24 [§ {9 [&< {9< {&5-{e h:<e h:<e hi<e hidde9 the @o&d coi9s i9 the +oods o§ ch{9de&{is, bet+ee9 the 5oots o§ {9 o&d {9d {&5e{dy h{&§ 5otte9 t5ee. This t5ee st{9ds o9 the 5i@ht h{9d side o§ { 3{th+{y &e{di9@ §5o\ the c{55e§ou5 du 5oi 5e9e to the c{55e§ou5 9{3o&eo9, { §e+ ste3s {+{y §5o\ the c{55e§ou5 du 5oi 5e9e. You c{9't \iss it. the5e is { \o5o9 {\o9@st you {9d i§ I {\ stuc1 he5e it's bec{use o§ hi\. Chubby. Au début du texte, on trouve les mots « @o&d coi9s », ce qui signifie certainement « gold coins ». Après remplacement des « @ » par des « g », des « & » par des « l » et des « 9 » par des « n », on obtient : They {5e {§te5 the gold coins but I s+e{5 they +on't get the\. I'll t5y to go b{c1 to the shi3 {nd loc1 \y \et{n{lyse5 {nd this \e\ote} {+{y inside. Then I'll hide in the bushes until de3{5tu5e ti\e to\o55o+ night {nd t5y to 8u\3 on bo{5d 8ust be§o5e t{1eo§§. I§ I do not succeed send {nothe5 shi3 one d{y to 3ic1 \e u3. I h{>e hidden the gold coins in the +oods o§ ch{ndel{is, bet+een the 5oots o§ {n old {nd {l5e{dy h{l§ 5otten t5ee. This t5ee st{nds on the 5ight h{nd side o§ { 3{th+{y le{ding §5o\ the c{55e§ou5 du 5oi 5ene to the c{55e§ou5 n{3oleon, { §e+ ste3s {+{y §5o\ the c{55e§ou5 du 5oi 5ene. You c{n't \iss it. the5e is { \o5on {\ongst you {nd i§ I {\ stuc1 he5e it's bec{use o§ hi\. Chubby. Après avoir remplacé les « \ » par des « m » (suggéré, vers la fin du texte par le mot « {\ongst ») ; les « { » par des « a » et les « 5 » par des « r » (grâce, par exemple, au mot « {nothe5 »), on obtient : They are a§ter the gold coins but I s+ear they +on't get them. I'll try to go bac1 to the shi3 and loc1 my metanalyser and this memote} a+ay inside. Then I'll hide in the bushes until de3arture time tomorro+ night and try to 8um3 on board 8ust be§ore ta1eo§§. I§ I do not succeed send another shi3 one day to 3ic1 me u3. I ha>e hidden the gold coins in the +oods o§ Chandelais, bet+een the roots o§ an old and already hal§ rotten tree. This tree stands on the right hand side o§ a 3ath+ay leading §rom the carre§our du Roi Rene to the carre§our Na3oleon, a §e+ ste3s a+ay §rom the carre§our du Roi Rene. You can't miss it. There is a moron amongst you and i§ I am stuc1 here it's because o§ him. Chubby. Le reste devient très simple. Après avoir remplacé « § » par « f », « + » par « w », « 1 » par « k », « 3 » par « p », « } » par « x », « 8 » par « j » et « > » par « v », le texte est complet : They are after the gold coins but I swear they won't get them. I'll try to go back to the ship and lock my metanalyser and this memotex away inside. Then I'll hide in the bushes until departure time tomorrow night and try to jump on board just before takeoff. If I do not succeed send another ship one day to pick me up. I have hidden the gold coins in the woods of Chandelais, between the roots of an old and already half rotten tree. This tree stands on the right hand side of a pathway leading from the carrefour du roi Rene to the carrefour Napoleon, a few steps away from the carrefour du Roi Rene. You can't miss it. There is a moron amongst you and if I am stuck here it's because of him. Chubby. Traduction : Ce qu'ils veulent, ce sont les pièces d'or, mais je jure qu'ils ne les auront pas. Je vais essayer de retourner à la capsule pour y enfermer le métanalyseur et ce mémotex. Puis j'irai me cacher dans les fourrés jusqu'à l'heure du retour, la nuit prochaine, et je tâcherai de sauter à bord juste avant le rappel de la capsule. Si j'échoue, envoyez-moi une autre capsule un jour. J'ai caché les pièces dans la forêt de Chandelais, entre les racines d'un vieil arbre déjà à moitié pourri. Cet arbre se trouve sur le côté droit du chemin allant du carrefour du Roi René au carrefour Napoléon, à quelques pas du carrefour du Roi René. Vous ne pouvez pas le manquer. Il y a un crétin parmi vous, et c'est à cause de lui que je suis bloqué ici. Chubby. Note : le «crétin» est bien sûr la personne qui a choisi de remettre à Galliano, pour une expédition à destination de l'an 1825 (soit sous le règne de Charles X), des pièces émises 36 ans plus tard, sous le Second Empire. L'arbre : considérant qu'au XIXème siècle le végétal était déjà « vieux et à moitié pourri » (c'est ce que révélait le message), il était normal qu'au XXème il ne subsistât qu'une simple souche. Le trésor se trouvait en effet entre les racines de cette souche, laquelle était renversée et couchée sur le côté. 06_ L'ENIGME DE LA PROF (non parue) ----------------------------------- 07_ LE DEFI (non parue) ----------------------- 08_ LE TRESOR D'ORVAL --------------------- Source : site web de Patrice Salvy 21/12/2015 Le Trésor d'Orval http://kelpi.zabro.free.fr/Web/Documentation/orval.htm 1/32 LE TRÉSOR D'ORVAL (énigmes et solutions) LE TRESOR D'ORVAL Max VALENTIN (1998) (d'après le livre d'énigmes Le Trésor d'Orval paru aux Éditions Michel Lafon et le livre de solutions Le Trésor d'Orval Les Solutions paru aux Éditions du Trésor) Le meilleur hommage que l'on puisse rendre à un homme que l'on estime c'est de tenter de faire découvrir son talent au travers de l'une de ses oeuvres. C'est pourquoi, sachant que ni le livre des énigmes, ni celui des solutions ne sont plus disponibles dans le commerce, je me permets d'attirer l'attention de l'amateur de chasses au trésor ludiques sur cette chasse si particulière de Max Valentin qu'est le Trésor d'Orval. Dans son esprit, cette chasse était une antiChouette d'Or dans le sens où elle regroupait à peu près tout ce que les Chouetteurs souhaitaient en vain retrouver dans la Chouette. Une oeuvre de composition en quelque sorte. Ça n'allait sans doute pas chagriner Max Valentin. Mieux, il allait en faire un succès, une référence, LA référence qui permettrait aux Chouetteurs de cerner avec le succès que l'on connaît son mode de pensée ! Il est vrai que l'on retrouve bien Max dans cette chasse. Sa grande culture. Mais aussi son humour. Après avoir étudier les énigmes et les solutions du Trésor d'Orval, le chercheur arrivera probablement à cette seule conclusion: 21/12/2015 Le Trésor d'Orval http://kelpi.zabro.free.fr/Web/Documentation/orval.htm 2/32 " J'ai compris ! J'ai compris qu'il est vain d'essayer de lire dans l'esprit de Max !" Et ce n'est déjà pas si mal ! LES ÉNIGMES 21/12/2015 Le Trésor d'Orval http://kelpi.zabro.free.fr/Web/Documentation/orval.htm 3/32 21/12/2015 Le Trésor d'Orval http://kelpi.zabro.free.fr/Web/Documentation/orval.htm 4/32 21/12/2015 Le Trésor d'Orval http://kelpi.zabro.free.fr/Web/Documentation/orval.htm 5/32 21/12/2015 Le Trésor d'Orval http://kelpi.zabro.free.fr/Web/Documentation/orval.htm 6/32 21/12/2015 Le Trésor d'Orval http://kelpi.zabro.free.fr/Web/Documentation/orval.htm 7/32 21/12/2015 Le Trésor d'Orval http://kelpi.zabro.free.fr/Web/Documentation/orval.htm 8/32 21/12/2015 Le Trésor d'Orval http://kelpi.zabro.free.fr/Web/Documentation/orval.htm 9/32 21/12/2015 Le Trésor d'Orval http://kelpi.zabro.free.fr/Web/Documentation/orval.htm 10/32 21/12/2015 Le Trésor d'Orval http://kelpi.zabro.free.fr/Web/Documentation/orval.htm 11/32 21/12/2015 Le Trésor d'Orval http://kelpi.zabro.free.fr/Web/Documentation/orval.htm 12/32 21/12/2015 Le Trésor d'Orval http://kelpi.zabro.free.fr/Web/Documentation/orval.htm 13/32 21/12/2015 Le Trésor d'Orval http://kelpi.zabro.free.fr/Web/Documentation/orval.htm 14/32 21/12/2015 Le Trésor d'Orval http://kelpi.zabro.free.fr/Web/Documentation/orval.htm 15/32 21/12/2015 Le Trésor d'Orval http://kelpi.zabro.free.fr/Web/Documentation/orval.htm 16/32 21/12/2015 Le Trésor d'Orval http://kelpi.zabro.free.fr/Web/Documentation/orval.htm 17/32 21/12/2015 Le Trésor d'Orval http://kelpi.zabro.free.fr/Web/Documentation/orval.htm 18/32 21/12/2015 Le Trésor d'Orval http://kelpi.zabro.free.fr/Web/Documentation/orval.htm 19/32 LES SOLUTIONS 21/12/2015 Le Trésor d'Orval http://kelpi.zabro.free.fr/Web/Documentation/orval.htm 20/32 21/12/2015 Le Trésor d'Orval http://kelpi.zabro.free.fr/Web/Documentation/orval.htm 21/32 21/12/2015 Le Trésor d'Orval http://kelpi.zabro.free.fr/Web/Documentation/orval.htm 22/32 21/12/2015 Le Trésor d'Orval http://kelpi.zabro.free.fr/Web/Documentation/orval.htm 23/32 21/12/2015 Le Trésor d'Orval http://kelpi.zabro.free.fr/Web/Documentation/orval.htm 24/32 21/12/2015 Le Trésor d'Orval http://kelpi.zabro.free.fr/Web/Documentation/orval.htm 25/32 21/12/2015 Le Trésor d'Orval http://kelpi.zabro.free.fr/Web/Documentation/orval.htm 26/32 21/12/2015 Le Trésor d'Orval http://kelpi.zabro.free.fr/Web/Documentation/orval.htm 27/32 21/12/2015 Le Trésor d'Orval http://kelpi.zabro.free.fr/Web/Documentation/orval.htm 28/32 21/12/2015 Le Trésor d'Orval http://kelpi.zabro.free.fr/Web/Documentation/orval.htm 29/32 21/12/2015 Le Trésor d'Orval http://kelpi.zabro.free.fr/Web/Documentation/orval.htm 30/32 21/12/2015 Le Trésor d'Orval http://kelpi.zabro.free.fr/Web/Documentation/orval.htm 31/32 ENIGMES (zip) SOLUTIONS (zip) 21/12/2015 Le Trésor d'Orval http://kelpi.zabro.free.fr/Web/Documentation/orval.htm 32/32 Haut de page 09_ CHASSE PARIS-MATCH RÉGION 1 ------------------------------- ÉTAPE 1 L’anagramme du département dans lequel se cache le trésor n° 1 évoque la douceur, le luxe et la volupté. Il s’agit de la soie, dont l’anagramme donnait "Oise". Le trésor se trouvait donc dans le département de l’Oise. ÉTAPE 2 L’homme qui vivait ici aimait les ordres, mais ne sut se plier ni aux uns ni aux autres. As-tu trouvé ? Eh bien, tu n’es pas encore arrivé ! Il s’agissait de l’abbé Prévost (Antoine François Prévost d’Exiles, 1697-1763), écrivain français célèbre pour son livre Manon Lescaut. Il fit son noviciat chez les jésuites, puis s’engagea dans l’armée en 1712. Un an plus tard, ayant encore une fois changé d’avis, il revint à la Compagnie de Jésus. Il hésita ainsi entre l’armée et l’Église pendant huit ans avant de prononcer ses vœux à l'abbaye bénédictine de Jumièges. Éxilé volontaire en Angleterre, il se convertit au protestantisme, se réfugia en Hollande, retourna en Angleterre et, finalement, revint en France. L’abbé Prévost habita à Vineuil St Firmin, dans l’Oise. Sa maison, sise au 23 rue de Senlis, porte une plaque : « Maison de Prévost d’Exiles 1697-1763 ». La phrase « As-tu trouvé ? Eh bien, tu n’es pas encore arrivé ! » signifie que Vineuil St Firmin a un rôle à jouer, mais que ce n’est pas encore la fin du jeu. INDICES SUPPLÉMENTAIRES ÉTAPE 2 « Il faut compter ses richesses par les moyens qu’on a de satisfaire ses désirs. » Cette citation célèbre est extraite de Manon Lescaut, l’œuvre majeure de l’abbé Prévost. À une lettre près, son nom le prédestinait à l’éloignement. L’abbé Prévost s’appelait « d’Exiles ». Compte tenu de ses nombreuses fuites à l’étranger, ce nom —à une lettre près— lui allait à merveille ! ÉTAPE 3 Remonte un peu vers le nord, tire un peu vers le soleil levant. Sa lumière te révélera la lumière. C’était sans doute l’énigme la plus difficile à décrypter à ce stade du jeu. Cette phrase suggérait qu’il fallait se déplacer vers le nord-est et rechercher un indice sur un vitrail. La lumière du soleil révèle « la lumière » (dans ce sens : la solution). L’église dans laquelle se trouve ce vitrail est celle de Fleurines. INDICES SUPPLÉMENTAIRES ÉTAPE 2 ... neuf kilomètres à pieds, ça use les souliers !... Fleurines est à neuf kilomètres de Vineuil St Firmin, à vol d’oiseau. De verre et de plomb. Un vitrail est en verre serti par du plomb. ÉTAPE 4 Ton parcours ne fut pas vain puisque 34 2 55 36 13 9 37 19 4 42 10 19 9 31 35 19 49 Y 12 23 33 9 34 19 F 19 37 25 Q 43 19 44 9 40 36 53 4 24 49 35 50 37 35 13 23 19 Q 23 35 21 43 34 32 19 17 21 3 15 23 11 53 31 35 21 Q 23 19 8 25 46 26 9 36 41 42 46 2 33 8 49 50 F 32 31 53 52 ! Ce pavé de chiffres et de lettres se décodait à l’aide de l’inscription trouvée sur le vitrail de l’église de Fleurines : « Par monts et Vallon Saint Hubert Patron des chasseurs d’Halatte. Anno 1891.» (à noter : Vallon est le patronyme du Comte de Vallon, et s’écrit donc sans s). En affectant la valeur 1 au P, 2 au A, 3 au R, etc., et en remplaçant les signes de l’énigme par les lettres correspondantes, on obtenait la phrase suivante : « Dans le cimetière il y a un édifice qui ressemble à celui que tu dois trouver et qui se dresse dans la forêt ». Dans le cimetière jouxtant l’église de Fleurines est érigé un obélisque très semblable à un monument funéraire qui se trouve en forêt d’Halatte, dans le lot forestier n° 242 (parcelles cadastrales 105, 106, 107, 108). INDICES SUPPLÉMENTAIRES ÉTAPE 4 En sortant, regarde bien et grave-le dans ton œil ! Cette phrase signifiait qu’il fallait bien observer l’obélisque du cimetière de Fleurines afin de se souvenir de sa forme, identique à celle de l’obélisque de la forêt d’Halatte. Avant de te lancer sur les chemins, demande aux passants où se trouve son semblable. Sinon, il te faudra patienter jusqu’à la semaine prochaine...! Cet indice invitait les chercheurs à demander aux habitants de Fleurines la localisation d’un obélisque dans la forêt d’Halatte, obélisque ressemblant à celui qui se trouve dans le cimetière. Non, pas celui de Louksor ! Cet indice confirmait qu'il s'agissait bien d’un obélisque. ÉTAPE 5 Retranche le dernier nombre trouvé ici du dernier nombre trouvé dans l’énigme 4. Tu obtiendras le nombre de mètres qu’il te faudra franchir à partir du milieu de l’embasement, en direction de l’ouest. Là se trouve le trésor ! Le texte gravé sur l’obélisque de la forêt d’Halatte dit : « EN SOUVENIR DE LA BARONNE LEONINO NÉE JULIETTE DE ROTHSCHILD 14 Xbre 1896 ». En retranchant le dernier nombre (soit 1896) du dernier nombre trouvé sur le vitrail de l’église de Fleurines (soit 1891), le résultat donnait « - 5 » (valeur négative). L’énigme, entièrement décryptée à ce stade, semblait dire qu’il fallait mesurer cinq mètres à partir du milieu du socle de l’obélisque, en direction de l’ouest, et creuser. Mais la valeur trouvée étant négative, il fallait bien sûr creuser dans la direction opposée, soit cinq mètres à l’est de l’embasement de l’obélisque. INDICES SUPPLÉMENTAIRES ÉTAPE 5 Le souvenir de la Baronne est gravé dans la pierre... Une indication directe quant au texte gravé sur l’obélisque de la forêt d’Halatte. Qui peut le moins peut le plus ! Une indication quant au petit piège concernant la valeur négative trouvée : il fallait mesurer cinq mètres vers l’est et non pas vers l’ouest. Trésor découvert par Al-cab et Dredd le 7 juillet 1999 à 18 heures. 10_ CHASSE PARIS-MATCH RÉGION 2 ------------------------------- Source : blog de Kaspius http://surlestracesdelachouettedor.blogspot.fr/2017/05/chasse-paris-match-region-2.html?m=0 ÉTAPE 1 Le trésor n° 2 se trouve dans un département tout d'homonymie. Il s’agissait de l’Ille-et-Vilaine, noms homonymes de « île » et de « vilaine ». INDICE SUPPLÉMENTAIRE ÉTAPE 1 On parle de changer le nom de ce département que d’aucuns jugent dévalorisant. À cause du mot « Vilaine », certains voudraient en effet que l’on change le nom de ce département... ÉTAPE 2 Le tribut payé à Bridget ne fut sans doute pas assez lourd, puisqu’après s’être attaquée dans ce département à l’œuvre de la nature, elle a agressé dans cette ville celle des hommes. Ces dernières années, Bridget, déesse du feu chez les Celtes, s’en est pris à la légendaire forêt de Brocéliande puis au Parlement de Bretagne, à Rennes, qui fut gravement endommagé. « Cette ville » est donc Rennes. INDICE SUPPLÉMENTAIRE ÉTAPE 2 Il y a 19 siècles, Condate Redonum. Condate Redonum était le nom de Rennes au 1er siècle de notre ère. Les Redons formaient le peuple qui habitait cette région. ÉTAPE 3 Tu relèveras qu’en un lieu où ça n’aurait pas du arriver, il a été trahi par sa naissance. Le personnage dont il s’agissait ici était Paul Féval, spécialiste des romans de cape et d’épée, auteur entre autres du Bossu, des Mystères de Londres (sous le pseudonyme de Sir Francis Trolopp), du Tueur de Tigres, du Capitaine Fantôme, des Habits Noirs... Né à Rennes, au 8 de la rue du Chapitre, sa maison natale porte une plaque indiquant comme année de sa naissance « 1816 ». Une telle erreur « n’aurait pas du arriver en ce lieu » puisque Paul Féval est en réalité né en 1817. Il fallait recopier le texte intégral de cette plaque : « Paul Féval homme de lettres, auteur dramatique, naquit en cet hôtel le 30 septembre 1816 ». Ces mots servaient en effet par la suite (voir plus loin). INDICES SUPPLÉMENTAIRES ÉTAPE 3 Et dans sa ville, il est pourtant connu comme le loup blanc ! Une allusion à une autre oeuvre de Paul Féval, Le Loup Blanc. « Qui que tu sois, ta main gardera ma marque. Je te reconnaîtrai. » C’est la première partie de la célèbre phrase de Lagardère dans Le Bossu, et qui se termine par les mots : « Et si tu ne viens pas à Lagardère, Lagardère ira à toi. » Mais si tu ne viens pas à lui, il ne viendra pas à toi ! C’est un pastiche de la dernière phrase de cette citation, la partie la plus connue : « Et si tu ne viens pas à Lagardère, Lagardère ira à toi. » ÉTAPE 4 Pour tenter le sort, monte au nord. Pour trouver le reste, va vers l’est. Cette phrase disait clairement que, de Rennes, il fallait monter vers le nord, puis aller vers l’est. INDICES SUPPLÉMENTAIRES ÉTAPE 4 Passe par Combourg, c’est une très jolie ville... même si ce que tu cherches ne s’y trouve pas ! Ou alors, attends la semaine prochaine pour en savoir plus. Cet indice précisait qu'il fallait dépasser Combourg (« Passe par... »). Tu as tenté le sort. Maintenant trouve le reste. Cet indice précisait qu’après avoir dépassé Combourg, il fallait commencer à chercher à l’est... De 83, retourne à 90 et avance à 91. Ou avance à 90 puis reviens à 155 et passe à 91. Ce sont les numéros des routes qui cernent la forêt de Ville-Cartier, zone finale. Localisation Google Maps de Combourg et de la forêt Domaniale de Villecartier ÉTAPE 5 48 51 16 29 48 10 6 56 64 13 14 5 41 44 50 15 39 60 48 10 2 29 66 52 40 47 36 16 67 23. Lorsque le soleil déclinant sera à 45° dans le ciel, le trésor brillera sous ta pelle... En remplaçant ces nombres par leurs équivalences alphabétiques relevées sur la plaque ornant la maison natale de Paul Féval (« Paul Féval homme de lettres, auteur dramatique, naquit en cet hôtel le 30 septembre 1816 ») de la manière suivante : P = 1, A = 2, U = 3 etc., on obtenait la phrase suivante : « Cherche le méfait des charbonniers ». Cette phrase concerne la Croix de Montaugé, en forêt de Ville-Cartier : « Cette superbe croix de granit de 5 m de haut aurait été érigée à la mémoire du lieutenant E.S. Le Gallais, tué à proximité par deux charbonniers. L'inscription sur le socle, relevée en 1819 par M. Colfortet, J. Vallée, C. Forêt est la suivante : E.S. LE GALLAIS. 1625. » L’énigme s’achevait par ces mots : « Lorsque le soleil déclinant sera à 45° dans le ciel, le trésor brillera sous ta pelle... » Cette croix ne mesure pas cinq mètres de haut, mais 4,70 mètres; et il ne fallait donc pas se fier à l'inscription. Lorsque le soleil est à 45° dans le ciel, son ombre mesure également 4,70 mètres. Panneau explicatif de la croix de Montaugé avec l'erreur "5 mètres" Comme il était précisé dans l’énigme « soleil déclinant » (dans sa phase descendante vers l’ouest), il était facile d’en déduire que son ombre se porte dès lors à l’est et que c'est dans cette direction qu'il fallait creuser ( à 4,70 mètres du pied de la croix ). Le spot était à l'est de la croix de Montaugé à 4,70 mètres Vue aérienne de la croix de Montaugé Extrait de la carte IGN 1216E (forêt Domaniale de Ville-Cartier) Avec la croix de Montaugé INDICE SUPPLÉMENTAIRE ÉTAPE 5 In cauda venenum. Littéralement, "Le venin est dans la queue" : allusion au piège final concernant la croix de Montaugé Une sale rencontre. C'était une allusion à l'assassinat du lieutenant Le Gallais par les charbonniers, et qui est relaté sur la croix de Montaugé. François Ier s’entendit dire un jour que ces gens-là étaient maîtres chez eux... Peut-être cet infortuné lieutenant avait-il empiété sur leur territoire. Une allusion directe à l'assassinat du lieutenant Le gallais par les charbonniers. En effet, Blaise de Monluc raconte que François Ier s’étant un jour égaré pendant une partie de chasse, il avait demandé l’hospitalité à la femme d’un charbonnier, lequel était absent de son domicile. Elle le pria d’entrer dans la cabane pour se mettre à l’abri du froid en attendant le retour de son mari, et le roi s’installa sur l’unique chaise qu’il tira près du feu. Lorsque le charbonnier revint, il ne reconnut pas son illustre visiteur mais lui accorda l’hospitalité. Toutefois, il le pria de lui rendre sa chaise et de s’asseoir sur un escabeau, expliquant qu’après une journée de travail il avait pour habitude de s’asseoir au coin du feu sur sa chaise, et ajouta : « Par droit et raison, charbonnier est maître en sa maison ! ». Cette phrase, depuis, est devenue un dicton. Trésor découvert par Arthur (et son épouse) et Meteor (et son épouse) le 15 août 1997 à 9 heures. 11_ CHASSE PARIS-MATCH RÉGION 3 ------------------------------- ÉTAPE 1 Dès que l’on évoque le département où se cache le trésor n ° 3, on imagine des ballons bleus. Il s’agissait des Vosges. Les sommets du massif vosgien sont appelées « ballons » à cause de leur forme arrondie due à l’érosion. On parle de « ligne bleue des Vosges » à cause de la couleur que prennent les forêts vosgiennes vues dans le lointain et se découpant sur le ciel. INDICE SUPPLÉMENTAIRE ÉTAPE 1 Jules Ferry désirait reposer face à elle. Jules Ferry (1832-1893) a écrit : « Je désire reposer [...] en face de cette ligne bleue des Vosges d’où monte jusqu’à mon coeur fidèle la plainte des vaincus. » ÉTAPE 2 Les hommes qui, au XIXème siècle, firent la renommée de cette ville dans toutes les provinces françaises, n’en étaient pas eux-mêmes originaires. Ces hommes étaient les habitants de Chamagne, colporteurs qui, au 19ème siècle, parcouraient les campagnes de France au printemps et en automne pour vendre les images d’Épinal, appelées à l’origine « Feuilles des Saints ». On peut s’étonner que les habitants de Chamagne se soient spécialisés dans ce commerce, plutôt que les Spinaliens eux-mêmes, puisque ces vignettes étaient imprimées à Épinal et dans sa région proche. On n’en connaît pas vraiment la raison. INDICES SUPPLÉMENTAIRES ÉTAPE 2 Mais ils n’allaient ni en Bretagne ni en Alsace... Ces colporteurs parvenaient à vendre leurs images partout en France, sauf en Bretagne et en Alsace. Ils évitaient donc ces deux régions. Jean-Charles se doutait-il que ses œuvres entreraient un jour dans le langage courant pour signifier la simplification et le manque de nuance ? Il s’agit de Jean-Charles Pellerin qui avaient fondé au 18ème siècle la fameuse société qui porte son nom, et qui est vraiment à l’origine du succès des images d’Épinal. L’expression « C’est une image d’Épinal » est entrée dans le langage courant pour désigner un poncif, un cliché, ou une description dépourvue de toute nuance. Les chamagnons, pèlerins de ce Pellerin-là, ont fait plus pour populariser les campagnes de Napoléon que l’empereur lui-même ! Les colporteurs de Chamagne étaient appelés des « chamagnons ». Grâce à eux, ce mot est devenu un nom commun. Parmi les images qu’ils vendaient, figuraient en bonne place celles qui retraçaient l’épopée napoléonienne. ÉTAPE 3 Cette fête au village est la preuve que tous les chemins mènent à Rome. Un natif de Chamagne est mondialement célèbre : Claude Gellée dit « Le Lorrain » (1600- 1682). Le Lorrain, fils de paysan, pratiquement illettré, est parti à Rome et y a connu la gloire et la consécration pour des œuvres majeures, qui se trouvent dans les plus grands musées du monde. Parmi celles-ci, La fête villageoise (1639). Le toucher particulier du Lorrain et son travail sur les rendus de la lumière ont fait qu’ils est considéré aujourd’hui comme un précurseur des impressionnistes. INDICES SUPPLÉMENTAIRES ÉTAPE 3 Comme les colporteurs des Feuilles des Saints, il est parti de là. Va donc y jeter un coup d’œil... Comme les chamagnons, Le Lorrain était originaire de Chamagne, où sa maison natale porte une plaque. Il fallait relever l’inscription qui figure sur cette plaque. Son ami disait : « Les couleurs dans la peinture sont comme des leurres qui persuadent les yeux, comme la beauté des vers dans la poésie. » Encore une confirmation du Lorrain. L’auteur de cette phrase est son meilleur ami, le peintre Nicolas Poussin (1594-1665). Il en est parti, y est revenu, en est reparti et n’y est plus jamais retourné. Le Lorrain a quitté Chamagne pour Fribourg-en-Brisgau, puis est il parti pour Naples et Rome. En 1625, il est revenu à Chamagne et a travaillé à Nancy, pour finalement repartir définitivement à Rome en 1627. C'est là qu’il est mort en 1682. ÉTAPE 4 Même les plus grands destins ne se résument qu’à deux dates sur un état civil. Cette énigme devait inciter les participants à se renseigner sur la date de naissance et de mort du Lorrain, constatant que la plaque portée sur sa maison natale était dépourvue de ces précisions. Cette plaque —dont il fallait néanmoins relever le texte— dit : Ici est né le peintre Claude Gelée dit « Le Lorrain » XVIIème siècle. INDICE SUPPLÉMENTAIRE ÉTAPE 4 Comme tu peux le constater, il manque 18 ans. Né en 1600 et mort en 1682, il manque en effet 18 ans pour faire un siècle complet. C’était une confirmation indirecte qu’il s’agissait bien du Lorrain, et que ces deux dates étaient importantes pour la suite du jeu. ÉTAPE 5 20 22 30 1 6 1 36 14 7 8 26 4 5 52 H 31 F F 16 4 49 Q 21 50 2 36 47 11 36 49 54 7 32 5 36 14 20 41 7 12 51 30 4 14 39 40 49 5 39 7 52 4 54 15 F 39 31 5 22 29 47 8 47 48 11 36 21 16 27 29 5 22 23 21 42 22 4 38 41 1 54 37 49 18 H 50 F F 38 54 5 22 4 33 20 41 14 51 54 22 34 5 39 47 36 16 6 16 17 32 16 39 41 18 H 54 52 12 53 20 22 21 32 36 6 39 53 11 16 12 52 54 30 29 14 6 11 21 31 49 2 H 4 16 52 H 28 9 20 43 31 23 38 24 25 8 41 F 36 16 51 32 22 34 32 12 16 41 17 49. Le résultat est le nombre de mètres qui te séparent du trésor, vers l’est. Ce pavé de chiffres et de lettres se décodait à l’aide de l’inscription trouvée sur la plaque de la maison natale du Lorrain (Ici est né le peintre Claude Gelée dit « Le Lorrain » XVIIème siècle). En attribuant la valeur 1 au I, 2 au C, 3 au I, etc. et en remplaçant les signes de l’énigme par les lettres correspondantes, on obtenait la phrase suivante : « Additionne les chiffres qui composent son année de naissance et fais de même pour les deux derniers chiffres de l’année de sa mort. Retranche cela du total précédent. Puis cherche la Vierge en forêt de Ternes. » Le Lorrain est né en 1600. 1 + 6 = 7. Il est mort en 1682. Il fallait prendre les deux derniers chiffres de l’année, et les additionner également : 8 + 2 = 10. En retranchant 10 de 7, on obtenait « - 3 » (valeur négative). En forêt de Ternes, à l’est de Chamagne, se trouve un petit monument dédié à la Vierge. Le trésor Paris-Match était enterré à 3 mètres du pied de ce monument, « en direction de l’est », semble dire l’énigme. Toutefois, comme la valeur obtenue était négative, il fallait bien sûr creuser vers l’ouest. INDICE SUPPLÉMENTAIRE ÉTAPE 5 Un peu plus à l’est !... Cet indice signifiait que la forêt de Ternes est à l’est de Chamagne. Trésor découvert par Meteor. 12_ CHASSE PARIS-MATCH RÉGION 4 ------------------------------- ÉTAPE 1 Regarde autour de toi, au nord, à l’ouest, au sud, à l’est... Le département où est enterré le trésor n° 4 est le royaume de Vulcain ! Il s’agissait du Puy-de-Dôme, pays d’anciens volcans. Vulcain, dieu du feu, a donné vulcano en italien, et « volcan » en français... Mais l’élément le plus important de cette énigme était la première phrase. En effet, le Puy-de-Dôme est entouré des départements suivants, dans le sens contraire des aiguilles d’une montre (suggéré par les mots « au nord, à l’ouest, au sud, à l’est ») : l’Allier, la Creuse, la Corrèze, le Cantal, la Haute-Loire et la Loire. En affectant une valeur numérique à chacune des lettres qui composent ces noms (A = 1, L = 2, L = 3, I = 4, E = 5, R = 6, etc.), on obtenait le code de cryptage utilisé pour les énigmes 2 et 3. INDICES SUPPLÉMENTAIRES ÉTAPE 1 Si les énigmes de cette région ressemblent à des problèmes, c’est un hommage : après tout, ce département n’est-il pas celui d’un illustre mathématicien ? L’illustre mathématicien était bien sûr Blaise Pascal, originaire de Clermont-Ferrand. Vraiment bien entouré... Un indice quant à l’importance des départements qui entourent le Puy-de-Dôme pour le décryptage des énigmes 2 et 3. ÉTAPE 2 Département d’eau, il est un endroit d’où on pourrait la regarder de haut. Mais reste en bas. 22 37 29 5 25 24 D 1 23 35 D 40 11 14 22 4 22 24 10 G 28 39 27 29 38 32 22. Cet endroit était le viaduc des Fades, le plus haut d’Europe, sur la Sioule. De là on pourrait « la regarder de haut » (l’eau), « mais reste en bas » (les éléments importants à récolter sur place étaient visibles d’en bas). Ces éléments étaient les dates des débuts des travaux (1901) et d’inauguration (1909) gravées sur les piliers de l’ouvrage. Seule la date de l’inauguration servait pour la suite. En effet, le texte alphanumérique, une fois décrypté grâce au code trouvé dans l’énigme 1, disait : « Note la date de son inauguration ». INDICE SUPPLÉMENTAIRE ÉTAPE 2 N’y monte pas : lève simplement les yeux... Cet indice confirmait qu’il était possible de voir ces dates depuis la route, en levant les yeux sur les piliers. ÉTAPE 3 Dans une ville, non loin, se trouve un objet qu’il a été possible de préserver. Il te faudra relever la D 27 23 30 D 12 31 1 F 32 22 D 21 29 4 37 22 D 35 11 32 22 31 38 5 10 D 37 16 33 G 4 22 30. Cette ville était Pontgibaud, et l’objet « qu’il a été possible de préserver » était le maître-autel de l’église, provenant de la Chartreuse du Port Ste-Marie, laquelle a été dévastée et pillée à partir de 1792. Le texte codé après les mots « Il te faudra relever la... » achevait la phrase : « ... date de la fondation de son lieu d'origine ». Le lieu d’origine du maître-autel était donc la Chartreuse du Port Ste-Marie, fondée en 1219. C’est cette date qui servait pour la suite. INDICES SUPPLÉMENTAIRES ÉTAPE 3 Un tantinet au sud, un soupçon à l’est... Pontgibaud se trouve au sud et légèrement à l’est du viaduc des Fades. Les enfants y ont peur de la châtelaine. Au 18ème siècle, la châtelaine de Pontgibaud était soupçonnée par les habitants de la région de manger des enfants. Cette légende est encore vivace aujourd’hui, et les parents menacent leurs rejetons désobéissants de les faire dévorer « par la comtesse ». Cet indice permettait également de cerner la ville de Pontgibaud. Dans cette ville il y a certes de l’azur, de l’or et de l’argent. Mais ce qui doit réellement t’inspirer se trouve dans l’église. Les armoiries de Pontgibaud figurent depuis 1696 dans le Grand Armorial de France avec la description suivante : « D’azur, au pont d’or surmonté d’une fleur de lys d’argent ». La deuxième phrase de l’indice était une indication directe quant à l’endroit où se trouvait « l’objet » (le maître-autel). ÉTAPE 4 Fais la somme des chiffres qui composent le nombre trouvé dans l’énigme 2. Fais de même pour le nombre trouvé dans l’énigme 3. Retranche ce dernier résultat du premier... L’endroit que tu cherches porte le nom de ce que tu as trouvé dans l’énigme 3, mais ce que tu as trouvé dans l’énigme 3 ne s’y trouve pas. La somme des chiffres qui composent la date de l’inauguration du viaduc des Fades donne 19, et celle des chiffres qui composent la date de la fondation de la Chartreuse de Port Ste-Marie donne 13. La différence entre les deux est égale à 6. L’endroit à chercher était la forêt domaniale de la Chartreuse, mais la Chartreuse proprement dite, elle, se trouve en dehors de cette forêt. INDICE SUPPLÉMENTAIRE ÉTAPE 4 Cet endroit porte le nom d’un édifice qui fut fondé par Guillaume de Beaufort suite à une vision... La Chartreuse de Port Ste-Marie fut fondée par Guillaume de Beaufort et son frère Raoul. Guillaume eut une vision : St Bruno lui apparut et lui ordonna de fonder une Chartreuse en cet endroit qui servait de limites aux paroisses de Comps, de Miremont et de Chapdes-Beaufort. ÉTAPE 5 Ajoute 1 à ce que tu as obtenu dans l'énigme 4 et multiplie le tout par sept. Cherche ce résultat là où tu te trouves... Puis, en direction du nord, parcours un nombre d’intervalles correspondant à ce que tu as obtenu dans l’énigme 4. Le trésor est enterré là où tu feras halte, à deux mètres, plein est. En ajoutant 1 à 6 et en multipliant le résultat par sept, on obtenait 49. C’était le numéro de la borne qu’il fallait découvrir en forêt de la Chartreuse. À partir de cette borne, il suffisait de marcher sur le chemin en comptant 6 intervalles (résultat trouvé dans l’énigme 4) entre les arbres. Pour obtenir six intervalles, il fallait bien sûr sept arbres. Le trésor Paris-Match était enterré à deux mètres du septième arbre, en direction de l’est. INDICES SUPPLÉMENTAIRES ÉTAPE 5 En marchant, garde l’œil à droite... Les arbres se trouvaient sur le côté droit du chemin. Le résultat est au milieu du chemin... Le « résultat » (soit la borne numéro 49) était au milieu du chemin... Trésor découvert par Dominique Moret. 13_ CHASSE PARIS-MATCH RÉGION 5 ------------------------------- ÉTAPE 1 Le département où est enterré le trésor N° 5, on n’y va pas pour des prunes... Il s’agissait du Lot-et-Garonne, premier producteur de pruneaux (les pruneaux d’Agen). Mais les prunes ne deviennent pruneaux qu’après transformation. INDICE SUPPLÉMENTAIRE ÉTAPE 1 ...on y va pour des pruneaux ! C’était le complément à l’énigme 1. ÉTAPE 2 Les natifs de cette ville seraient des menteurs ! Alors ne crois que ce que tu vois, et cherche les traces d’un personnage qui se servait de deux armes, aussi redoutables l’une que l’autre. La première de ces armes entraîna ici l’utilisation de la seconde. La ville était Casteljaloux. Edmond Rostand, dans Cyrano de Bergerac, faisait dire à ce dernier : « De Carbon de Castel-Jaloux / Bretteurs et menteurs sans vergogne / Ce sont les cadets de Gascogne" (N.B. : il ne fallait pas se tromper et choisir Moncrabeau, capitale des menteurs, également dans le Lot-et-Garonne). Le personnage recherché était Agrippa d’Aubigné (1552-1630), grand soldat, historien, pamphlétaire et poète. Sa première arme était son épée, et la seconde, sa plume. En effet, blessé à la bataille de Malvirade, il se réfugia en février 1577 à Casteljaloux (alors « Castel-Jaloux ») et commença à travailler sur Les Tragiques. Une plaque, à Casteljaloux, en témoigne. Cette plaque dit : « Juin 1577 Castel-Jaloux. J’y ai dicté les premières clauses de mon poème Les Tragiques. Agrippa d'Aubigné. Les amis de Casteljaloux ». Le texte de cette plaque servait de code de décryptage à l’énigme 4 (voir plus loin). L’autre chose importante qu’il fallait retenir était la date 1577, représentant la première étape de « l’étrange boucle » dont il était question dans l’énigme 3. INDICES SUPPLÉMENTAIRES ÉTAPE 2 Le trésor ne se trouve pourtant pas sur cette commune. Le trésor ne se trouvait pas sur la commune de Casteljaloux, mais sur celle de Durance (voir énigme 4). Son étymologie ne serait pas provençale (et n’évoquerait donc en rien les brûlures du coeur), mais serait d’origine latine et signifierait au contraire raidi par un froid extrême... « Jaloux » ne vient pas de gelos ou gilos (jaloux), mais du latin gelu, gelari, gelidus, d'où vient le mot gel. « Ce sont les cadets de Gascogne. » C’était un extrait de Cyrano de Bergerac concernant directement la ville de Casteljaloux. ÉTAPE 3 Facétie du destin, cette étrange boucle en trois étapes fut achevée 106 ans plus tard par un roi... Ou était-ce 107 ans plus tard ? « L’étrange boucle » est celle qui relie, par un amusant clin d’œil du destin, Agrippa d’Aubigné à Louis XIV. Agrippa d’Aubigné commença Les Tragiques à Casteljaloux en 1577. Cette date était la première à relever. Quatre-vingt trois ans plus tard, en juin 1660, Louis XIV s’arrêta à la Maison du Roy (actuel syndicat d’initiative de Casteljaloux) sur son chemin vers St Jean-de-Luz où il devait épouser l’infante Marie-Thérèse d’Espagne. Cette date était la deuxième à retenir. Enfin, vingt-quatre (ou vingt-trois) ans plus tard, Louis XIV, veuf de Marie-Thérèse, épousa morganatiquement Françoise d’Aubigné, marquise de Maintenon, petite-fille d’Agrippa d’Aubigné. 1684 était donc la troisième date à trouver. N.B. : pour la date du mariage secret entre Louis XIV et Madame de Maintenon, les historiens hésitent sur les dates, et particulièrement entre 1683 et 1684. Il semble pourtant établi aujourd’hui, grâce aux Mémoires de Languet de Cergy, aumônier de la duchesse de Bourgogne, que ce mariage fut célébré en octobre ou novembre 1683, vraisemblablement le 10 octobre. Mais la plupart des ouvrages de référence indiquant 1684, c'est cette date qui a été retenue pour le jeu. La boucle s’acheva donc par le mariage de Louis XIV, 107 ans après qu’Agrippa d'Aubigné eut commencé à dicter Les Tragiques à Casteljaloux. L’hésitation entre « 106 » et « 107 » était en fait un indice quant au rôle joué ici par les noces secrètes de Louis XIV et de Françoise d’Aubigné. INDICES SUPPLÉMENTAIRES ÉTAPE 3 Lorsqu’il convola, la boucle fut bouclée... Le remariage de Louis XIV avec Madame de Maintenon marquait la dernière étape de cette boucle. Deuxième étape : un arrêt sur la route de St Jean-de-Luz... Une allusion au séjour que fit Louis XIV dans la Maison du Roy à Casteljaloux. Première étape, un séjour forcé pour le futur Bouc du Désert... Une allusion à Théodore Agrippa d’Aubigné, dont le surnom, après la mort d’Henri IV, était « le Bouc du désert ». Son séjour forcé était bien sûr celui qu’il fit à Castel-Jaloux pour se remettre de ses blessures et commencer Les Tragiques. Troisième étape : Saint-Simon avait probablement raison. Mais il fallait bien faire un choix : accordons au roi le bénéfice du doute quant à la décence et la durée de son veuvage... Saint-Simon, ainsi que Madame de Caylus, situaient le mariage morganatique de Louis XIV fin 1683. Mais la plupart des ouvrages citent 1684, et c’est donc cette dernière date qui a été retenue pour le jeu. ÉTAPE 4 Le trésor se cache 16 45 11 19 78 29 32 28 25 74 9 3 85 84 12 63 69 19 4 76 45 3 28 11 60 28 25 29 70 34 80 24 84 31 11 67 19 66 54 55 73 12 47 53 62 36 10 14 43 13 80 34 84 18 36. Mais ne t’y précipite pas avant d’être venu à bout de l’énigme 5. Ce pavé de chiffres se décryptait à l’aide des mots gravés sur la plaque trouvée à Casteljaloux (« Juin 1577 Castel-Jaloux. J’y ai dicté les premières clauses de mon poème Les Tragiques. Agrippa d'Aubigné. Les amis de Casteljaloux »). En remplaçant les chiffres par les lettres qui leur correspondaient, on obtenait : « ... au sud-est d’ici entre un puits et des ruines qui portent mal leur nom ». Les ruines « qui portent mal leur nom » étaient celles de Maisonneuve, en forêt de Campet. ÉTAPE 5 Additionne les chiffres qui composent la deuxième étape de cette boucle. Fais de même pour celles qui composent la troisième. Retranche le premier résultat du deuxième, et creuse en faisant la part de la contestation historique... En additionnant les chiffres de la « deuxième étape » (soit 1660 : 1 + 6 + 6 = 13), et ceux de la « troisième étape » (soit 1684 : 1 + 6 + 8 + 4 = 19) et en faisant la différence entre les deux, on obtenait 6. Il fallait donc creuser entre le puits et les ruines de Maisonneuve dans la forêt de Campet, à six mètres du puits (plein est), en direction des ruines. La « contestation historique » est bien celle du remariage du roi, qui aurait pu faire hésiter d’un mètre sur la localisation du trésor. INDICE SUPPLÉMENTAIRE ÉTAPE 5 Plein est, dos au trou. Cette précision permettait de comprendre qu’il fallait compter les six mètres depuis le puits (le « trou »). Trésor découvert par Loïc Janvier le 30 août à 8 heures. 14_ CHASSE PARIS-MATCH RÉGION 6 ------------------------------- ÉTAPE 1 Le trésor n° 6 se trouve dans un département dont le numéro est un nombre premier, et dont la somme des correspondances numériques des lettres qui composent son nom donne un autre nombre premier, lequel occupe dans la liste des nombres premiers un rang identique au numéro du département dont il est le voisin, et qui est lui-même un nombre premier. Il s’agissait du Var. Son numéro de département est 83, qui est un nombre premier. Les valeurs numériques des lettres qui composent son nom sont : V = 22, A = 1, R = 18. La somme de ces valeurs égale 41, autre nombre premier. Dans la liste des nombres premiers, 41 est en treizième position. 13 est le numéro du département voisin, les Bouches-du-Rhône, et 13 est également un nombre premier. ÉTAPE 2 En te promenant dans cette ville, tu trouveras trace d’une bête malfaisante et d’animaux gracieux, et tu découvriras ce personnage illustre dont Babet la bouquetière disait qu’il « ne vivra pas aussi longtemps que le vieux Homère ». Ignore cette injure, et relève plutôt l’hommage qui lui est rendu, de la lumière jusqu’au ciel, par un visionnaire. Il s’agissait de Draguignan. Le nom « Draguignan » vient de « Draconio », mot dérivé du mot latin draco signifiant « dragon ». Ce dragon qui terrorisait la région aurait été tué par St Hermentaire. Les « animaux gracieux » sont les Gazelles, un groupe d’artistes qui ont peint des fresques, Traverse du Palais. Parmi celles-ci figure une représentation du Cénotaphe de Newton, imaginé par le grand architecte Etienne Louis Boullée (1728-1799). « Babet la bouquetière » était le surnom donné par Voltaire au cardinal de Bernis. François Joachim de Pierre de Bernis (1715-1794) a émis ce jugement à propos d’Isaac Newton : « Il y a à parier que le grand Newton ne vivra pas aussi longtemps que le vieux Homère. » L’énigme disait « d’ignorer l’injure, mais de relever l’hommage qui lui est rendu ». Il s’agissait du texte de Boullée figurant sur la fresque des Gazelles, et qui dit : « C’était dans le séjour de l’immortalité. C’était dans le ciel que je voulais placer Newton. La lumière de ce monument qui doit être semblable à celle d’une nuit pure est produite par les astres et les étoiles qu’ornent la voûte du ciel ». Enfin, l’énigme précisait : « de la lumière jusqu’au ciel ». Il fallait par conséquent ne relever, dans ce texte, que la phrase commençant par « la lumière... » et s’achevant par « ... du ciel », soit : « La lumière de ce monument qui doit être semblable à celle d’une nuit pure est produite par les astres et les étoiles qu’ornent la voûte du ciel ». En attribuant la valeur 1 à la première lettre, le L, la valeur 2 à la deuxième lettre, le a, la valeur 3 à la troisième lettre, le l, etc., on obtenait le code de décryptage à utiliser pour venir à bout du message codé de l’énigme 3 (voir plus loin). INDICES SUPPLÉMENTAIRES ÉTAPE 2 Ce visionnaire enseignait déjà son art à l’âge de dix-neuf ans... Boullée enseignait déjà l'architecture en 1747, à l’âge de dix-neuf ans. Il était horrible et son nom était Draconio... Il s’agissait bien sûr du dragon dont est dérivé le nom « Draguignan ». Couleurs de muraille. Une allusion directe à la fresque des Gazelles. ÉTAPE 3 Une capitale au sud. 105 2 106 4 112 15 96 3 114 1 109 72 23 51 108 16 90 89 81... 56 111 6 94 63 2 98 61 56 103 7 27 101 13 94 55. La capitale au sud (de Draguignan) est la capitale des Maures, Collobrières. Le texte décrypté à l’aide du code trouvé dans l’énigme n° 2 donnait la phrase suivante : « Va où coule l’eau et note... Puis pars plein est ». Il s’agissait de relever, sur la fontaine de la Place de la République de Collobrières, le texte qui y est gravé : « Les eaux ont été amenées à Collobrières en 1891 sous l’administration républicaine (1888-1892) » (ces deux dernières dates serviront pour l’énigme 5). « Puis pars plein est » devait suggérer que l’étape suivante se situait quelque part à l’est de Collobrières. Or, plein est, le seul site remarquable est la Chartreuse de Verne. Elle se trouve à 7,4 km à vol d’oiseau de la commune Collobrières. INDICES SUPPLÉMENTAIRES ÉTAPE 3 Masure où tout est mélangé... « Masure » était bien sûr une anagramme (ainsi que le suggérait les mots « où tout est mélangé »). Cette anagramme donnait le mot « Maures ». Histoire d’eau. C’était une allusion directe à la fontaine de Collobrières. Après les couleurs, voici les couleuvres... Les couleuvres pullulaient jadis dans cette région des Maures. La forme provençale de colobreria a donné son nom à Collobrières, dont les armoiries de la ville montrent d’ailleurs deux couleuvres. « Après les couleurs » est une allusion à la fresque précédemment trouvée à Draguignan. Au pays de la nux castanea. Collobrières est également la capitale de la châtaigne, dont le nom latin est nux castanea. Une administration de quatre ans bien utile... Une allusion directe au texte gravé sur la fontaine, et qui suggérait l’importance des deux dates "1888-1892" pour la suite du jeu. ÉTAPE 4 À l’extérieur, choisis l’un des édifices. Mais pas n’importe lequel : le bon ! Cette phrase était une allusion à l’endroit où avait été caché le trésor. « À l’extérieur » parce que cet endroit se trouvait en dehors de la Chartreuse de Verne proprement dite. « Les édifices » étaient les réservoirs d’eau. Celui auprès duquel le trésor avait été enterré se trouve sur la droite avant d’arriver au parking de la Chartreuse, légèrement en surplomb. « L’un des... » et « pas n’importe lequel » étaient des indices quant à la pluralité de ces édifices. Or dans ce cas, seuls les réservoirs qui se situent en dehors de la Chartreuse pouvaient être concernés. Une hésitation était toutefois possible, et il fallait choisir le bon réservoir... INDICE SUPPLÉMENTAIRE ÉTAPE 4 Encore une histoire d’eau. Cette fois, à proximité d’un édifice fondé en 1170, et dont le nom, d’après l’auteur du Tresor dòu felibrige, viendrait de l’aulne blanc. Après la fontaine de Collobrières, cette autre « histoire d’eau » était une allusion au réservoir qu’il fallait trouver à proximité de la Chartreuse de la Verne. L’auteur du Trésor du félibrige (en provençal : Tresor dòu felibrige), Frédéric Mistral, explique que « Verne » viendrait de verno, soit l’aulne blanc, lequel ne pousse que dans les endroits humides. « Verne » signifierait « endroit où il y a de l’eau ». La Chartreuse de Verne a été fondée en 1170. ÉTAPE 5 Fais l’opération suggérée dans l’énigme 3, et tu obtiendras la distance en mètres qui te sépare du trésor, plein nord. Cette opération consiste à faire la soustraction suivante, conformément aux deux dates gravées avec un signe séparateur évoquant le signe moins, sur la fontaine de Collobrières : 1888 - 1892. Le résultat est « - 4 » (valeur négative). Par conséquent, il ne fallait pas creuser plein nord, comme le disait l’énigme, mais dans la direction opposée, soit plein sud, depuis le centre du réservoir. Trésor découvert par Laurent de la Clergerie le 15 juillet à 15 heures. 15_ TRESOR DE MALBROUCK ----------------------- Note : les énigmes 12, 13, 14, 21 et 22 sont de Max uniquement (source : Phil d'EUCK, 15/07/2017, message n°114015.03 sur Lachouette.net) ENIGMES par Max Valentin E 1 E 4 E 7 E 10 E 13 E 16 E 19 E 22 E 2 E 5 E 8 E 11 E 14 E 17 E 20 E 23 E 3 E 6 E 9 E 12 E 15 E 18 E 21 E 24 Dans cette quête, cette enquête et cette conquête à travers la verte Moselle, tu pourras solliciter à tout moment les Argonautes. Ainsi qu'ils l'ont fait pour Jason, chacun d'eux t'apportera son aide afin que, toi aussi, tu sortes vainqueur de cette épreuve. Ces héros ont pour noms : MELAMPOUS, HERACLES, NAUPLIOS, PERICLYMENOS, IDMON, HYLAS, LYNCEE, ASTERIOS, POEAS, POLYPHEME, ECHION, AMPHIARAOS, EURYDAMAS, IPHICLES, ACTOR, OILEE, ARGOS, TELAMON, ACASTE, BOUTES, STAPHYLOS, CEPHEE, CASTOR, TIPHYS, PALAEMON, PHALEROS, CAENEE, THRAU, ZETES, ASCALAPHOS, ADMETOS, CALAIS, CORONOS, LAERTE, ORPHEE, ANCEE (le petit), PENELEOS, EURYALE, POLLUX, IDAS, CANTHOS, JASON, MOPSOS, PELEE, ANCEE (le grand), EUPHEMOS, THESEE, PHANOS, AUGIAS, ERGINOS ET MELEAGRE. énigme 1 39 - 8 - F - 223 - 337 - 9 - 213 - 16 - 6 - 191 - 22 - 79 - 318 - 17 - 4 - 20 - F - 12 - 2 - 120 - 27 - 96 - 234 - 14 - 131 - 3 - 297 - 23 - 47 - 124 - 7 - 268 - 185 - 34 - 18 - 112 - 259 - 271 - 163 - 342. Lorsqu'il sera temps, il te faudra aller 54 - 126 - 92 - 203 - 144. énigme 2 Pour les retrouver facilement, 30 - 63 - 14 - 6 - 11 - 10 - 5 - 15 - 48 - 32 - 4. énigme 3 Dans sa splendeur d'antan retrouvée, il projette une ombre majestueuse sur son ancien fief de Manderen. énigme 4 Il ne s'écroulera pas, même si tu lui retires 8, 13, 13, 13, 6, 17, 13. énigme 5 Ils sont nombreux, et tu n'as qu'un seul embarras : l'embarras du choix... Pourtant, tu commettrais une grave erreur en ignorant la 1ère du 1er la 1ère du 2ème celle qui est commune à tous, la 1ère du 4ème la 4ème du 8ème la 1ère du 11ème, la 1ère du 12ème et la 4ème du 7ème. énigme 6 Si tu sais compter, Manderen te sera utile si tu y entres par l'est. énigme 7 Les ruses de Tiphys valaient bien nos modernes boussoles, car même les points cardinaux se pliaient aux ordres du maître de la rose des vents ! Pour élucider ce nouveau mystère, voici ton carnet de route : 2,1,3,7,2*4,2,1,7,5*7,7.2,7,1,3,4*2,2*7,2.7,8,6,4,3,1,7*5,3,1,3,4.5,7,7,1,3,6***8,7,5,1,2,4*2,2*1, 7,4,2,8.5,6,6,1,2,7*8,2,4,3,6,8,2*8,3,5,3,8*2,2,3,4,6*6,6.7,5,6,8,3,4,2*7,2*3,3.5,3,8,6,4*5,2,1,7, 4***3,6.1,6,4,8,3,4*5,7,8,2,4*4,6,8,3,4.2,1,6,3,5,7*8,2,5,7,8.8,2,4,6,3. énigme 8 Jason bénéficia de l'aide de Médée, nièce de Circé, elle aussi entourée d'eau. Pour qu'un voyage soit poétique, il lui faut une touche de magie, et celui que tu entreprends maintenant ne fait pas exception à la règle. Avant d'arriver à 10 et 100 et 1000 pour aller gagner ici, il te faudra traverser certains lieux. Garde le pénultième et le dernier. énigme 9 L'Argô, face au quai, dressait fièrement sa figure de proue. D'Acaste à Zétès, tous se tenaient sur le pont, jetant un dernier regard sur Iolcos, ignorant s'ils reverraient un jour la Thessalie. Puis le navire manoeuvra lentement et les témoins le virent s'éloigner vers le large, en route pour une longue, très longue aventure... Fais de même, et isole ce qui saute aux yeux, car c'est sur eux que tu pourras compter. Pour cela, extrais la 6ème, la 8ème, la 2ème, la 17ème, la 4ème, la 11ème, la 18ème, la 17ème, la 18ème, la 4ème. Tu apprendras alors comment résoudre cette énigme, et tu auras bien des choses à mettre en réserve. Mais souviens-toi que tu ne devras jamais descendre en-dessous de 512528276385,52173913. énigme 10 Fille de prudence, elle naquit avec l'aide du géniteur de Palaémon et étendit sa protection à tout l'équipage... Toi aussi, tu auras besoin d'aide et certains Argonautes te l'apporteront : ils seront les premiers que tu rencontreras sur ta route, et tu les reconnaîtras à leur tête. énigme 11 Revenant aujourd'hui dans cette riante partie de la France, Héraclès pourrait l'arpenter en parcourant 1 027 000 stades. Tu feras de même, et chercheras le 40, 16, 26, 33, 39, 25, 6, 11, 41, 5, 16, 36, 33, 7 bleu vert 25, 23, 1, 32. Suis-le et arrête-toi dès que tu le verras franchir dix fois la 9, 25, 11, 25, 40, 20, 11, 34, 21, 8, 32, 9, 36, 13, 22. Ce que tu dois trouver est juste au-dessus. énigme 12 A moi, Lathon, la tête de Chrysomallus aura coûté bien des efforts et des errements, mais je n'ai aucun regret. Je suis reparti en direction de Norroy-le-Veneur, puis je me suis promené à Vernéville, Colligny, Villers-Stoncourt ainsi que dans quatre autres lieux charmants, avant d'arriver enfin à l'endroit que je cherchais. Si tu veux réussir, tu dois marcher sur mes pas, et monter là où je suis monté. énigme 13 Multiplie le nombre par 150. La distance à parcourir te prouvera juste, et elle te mènera à un édifice inachevé. Cette commune est ta nouvelle destination. énigme 14 A Æaé, Jason sema dans les labours des dents de dragon qui donnèrent naissance à des guerriers. Ne commets pas la même erreur : avant qu'elles ne germent, retire-les. énigme 15 Le souvenir de Jason a traversé les années sans rien perdre de son prestige et de son éclat. Pour qu'un jour ton nom brille à l'égal du sien au firmament des héros, tu dois trouver ce qui a la même valeur que la somme des éléments qui composent le nombre secret qu'il te faut découvrir, et dont les unités sont composées de 5 éléments... Si tu te perds dans ce dédale, fais la somme de ce que tu as en réserve et ajoute-la à ce que le chef des Argonautes t'a fait découvrir, puis divise ce résultat par la somme des chiffres composant le résultat que tu as obtenu en faisant la somme de ce que tu avais en réserve. énigme 16 Le temple de Cysique fut construit dans les règles de l'art, à l'aide du fil à plomb. Si tous les Argonautes participèrent à son érection, les dieux n'accordèrent pourtant qu'à certains d'entre eux le privilège de graver leur nom sur les rangées de pierres qu'ils mirent en place. C'est ainsi qu'au chef échut l'honneur de commencer : il en posa 2 à droite et 2 à gauche. Le fils de Calliope en posa 4 à gauche, et 1 à droite. Le premier Dioscure en posa 5 à gauche. Celui qui terrassa le Minotaure en posa 5 à droite, et celui qui avait un oeil de lynx en posa 4 à gauche et 1 à droite. Le prince de Phères en posa 2 à gauche et 4 à droite. Le frère de Zétès en posa 4 à gauche et 1 à droite, tandis que l'autre Dioscure en posa 2 à gauche et 3 à droite. Celui qui , pour son propre malheur, fascina les nymphes, en posa 2 à gauche et 2 à droite. Celui pour lequel Héraclès détourna l'Alphée en posa 3 à gauche et 2 à droite. Enfin, le vainqueur de Calchas en posa 5 à droite. Inspire-toi de cet exemple, car bientôt tu en auras besoin. énigme 17 Celui-là n'eut droit qu'à une vénération tardive en un lieu sacré proche d'une fontaine, loin de sa patrie. Mais méfie-toi de cet Argonaute : en bon pugiliste, il sait feindre, esquiver, et donner des coups bas ! Tu auras sûrement besoin d'aide, et c'est un saint homme qui te l'apportera. Tu le trouveras à 3,91 d'un lieu que tu n'as pas traversé, et il t'indiquera, à 11,39 de là, ta destination. énigme 18 Si la fin de ta quête se dessine maintenant, il te faudra toutefois boucler ce périple pour mériter ce que tu convoites. Pour t'aider dans ta tâche, voici ton nouveau carnet de route : 3,39 à D. 2,53 à F. 2,57 à R. 2,31 à G. 4,26 à C. 3,37 à J. 1,74 à B. 1,05 à H. 1,27 à C. 1,13 à L. 0,67 à D. 1,41 à F. 0,96 à R. 0,52 à V. 1,11 à SE. 1,04 à T. 2,60 à P. 3,59 à M. 1,5 à M. 1,5 à V. 1,81 à C. 0,78 à V. 3,92 à B. 3,09 à B. 2,74 à C. 3,40 à V. 2,76 à A. 2,04 à C. 1,83 à B. 1,02 à G. 1,48 à C. 0,79 à Z. 1,24 à D. 3,85 à B. 3,85 à D. 1,91 à M. 2,18 à C. 1,84 à L. 1,70 à J. énigme 19 De B., tu iras à 5,4 et à 5,3 et à 5,6 et à 6,2 et à 6,1. Si tu as suivi mes pas, tu pourras les rencontrer à 4,8 puis à 7,6, puis à 7,7, puis à 6,8, puis à 6,3. énigme 20 Souvent, pendant le voyage, Jason et ses compagnons pensaient avec nostalgie à leur départ de Iolcos... Toi aussi, pense au jour où tu t'es lancé dans cette folle aventure. Puis compte 7,40. énigme 21 Une nuit, Admétos, Lyncée, Pollux et Mopsos partirent séparément en éclaireurs. A leur retour, ils remirent à Jason un billet portant la distance qui séparait alors les Argonautes de leur prochain objectif. Sur le billet d'Admétos, on pouvait lire : 11,152, sur celui de Lyncée : 10,360, sur celui de Pollux : 13,006 et sur celui de Mopsos : 8,253. Chacun des quatre héros étant persuadé de détenir la vérité, Jason décida de consulter le devin aveugle Phinée, roi de Salmydessos. Celui-ci affirma : "Un seul billet donne la réponse exacte : c'est le billet n°4. Sache pourtant que si le billet n° 4 n'est pas celui de Pollux, celui d'Admétos n'est pas le billet n°2. Si le billet n°1 n'est pas celui de Pollux, le 4ème billet n'est pas celui de Mopsos. Si le billet n°2 n'est pas celui de Pollux, le billet n°1 est celui de Lyncée. Enfin, si le billet n°3 n'est pas celui de Pollux, c'est donc que le sien est le billet n°1. Lorsque tu auras trouvé la distance exacte, tu demanderas à ton meilleur archer de décocher des flèches dans toutes les directions. Au lever du jour, l'une d'elles t'indiquera où aller, car vous n'êtes pas encore arrivés au terme de votre voyage." Comme Phaléros, tu possèdes un arc, mais contrairement à lui, le tien est virtuel, et tu n'a qu'une seule flèche. Ne te désole pas : tu disposes d'une ressource qui vaut toutes les flèches du monde !... Concentre-toi, et de toutes tes forces, bande cet arc. Puis lâche ton trait. énigme 22 Je me souviens : la nuit venue, je quittai l'endroit où tu te trouves, et me mis à errer dans l'obscurité. Puis, craignant de me perdre, je fis halte et m'endormis, mes rêves hantés par les dieux de l'Olympe. Le lendemain, dès le premier rayon du soleil, je sautai sur mes pieds, prêt à me frotter enfin au secret du duc de Marlborough ! J'étalai ma carte et jetai un dernier coup d'oeil sur mes notes. En une minute, je fus fixé et une sorte de certitude s'ancra alors en moi : bientôt le trésor m'appartiendrait ; il ne pouvait en être autrement car je n'avais commis aucune erreur. Depuis mon départ, en effet, je n'avais avancé qu'à pas comptés, vérifiant et vérifiant encore mes hypothèses, éliminant les fausses pistes une à une, ne laissant rien au hasard. Je ne pouvais échouer, c'était impensable !... Je rassemblai mes affaires, et cinq minutes plus tard, avec un moral d'acier, je repris la route. Il était neuf heures et demie. Je savais que cette journée allait être décisive, et j'étais fin prêt à affronter l'épreuve qui m'attendait... Toi, cher lecteur, tu sais maintenant que j'ai trouvé la tête de Chrysomallus, et il te reste à découvrir la clé qui te permettra d'y accéder à ton tour ! Pour cela, comme moi, il te faudra compter 4263,4 en tout. Arrivé à la pointe, tu poursuivras ta route jusqu'à l'ultime barrière. Tu rebrousseras chemin, repasseras par la pointe, marcheras sur l'endroit que je cherchais et que tu as sans nul doute découvert. Puis, tu iras là où tu avais fait halte à l'issue de l'énigme 20. Arrivé en ce lieu, tu en auras épuisé presque 37. Alors tu retourneras à ton point de départ et épuiseras le reste. énigme 23 Si tu es arrivé jusqu'ici, tu auras bientôt entre les mains des atouts de premier plan, et le reste ne sera pour toi qu'un jeu d'enfant... Fais un quart de tour à droite, et sur la carte, avance jusqu'à la prochaine localité. énigme 24 Pour voir la vie en rose, mets-toi au vert ! 3. 10. 3. 6. 1. 62. 19.23. 3. 7. 30. 18. 3. 8. 2. 8. 1. 39.2. 3. 11. 5. 28.(5, 19, 7, 11, 12, 27, 2, 11, 16, 7, 35). Maintenant, tu peux fourbir ta pelle ! LE TRESOR DE MALBROUCK Conception : Max Valentin (et Phil d'Euck, voir en-tête) LES SOLUTIONS énigme 1. En remplaçant ces nombres par la lettre équivalente dans la liste des noms des Argonautes (M = 1, E = 2, L = 3, A = 4, M = 5, P = 6, O = 7, U = 8, S = 9, etc.), on obtenait la phrase : DU FILS DE PELIAS AU FRERE DE CALAIS, TOUS EN ORDRE. ACASTE était le fils de Pélias, et ZETES était le frère de Calaïs, soit "de A à Z" Il fallait donc que les Argonautes "se placent" par ordre alphabétique. En décryptant de même la deuxième partie (54 - 126 - 92 - 203 - 144), on obtenait : "Lorsqu'il sera temps, il te faudra aller A L'EST". Ce décryptage était une fausse piste : voir énigme 20. énigme 2. Par une nouvelle permutation alphanumérique entre les chiffres 30 - 63 - 14 - 6 - 11 - 10 - 5 - 15 - 48 - 32 - 4 et les lettres de la liste alphabétique des noms des argonautes que le chercheur avait établie dans l'énigme 1, il obtenait les mots : NUMEROTE-LES. Il fallait donc numéroter ces noms de la manière suivante : 1 ACASTE 2 ACTOR 3 ADMETOS 4 AMPHIARAOS 5 ANCEE (le grand) 6 ANCEE (le petit) 7 ARGOS 8 ASCALAPHOS 9 ASTERIOS 10 AUGIAS 11 BOUTES 12 CAENEE 13 CALAIS 14 CANTHOS 15 CASTOR 16 CEPHEE 17 CORONOS 18 ECHION 19 ERGINOS 20 EUPHEMOS 21 EURYALE 22 EURYDAMAS 23 HERACLES 24 HYLAS 25 IDAS 26 IDMON 27 IPHICLES 28 JASON 29 LAERTE 30 LYNCEE 31 MELAMPOUS 32 MELEAGRE 33 MOPSOS 34 NAUPLIOS 35 OILEE 36 ORPHEE 37 PALAEMON 38 PELEE 39 PENELEOS 40 PERICLYMENOS 41 PHALEROS 42 PHANOS 43 POEAS 44 POLLUX 45 POLYPHEME 46 STAPHYLOS 47 TELAMON 48 THESEE 49 THRAU 50 TIPHYS 51 ZETES énigme 3. Il s'agissait du Château de Malbrouck. énigme 4. Ces nombres correspondaient aux lettres de "château de Malbrouck", lettres qu'il fallait extraire : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 C H A T E A U D E M A L B R O U C K soit : 8 13 13 13 6 17 13 D B B B A C B Ce sont les sept premières notes de la chanson Malbrough s'en va-t-en guerre (ré, si, si, si, la, do, si) transcrites en notation musicale anglaise (A = la, B = si, C = do, D = ré, E = mi, F = fa, G = sol), puisque Marlborough était anglais. (La chanson originale a un dièse à la clé, la tonalité est donc en sol.) énigme 5. "Ils sont nombreux" (les couplets de la chanson). Mais il fallait extraire la première phrase du premier couplet, soit : MALBROUGH S'EN VA-T-EN GUERRE ; la première phrase du deuxième couplet, soit : IL REVIENDRA-Z-A PÂQUES ; celle qui est commune à tous, soit : MIRONTON, MIRONTON, MIRONTAINE ; la première phrase du quatrième couplet, soit : MADAME A SA TOUR MONTE, la quatrième phrase du huitième couplet, soit : ET VOS SATINS BROCHES, la première phrase du onzième couplet, soit : L'UN PORTAIT SA CUIRASSE ; la première phrase du douzième couplet, soit : L'UN PORTAIT SON GRAND SABRE ; et la quatrième phrase du septième couplet, soit : VOS BEAUX YEUX VONT PLEURER. Note : la chanson "Malbrough s'en va-t-en guerre" a 22 couplets, mais seuls les 14 premiers sont en général publiés dans les recueils de comptines (source : Bibliothèque Nationale). Le texte "Mironton, mironton, mirontaine" dans le premier couplet devient "Mironton, ton-ton, mirontaine" dans les couplets suivants. Cela n'avait aucune incidence, car le chercheur tombait de toutes façons sur la même lettre "N". (Voir plus loin.) énigme 6. L'énigme précédente fournissait huit phrases : MALBROUGH S'EN VA-T-EN GUERRE IL REVIENDRA-Z-A PÂQUES MIRONTON, MIRONTON, MIRONTAINE MADAME A SA TOUR MONTE ET VOS SATINS BROCHES L'UN PORTAIT SA CUIRASSE L'UN PORTAIT SON GRAND SABRE VOS BEAUX YEUX VONT PLEURER Il fallait d'abord repérer la position de chaque lettre du nom MANDEREN dans l'alphabet, soit : M = 13, A = 1, N = 14, D = 4, E = 5, R = 18, E = 5, N = 14. Puis, en comptant à partir de la fin de chacune des phrases ci-dessus ("si tu y entres par l'est", donc par la droite), il fallait extraire la lettre correspondante. On obtenaitainsi : MALBROUGH S'EN VA-T-EN GUERRE (13ème, soit E) IL REVIENDRA-Z-A PÂQUES (1ère, soit S) MIRONTON, MIRONTON, MIRONTAINE (14ème, soit N) (ou : MIRONTON, TONTON, MIRONTAINE) MADAME A SA TOUR MONTE (4ème, soit O) ET VOS SATINS BROCHES (5ème, soit O) L'UN PORTAIT SA CUIRASSE (18ème, soit N) L'UN PORTAIT SON GRAND SABRE (5ème, soit S) VOS BEAUX YEUX VONT PLEURER (14ème, soit E) Le résultat de cette énigme était donc : E, S, N, O, O, N, S, E. Ce sont bien sûr les initiales de "Est", "Sud", "Nord", "Ouest", "Ouest", "Nord", "Sud", "Est". énigme 7. En affectant une valeur numérique aux lettres trouvées dans l'énigme précédente, soit E = 1, S = 2, N = 3, O = 4, O = 5, N = 6, S = 7, E = 8, on obtenait des directions (ce que justifiait l'allusion aux "points cardinaux") qu'il fallait visualiser sur une feuille de papier en les traçant. Par exemple 2, 7 (soit "sud, sud" se matérialisaient par deux traits verticaux successifs sur une feuille de papier ; et 8, 3 (soit "est, nord") représentaient un trait de gauche à droite, suivi par un trait vers le haut de la feuille. Les chiffres 2, 1, 3, 7, 2 - soit "Sud", "Est", "Nord", "Sud", "Sud" - forment le chiffre "4" sur le papier... En procédant de la sorte jusqu'à épuisement de tous les nombres, on obtenait : S, E, N, S, S * O, S, E, S, O * S, S . S, S, E, N, O * S, S * S, S . S, E, N, O, N, E, S * O, N, E, N, O . O, S, S, E, N, N *** E, S, O, E, S, O * S, S * E, S, O, S, E . O, N, N, E, S, S * E, S, O, N, N, E, S * E, N, O, N, E * S, S, N, O, N * N, N . S, O, N, E, N, O, S * S, S * N, N . O, N, E, N, O * O, S, E, S, O *** N, N . E, N, O, E, N, O * O, S, E, S, O * O, N, E, N, O . S, E, N, N, O, S * E, S, O, S, E . E, S, O, N, N. Les nombres ainsi relevés grâce à ces tracés étaient : 4, 5, 16, 1, 18, 20 *** 3, 1, 20, 8, 5, 4, 18, 1, 12, 5 *** 13, 5, 20, 26. En les remplaçant par leur correspondance alphabétique (A = 1, B = 2, C = 3, etc.), le résultat final donnait : DEPART CATHEDRALE METZ. Ce message indiquait le lieu de départ de l'étape suivante. énigme 8. Médée et Circé étaient des magiciennes, et l'allusion à la poésie devait permettre d'identifier le célèbre poète occultiste Stanislas de Guaïta (1861 - 1887), "mage" qu'on soupçonna de se livrer à la magie noire et blanche, et qui repose dans le cimetière de TARQUIMPOL. Ce hameau est situé au bord de l'étang de Lindre (d'où les mots "elle aussi entourée d'eau"). En tirant un trait depuis la cathédrale de Metz (qu'il fallait bien entendu localiser et pointer le plus précisément possible sur la carte), jusqu'à Tarquimpol, ce trait passait au milieu de BAUDRECOURT et BREHAIN, respectivement la pénultième et la dernière communes avant d'atteindre Tarquimpol. (Comme il était précisé "traverser certains lieux", il était bien entendu exclu que la commune de Tarquimpol soit la dernière, puisque le trait ne la traversait pas, mais s'y arrêtait. Ce détail avait son importance pour le décryptage de l'énigme 17.) Note : la phrase d'aspect hermétique "10 et 100 et 1000 pour aller gagner ici" (qu'il fallait lire : "Dix Et Cent Et Mille Pour Aller Gagner Ici") composaient un indice supplémentaire. Ces initiales formaient le mot DECEMPAGI, qui était l'ancien nom romain de Tarquimpol. énigme 9. Il était dit que l'Argo "face au quai, dressait sa figure de proue". Par conséquent, le navire était de face, les Argonautes se tenant sur le pont, rangés par ordre alphabétique, de "A" (Acaste) à "Z" (Zétès). Puis il a manœuvré et "s'éloigna vers le large", c'est-à-dire qu'il a effectué un demi-tour, soit 180 degrés. L'énoncé de l'énigme disait ensuite qu'il fallait "faire de même". Rappel : la solution de la première énigme était la liste des Argonautes classés par ordre alphabétique sur une seule colonne. Il fallait par conséquent faire pivoter de 180 degrés la feuille de papier sur laquelle le chercheur avait écrit cette liste. Puis il était dit : "isole ce qui saute aux yeux", c'est à dire qu'il fallait repérer les lettres qui, une fois retournés, peuvent se lire comme des chiffres, en ne tenant compte que des caractères I, S, O, L, E. C'est ainsi que tous les "I" devenaient des "1", les "S" devenaient des "5", les "O" devenaient des "0", les "L" des 7 et les "E" des 3. (Dans cette technique - et en utilisant par exemple l'écran d'une calculette retournée - le "4" peut être lu comme un "h", le "9" comme un "G", et le "2" comme un "Z". Mais le mot "isole" interdisait l'usage de ces chiffres-là.) La phrase "car c'est sur eux que tu pourras compter" indiquait qu'il fallait procéder alors à une opération. L'énigme disait ensuite : "Pour cela, extrais la 6ème, la 8ème, la 2ème, la 17ème, la 4ème, la 11ème, la 18ème, la 17ème, la 18ème, la 4ème". Le chercheur devait extraire, des noms BAUDRECOURT et BREHAIN, les lettres correspondantes, soit : E, O, A, I, D, T, N, I, N, D. Ces lettres formaient l'anagramme de ADDITIONNE : il fallait par conséquent additionner les nombres apparaissant sur la liste des Argonautes tenue tête-bêche. Le total ainsi obtenu était 512 528 295 627. La phrase "tu auras bien des choses à mettre en réserve" signifiait que ce total resservirait ultérieurement. Enfin, la phrase "Mais souviens-toi que tu ne devras jamais descendre en-dessous de 512528276385,52173913" donnait la clé pour décrypter l'énigme 21. énigme 10. La "prudence" était Métis, mère d'ATHENA et première épouse de Zeus. C'est Héphaïstos, le père de l'Argonaute Palaémon, qui fendit le crâne de Zeus pour permettre à ATHENA de voir le jour. L'énoncé de l'énigme disait que ceux qui aideraient le chercheur pouvaient être "reconnus à leur tête", c'est-à-dire par leur initiale. Il fallait par conséquent extraire de la liste des Argonautes ceux dont les noms commençaient par "A", "T", "H", "E", "N", "A", lors de leur première occurrence alphabétique ("les premiers que tu rencontreras sur ta route"). La liste de ces Argonautes formant le nom ATHENA était la suivante: 1 - ACASTE 2 - TELAMON 3 - HERACLES 4 - ECHION 5 - NAUPLIOS 6 - ACASTE énigme 11. La précision "riante partie de la France" était un indice : il fallait non pas considérer seulement le département de la Moselle, mais l'intégralité cartographique figurant sur la carte Michelin 242, bord à bord, dans le sens de la lecture. "Héraclès pourrait l'arpenter en parcourant 1 027 000 stades", c'est-à-dire qu'il pourrait se promener de long en large 1000 fois, soit 500 fois dans un sens et 500 fois dans l'autre, parcourant ainsi 197 461,29 km. Compte tenu de l'échelle de cette carte, la zone cartographique proprement dite mesure plus ou moins 98,7 cm (entre 98,61 cm et 98,76 cm selon les cartes) - et on constate donc une imprécision de plus ou moins 1,5 mm d'une carte à l'autre, faisant varier la distance sur le terrain de 197,22 à 197,52 km. Pour éviter toute contestation résultant de cette imprécision, la "promenade" d'Héraclès permettait - par calcul et à l'aide de l'échelle de la carte - de retrouver une largeur conventionnelle moyenne et acceptable de celle-ci, soit 98,73 cm. "Chercheras le 40, 16, 26, 33, 39, 25, 6, 11, 41, 5, 16, 36, 33, 7 bleu vert 25, 23, 1, 32". Ces nombres se décodaient par une permutation alphanumérique avec la liste des six Argonautes trouvés précédemment, et signifiaient : TROISIEME TRAIT bleu vertICAL. Sur la carte, il fallait par conséquent repérer la troisième amorce méridienne de carroyage (ligne verticale bleue visible sur la carte). Les nombres 9, 25, 11, 25, 40, 20, 11, 34, 21, 8, 32, 9, 36, 13, 22, décryptés de la même manière, permettaient d'obtenir les mots LIMITE MOSELLANE. Il fallait stopper là où cette ligne coupait pour la dixième fois dans le territoire mosellan, et identifier la commune qui se trouvait juste au-dessus, soit GORZE. Note : la valeur du "stade", mesure de distance grecque, varie fortement d'une source à l'autre. Aussi, pour éviter toute ambiguïté, c'est celle de 192,27 mètres, calculée d'après la taille réelle du stade d'Olympie, qui a été utilisée pour la conception de cette énigme. La légende dit qu'Héraclès l'aurait tracé lui-même, en posant six cents fois un pied devant l'autre. Le nom "Héraclès", cité dans l'énoncé de l'énigme, devait par conséquent orienter le chercheur sur la bonne valeur du stade, et non sur une autre. énigme 12. Gorze étant la solution de l'étape précédente, Norroy-le-Veneur était par conséquent la deuxième étape de ce parcours (ce que devait suggérer le mot "reparti"). On comptait donc dix points de passage en tout: Gorze, Norroy-le-Veneur, Vernéville, Colligny, Villers-Stoncourt, puis "quatre autres", et enfin, "l'endroit que je cherchais". Ces dix étapes devaient être disposées en pyramide, en commençant par le bas : 4 communes sur la 4ème ligne, 3 communes sur la troisième, deux communes sur la 2ème et un lieu sur la première. Au final, la pyramide obtenue était la suivante : 10 à trouver Sommet 12 km 8 à trouver 9 à trouver Allaincourt-la-Côte Pontoy 10 km 14 km 5 Villers Stoncourt 6 à trouver 7 à trouver Morville-sur-Nied St Jure 8 km 12 km 16 km 1 Gorze 2 Norroy-le-Veneur 3 Vernéville 4 Colligny 0 16 km 8 km 24 km En traçant cette pyramide et en comptant sur la carte le nombre de centimètres séparant les communes de Gorze, Norroy-le-Veneur, Vernéville, Colligny et Villers-Stoncourt, puis en transformant ces centimètres en kilomètres, le chercheur trouvait la distance séparant Villers-Stoncourt de la première des "quatre communes" inconnues. Pour cela, il devait s'apercevoir que la distance séparant Colligny (fin de la 4ème ligne de la pyramide) de Villers-Stoncourt (début de la 3ème ligne de la pyramide) était de 8 km, ce qui représentait la moitié de la distance séparant les deux communes situées juste en-dessous dans la pyramide, Gorze et Norroy-le-Veneur, soit 16 km. A l'aide d'un compas, le même procédé devait être appliqué sur la carte aux autres communes situées sur la 4ème ligne de la pyramide, Norroy et Vernéville : 16 + 8 = 24. 24 : 2 = 12. Il fallait alors chercher une commune à 12 km de Villers-Stoncourt, soit Morville-sur-Nied. Puis le chercheur faisait de même avec Vernéville et Colligny, soit 8 + 24 = 32. 32 : 2 = 16. Là il trouvait St Jure, à 16 km de Morville, puis Alaincourt-la-Côte (à 10 km de St Jure), Pontoy (à 14 km d'Alaincourt-la-Côte), puis un sommet de 380 m (situé un peu au nord-est de Liocourt), à 12 km de Pontoy. Cette colline est repérée sur la carte Michelin N° 242 au 1/200 000 comme offrant un point de vue à 360° ("là où je suis monté"). Note : Les cartes d'un même modèle, d'une même échelle, d'une même marque (voire celles issues d'un lot unique), peuvent présenter de notables différences entre elles. Outre celles dues au massicotage, cela est dû, la plupart du temps, aux différences hygrométriques affectant le papier lors du stockage chez le marchand qui les commercialise, où chez l'utilisateur. Lors de la conception de cette énigme 12, il a donc été tenu compte du fait que l'utilisation du compas, passant de commune en commune, pouvait entraîner des amplifications successives d'erreurs de mesures, et rendre tout repérage des bonnes communes impossible. Une certaine inexactitude était donc tolérée : entre 1 et 2 mm sur la carte. C'est pour cette raison que l'énoncé de l'énigme spécifie : "je me suis promené" (plutôt que : "je suis allé à" ou : "j'ai traversé"). Les cercles tracés à l'aide du compas révélaient presque inévitablement d'autres communes, inexactes celles-là. Mais en essayant de combiner chacune d'elles avec la commune qui devait logiquement - compte tenu de la distance à trouver - lui faire suite, le chercheur s'apercevait à chaque fois qu'elles ne pouvaient faire l'affaire. Une seule commune donnait un résultat permettant de continuer. Cette énigme 12 était sans doute la plus difficile de toutes. énigme 13. Ce qu'il fallait multiplier par 150, c'est la hauteur de la colline trouvée précédemment (soit 380 m). Le chercheur obtenait 57000 m, soit 57 km. Cela était un rappel du département en même temps qu'une confirmation de la justesse de sa pyramide ("te prouveras juste"). La distance de 57 km, tracée depuis la colline trouvée dans l'énigme précédente, aboutissait à l'église du Sacré-Cœur de Sarreguemines (marquée sur la carte au 1/200 000), église inachevée à laquelle il manque ses deux clochers. La commune à trouver était donc SARREGUEMINES. énigme 14. En retirant G, R, A, I, N, E, S (ce qui "germe") de SARREGUEMINES, il subsistait les lettres R, E, U, E, M, S dont il fallait composer l'anagramme "MESURE". (Note : les autres possibilités anagrammatiques étaient "SEMEUR", "RESUME", "MUREES", "MEURES", et "REMUES", mais les deux énigmes suivantes confirmaient qu'il s'agissait bien du mot "MESURE".) énigme 15. L'allusion à "années" et "jour" devait permettre d'isoler le nom de JASON grâce aux initiales qui composent les mois du calendrier : j, f, m, a, m, j, J, A S, O, N, d. Ces mois représentent un total de 153 jours. Le nombre secret qu'il fallait découvrir était "VINGT-TROIS" (en lettres), sachant que le nombre des unités (soit "trois") est composé de cinq lettres ("éléments"), et que la somme alphanumérique de toutes les lettres composant "vingt-trois" totalise également 153. De zéro à neuf, le chiffre "trois" est le seul qui possède cinq lettres, tout comme le nombre "vingt", de dix à cent, est le seul qui possède cinq lettres. Avec un peu d'astuce, il était donc facile d'en déduire que le nombre à trouver était 23. Il était dit que le chercheur pouvait également faire la somme de ce qu'il avait en réserve, c'est-à-dire additionner tous les composants de 512 528 295 627 (résultat de l'énigme 9) pour obtenir 54. En ajoutant 54 à ce qui a été trouvé grâce à Jason ("ce que le chef des Argonautes t'a fait découvrir", soit 153), il obtenait 207. Puis l'énigme précisait : "divise ce résultat par la somme des chiffres composant le résultat que tu as obtenu en faisant la somme de ce que tu avais en réserve", c'est-à-dire que 5 + 4 = 9 devait servir de diviseur au total obtenu précédemment, soit 207 : 9 = 23. Le chercheur disposait donc ici de deux méthodes différentes pour parvenir au bon résultat : 23. énigme 16. Le "fil à plomb" symbolisait la droite verticale que le chercheur devait tracer sur une feuille de papier. Puis il lui fallait placer de part et d'autre de ce fil à plomb les noms des Argonautes identifiés, en commençant par le bas (comme pour une construction normale), et en respectant la distribution spécifiée dans l'énoncé. MOPSOS AUGIAS HYLAS POLLUX CALAIS ADMETOS LYNCEE THESEE CASTOR ORPHEE JASON Le chercheur s'apercevait alors que les lettres à cheval sur cette droite (fil à plomb) formaient le mot MILLIMETRES. Avec le mot "mesure" et le nombre "23" trouvés précédemment, il était alors en possession de la phrase complète, à savoir : MESURE 23 MILLIMETRES. Cette unité de mesure représentait une valeur constante à laquelle se référaient les énigmes suivantes. Le chercheur devait s'en servir afin d'obtenir les véritables valeurs millimétriques à reporter sur la carte. énigme 17. L'argonaute "qui n'eut droit qu'à une vénération tardive en un lieu sacré proche d'une fontaine, loin de sa patrie" était POLLUX, le Pugiliste. Si un sanctuaire avait été dédié à son frère Castor sur le Forum de Rome (le "lieu sacré"), à côté de la fontaine de Juturne, POLLUX n'y fut pourtant associé que bien plus tard. L'énigme disait ensuite "il sait feindre, esquiver, et donner des coups bas" : ceci était destiné à faire comprendre que Pollux pouvait induire en erreur, et qu'il fallait chercher la bonne solution ailleurs. La commune où le chercheur trouvait le "saint homme" était ALBESTROFF, située sur la carte à 3,91 mesures de 23 millimètres (soit 89,93 mm) du "lieu que tu n'as pas traversé", soit TARQUIMPOL (voir énigme 8). A Albestroff se trouve l'église St ADELPHE (le "saint homme"). L'adjectif "adelphe", d'un usage rare, vient du grec et signifie "frère". Il fallait donc que le chercheur s'intéresse au frère de Pollux, soit CASTOR. La phrase : "il t'indiquera ta destination" signifiait qu'il fallait chercher une commune ayant un lien avec le mot "castor". Il s'agissait de "BIBICHE", anciennement "Bibersheim", littéralement "le village des castors", qui se trouve sur la carte à 11,39 mesures de 23 mm (soit 261,97 mm) d'Albestroff. énigme 18. Le mot "dessine" précisait très directement que cette énigme avait une solution graphique : il fallait dessiner sur la carte une tête de bélier à l'aide des informations contenues dans l'énoncé. La phrase "Mériter ce que tu convoites" ne faisait pas allusion à la clé, mais à la tête de Chrysomallus, puisque c'est elle que le chercheur convoitait ; alors qu'à ce stade, il ne faisait que chercher la clé. Bien qu'elle n'avait aucune valeur pour le décryptage de l'énigme proprement dite, cette phrase était pourtant une sorte de confirmation a posteriori pour le chercheur qui avait correctement tracé la tête de bélier sur sa carte. De BIBICHE (solution de l'énigme précédente), il devait tracer un trait de 3,39 mesures de 23 millimètres jusqu'à "D", soit DISTROFF. Puis, de Distroff, il devait continuer ce trait de 2,53 mesures vers FAMECK, etc. Les communes ainsi révélées étaient : DISTROFF, FAMECK, RONCOURT, GRAVELOTTE, CHEMINOT, JUVILLE, BAUDRECOURT, HERNY, CHANVILLE, LEMUD, DAIN-EN-SAULNOIS, FLOCOURT, REMILLY, VITTONCOURT, St EPVRE, TRAGNY, PAGNY-LES-GOIN, METZ (HdV), MALROY, VIGY, CHARLEVILLE-SOUS-BOIS, VOLMERANGE-LES-BOULAY, BIBICHE. (Fin du dessin de la corne.) BERVILLER-EN-MOSELLE, CARLING, VAHL, ALBESTROFF, CUTTING, BENESTROFF, GUEBLING, CUTTING, ZOMMANGE, DIEUZE, BREHAIN, DIEUZE, MARSAL, COUTURES, LEMONCOURT, JUVILLE. (Fin du dessin de la tête.) Compte tenu des distances indiquées dans l'énigme, chaque initiale ne pouvait concerner qu'une seule commune. énigme 19. Cette énigme permettait au chercheur de tracer l'œil du bélier, seul élément manquant (mais non sa pupille : voir plus loin). Pour utiliser "De B., tu iras à 5,4 et à 5,3 et à 5,6 et à 6,2 et à 6,1", il fallait tracer cinq arcs de cercle à partir de Bibiche, respectivement d'un rayon de 5,4 mesures de 23 mm (soit 124,2 mm), de 5,3 mesures (121,9 mm), de 5,6 (soit 128,8 mm), de 6,2 mesures (soit 142,6 mm) et de 6,1 mm (soit 140,3 mm), afin de pouvoir repérer par la suite les cinq points qui formeraient le tour de l'œil du bélier. La présence de l'initiale "B" (Bibiche) et les conjonctions de coordination "et" entre les nombres, suggéraient qu'il s'agissait de plusieurs tracés ayant quelque chose en commun (leur origine : Bibiche). Mais le repérage précis de ces points était impossible sans la deuxième partie de l'énigme, laquelle donnait elle aussi des distances en mesures de 23 mm (4,8, puis à 7,6, puis à 7,7, puis à 6,8, puis à 6,3), et permettait, toujours à l'aide d'un compas, d'isoler ces cinq points en faisant se croiser les nouveaux arcs de cercles avec les précédents. L'endroit où se croisaient ces arcs de cercles étaient les points qu'il fallait ensuite réunir par des traits, marquant ainsi définitivement la forme de l'œil du bélier. L'origine de ces nouveaux arcs de cercles étaient les lieux trouvés dans l'énigme 12 : Morville-sur-Nied, St Jure, Alaincourt-la-Côte, Pontoy, et le sommet de 380 m (d'où la phrase "Si tu as suivi mes pas" qui était, à peu de choses près, celle utilisée dans cette énigme 12 : "tu dois marcher sur mes pas"). L'adverbe "puis" indiquait une succession d'actions différenciées, sans rapport direct les unes avec les autres (au contraire de la conjonction "et" de la première partie de l'énigme). Le tracé entièrement exécuté, la commune de LONGEVILLE-LES-St AVOLD se révélait alors comme étant la pupille de l'œil du bélier. énigme 20. La phrase "Toi aussi, pense au jour où tu t'es lancé dans cette folle aventure" devait inciter le chercheur à retourner au tout début du jeu, c'est-à-dire à l'énigme 1. Rappel : en décryptant la deuxième partie de l'énigme 1 (soit "54 - 126 - 92 - 203 - 144") à l'aide du nom des Argonautes donnée dans le désordre, on obtenait : "Lorsqu'il sera temps, il te faudra aller à l'est". C'était une fausse piste. En effet, la première partie de cette énigme 1 donnait : DU FILS DE PELIAS AU FRERE DE CALAIS, TOUS EN ORDRE : il fallait obéir à cette injonction immédiatement en classant les Argonautes par ordre alphabétique, sans attendre l'énigme 2 pour le faire. En décodant sur le champ la deuxième partie de l'énigme 1 à l'aide de cette liste alphabétique, le chercheur obtenait : "Lorsqu'il sera temps, il te faudra aller AU SUD". En comptant 7,40 mesures de 23 mm (soit 170 mm) vers le sud, il aboutissait à St MEDARD (et non dans les faubourgs de Sarreguemines, ce qui était le cas s'il était tombé dans le piège en partant à l'est). énigme 21. Le billet N° 4 était celui d'ADMETOS (le N°1 était celui de Lyncée, le N°2 celui de Mopsos et le N°3 celui de Pollux). Par conséquent "11,152" était la bonne distance à prendre en compte. 11,152 x 23 = 256,496 mm, ce qui donnait la distance entre St Médard et l'étape suivante. Arrivé à ce stade du jeu, le chercheur devait se souvenir d'un élément qu'il n'avait pas encore utilisé. Cet élément lui avait été donné dans l'énigme 9 : "Tu auras bien des choses à mettre en réserve. Mais souviens-toi que tu ne devras jamais descendre en-dessous de 512 528 276 385,52173913". Rappel : ce que le chercheur devait mettre en réserve, c'était le nombre 512 528 295 627. En soustrayant 512 528 276 385,52173913 de 512 528 295 627, il obtenait 19 241, 47826087. L'énigme 21 disait : "tu disposes d'une ressource qui vaut toutes les flèches du monde" : cette "ressource" était bien sûr le nombre 19 241,47826087 que le chercheur devait ensuite multiplier par la valeur de la mesure (soit 23 mm) pour obtenir 442 554. Ce nombre, décrypté en notes musicales anglo-saxonnes - comme dans l'énigme 4 - lui permettait d'obtenir les notes D, D, B, E, E, D, soit "ré, ré, si, mi, mi, ré". Il s'agit là de la dernière ligne musicale de chacun des couplets de "Malbrough s'en va-t-en guerre". Dans l'ensemble des dernières phrases de tous les couplets de cette chanson, une seule d'entre elles pouvait avoir un sens, compte tenu que l'énigme parlait de "flèche". C'était celle du 4ème couplet : SI HAUT QU'ELLE PEUT MONTER. Le point culminant de la Moselle est le mont GROSSMANN. Le chercheur devait par conséquent tirer une droite (le mot "trait" ayant ici le double sens de "flèche" et de "droite") entre St Médard et le sommet du Grossmann. Cette droite mesurait 256,496 mm sur la carte (soit 256,5 mm), valeur trouvée au début de la présente énigme. L'énigme 22 avait donc le Grossmann comme point de départ. Note : sur la carte Michelin N°242, le mont Grossmann est symbolisé par un triangle marqué "986", alors que le nom "Grossmann" figure plus à l'ouest, en un lieu offrant un panorama. C'est bien sûr la localisation exacte du Grossmann qu'il fallait prendre en considération, soit l'endroit marqué d'un triangle. énigme 22. Le but de cette énigme était de trouver la longueur et la direction de l'ombre produite par le soleil sur le Mt Grossmann, un certain jour, à une certaine heure. Pour réaliser cela, il fallait réunir trois paramètres cachés (dans le texte de présentation de cette chasse, et dans la présente énigme), puis déterminer la position en degrés du soleil dans le ciel, ainsi que son azimut. Lathon précisait qu'il avait "quitté cet endroit" : il a donc quitté le Mt Grossmann, destination de l'énigme 21. Après avoir marché, il s'est endormi. Puis, "dès le premier rayon du soleil", il s'est levé, et en 1 minute, il a consulté sa carte et ses notes. Puis il lui fallut encore 5 minutes pour rassembler ses affaires. Il était alors 9 h 30 m, ce qui situe le premier rayon de soleil 6 minutes plus tôt, soit à 9 h 24 m. Le chercheur devait se souvenir alors d'une précision importante apportée dans le texte de présentation de la chasse : Lathon avait trouvé la tête de Chrysomallus le 26 décembre 1997, et c'est à l'endroit où il l'avait trouvée qu'il a ensuite enterré la clé. Or, le jour de sa découverte, le soleil s'était levé sur le Mt Grossmann à 8 h 24 m, heure civile. (Source : Bureau des Longitudes, Ministère de l'Education Nationale, de la Recherche et de la Technologie.) Le premier rayon du soleil n'ayant frappé Lathon qu'à 9 h 24 m, soit une heure plus tard, il fallait s'interroger sur les raisons de ce retard. La réponse était évidente : Lathon se trouvait forcément quelque part à l'ouest du Mt Grossmann, donc dans son ombre. Compte tenu que la hauteur du Mt Grossmann était indiquée à 986 mètres sur la carte, et sachant que le premier rayon de soleil avait touché Lathon à 9 h 24 m (soit 8 h 24 m, temps universel), le chercheur devait déterminer l'angle du soleil dans le ciel, ce qui lui permettait de calculer la longueur de cette ombre (importante pour la suite), puis la position de cette ombre compte tenu de l'azimut du soleil. Quand le soleil se lève, il est au ras de l'horizon, et l'ombre qu'il produit en heurtant n'importe quel obstacle est théoriquement d'une longueur illimitée. Au fur et à mesure qu'il monte dans le ciel, cette ombre se raccourcit. Sur le mont Grossmann, ce jour-là, une heure après son lever (soit à 9 h 24 m, heure à la montre), le soleil se trouvait à 6° 54' dans le ciel, c'est-à-dire 6,9°. (Source : Bureau des Longitudes.) Note : pour trouver l'heure du lever du soleil le 26 décembre 1997 et sa position dans le ciel, le chercheur devait faire quelques recherches. Mais ces données étaient immédiatement disponibles via le serveur minitel du Bureau des Longitudes, 3615 BDL, ou sur simple appel téléphonique. Idem, pour obtenir les coordonnées les plus proches du Mt Grossmann, il pouvait consulter le serveur minitel de l'IGN en chiffrant le 08 36 29 01 29, et trouver par exemple la localisation des points géodésiques de Wisches, clocher et borne, respectivement à 7° 16' E, 48° 30' N ; et 7° 14' E, 48° 30' N. Puis, en retournant consulter le service télématique du Bureau des Longitudes 3615 BDL, il pouvait introduire soit les coordonnées de Wisches (et il obtenait 6° 58' pour la position du soleil), soit utiliser l'option par défaut, c'est-à-dire la ville de Schirmeck dans le Bas-Rhin (longitude 7° 12' E, latitude 48° 29' N), et obtenait alors 6° 57' (au lieu de 6° 54', position exacte). Les coordonnées précises du Mt Grossmann sont : longitude 7° 13' 22'' E, latitude 48° 33' 33''N. Mais une telle précision n'était pas nécessaire. (Voir plus loin : "Rattrapage des imprécisions".) La longueur de l'ombre se calculait de la manière suivante. Soit a = l'altitude du Mt Grossmann (986 m), O = la longueur de l'ombre, alpha = l'angle de 6° 54' (6,9°). Tangente alpha = a / O. D'où O = a / tg alpha. Soit O = 986 / 0,1210132967651 = 8147,864956648 mètres. Sur la carte - et compte tenu de son échelle - cette ombre mesurait donc virtuellement 40,74 mm (soit un peu plus de 4 cm). Pour tracer cette ombre sur la carte en l'orientant correctement, il fallait tenir compte de l'azimut du soleil, qui était de 42° 28' E, compté à partir du sud. (Cette donnée pouvait également être obtenue en consultant le 3615 BDL.) En prolongeant cette droite vers le nord-ouest, le chercheur obtenait la direction de cette ombre, et il pouvait repérer son extrémité, un peu au sud du hameau du Grand Soldat, point d'où il devait ensuite compter les distances qui lui étaient données dans la deuxième partie de l'énigme. (Là non plus, une précision absolue n'était pas nécessaire. Voir plus loin : "Rattrapage des Imprécisions".) Cette deuxième partie de l'énigme disait qu'il fallait "passer par la pointe", c'est-à-dire par la pointe de la corne de bélier tracée dans l'énigme 18 (Flocourt), puis poursuivre son chemin "jusqu'à l'ultime barrière", c'est-à-dire la limite nord-ouest de la Moselle, le trait aboutissant un peu au sud-ouest d'Amanvillers. Là, il devait faire demi-tour et "repasser par la pointe", soit Flocourt ; puis marcher "sur l'endroit que je cherchais et que tu as sans nul doute découvert", soit le sommet de 380 m trouvé à l'issue de l'énigme 12. (La phrase "avant d'arriver enfin à l'endroit que je cherchais" figurait en toutes lettres dans l'énigme 12.) Le texte disait ensuite "là où tu avais fait halte à l'issue de l'énigme 20", soit St Médard. L'énoncé précisait : "tu en auras épuisé presque 37". Ce nombre (en réalité 36,69566), exprimait, en mesures de 23 mm, la somme des distances entre l'extrémité de l'ombre du Mt Grossmann et Flocourt, entre Flocourt et la limite du département, entre cette limite et Flocourt, entre Flocourt et le sommet de 380 m, et enfin, entre ce sommet et St Médard; soit 844 mm sur la carte. (Voir plus loin : "Rattrapage des imprécisions".) Puis il était dit de "retourner au point de départ", soit à l'extrémité de l'ombre du Mt Grossmann (et non au Mt Grossmann lui-même, ce qui aurait faussé tous les calculs suivants). Arrivé là, le chercheur avait utilisé très exactement 46,17391304347826 mesures (soit 1062 mm sur la carte) pour sa première boucle. L'énoncé précisait qu'il fallait "compter 4263,4 en tout" : ce nombre représentait la distance totale que le chercheur devait mesurer sur la carte, exprimée en mesures de 23 mm (soit 98 058,2 millimètres), à partir de l'extrémité de l'ombre. Après sa première boucle, il avait parcouru 46,17391304347826 mesures, et il lui en restait donc 4217,22608695652174 à parcourir. Pour "épuiser le reste", il lui fallait effectuer le même trajet jusqu'à utiliser l'intégralité des mesures dont il disposait, ce qui représentait 92 fois ce parcours, plus un reliquat de 15,40 mesures (soit 354,20 millimètres). Ceci l'amenait juste après le village de BECHY. (Note : pour les besoins de la présente démonstration, ces nombres sont donnés avec une précision infiniment supérieure à ce qu'exigeait la résolution de cette énigme.) RATTRAPAGE DES IMPRECISIONS. Le nombre 37 (donc au maximum 36,99 puisqu'il était spécifié : "presque 37"), allié aux trois points de repère pérennes et clairement identifiés (Flocourt, le sommet de 380 m et St Médard) permettait au chercheur, incertain des données en sa possession, de se "recaler" correctement lors de sa première boucle. En effet, grâce à ces repères pérennes, et sachant que la première boucle faisait au maximum 36,99 mesures (idéalement : 36,69), il lui était assez aisé de localiser l'extrémité de l'ombre du Mt Grossmann. Dès lors, il pouvait rectifier ses distances en conséquence, gommant de ce fait toute imprécision ultérieure résultant d'un positionnement inadéquat de cette ombre. énigme 23. Ainsi qu'il a été dit précédemment, les mesures effectuées aboutissaient juste après le village de Béchy. L'énigme 23 disait : "Fais un quart de tour à droite, et avance jusqu'à la prochaine localité". Le quart de tour revenant à changer de direction selon un angle de 90°, le chercheur traçait son trait jusqu'à la commune de REMILLY, "la prochaine localité". La phrase "tu auras bientôt entre les mains des atouts de premier plan" était une indication sur la façon de décrypter la dernière énigme, grâce à la liste des argonautes et au nom "Rémilly", lequel fournissait le code (voir solution de l'énigme 24). énigme 24. Le chercheur devait se souvenir que le texte d'introduction présentant les Argonautes disait : "tu pourras solliciter à tout moment les Argonautes. Ainsi qu'ils l'ont fait pour Jason, CHACUN D'EUX t'apportera son aide". Par conséquent, il fallait se servir ici des Argonautes qui n'avaient pas été trouvés jusque-là dans les solutions des différentes énigmes. Rappel : ceux qui avaient été trouvés étaient au nombre de dix-sept : Acaste, Admetos, Augias, Calais, Castor, Echion, Héraclès, Hylas, Jason, Lyncée, Mopsos, Nauplios, Orphée, Pollux, Télamon, Thésée et Zétès. Il en restait donc trente-quatre : Actor, Amphiaraos, Ancée (le grand), Ancée (le petit), Argos, Ascalaphos, Astérios, Boutès, Caénée, Canthos, Céphée, Coronos, Erginos, Euphémos, Euryale, Eurydamas, Idas, Idmon, Iphiclès, Laerte, Mélampous, Méléagre, Oilée, Palaémon, Pélée, Pénéléos, Périclyménos, Phaléros, Phanos, Poéas, Polyphème, Staphylos, Thrau, et Tiphys. Dans ce même texte introductif, les mots "afin que tu sortes vainqueur de cette épreuve" composaient un indice induisant également cet ultime recours à la liste des Argonautes, en fin de jeu. Le code "REMILLY" fournissait des "atouts de premier plan", c'est-à-dire qu'il fallait utiliser chaque lettre de ce nom (soit le "R", le "E", le "M", etc.) comme amorce de comptage lors de sa première occurrence dans la liste des Argonautes inutilisés jusque-là. Puis il suffisait de compter un nombre de lettres égal à ce qui était fourni par l'énoncé de l'énigme pour obtenir la lettre recherchée. Par exemple, en prenant le "R" de REMILLY : le premier "R" de la liste des Argonautes inutilisés était celui d'ActoR. Il fallait alors chercher le 3ème caractère situé après ce "R", pour isoler la lettre "P" (dans "AmPhiaraos"). Cette lettre "P" était par conséquent le premier caractère du texte décrypté. Ensuite, il fallait utiliser le "E" de "REMILLY", et repérer le premier "E" suivant "Amphiaraos" : il se trouvait dans "AncEe". De là, il fallait compter 10 lettres pour trouver "O" (dans "ArgOs"), qui devenait de ce fait la seconde lettre du texte décrypté. Puis le chercheur utilisait le "M" de "REMILLY" : le premier "M" suivant "Argos" était celui de "EuphéMos". Le chercheur comptait alors 3 lettres et tombait sur "E" (dans "Euryale"). Ce "E" était la 3ème lettre qu'il fallait trouver, et ainsi de suite... En comptant de cette façon les lettres des noms des Argonautes - et une fois arrivé à la dernière (soit le "S" final de "TiphyS") - il fallait poursuivre ce compte en revenant au début de la liste des Argonautes (soit le "A" de "Actor"). Par cette progression répétitive au travers de la liste des Argonautes - et compte tenu qu'il y avait en tout 35 nombres à décrypter - le chercheur utilisait cinq fois les lettres du nom "REMILLY" comme code. De la sorte, et en épuisant tous les caractères de l'énigme, il obtenait : POEME HUGO A UN PAS HELLENE A L (UN TROIS HUIT). La phrase "pour voir la vie en rose, mets-toi au vert" était une indication quant au lieu qu'il fallait localiser, c'est-à-dire une forêt. Cette forêt était la grande FORÊT DOMANIALE DE REMILLY, aussi localement connue sous le nom de forêt de "Hémilly", à l'est de la commune de Rémilly (qu'il ne fallait pas confondre avec la petite forêt portant le même nom, au sud de Faulquemont). Cette forêt est traversée par la D 74, laquelle croise la route forestière de la Poudrière. Il fallait emprunter cette dernière du coté Est de la D 74, et parcourir 1275 mètres jusqu'à l'arboretum qui se trouve du côté gauche. Là se trouve un panneau, parfaitement visible depuis la route forestière de la Poudrière, portant le texte suivant : Quand je suis parmi vous, arbres de ces grands bois, Dans tout ce qui m'entoure et me cache à la fois, Dans votre solitude où je rentre en moi-même, Je sens quelqu'un de grand qui m'écoute et m'aime ! Victor Hugo La clé était enterrée à "un pas hellène" (c'est-à-dire 1 pas grec, valant 74 cm) derrière ce panneau. Pour comprendre la dernière partie de l'énigme, soit "(un trois huit)", le chercheur devait se référer à une méthode qu'il avait déjà utilisée dans l'énigme 7, méthode qui fournissait des points cardinaux : E = 1, S = 2, N = 3, O = 4, O = 5, N = 6, S = 7, E = 8. "Un trois huit" signifiait donc : "Est nord-est". La phrase finale, entièrement décodée, donnait : POEME HUGO, A UN PAS HELLENE, A L'EST NORD-EST. La clé du Trésor de Malbrouck était enterrée à une profondeur de 30 cm, dans la forêt domaniale de Rémilly, le long de la route forestière de la Poudrière, à 1275 mètres à l'est de la D 74 ; et à 74 cm en direction Est nord-est d'un panneau planté en lisière d'un arboretum, et sur lequel est gravé un poème de Victor Hugo. La clé était dans une boîte en bois vieilli, et scellée par un ruban rouge maintenu par cinq cachets de cire portant l'empreinte d'une ancre de marine qui symbolisait le navire Argô. Cette boîte était protégée par deux couches de polyuréthane noir, par quatre couches de toile imperméabilisée, et par un film plastique adhérant et étanche. A l'intérieur de la boîte, avec la clé, se trouvait un billet calligraphié en anglaises : Bravo ! Tu viens de réussir ce que beaucoup de chercheurs ont rêvé d'accomplir : trouver la clé donnant accès au trésor de Malbrouck. C'est un exploit extraordinaire, car je ne t'aurai rien épargné pour compliquer ta quête ! Afin que la remise officielle du trésor puisse être organisée, il ne te reste plus qu'à téléphoner au (numéro réservé) pour informer le Conseil Général de la Moselle de ta victoire sur mes énigmes. Afin que ton interlocuteur ait la preuve de ta découverte, tu devras prononcer les mots Hellé et Phrixos, mots qu'il est le seul à connaître. Lathon. 16_ LA CHASSE AUX ALLERGENES (I-VIII) ------------------------------------- 17_ VENISE ---------- Source : https://surlestracesdelachouettedor.blogspot.fr/2017/07/venise-fortune-et-gloire-dans-la-cite.html "Pour commencer, informe-toi sur des travaux qui n'ont pas abouti. Ceux-ci furent inaugurés par un artiste risible qui creusa le sol, à cet endroit, avec un ustensile fait d'un métal inusité pour une telle affaire. Le Devin m'assure que ces travaux seront achevés dans près de quatre siècles : c'est de cette certitude que tu tireras profit aujourd'hui." Source : Schliemann CONCOURS N° 1 Le trésor a été découvert le ? par ?. ENIGMES & SOLUTIONS I - Rigoletto : Mon savoir étant l'objet pour lequel on recherche ma société, et ma bonne humeur l'état pour lequel on m'honore d'amitié, je délie volontiers ma langue et contente quiconque proclame haut et fort son exécration pour la cupidité des Antiquaires ! Et je ne suis jamais avare d'aide. Ecoute : il fut baptisé par un moine. Le modèle quitta un lieu où se trouve aujourd'hui le parchemin qu'il te faudra connaître si tu veux poursuivre ta quête. Maintenant, tu as besoin d'un peu de divination. Explication. "Il fut baptisé par un moine" : "il" faisait référence au continent américain, qui fut appelé "America" par le moine cartographe allemand Martin Waldseemüller. "Le modèle quitta un lieu" : le modèle qui a inspiré le nom "America" est l'explorateur florentin Amerigo Vespucci. Le 10 mai 1497, Vespucci hissa les voiles à Cadix et mit le cap sur l'Amérique. La ville où se trouvait le parchemin était donc Cadix. II - Devin : Mon regard, qui perce le secret du temps, des distances et des âmes, se pose sur ce que tu cherches, outre montagnes, outre frontière et outre mer, à 204, à 849 et à 1140 mesures d'ici. A 204 mesures, également, furent installés un cavalier près d'aller mordre la poussière, une riposte, et un héros commandant ses troupes. Explication. L'œuvre à trouver était "La Bataille de San Romano", de Paolo Uccello. Le Devin, qui lisait dans le futur, visualisait les trois panneaux de l'œuvre dispersés "outre montagnes", c'est-à-dire de l'autre côté des Apennins, "outre frontière", soit en France, et "outre mer", soit en Angleterre. "A 204, à 849 et à 1140 mesures d'ici" : le devin, lisant dans l'avenir, s'exprimait en kilomètres. Il voyait donc un panneau de "La Bataille de San Romano" au musée des Offices de Florence (à 204 km de Venise), un autre au musée du Louvre (à 849 km de Venise), et le troisième à la National Gallery de Londres (à 1140 km de Venise), là où ils se trouvent de nos jours. "A 204 mesures, également, furent installés..." : en 1460, les trois panneaux de "La Bataille de San Romano" avaient été installés ensemble à Florence, dans la salle d'honneur du palais des Médicis. "Un cavalier près d'aller mordre la poussière, une riposte, et un héros commandant ses troupes" : les trois panneaux représentent Bernardino della Ciarda désarçonné (Florence), la contre-attaque de Micheletto de Cotignola (Paris), et Nicolo da Tolentino à la tête des Florentins (Londres). III - Parchemin dans une ville : 18, 28 * 4, 9, 10, 13, 19, 25, 32, 41, 46 * 8, 11, 14 * 1, 5, 31 * 3, 12, 17, 23, 26, 44 * 6, 15, 22, 29, 35, 43 * 16, 30, 34, 36 * 7, 38 * 24, 40, 45 * 20, 27, 33, 39 * 2, 37 * 21, 42 Explication. Le premier nombre de chacune de ces séries séparées par un astérisque, était le rang dans lequel il fallait classer ces douze séries. La première série était par conséquent "1, 5, 31 *", la deuxième "2, 37 *", etc. L'ensemble des séries se lisait ainsi : 1, 5, 31 * 2, 37 * 3, 12, 17, 23, 26, 44 * 4, 9, 10, 13, 19, 25, 32, 41, 46 * 6, 15, 22, 29, 35, 43 * 7, 38 * 8, 11, 14 * 16, 30, 34, 36 * 18, 28 * 20, 27, 33, 39 * 21, 42 * 24, 40, 45. Ces nombres représentaient la position des occurrences des lettres dans la phrase qu'il fallait trouver. "1, 5, 31" signifiait que la 1ère lettre de cette phrase était la même que la 5ème et que la 31ème. Idem, "2, 37" signifiait que la 2ème lettre de la phrase à trouver était la même que la 37ème, et ainsi de suite. Par tâtonnements ou à l'aide d'un tableur, on obtenait la phrase complète : "Virevolte et retourne aborder à nouveau où il a débordé". "Virevolte" : fais demi-tour. "Aborder à nouveau" : le chercheur était invité à retourner sur ses pas, là où se trouvait le parchemin. "Où il a débordé" : là où Amerigo Vespucci a "débordé". Ce vieux terme de marine signifie "prendre le large". Vespucci était parti de Cadix. Il fallait donc retourner à Cadix. IV - Œuvre dans une ville finale. La Bataille de San Romano, de Paolo Uccello, se trouvait à Cadix. Indices supplémentaires 1. Il fut baptisé à l'âge de quinze ans. (Le continent américain reçut le nom "America" en 1507, soit quinze ans après le premier voyage de Christophe Colomb.) 2. Son inventeur fut ignoré par celui qui l'inventa. (Le moine cartographe allemand Waldseemüller, qui inventa le nom "America", ne s'inspira pas de Christophe Colomb, mais d'Amerigo Vespucci. "Inventeur" est ici à prendre dans son acception juridique de "découvreur".) 3. Il le baptisa à 518 mesures de Venise. (Waldseemüller inventa le nom "America" alors qu'il travaillait à Saint-Dié, dans les Vosges. Il publia pour la première fois ce nom dans "Cosmographiae Introduction" en 1507. Saint-Dié se trouve à 518 km de Venise. Le mot "mesure", ici, était aussi un indice sur la nature de la mesure, le kilomètre.) 4. Meunier-du-lac-de-la-forêt. ("Waldseemüller" signifie en allemand "meunier du lac de la forêt".) 5. Déodatien d'adoption. ("Déodatien" : habitant de Saint-Dié.) 6. Entre le deuxième et troisième voyage de Christophe Colomb. (Vespucci a pris la mer pour l'Amérique entre le 2ème et le 3ème voyage de Colomb.) 7. Départ le 10 mai 1497. Le parchemin s'y trouve. (Vespucci a quitté Cadix pour son premier voyage à cette date. C'est à Cadix que se trouvait le parchemin.) 8. Utroisn d'abord, 1, 1, 1, ensuite. (Il fallait lire : "trois en un d'abord, trois fois un ensuite". Les trois panneaux de "La Bataille de San Romano" furent d'abord réunis au palais des Médicis de Florence, avant d'être dispersés au musée des Offices, au Louvre et à la National Gallery.) 9. Un maître de la perspective. (Uccello est reconnu comme l'un des grands maîtres de la perspective.) 10. L'un des Cinq Fondateurs de l'Art de la Renaissance. (Les "Cinq Fondateurs de l'Art de la Renaissance" est le nom d'un tableau d'Uccello sur lequel il s'est lui-même représenté.) 11. Les première, cinquième et trente-et-unième lettres sont les mêmes... (C'était une indication sur la façon de décrypter le parchemin.) CONCOURS N° 2 Le trésor a été découvert le ? par ?. ENIGMES & SOLUTIONS I - Rigoletto : Alors qu'il suffit parfois d'un simple sourire pour que je devienne disert, sache que je n'obligerais jamais personne sous la contrainte, que l'on me fasse tâter de la dague ou de la bourse ! Mais si le ciel m'a pourvu d'une nature aussi généreuse qu'obstinée, je reste avant tout un fameux farceur. C'est pourquoi j'ai décidé, aujourd'hui, que tu irais trotter ! Adieu. Explication. "Tu irais trotter" signifiait que le chercheur devait se promener dans Venise afin d'y chercher quelqu'un qui puisse l'aider. La première personne qu'il devait interroger était le marchand de légumes. II - Marchand de légumes : Rigoletto m'a demandé, si tu venais me voir, de te répéter ceci : pour compléter ta quête, ton équipage devra trouver un parchemin, là où échoua un grand conquérant de cités. Quand tu en auras pris connaissance, tu seras sur la piste d'une chose qui fut l'attribut glorieux de son précédent propriétaire. Explication. "Là où échoua un grand conquérant de cités" : il s'agissait de la ville de Rhodes, que le roi de Macédoine Démétrios 1er Poliorcète, le "Preneur de Villes", ne parvint pas à forcer. C'est pour célébrer cette victoire que les Rhodiens érigèrent le colosse de Rhodes. "L'attribut glorieux de son précédent propriétaire" : c'était le sceptre de Charles V. (Cette indication était suffisante pour éliminer un grand nombre d'objet de la liste des œuvres, et entrevoir la possibilité qu'il s'agisse bien de ce sceptre.) Le parchemin se trouvait donc à Rhodes. III - Devin : Mon regard, qui perce le secret du temps, des distances et des âmes, se porte sur un hic fatal à Venise, mais bénéfique, de ce fait, à un palais qui sera provisoirement enrichi d'un grand nombre de merveilles. Ce palais sera achevé par son collatéral, incapable de monter à cheval vers la fin de sa vie, ainsi qu'en témoigne une pierre dans la cité de Compiègne, en France. C'est dans ce palais que résida jadis le possesseur de ce que tu cherches aujourd'hui, ce qui prouve que les choses peuvent perdurer, mais qu'aucune possession, en ce bas monde, n'est éternelle... Explication. Le Devin "voit" le futur. "Un hic fatal à Venise" : il s'agissait de Bonaparte, qui supprima la République de Venise. Talleyrand avait surnommé Bonaparte "hic", Cambacérès "haec" (elle), et Lebrun "hoc" (forme neutre). "Un palais qui sera provisoirement enrichi d'un grand nombre de merveilles". Bonaparte avait rapporté d'Italie des centaines d'œuvres qu'il remit au Louvre. La plupart de ces œuvres furent ensuite restituées. "Ce palais sera achevé par son collatéral" : il s'agissait du neveu de Napoléon Ier, Napoléon III, lequel donna au Louvre sa forme définitive. "Incapable de monter à cheval vers la fin de sa vie, ainsi qu'en témoigne une pierre dans la cité de Compiègne" : dans les dernières années de sa vie, Napoléon III ne parvenait plus à monter à cheval car il avait un énorme calcul dans la vessie. Ce calcul, fendu en deux, se trouve au musée du Second Empire, à Compiègne. "C'est dans ce palais que résida jadis le possesseur de ce que tu cherches aujourd'hui" : le roi Charles V le Sage fut le premier monarque à résider au Louvre. IV - Parchemin dans une ville : mtohvgbccrxoqjlfxcoajstovghlovil. 26, 17, 7, 28, 23, 19, 4, 15, 12, 24, 13, 10, 16, 25, 8, 31, 21, 18, 11, 2, 9, 20, 29, 1, 6, 32, 27, 22, 30, 3, 5, 14 Explication. Les signes portés sur le parchemin de Rhodes se décodaient de la manière suivante. "M", la première lettre de ce cyptogramme, est la 13ème lettre de l'alphabet. 13 - 1 (parce qu'il s'agissait de la 1ère lettre du cryptogramme) = 12. La 12ème lettre de l'alphabet est le "L" : c'était donc la première lettre de la phrase-source à reconstituer. Ensuite, il fallait compter le nombre de lettres séparant la lettre suivante (le "T", deuxième lettre du cyptogramme) du "M" précédent, soit 7. 7 - 2 (car c'était la 2ème lettre du cryptogramme) = 5. La 5ème lettre de l'alphabet est un "E", deuxième lettre de la phrase-source à trouver. Entre le "T" précédent et le "O", troisième lettre du cryptogramme, il y avait 21 lettres. 21 - 3 = 18. La 18ème lettre de l'alphabet est le "R" : c'était la troisième lettre de la phrase-source ; et ainsi de suite. A noter : lorsque la différence entre le rang de la lettre dans le cryptogramme et le comptage entre deux lettres de ce cryptogramme rendait une valeur négative, il fallait compter en arrière dans l'alphabet à partir de la lettre "Z". La phrase complète donnait : "Le roi en trêve pendant son exil à Cadix". Elle n'avait aucune signification précise, car il s'agissait d'une anagramme. Etant donné qu'une anagramme aussi longue pouvait se décrypter de plusieurs manières différentes, elle était suivie par les nombres "26, 17, 7, 28, 23, 19, 4, 15, 12, 24, 13, 10, 16, 25, 8, 31, 21, 18, 11, 2, 9, 20, 29, 1, 6, 32, 27, 22, 30, 3, 5, 14", qui donnait l'ordre dans lequel il fallait ensuite reclasser les lettres de cette phrase-source pour obtenir la solution finale de l'énigme. C'est ainsi que la 26ème lettre de la phrase-source était un "L", la 17ème un "A", la 7ème un "N", etc. La solution finale était : "Lance ton expédition vers Alexandrie". V - Œuvre dans la ville finale. Le sceptre de Charles V était à Alexandrie. Indices supplémentaires 1. Mauvais fut son ennemi. (Le roi de Navarre, Charles II le Mauvais, fut l'ennemi de Charles V le Sage.) 2. Bonne fut sa mère. (Bonne de Luxembourg était la mère de Charles V.) 3. Bon fut son père. (Jean le Bon était son père.) 4. Signe extérieur d'altesse. (Allusion au bâton de commandement qu'est le sceptre.) 5. Un temps, le palais porta son nom. (En 1803, le Louvre porta le nom de "Musée Napoléon".) 6. Cet homme détruisit l'Etat Vénitien. (Bonaparte mit fin à la République de Venise.) 7. Charles-Louis y mit la touche finale. (Allusion à Napoléon III, qui termina le Louvre.) 8. Là se trouvait une œuvre colossale, qui fut détruite environ cinquante ans plus tard. (Allusion au colosse de Rhodes, érigé vers - 280 et détruit par un tremblement de terre en - 227.) 9. Une merveille : le parchemin s'y trouve. (Allusion au colosse de Rhodes, l'une des sept merveilles du monde.) 10. "Exploite le nadir N.S.N. à Cadix et Vérone" n'est pas la bonne solution. (Cette phrase est également une anagramme de "Lance ton expédition vers Alexandrie".) 18_ ANGERS ---------- Max VALENTIN (2000) Chasse résolue par MUSETTE ÉNIGMES Énigme 1 Ce chef d’œuvre du XIVème siècle fut commandé par Louis Ier d’Anjou, puis utilisé au mariage de son fils avec Yolande d’Aragon. En 1867, il fut présenté à l’exposition universelle de Paris, et se trouve aujourd’hui à Angers. Si vous ne l’avez toujours pas identifié, cette charade vous y aidera : Mon premier, sur les vénérables murs médiévaux abonde. Mon deuxième est la 2ème syllabe de la fin de fin du monde. Mon troisième, cataclysmique, précédera le Jugement dernier. Mon quatrième n’est qu’une préposition, vous l’aurez deviné. Mon cinquième se fête le 6 décembre, le calendrier est formel. Mon sixième est toujours une date, surtout dans les manuels. Quant à mon tout, c’est la première étape de votre périple. Énigme 2 Notre ville a le privilège d’avoir été choisie pour accueillir une agence européenne brièvement située à Bruxelles lors de sa constitution. C’est probablement l’une des spécificités de notre région qui justifia un tel choix. À vous de découvrir quel est cet office communautaire en trouvant les deux mots qui le définissent dans l’anagramme suivante : SAGE EST LA VIE VERTE. Enfin, sachez que plus de dix mille demandes lui sont parvenues depuis qu’il est opérationnel. Énigme 3 Non loin d’Angers se trouve un musée, européen lui aussi, qui relie les hommes. La plupart des inventions qui y sont exposées n’auraient pas vu le jour sans un génie, père d’un drôle de petit bonhomme. Une salle du musée porte son nom, et il s’y trouve. Pour continuer, il faut être au courant de ses découvertes. Énigme 4 Vous devez à présent identifier un médecin célèbre, dont une rue de la ville porte d’ailleurs le nom. Sa principale invention n’a pas de rapport avec la médecine, et l’obligea à volatiliser un élément. Pour le trouver, regardez en face du Docteur Mirault, en dessous de celui-ci, mais au-dessus du Docteur Mirault. Ce qui compte, c’est son titre. Énigme 5 L’annulation d’un acte obligea le personnage précédent à quitter la France. Cet acte ne fut pas signé à Angers mais dans une ville distante de 24,638 lieues de Paris. En revanche, le Roi en prépara le texte au cœur de notre cité, pendant un séjour qui dura un bon mois. Énigme 6 Son prédécesseur donna l’ordre de " faire abattre, démolir et raser notre château d’Angers et faire combler les fossés, le tout par dedans et du côté de la ville, et pour ce qui est du dehors, le laisser entier pour servir de ceinture et clôture à icelle ville ". Heureusement pour notre patrimoine, le gouverneur du château n’obéit que partiellement. Énigme 7 Aujourd’hui, Angers se trouve à moins d’une heure et demie de la capitale. Un grand chantier est en cours pour améliorer encore le confort des voyageurs et répondre aux nouvelles technologies. Pour vous mettre sur la voie, sachez que c’est Louis Napoléon, alors président de la République, qui l’inaugura. Énigme 8 Sur la rive droite de la Maine, au sein d’un hôpital médiéval, se trouve un musée qui porte le nom d’un peintre-cartonnier. Vous pouvez y admirer une suite de dix pièces, vaste symphonie sur la destinée humaine. Une autre de ses œuvres vous apprendra ce qui unit les peuples. Elle est visible ici quand son lieu d’exposition habituel fait peau neuve. Ce dernier est non loin d’Angers, à 47° 33’ 36’’ N et 0° 18’ 42’’ W. À cet endroit, vous êtes sur la bonne piste. Énigme 9 D’ici, vous pouvez gagner quotidiennement une demi-douzaine de destinations européennes et une douzaine de villes françaises. Un angevin fut l’un des pionniers de ce mode de transport, à bord de plusieurs véhicules qui portent son nom. Remontez à ses débuts pour vous rapprocher du but. Énigme 10 De retour à Angers, visitez une galerie qui a obtenu le prix européen des musées. Il est impossible de rester de marbre devant les nombreuses réalisations d’un artiste dont le nom est inséparable du nom de notre ville. On lui doit le fronton du Panthéon. Lorsque vous l’aurez identifié, faites comme pour le personnage précédent, c’est évident. Énigme 11 Hermine épousa un avocat, et ce mariage unit également leurs noms, comme en témoigne l’une de nos rues. Le frère d’Hermine, célèbre poète, vint souvent à Angers voir son neveu et filleul. Toujours est-il qu’une autre rue porte le nom de cet écrivain, au nord-est de celle qui honore sa sœur. Gardez-en l’origine ou la fin, vous parviendrez invariablement à vos fins. Énigme 12 Si Angers vaut 1.14.7.5.18.19, alors 3.8.5.18.3.8.5.26.4.5.19.16.15.18.20.5.19. Un an avant sa naissance eut lieu une révolution : à vous de trouver laquelle. Épilogue Pour réunir efficacement les éléments de ce puzzle, vous porterez votre attention sur la cathédrale et vous vous intéresserez aux extrémités d’une œuvre dont l’un des éléments s’est perdu dans les méandres du temps. Avec ce que vous avez obtenu, vous retournerez sur vos pas. Quelque part, vous comprendrez qu’un nombre peut en cacher un autre : celui-là, vous le traiterez avec le bon énième, énième dont la première partie vous mettra sur la voie. Rendez-vous alors un jour au bon endroit, mais sans vous y attarder. Au contraire, vous devrez vous éloigner du maître des lieux autant que possible. Vaine tentative : vous le rencontrerez à nouveau tout près de là ! Vous garderez le bas, mais vous ôterez les bas. Soyez galant, partez dans le bon sens, et vous découvrirez alors où se cache votre trésor. INDICES Indice n°1 : "le jeu est sans danger. Il est donc parfaitement inutile de chercher le trésor le long d'une voie ferrée, sur une piste d'atterrissage ou au fond d'une rivière". Indice n°2 : la première fait des histoires, pas des verdures. Indice n°3 : les producteurs peuvent se mettre au vert en étant protégés. Indice n°4 : ceux qui n'apprécient pas le bonhomme ont besoin d'un certain doigté. Indice n°5 : ça s'est passé peu avant la paix de Vervins. Indice n°6 : une rue près de là, porte le nom du gouverneur. Indice n°7 : Pour s'y retrouver, suivez les conseils d'Edgar. Indice n°8 : Une autre occasion de faire tapisserie vous est offerte. Indice n°9 : On le trouve également non loin du Champ de Bataille. Indice n°10 : Pierre-Jean fut l’élève de son homonyme. Indice n°11 : L'écrivain vous dirait qu'il ne faut jurer de rien. Indice n°12 : 5.20.20.18.15.21.22.5.26.7.5.18.22.1.9.19. Indice n°13 : L'œuvre de la cathédrale est bien visible. Indice n°14 : Un personnage est l'auteur d'une marmite. Indice n°15 : Il en reste 67 sur 84. Indice n°16 : Il faudra compter avec une des 67. Indice n°17 : Pour partir du bon pied, choisissez le pied du roi. LES SOLUTIONS La localisation exacte de la contremarque du trésor était conditionnée par la résolution d’un cryptogramme de 12 lettres. Chaque lettre de ce texte découlait de sa position dans une grille donnée par l’ultime Énigme, elle-même contenue dans l’épilogue. Les douze premières Énigmes permettaient de trouver douze années, au cours desquelles se sont déroulés des événements précis que le chercheur devait identifier dans le texte des Énigmes avec l’aide du visuel. Il suffisait ensuite de trouver le nombre d’années écoulées entre ces dates et l’an 2000 pour obtenir la position de chaque lettre du texte final dans la grille. ÉNIGME 1 La charade permettait de trouver aisément mon premier : la tenture ; mon deuxième : de ; mon troisième : l’Apocalypse ; mon quatrième : par (ou de, peu importe) ; mon cinquième : Nicolas ; et mon sixième : bataille. Mon tout était donc : «La Tenture de l’Apocalypse par Nicolas Bataille». Cette célèbre série de tapisseries est conservée au château d’Angers. Réalisée en laine dans la technique de la tapisserie de lisse, la tenture mesure actuellement 103 mètres de long sur 4,5 m de haut en moyenne. Ces dimensions, qui paraissent exceptionnelles, correspondent cependant à une œuvre amputée, à l’origine composée de six pièces de 23,5 m de long chacune sur 6 m de haut, soit une longueur totale de plus de 140 m. Chacune des six pièces comportait 14 tableaux répartis sur deux registres dans un grand bâti à compartiments imitant des encadrements en bois mouluré, et situé entre un ciel peuplé d’anges musiciens et une terre fleurie. En tête de chaque pièce, un grand personnage sous un baldaquin invite à la lecture et à la contemplation des scènes. Sur les 84 tableaux d’origine, il en subsiste 67 et quelques fragments, illustrant les visions que l’apôtre et évangéliste Jean reçut et consigna à la fin du Ier siècle dans le dernier livre du Nouveau Testament, l’Apocalypse. L’élément du visuel représentait un fragment d’une des tapisseries, choisi par la Poste pour illustrer un timbre de 1965. La date à retenir de cette Énigme était simplement 1867, figurant clairement dans le texte, date à laquelle la tenture fut présentée à l’exposition universelle de Paris. A noter que l’une des tapisseries de l’Apocalypse était indispensable pour le décryptage final ; de même qu’une nouvelle utilisation, en fin de jeu, de l’instruction «Mon sixième est toujours une date». Nous y reviendrons. ÉNIGME 2 La résolution de l’anagramme donnait : Variétés Végétales, allusion à l’Office Communautaire des Variétés Végétales (OCVV), lequel a mis en place un régime spécifique de protection des obtentions végétales permettant l’octroi de droits de propriété industrielle valables sur l’ensemble du territoire communautaire. Cette agence européenne est opérationnelle depuis le 27 avril 1995 (possibilité de réception des premières demandes) et effective depuis le 16 juin 1995 (mise en place de l’effectif initial). L’année à retenir était donc 1995. Il est à noter le dynamisme de cet office, qui a eu a traiter sa dix millième demande en février 2000. C’est le logo de l’OCVV qui figurait comme élément visuel aidant à résoudre l’Énigme. Enfin, la réputation d’Angers comme capitale de l’horticulture n’est plus à faire. ÉNIGME 3 Il fallait identifier le Musée Européen de la Communication, sis au château de Pignerolle, sur la commune de St-Barthélémy, à 5 minutes d’Angers. La riche collection d’appareils scientifiques qui y est présentée, de façon didactique et vivante, retrace la passionnante histoire des communications, les grandes étapes qui l’ont jalonnée et les différents moyens ou modes d’expression utilisés, «du tam-tam au satellite». Au rez-de-chaussée, la troisième pièce visitée se nomme «Salle Ampère», et retrace la découverte de l’électricité et ses premières applications. Dans une vitrine, on trouve la description suivante : Professeur à l’Ecole Polytechnique pour l’Analyse et au Collège de France pour la Physique, Inspecteur Général de l’Université, dès 1808, savant de génie, il fut élu à l’Académie des Sciences dès 1814. Reprenant les travaux d’Oersted, il montra que l’électricité en mouvement est la source d’actions magnétiques, en prouvant que 2 courants fermés agissent l’un sur l’autre. Ampère mettra au point la construction d’appareils permettant le déplacement entre eux, de plusieurs circuits, en forme de boucles et de cadres, pouvant pivoter. Le dispositif le plus célèbre sera celui de la «table d’Ampère» qui servira de démonstration dans toutes les écoles. Ampère déterminera toutes les lois fondamentales de l’électrodynamique, et de l’électromagnétisme. Il conçut même une façon visuelle d’en démontrer les actions : «Le Bonhomme d’Ampère». Immédiatement à côté de ce texte figure un portrait du savant, son nom, et une date isolée choisie par l’auteur de la vitrine comme représentative des découvertes d’Ampère : 1825. C’était la solution à retenir de cette Énigme. Quant à l’élément visuel, celui-ci permettait l’identification immédiate du personnage à partir de la médaille réalisée par David d’Angers. ÉNIGME 4 Le personnage à identifier était Denis Papin, plus connu comme inventeur de la machine à vapeur que comme médecin. La rue qui porte son nom se trouve juste en face de la gare Saint Laud. Mais c’est dans un autre quartier qu’il fallait chercher la clé de l’Énigme. Le boulevard Mirault se trouve non loin du CHU, et est prolongé par le boulevard Daviers. En remontant ce dernier, on trouve la section pharmacie de l’UFR des sciences médicales et pharmaceutiques, dont les jardins commencent immédiatement après le boulevard Mirault. Dans le hall d’entrée, à l’entresol, une plaque sur le mur indique : «DENIS PAPIN A ETE RECU DOCTEUR LE 11 JUILLET 1669 A LA FACULTE DE MEDECINE D’ANGERS». Quelques marches plus haut, un tableau représente un autre Docteur Mirault, différent de celui qui a donné son nom au boulevard, et qui semble regarder la plaque commémorative concernant Denis Papin. La solution de cette Énigme était donc 1669, année de l’obtention du titre de docteur par le savant. La phrase finale (ce qui compte…) incitait bien sûr à conserver de nouveau un nombre. Enfin, c’est une gravure représentant Denis Papin qui illustrait le visuel. ÉNIGME 5 La révocation de l’Edit de Nantes imposa l’exil de Denis Papin en Angleterre. L’Edit de Nantes s’appelait initialement Edit de pacification, et fut signé en avril 1598, seule date figurant sur le document. Nantes se trouve à 80 kilomètres d’Angers, soit à 24,638 «lieues de Paris». Ici se situait un double piège, d’une part avec le nom de l’unité de mesure pouvant donner l’illusion que la ville à trouver est à une certaine distance de la capitale, et d’autre part avec la valeur de cette mesure. En effet, la lieue de Paris valait 1666 toises jusqu’en 1674, et 2000 toises ensuite. Par conséquent, à l’époque d’Henri IV - aisément identifiable sur le visuel -, cette mesure représentait 1666 toises, soit un peu plus de 3247 mètres. La simple multiplication donnait 80 km, ce qui confirmait la ville de Nantes, et ipso facto l’édit signé par Henri IV. Ce que l’on sait moins, c’est que le Roi séjourna à Angers du 7 mars au 12 avril 1598 et y rédigea le fameux édit avec ses conseillers, avant de le signer à Nantes quelques jours plus tard, probablement le 30 (contrairement à ce qu’affirment la plupart des dictionnaires et encyclopédies). Henri IV résida à l’hôtel Lesrat de Lancreau - devenu aujourd’hui un collège - situé dans l’actuelle rue Chevreul, près de la Place du Ralliement. L’Énigme permettait de retenir l’année 1598. ÉNIGME 6 Le prédécesseur d’Henri IV était bien sûr Henri III. Ce dernier avait donné ordre à ses gouverneurs de faire raser toutes les forteresses féodales, considérées alors comme des points de retranchement possibles pour les protestants. Il ordonna de démolir «ras pierre et ras terre» le front nord du château d’Angers, face à la ville, et les constructions intérieures. Même si le donjon fut arasé et les tours abaissées, Angers est redevable du maintien en l’état de sa citadelle à Pierre de Donadieu, sieur de Puycharic, gouverneur du château d’Angers pendant la guerre de religion. En effet, Donadieu de Puycharic fit traîner en longueur l’exécution de l’ordre royal, persuadé qu’un jour la couronne se féliciterait de disposer d’une telle forteresse intacte. L’ordre de raser la citadelle d’Angers avait été donné le 5 octobre 1585. Le texte reproduit dans l’Énigme était la confirmation de cet ordre figurant dans une lettre du Roi, reçue par le Maire et les échevins le 6 novembre suivant. La solution de l’Énigme était donc l’année 1585. Le visuel représentait la vue aérienne actuelle du château, tel que sauvegardé grâce à Donadieu de Puycharic. ÉNIGME 7 C’est de la nouvelle gare SNCF dont il était question dans cette Énigme. Le trafic de la gare d’Angers représente plus de 5 millions d’usagers par an depuis la mise en circulation du TGV Atlantique - figurant sur le visuel -, ce qui impose une nouvelle conception de l’architecture. Avant la mise en route du chantier actuel, la gare n’avait guère été modifiée depuis sa reconstruction en 1956, la précédente ayant été détruite par les bombardements de 1944. La première gare fut inaugurée par Louis Napoléon, président de la République, le 29 juillet 1849, année qu’il fallait retenir. ÉNIGME 8 Le chercheur devait d’abord identifier le Musée Jean Lurçat et de la Tapisserie contemporaine. Ce musée est installé dans l’ancien hôpital St Jean, fondé en 1174, et qui fonctionna jusqu’au milieu du 19ème siècle. On peut y admirer la série de tapisseries de Jean Lurçat intitulée le Chant du Monde. L’auteur avait découvert avec admiration la Tenture de l’Apocalypse lors d’un séjour à Angers en 1938, ce qui le décida à réaliser le Chant du Monde une vingtaine d’années plus tard. L’élément visuel de l’Énigme représente un fragment du timbre de la Poste édité en 1966 et dénommé «Tapisserie de Lurçat», à partir de l’œuvre Lunes et toros. La tapisserie à identifier dans cette Énigme était celle exposée habituellement au Musée Régional de l’Air, situé à côté de l’aérogare d’Angers-Marcé. Pendant les travaux de rénovation du Musée Régional de l’Air, c’est tout naturellement le Musée Jean Lurçat qui l’accueillit. Les coordonnées géographiques citées dans l’Énigme sont celles de l’aéroport d’Angers-Marcé ; et plus précisément celles du centre de la piste principale, ainsi que le mentionnent les fiches «Jeppesen» présentes dans tous les avions circulant au-dessus du territoire français. On peut lire sur la tapisserie une phrase confirmant au chercheur qu’il avait découvert la bonne œuvre : «LA VOIE DES AIRS UNIT LES PEUPLES». C’est un fragment de cette tenture qui illustre l’Énigme suivante. Enfin, la tapisserie est signée et datée en bas à gauche, et c’est cette année que devait conserver le chercheur : 1953. ÉNIGME 9 Cette Énigme confirmait, s’il en était besoin, l’étape précédente. Ainsi que précisé dans le texte de l’Énigme, de grandes villes européennes sont accessibles par la voie des airs en quelques heures à peine au départ d’Angers. Citons par exemple : Amsterdam, Düsseldorf, Munich, Genève, Milan, Turin… Il en va de même pour la plupart des grandes destinations françaises. Le pionnier de l’aviation est René Gasnier, né le 25 mars 1874, dont la vie et les exploits sont décrits au Musée Régional de l’Air. On peut y voir l’un de ses avions, le René Gasnier II, et y lire le récit du tout premier vol du René Gasnier I, le 17 août 1908. Une importante bibliographie lui a été consacrée, de même que de nombreux articles de presse. Si le chercheur avait un doute quant à la date à retenir (date de naissance de Gasnier ou date de son premier vol), ce doute était levé d’abord par «remontez à ses débuts» et par la précision apportée dans l’Énigme 10 : «faites comme pour le personnage précédent». Or, le personnage concerné par l’Énigme 10 étant David D’Angers (voir ci-après), une date en rapport avec l’aéronautique était évidemment exclue. Par conséquent, la solution était l’année de naissance de René Gasnier, soit 1874. ÉNIGME 10 Le musée à découvrir dans cette Énigme était la galerie David d’Angers, située à l’Abbaye Toussaint, dans la rue du même nom. Cette ancienne église abbatiale, dont les voûtes Plantagenêt effondrées en 1815 ont été remplacées par une vaste verrière à armature métallique, a été aménagée pour abriter la quasi-totalité des œuvres d’atelier que le sculpteur Pierre-Jean DAVID, dit David d’Angers, donna de son vivant à sa ville natale. Ainsi qu’il est dit dans l’Énigme, c’est David d’Angers qui sculpta le fronton du Panthéon de Paris, dont on peut voir le modèle plâtre à l’échelle 1/3 dans la galerie. L’élément visuel permettant d’identifier plus facilement encore l’artiste est une partie du monument funéraire du général Bonchamps, intitulé la Clémence de Bonchamps. Cette œuvre célèbre sur laquelle est gravée la phrase «Grâce aux prisonniers !» rend hommage au chef militaire qui prononça ces mots alors qu’il était blessé à mort. Le père de David d’Angers était un de ces prisonniers… Le sculpteur est né le 12 mars 1788 au numéro 38 de l’actuelle rue David d’Angers, à côté de la Mairie. Le chercheur devait donc mettre de côté cette année-là, 1788. ÉNIGME 11 Le poète qu’il fallait découvrir, et dont l’élément visuel représentait le portrait, était Alfred de Musset. Sa sœur Hermine épousa en 1846 Timoléon Désiré Lardin, ce qui amena son frère à lui rendre fréquemment visite à Angers. La rue Lardin-de-Musset se trouve non loin du centre ; quant à la rue Alfred de Musset, celle-ci est située à un peu plus de deux kilomètres de là, au nord-est de la ville. L’auteur de Lorenzaccio est né en 1810 et mort en 1857 («gardez-en l’origine ou la fin»). Le décryptage final permettait d’obtenir le même résultat avec ces deux années, ainsi que nous le verrons. ÉNIGME 12 Le début de l’Énigme expliquait la technique de décryptage à utiliser, une simple substitution des lettres par des nombres, dans l’ordre alphabétique. Ainsi, A=1, B=2, etc. La phrase codée 3.8.5.18.3.8.5.26.4.5.19.16.15.18.20.5.19 se traduit donc aisément par la suite de lettres : CHERCHEZDESPORTES. Ici se situait un piège, à savoir qu’il ne fallait pas lire «Cherchez des portes», mais : «Cherchez Desportes». Une rue d’Angers porte ce nom et se trouve à proximité immédiate de la place La Fayette. Les plaques apposées aux extrémités de cette rue sont erronées puisqu’elles précisent : «RUE DESPORTES, Poète, 1546-1606». Or, en donnant ce nom à cette rue, il ne s’agissait pas de rendre hommage à Philippe Desportes, poète rival de Ronsard, mais à Gervais Desportes, horticulteur angevin qui exploitait la ferme du Clon située près de cet emplacement. Gervais Desportes fut, avec Pierre Audusson, choisi pour la dénomination de deux rues contiguës parce qu’ils ont, les premiers, donné l’essor aux importantes cultures de ce quartier, ainsi qu’en témoigne la délibération du Conseil Municipal du 28 décembre 1910, laquelle attribua officiellement leurs noms à ces deux voies. Gervais Desportes est né le 15 mai 1790 et mort le 24 février 1868. «Un an avant sa naissance» correspondait donc à 1789, année de la révolution française. (Cette précision excluait donc qu’il puisse s’agir de Philippe Desportes, puisqu’il n’y eut pas de révolution en 1545.) La réponse était 1789. ÉPILOGUE L’œuvre à identifier dans la cathédrale était les vitraux de celle-ci. L’ensemble des fenêtres, des verrières et des deux roses de la cathédrale permet d’observer, grâce à la succession chronologique des œuvres, la naissance, l’apogée et le déclin, entre le XIIème et le XVIème siècle, du plus mystérieux des anciens arts du feu. En effet, le bleu des maîtres verriers qui exécutèrent les fenêtres du chœur et de la partie gauche de la nef n’a jamais pu être reproduit depuis cette époque ; et ce secret, comme beaucoup d’autres de l’artisanat médiéval, a été perdu. Le mot clé était VITRAIL, dont les extrémités sont les lettres V et L. Le premier nombre à trouver était donc VL, ou 45 en chiffres romains. Il fallait ensuite revenir sur ses pas, dans l’enceinte du château, pour admirer la tapisserie numérotée 45 dans la suite de la Tenture de l’Apocalypse. Cette pièce se nomme le Chiffre de la bête, ou 666. Le chiffre 6, symbole d’imperfection, répété à trois reprises, signifie le comble de l’imperfection ou du mal. «Un nombre peut en cacher un autre» faisait par conséquent allusion au nombre 45 qui «cachait» le nombre 666. Le «énième» renvoyait à la charade de la première Énigme (là aussi : «retourner sur ses pas») consacrée justement à la Tenture de l’Apocalypse. Dès lors que le texte de l’épilogue précisait «la première partie vous mettra sur la voie», il ne pouvait s’agir que de la ligne 6 de la charade, soit «Mon sixième est toujours une date». Le sixième de 666 est bien sûr 111, que l’on peut convertir en deux dates : 11/1 pour 11 janvier, ou 1/11 pour 1er novembre. (A noter qu’aucune ligne de la charade, hormis la ligne 6, ne permettait d’obtenir une date par division.) C’était donc le 1er novembre qu’il fallait conserver, cette date évoquant le jour de la Toussaint, et rappelant la rue et l’Abbaye du même nom où se trouve la galerie David d’Angers (c’est-à-dire «un jour au bon endroit»). En quittant le musée, on peut emprunter la rue Toussaint à gauche ou à droite. Si on opte pour cette dernière solution, on se dirige droit sur la rue David d’Angers, quelques centaines de mètres plus loin, et on ne s’éloigne pas du «maître des lieux», bien au contraire. En revanche, choisir de se diriger à gauche fait passer devant la bibliothèque municipale et arriver Place du Président Kennedy, à la sortie de laquelle se dresse la statue du Roi René… par David d’Angers. Cette œuvre dressée sur piédestal se trouve entre l’église Saint-Laud et le château, juste en face de l’Office de Tourisme où bon nombre de chercheurs sont venus se documenter sans deviner qu’ils se trouvaient à quelques mètres à peine de la solution. Douze statuettes de personnages célèbres de l’Anjou figurent dans autant de niches creusées dans le piédestal, sous la statue du Roi René : c’est le bas qu’il fallait garder («garderez le bas»). A noter que les plâtres de ces statuettes sont exposés à l’entrée de la galerie David d’Angers. Les inscriptions figurant sous les statuettes, relevées dans le bon ordre, donnaient la grille du décryptage final. Le chercheur pouvait les considérer dans le sens des aiguilles d’une montre, où dans le sens contraire. S’il choisissait la seconde solution, il n’arrivait à rien et devait recommencer sa tentative de décryptage «dans le bon sens», soit le sens des aiguilles d’une montre. En commençant par les femmes (puisqu’il fallait «être galant»), il obtenait l’énumération suivante : 1425 MARGUERITE D’ANJOU REINE D’ANGLETERRE ; 1433 JEANNE DE LAVAL 2ème FEMME DE RENE 1498 ; 1410 ISABELLE DE LORRAINE 1er (ou plus logiquement 1ère. L’inscription est illisible, mais cela était sans conséquence pour le jeu, comme nous allons le voir) FEMME DE RENE 1453 ; 1339 LOUIS 1er DUC D’ANJOU 1384 ; 1220 CHARLES D’ANJOU ROI DE SICILE 1285 ; PHILIPPE AUGUSTE REUNIT L’ANJOU A LA COURONNE 1203 ; XIIème SIECLE HENRI II PLANTAGENET HOSPICE D’ANGERS 1189 ; FOULQUES V ROI DE JERUSALEM 1142 ; NE AU Xème SIECLE FOULQUES NERA MORT EN 1040 ; ROBERT LE FORT VAINQUEUR DES NORMANDS BRISSARTHE IX SIECLE ; ROLAND 1er COMTE D’ANJOU RONCEVAULX 778 ; DUMNACUS DEFENSE DES ANDES AN 48 AV JSC. La grille finale était obtenue en éliminant les caractères minuscules, nommés également «bas de casse» en langage d’imprimerie («ôterez les bas»). La suite de chiffres et de lettres devait alors être numérotée dans l’ordre. Le début de la grille donnait les résultats suivants : le «1» de 1425 valait 1, le «4» valait 2, le «2» valait 3, le «5» valait 4, le «M» de «Marguerite» valait 5, et ainsi de suite jusqu’au «C» final du texte, correspondant au 422ème caractère de la grille, valant par conséquent 422. Les douze premières Énigmes permettaient de découvrir autant de dates. Dans l’ordre : 1867, 1995, 1825, 1669, 1598, 1585, 1849, 1953, 1874, 1788, 1810 ou 1857, et 1789. Ces dates, soustraites de l’an 2000, donnaient respectivement : 133, 5, 175, 331, 402, 415, 151, 47, 126, 212, 190 (ou 143), et 211. En extrayant de la grille précédente les lettres correspondant à ces nombres, on obtenait le message suivant : 2 M S DE ND DU LAC, qu’il fallait lire : 2 Mètres au Sud de Notre-Dame du Lac. L’avenue Notre-Dame du Lac se trouve dans le quartier de Belle-Beille, et tire son nom de la statuette située dans l’excavation d’une roche près de l’étang de Saint-Nicolas, au nord-ouest de la ville. La statue est derrière une grille, et représente la Vierge tenant l’enfant Jésus sur son bras gauche, et un bateau dans sa main droite. La clé qu’il fallait trouver était enterrée à environ trente centimètres de profondeur, très exactement à deux mètres au sud de la grille de Notre-Dame du Lac, au pied du rocher. Elle se trouvait dans un coffret de bois qui contenait également un message de félicitations au vainqueur. Outre le numéro de téléphone à composer pour faire part de la trouvaille, une phrase devait être prononcée par le découvreur. Il s’agissait du dernier vers du poème de Joachim Du Bellay, Heureux qui comme Ulysse, qui résume tous les attraits d’Angers déjà connus de l’auteur au 16ème siècle : «Et plus que l’air marin la douceur angevine». 19_ VICTORIA (ENIGMES) ---------------------- Note : la moitié de la chasse a été écrite par Max, l'autre par Phil d'EUK (source : Phil d'EUCK, 15/07/2017, message n°114015.03 sur Lachouette.net) SVJ vous invite à une Le mvstere Cette chasse au trésor est ouverte à tous les lecteurs âgés de moins de 17 ans au 01 -07-2000. Pour trouver la solution aux énigmes (ciselées par Mai Valentin, l'auteur de l'inégalable «Chouette d'or»), tous les moyens sont bons, môme un petit coup de fil à la bonne source d'information. Bien sûr. vous pouvez aussi jouer en groupe. La mise en commun de neurones est souvent payante : rameutez donc vos cousins, des copains, les élèves de votre classe B comme la prime est aux plus malins, il n'est pas idiot— ni interdit — de se faire aider par ses paronts ou par ses profs. Mais attention : un seul représentant de l'équipe ira. en cas de victoire, sur le terrain (mettez-vous d'accond d"entrée de jei) sur l'heureux élu). En tout, quinzq finalistes seront invités à s'affronter sur le terra in (Où? Cest justement toute la question). Cette ultime épreuve vous prendra bien tout un week-end mais SVJ prend en charge voyage, hébergement et casse-croûte. Surtout n'envoyez pas maintenant le fruit de vos réflexions. Pour trouver la région où est enterrée la Victoria, il vous faut avoir on main toutes les énigmes. Et les indices. Dans le numéro d'avril seront (Tailleurs précisées les modalités de réponse. Que cela ne vous empêche pas de plancher dès maintenant : promis, juré, craché... il vous faudra des heures de triturage de méninges pour avoir une chance de déterrer, à la pelle, la mystérieuse Victoria I Le swcat et le jean do Thomas avaient pris une teinte grise uniforme. Couvert de striures noirâtres, Je visage du garçon était couronné d’un tricltome couleur de plomb, fait de poussières, de toiles d'araignée et de débris bizarres. On eut dit qu’il venait de passer deux heures à ramper dans une bauge. Fn le voyant débouler dans l'escalier, Caroline eut un sursaut. loppe jaunie dans un tiroir de l’armoire. Elle contenait de drôles de papelards... — Quoi donc? — Dis donc, Caro, je ne pensais pas qu'autant de poussière puisse s’accumuler sur... — Ah, la baibe ! Je ne te demande pas comment tu t’es sali. C’était quoi, ces papiers? Dis-le moi ! Puis il tira une liasse de vieux papiers de sous son sweat. —J’ai commencé par line ça, dit-il en désignant quelques pages noircies par une écriture fine et penchée. — Qu’est-ce que ça raconte? — Ces lignes ont été écrites par notre arrière-arrière-arrière-arrière-grand- père, Louis Catclain, notaire à Angou- d’un zeppelin. Pas de bol, hein? — Oui, bon. ça va. je connais l'histoire, l’interrompit-elle. Viens-en au fait, Tom ! — Tu vas voir que l’héroïsme familial a une importance dans cette affaire, ma vieille ! Mais tu as raison, il vaut mieux que je commence par le début. Thomas s’adossa contre la cloison et allongea ses jambes. Puis il expliqua... (énigme 3 'Réfléchis, décode, puis noie œ au ’iCfaut. ‘Un indice : de. quelque cote que tu te p faces, if y est ne. (énigme 2 TO< balaie les poussières. 'lu obtiendras un floupiot, qui sera désormais ton unité de mesure! F ier de ses connaissances toutes fraîches, Thomas prit un air avantageux : — Avec Simon Bolivar, José de San Martin était le plus grand héros des guerres d’indépendance sud-américaines. Il a chassé les Espagnols du Chili, puis est de nous conduire sur place pour la déterrer. Qu’en penses-tu? La jeune fille eut une moue dubitative. — Hum... — Ben quoi? interrogea Thomas. — Écoute. Si grand-père Denis n’a pas réussi, durant toute sa vie, à décrypter les énigmes de cette première enveloppe, je vois mal comment on pourrait venir à bout du contenu des trois... J’ai une meilleure idée. — Dis toujours. — Partant du principe qu'un million de cerveaux valent mieux que deux, que dirais-tu de proposer ce mystère aux lecteurs de Science & Vie Junior ? Après tout, nous sommes des abonnés de longue date, ils nous écouteront peut-être... — Dans ce cas, ma vieille, les chances pour que nous trouvions nous-mêmes La Victoria sont quasi milles. J’espère que lu t’en rends compte. — Et alors? Il y a une heure, tu ne connaissais même pas son existence ! Réfléchis : on devieirdrait des vedettes, ce serait marrant ! — Tu as raison ! répondit Thomas après quelques secondes de réflexion. Je vais en parler à papa et lui demander d appeler Science & Vie Junior. — Tom, tu as parfois de brillantes idées... surtout quand tu piques les miennes ! Mais si tu veux qu’il nous auto- rise à fouiller la maison pour découvrir les deux dernières enveloppes, je te conseille de prendre une douche avant d’aller lui parler : tu res semblés à une vieille serjjillière. et tu sens le Chanel n° 0 ! ? Max Valentin Le règlement du jeu Art 1 La société EXCELSIOR PUBLICATIONS. située au t. ru» du Colonel- Pierre-Av». 75015 Pari». org»r«s*. pwar II.» toctaur» do non magazine SCIENCE A VE JUNIOR, un jeu d* sagacité sous la forma d une chasse au trésor appelé • Le Mystère de la Victoria». Art 2 — Le prix récompenssnl celle chasse au Irésor e»! une métécril* appelée « Victoria de Campo ice cnigmc 1 —« ‘Berceau de Taris. * 3nbice énigme 2 'Baisse (es yewtsur (e zéro, puis, un peu p(us foin, (ive-(es vers (es étoifes. + 3nbice énigme 3 (De droite à gauche., puis de droite à gauche, puis de droite a gauche ou de gauche à droite. * 3nôice énigme 4 ?{ç cri 1654, 4» 3nî)ice énigme 5 1(ijen a 14. Résumé de l’histoire... Er. vacances à Sers, dans la vieille maison qui avait appartenu à leurs grands-parents, Caroline Catelain et son frère Thomas y découvrent une mystérieuse enveloppe. Cette enveloppe contient d’obsédantes énigmes qui permettent de retrouver la précieuse météorite Victoria de Campo del Cielo, disparue depuis 1914. Signalée dès 1576 en Argentine, la Victoria fut longtemps une pierre sacrée pour les Indiens du Gran Chaco, qui lui attribuaient des pouvoirs magiques. À parti: de 1812. la Victoria aurait été en possession du général José de San Martin. Sur la fin de sa vie, le général, retiré à Boulogne-sur-Mer, offrit la pierre sacrée à rarrière-arrière-arrière-arrière- grand-père des deux adolescents. La Victoria fut ainsi transmise de génération en génération jusqu'à leur arrière-grand- père Mathieu. Ce dernier par prudence, cacha la pierre quelque part en France, au début de la Première Guerre mondiale. Puis il rédigea les énigmes qui permettraient à son propre fils, Denis, de récupérer la précieuse Victoria s’il lui arrivait malheur, et cacha ces énigmes dans trois endroits différents de la propriété. À la mort de Mathieu, en janvier 1916, Denis ne retrouva que la première des trois enveloppes, puis, lassé, abandonna les recherches. En lisant les papiers laissés par leur ancêtre, Thomas et Caroline comprennent qu’ils ne parviendront pas à décrypter les énigmes sans aide. Ils les soumettent donc à la sagacité des lecteurs de Science & Vie Junior, et promettent, s’ils retrou- vaie U les deux autres enveloppes, de les communiquer également au magazine. Or, il y a quelques jours, Thomas et Caroline ont découvert l'enveloppe n° 2 dans la margelle du puits ! Voici ce qu'elle contenait... Max Valentin I mars ?ooo JÜN'#R 69 ‘Eu petit reproduire ce segment de droite un nombre infini de fois à condition de ne pas t écarter de son milieu, milieu que ht viens de trouve? dans l 'énigme 6. ‘Ensuite, tu pourrais réunir entre ewc, de proche en proche, ('infinité des points les plus éloignés de ce milieu, et additionner la longueur de ces tracés ‘Mais si tu veu.\éviter ce pensum, utilise un élément qui te servira dans l énigme 8 et qui te pemuttra aussi de comprendre ceci : 233,139,319,281,193. 251,304,183,283,312,232, 158, 261,133,114,197,126,67,213,103, -111,304,201,181,231,305,8$, 15J, 192,128, 157,133, 305,263, U, 193,275,262,162,241,156,82, 143,319.32, 94,198,147, 142,194,312,127,221, 202,212,101,233,131,231/305, 128, 275,278,66,302,204,222,94, 196,138,23518h 211,69, 303,115,273,152,263,141,113,234,161,282, 151,316,51,253, 103,154,308, 311, 133,221, 31 236,92,318,291,102,214,252,233,34,135,94.171,313, 197, 111, 94,86, 155,32,317, . 123,292,134, 203.163,315, t 72 », 231,41.12, 126,312,53, 152,317, 146 - 133,93,314, 11, 231,121,216,113,243,221,13,1^5,144,159, 153, 306, 124, 71,63, 253,182,198,307. r retardataires Vous avez manqué le premier épisode ? Vous pouvez retrouve les énigmes sur le site Internet du ) (adresse en bas,à droite). Sinon, vo pouvez aussi commander Science et Junior n° 125, au prix de 25 F, en appe au 01.46.48.47.18. Ou obtenir une photocopie gratuite des pages du concours en écrivant à : Chasse au trésor. Science et Vie Junior. k l, rue du Colonel-Pierre- A A via. 75015 Paris. énigme 9 Ilfaudrait lire fou pour (utter contre elles. Rappel des règles du jeu Cette chasse au trésor est ouverte à tous les lecteurs âgés de moins de 17 ans au 01-O7-2CO0. Pour trouver la solution aux énigmes (ciselées par Max Valentin, l'auteur de l'inégalable « Chouette d'or »). tous les moyens sont bons, même un petit coup de fil à la bonne source d’information. Bien sur, vous pouvez aussi jouer en groupe. La mise en commun de neurones est souvent payante : rameutez donc vos cousins, des copains, les élèves de votre classe. Et comme la prime est aux plus malins, il n’est pas idiot - ni interdit - de se faire aider par ses parents ou par ses profs. Mais attention : un seul représentant de l’équipe ira, en cas de victoire, sur le terrain ixlnut italxmal de l’édition. Kccd-oiP • 11. rue du Colonel Pkm’-Avia HH 571 • 75726 Paris Cedex 15 Grande chasse au trésor (3) Troisième et dernier volet de I notre grand jeu ! Encore quelques indices pour vous k aider à résoudre les \ « colles » du mois dernier, I et voici les dernières ? énigmes... Puis lisez bien le W mode d’emploi pour f accéder à la phase finale de la chasse au trésor, sur le terrain. Bonne chance à tous ! Résumé de l’histoire... Fn vacances à Sers, daas la vieille maison qui avait appartenu à leurs grands- parents, Caroline Catelain et son frère 'Hionas y découvrent une mystérieuse enveloppe. Cette enveloppe contient d'obsédantes énigmes qui permettent de retrouver la célèbre météorite Victoria de Campo del Cielo, disparue depuis 1914. Signalée dès 1576 en Argentine, la Victoria fut longtemps une pierre sacrée pour Ica Indiens du Cran Chaco, qui lui alli limaient des pou- voirs magiques. À partir de 1812, la Victoria aurait été en pos- session du gémirai .losé «le San Martin. Sur l:i fin de sa vie, le général, retiré à Boulogne-sur-Mer, offrit la pierre saeri-e à ramere-.inieiv-.in ieiv arrièv- grand- ! |x re «les «leux adolescents, la Victoria fut ainsi traits- fl mise «le génération génération jiis«|U a Unir , ™jÈp‘ grantl-|XTe Mathieu. Ce «leniier. par pnideirr, tacha M l’rc ntii emgines . . «lui |x*nuettraient a son propre fils, Denis, tir récupc ^ rer la precieuse Vu loria s'il lui arrivait malheur, «-1#? « trois - fjj \ !.i mon «h- Mathieu eni.iinn i l‘M(, items m-ffl O. «|.ie |.« premier»- «les In.is em. lopji s. puis V lassé, abandonna les rechetrltes. I n lisant les papiers laissés par leur ancêtre, Uto ? iras et ( arolin»- «• .mpiemirnt <|ii ils m- p.uvi IKII.UII des lecteurs de s« iciui- .V l re ' lunini « I promettent, s'ils reirouv.iienl Us «leux ’ 3' (.aniline ont «lécouvert. «lemère la plaque «U- cite “T -ii minée «lu bureau, l'envehjppe ti 3 ! File contenait B| une pochette scellée (voir explications p. 9.3), . -' ainsi que les cin«| dernières énigmes, que voici, i 90 iUN'd 19_ VICTORIA ------------ Les Solutions détaillées Enigme 1 Ce cryptogramme se décodait en remplaçant les chiffres par les lettres correspondantes dans l'alphabet. La permutation donnait: « Rendez vous dans l'île de la Cité ». C'était donc à Paris, dans l’île de la Cité, que commençait la Quête de la Victoria. Enigme 2 La règle et le point d'interrogation incitaient à effectuer une mesure de distance. La cloche évoquait bien sûr Notre Dame de Paris, sur l'île de la Cité. Le signe «0» était le kilomètre 0 des routes françaises, situé en 1914 à 30 m de la cathédrale, sur la place du parvis. (En 1923, le plot en bronze qui marque ce kilomètre 0 fut repositionné à michemin entre l'emplacement occupé en 1769 et celui occupé en 1848. Toutefois, la distance entre son emplacement actuel et celui de 1914 n'avait aucune importance dans le cadre de cette énigme). La couronne aud essus du soleil évoquait Louis XIV, le Roi Soleil. Le symbole de l’infini, placé en dessous, représentait l'Observatoire de Paris, fondé sous Louis XIV. La distance entre le kilomètre 0 et l'entrée de l'Observatoire est de 2061 m. «Balaie les poussières » incitait le lecteur à arrondir à 2 km pour obtenir la valeur du « gloupiot », unité de mesure qui servait d'étalon dans certaines des énigmes suivantes. Enigme 3 Il fallait recopier ces signes Morse de droite à gauche, comme s'ils étaient « réfléchis » dans un miroir. On obtenait ainsi la phrase « Né à Céton». C'était une fausse piste, car à ce stade le décryptage n'était pas terminé. En effet, le chercheur devait également lire cette phrase là de droite à gauche, pour obtenir « Note Caen » (la précision «note ce qu'il faut », dans ce sens, était un indice). « De quelque côté que tu te places, il y est né » : en plaçant les mots " NE A " devant « CAEN ", la phrase obtenue formait un palindrome. Là aussi, c'était une confirmation que Caen était la ville à trouver, et non Céton. Le lecteur savait donc qu'il lui faudrait trouver un personnage natif de Caen. Enigme 4 Cette énigme n'exigeait pas de décryptage. C'était une énigme de transition qui fournissait un indice permettant d'éviter un piège dans l'énigme 5. En effet, après avoir décrypté l'énigme 5, le lecteur pouvait vérifier, grâce à cette énigme 4, que son personnage était le bon, puisque ce dernier partageait avec le personnage né à Caen «un intérêt pour la même discipline scientifique» (les mathématiques). Le personnage né à Caen était le mathématicien Pierre Varignon (16541722). Le personnage de l'énigme 5 devait être «obsédé par les cieux», c'estàdire par les choses de la religion et par les croyances («cieux» ayant une acception spirituelle), et non par le « ciel» (pluriel : «ciels»), c'estàdire par l'astronomie (voir. ciaprès). Enigme 5 Ce mot était daté du 30 juillet 1914. En décomptant 5323 jours, le lecteur trouvait le lundi 1er janvier 1900. «Cherche toutes les journées présentant les mêmes caractéristiques dans le siècle présent et note les années correspondantes» : les seules années du XX° s. commençant par un lundi étaient 1906, 1912, 1917, 1923, 1934, 1940, 1945, 1951, 1962, 1968, 1973, 1979, 1990, 1996. En attribuant un numéro à chaque chiffre composant ces dates (soit, pour 1906 : 1 = 1, 9 = 2, 0 = 3, 6 = 4; puis pour 1912 : 1 = 5, 9 = 6, 1 = 7, 2 = 8, etc.), il suffisait d'additionner les valeurs telles qu'elles étaient fournies par l'énigme : « 10 + 12 » = 10° chiffre des dates (soit le chiffre 9 dans «1917») + 12° chiffre des dates (soit le chiffre 7 dans« 1917»); 9 + 7 = 16. La 16° lettre de l'alphabet est le « P » : le «P» était donc la première lettre du mot à trouver. En procédant ainsi jusqu'à épuisement de tous les chiffres, on obtenait « PASCAL ». La ville natale de Pascal était Clermont (aujourd’hui, ClermontFerrand). Note: cette énigme contenait un petit piège. En effet, bien qu'il fût dit dans l'énigme de décompter 5323 jours pour trouver le lundi 1er janvier 1900, Mathieu avait écrit ce mot en 1914 donc au XX° s. («dans le siècle présent») , ce qui excluait ipso facto l'année 1900 ellemême, dernière année du XIX°s. Si le chercheur ignorait ce fait et intégrait 1900 dans sa liste des années du XX° s. commençant par un lundi, il trouvait KEPLER, l'astronome allemand (ville natale : WeilderStadt). C'était évidemment la fausse piste dont parlait l'énigme 4. «Révéla, au travers d'une petite lentille de verre un nouvel univers » : il s'agissait de la première représentation cinématographique publique et payante (et non pas une autre allusion à Kepler). Cette représentation fut organisée au Grand Café, boulevard des Capucines à Paris, le 28 décembre 1895, par Antoine Lumière et ses fils Louis et Auguste, natifs de Besançon. Pendant cette séance fut projeté La Sortie des usines Lumière. Ces usines se trouvant à Lyon, cette ville était donc l'étape suivante du jeu. Cet événement se trouvait confirmé grâce à la date du 28 décembre 1895 : ce jourlà, en effet, Wilhelm Conrad Röntgen présentait, en Allemagne, la première radiographie (d'une pièce de métal). « Découverte inattendue» : Röntgen avait découvert les rayons X par hasard et ignorait qu'ils faisaient partie du spectre électromagnétique, comme la lumière visible (le «même domaine»). « Portée très réduite » : les rayons X ont des longueurs d'onde très courtes (de 0,005 mn à 0,5 nm). Enigme 6 « De la commune de Dettonville», il ne s'agissait pas du nom d'une ville, mais signifiait « la ville natale du sieur Dettonville», Dettonville étant le pseudonyme qu'utilisait Blaise Pascal dans ses fameuses Lettres d'Amos Dettonville. Sur la carte, le lecteur devait compter 9 gloupiots (soit 18 km) depuis ClermontFerrand «en direction de la ville trouvée dans l'énigme 3» (soit Caen). De ce point, il lui fallait ensuite lever une perpendiculaire dont il calculait la longueur en prenant en compte la droite Caen «B» dont il connaissait la longueur : 258,285 gloupiots (516,57 km). Cette droite formait l'hypoténuse du triangle. La perpendiculaire mesurait donc 137,35 gloupiots (274,7 km) et aboutissait au point« B», soit Besançon (distances moyennes d'après cinq cartes géographiques sur papier et 3 cartes informatiques). « De même nationalité que le personnage de l'énigme 4»" : Pascal étant français, ce nouveau personnage l'était donc également. (Les chercheurs qui, à ce stade, avaient choisi l'option « Kepler» s'enfonçaient dans une irrémédiable fausse piste !) Enigme 7 Le «milieu» que tu viens de trouver était Lyon. Reproduire un « segment de droite un nombre infini de fois à condition de ne pas s'écarter de son milieu» consiste à faire passer tous ces segments par le milieu de chacun d'eux ce qui équivaut à construire un cercle à l'aide d'un nombre infini de diamètres de centre 0 (soit Lyon). Réunir « entre eux, de proche en proche, l’infinité des points les plus éloignés de ce milieu» revient à réunir tous les points cocycliques par des arcs composant la circonférence du cercle. La méthode pour calculer la circonférence du cercle est (d × pi). Pour connaître le diamètre de ce cercle, il fallait décoder le cryptogramme. La clé de décryptage était la fameuse phrase mnémotechnique permettant de se souvenir de la valeur des 31 premiers chiffres de Pi (3,141592653589793238462643383279), soit: «Que j'aime à faire apprendre un nombre utile aux sages ! Immortel Archimède, artiste ingénieux qui, de ton jugement, peut priser la valeur ? Pour moi ton problème eut de pareils avantages.» Il fallait considérer chaque mot de cette phrase comme un bloc et numéroter ensuite les lettres de chaque mot. Les deux premiers chiffres de chaque nombre donné dans l'énigme (ou le premier chiffre quand le nombre n'en contenait que deux) correspondaient à la place du mot et le dernier à la place de la lettre dans ce mot. Exemple : 233. Le 23° mot de la clé était le mot « valeur », sa 3° lettre était « L». « L » était donc la première lettre de la phrase à trouver. Entièrement décodé, le cryptogramme donnait: «Le segment vaut cent dixsept virgule cinq gloupiots. Il te révélera la ville natale d'un personnage qui a fixé la clarté du soleil. Dans l'énigme huit, « N» vaut vingtcinq virgule six gloupiots.» 117,5 gloupiots = 235 km, soit la longueur du diamètre d'un cercle ayant Lyon pour centre. Le rayon = 58,75 glouplots, soit 117,5 km. La circonférence du cercle = 369,136 gloupiots, soit 738,27 km, valeur utile pour l’énigme 8. Le personnage était Nicéphore Niepce, inventeur de la photographie, né à ChalonsurSaône. Outre les mots « clarté du soleil» (les premières photos de Niepce étaient le résultat d'une violente exposition du sujet à la lumière solaire), la phrase contenait deux autres indices, « révélé » et «fixé », qui sont les opérations fondamentales du développement photographique. « Dans l'énigme 8, «N» vaut 25,6 gloupiots » : cette indication permettait de résoudre l'énigme suivante. Note. Le chercheur qui additionnait les chiffres (exemple : 2 + 3 + 3 = 8) et cherchait à quelle lettre, dans le code, correspondait ce nombre, trouvait une phrase absurde commençant par «Errare », ce qui indiquait qu'il s'agissait d'une fausse piste et qu'il était inutile de poursuivre. Enigme 8 Un point P, disposé sur la circonférence du cercle (trouvé dans l'énigme 7) de manière à être en contact avec A, trace une cycloïde lorsque ce cercle roule de A à B sur la droite (XY). La valeur de N ayant été définie dans l'énigme 7 comme étant égale à 25,6 gloupiots, la longueur de l'arc AP était donc de 25,6 × 8,218 soit 210,3808 gIoupiots ou 420,7616 km. Le rayon le ce cercle, lui aussi défini dans l'énigme 7, mesurait 117,51 km. Or, on sait que la longueur le l'arc de cycloïde = 4R (1 cos ?/2), où O est le centre du cercle, R est le rayon du cercle, et l'angle ?, O' étant le projeté orthogonal de O sur la droite XY). En remplaçant les valeurs de AP et de R dans cette formule, on en déduisait la valeur de l'angle ??: 167,973°. Enfin, il fallait utiliser cet angle dans la formule de l'équation paramétrique d'une cycloïde, ce qui donnait AB = R (? sin ?) = 319,9889525, soit 320 km. La ville B était donc à 320 km de ChalonsurSaône. « Celui qui y est né t'inspirera pour la suite» : beaucoup de mathématiciens se sont intéressés à la cycloïde, parmi lesquels Roberval, l'inventeur de la balance qui porte son nom. De son vrai nom Gilles Personne, il prit le nom de son village, Roberval, dans l'Oise, qui se trouve à 120 km de Chalon. Par association d'idées («t’inspirera pour la suite»), le chercheur devait penser ensuite à la constellation de la Balance (voir énigme 9). Énigme 9 « Il faudrait être fou pour lutter contre elles» : allusion à la phrase de Charles Perrault, «Est fou qui veut lutter contre les étoiles». Il s'agissait d'apporter une confirmation aux chercheurs qui avaient correctement extrapolé « Robervale» à «balance», et «balance» à «la constellation de la Balance». Cette constellation est habituellement symbolisée par quatre étoiles : Zuben ElschernaIi, Zuben Elgenubi, Brachium et Zuben Elakrab. Leur position respective, l'une par rapport à l'autre, était donnée dans le visuel par les flèches disposées autour du premier cercle de chaque rangée, dans le sens des aiguilles d'une montre : si Zuben Elschernali est approximativement à 11 h, Zuben EIgenubi se trouve approximativement à 3 h. Brachium approximativement à 5 h, et Zuben Elakrab approximativement à 10 h. Une fois que le chercheur avait trouvé le nom de ces quatre astres, il lui suffisait de repérer les lettres se trouvant à la place des étoiles sur le visuel, dans l'ordre indiqué par le trait qui les reliait. En commençant par la 4° ligne et en finissant par la première, on trouvait : B, A, B, I, N, S, K, I, soit le nom de: Joseph Babinski, découvreur de multiples éléments aidant au diagnostic de maladies neurologiques (parmi lesquels le célèbre «signe de Babinski»). Énigme 10 Joseph Babinski était chef de clinique dans le service de Jean Martin Charcot, à la Salpêtrière. Le fils de Jean Martin Charcot fut l'explorateur Jean (Baptiste) Charcot. L'énigme parlait de « naufrage ». Il s'agissait d'un piège: en effet il ne pouvait s'agir du naufrage du PourquoiPas ? , qui coûta la vie à Charcot en 1936, puisque les énigmes étaient supposées avoir été écrites en 1914. Ce naufrage était donc antérieur. La première fois que Jean Charcot fit naufrage, c'était en 1872, à l'âge de quatre ans et demi, à bord d'une caisse à savon équipée d'une voile, déjà baptisée le «PourquoiPa » (sans «s»), dans le bassin de la propriété de ses grandsparents, avenue de Madrid à NeuillysurSeine (source : copie d'un extrait du journal de madame AllartCharcot, collection Max Valentin). La réponse pouvait être obtenue au musée JeanCharcot, 29, rue StJames, à NeuillysurSeine, et figure dans des articles consacrés aux voyages de Jean Charcot ainsi que dans la préface des rééditions de son ouvrage Le PourquoiPas dans l'Antarctique, éditions Arthaud (mais avec une faute dans le nom «PourquoiPa », écrit en l'occurrence avec un «s». Cette anecdote était la seule, dans cette chasse au trésor, qui exigeait une véritable recherche documentaire. Enigme 11 Il était dit d'inscrire «Scinder et garder dix lettres» dans la grille. Les deux R et le T qui se trouvaient déjà en place bloquaient toutes les possibilités sauf une (grille de g., cidessous). L'énigme précisait «soit cinq aux extrémités et une au milieu». Les lettres disposées aux cinq extrémités de la figure ainsi tracée étaient S, D, R, T, l, et celle qui se trouvait au milieu était le R; mais ce tracé passait deux fois sur les lettres D, T (déjà inscrit sur la grille), R (milieu, déjà inscrit) et S (point de départ et point d'arrivée du tracé), ce qui totalisait bien dix lettres en tout: S, D, R. T, D. R. I. T, R. S. Ces dix lettres servaient dans l'énigme 15 (voir plus loin). « Les solutions de l'énigme 10 combleront les trous» : le chercheur devait disposer, en les écrivant normalement dans les cases vides, les mots «1872» et « PourquoiPa » trouvés dans l'énigme 10 (grille de dr., cidessous). Il disposait alors du code pour décrypter B7, ES, A4, D1. B5, D5. etc. Il lui suffisait de relever les chiffres et lettres qui se trouvaient dans la grille pour obtenir: «Il naquit en 1788, les conçut en 1821 et expira en 1827.» Ce personnage était le physicien Augustin Fresnel, concepteur, en 1821, des lentilles qui portent son nom. Enigme 12 Cette énigme contenait un petit piège. En effet, presque tous les dictionnaires et encyclopédies indiquent Cambrais dans l'Eure, comme étant le village natal de Fresnel, et précisent que cette commune «s'appelle aujourd’hui Broglie». En réalité, ce village portait déjà le nom de Broglie à la naissance de Fresnel, en 1788. (La commune s'est appelée Cambrais jusqu'en 1742, lorsqu'on la rebaptisa Broglie. En 1793, et jusqu'en 1814, elle s'appela à nouveau Cambrais, et retrouva son nom Broglie à la Restauration.) Ainsi que l'attestent des documents conservés aux Archives municipales et contrairement à ce qu'affirment les ouvrages encyclopédiques modernes , Fresnel est donc bel et bien né à Broglie et non à Cambrais (source : copie de l'acte de baptême d'Augustin Fresnel, 10 mai 1788, Broglie, collection Max Valentin). Les chercheurs qui avaient essayé de décoder le cryptogramme avec les lettres qui composent le nom « Cambrais» étaient tombés dans le piège qu'ils voulaient justement éviter, et obtenaient Raye Sers (allusion au village où se trouvait la maison des grandsparents de Thomas et Caroline), ce qui débouchait sur une piste sans issue. Pour décrypter correctement avec les lettres du nom Broglie, le lecteur devait procéder de la manière suivante:« 4 + 5 » : il fallait isoler la 4° lettre de «BROGLIE», soit le «G », puis compter 5 lettres à partir de ce « G» pour obtenir un « L ». En procédant ainsi jusqu'au bout, on trouvait: «LE MIROIR » (SaôneetLoire). Enigme13 Le nom de Fresnel et ses lentilles optiques dites «lentilles de Fresnel », associées au miroir, ne pouvaient qu'évoquer les phares maritimes (dont les foyers se composent tous d'une lentille de Fresnel et d'un miroir). Le chercheur devait ensuite localiser le phare dont il était question. Pour ce faire, il tirait un trait depuis le village de Roberval trouvé dans l'énigme 8 (symbolisé par la balance dans le visuel) jusqu'à la commune de le Miroir, trouvée dans l'énigme 12 (symbolisée par la glace dans le visuel). Après avoir mesuré, sur le visuel, l'angle formé par ces deux droites, soit 58°, il lui suffisait de reporter le même angle sur sa carte et de prolonger le trait le plus loin possible vers l'ouest. La droite aboutissait au phare des Baleines, l'un des plus vieux phares de France, sur l'île de Ré. La distance entre Roberval et le Miroir est de 362 km, et la distance entre le Miroir et le phare est de 528 km (distances moyennes d'après cinq cartes géographiques sur papier et trois cartes informatiques). Transformées en gloupiots, ces distances étaient respectivement de 181 et 264. La différence, 83, était inscrite dans gros pian du visuel. Le chercheur connaissant déjà la distance entre Roberval et le Miroir, il pouvait ainsi vérifier que sa distance entre le Miroir et le phare des Baleines était exacte. Anecdote : dans le phare des Baleines se trouve un buste de Fresnel par David d'Angers. Enigme14 Le point le plus septentrional de la France continentale est la plage de BrayDunes, dans le Nord. Le point le plus au sud se trouve dans les Pyrénées Orientales, à environ 3 km du village de Lamanère, à La BaguedeBordeillat, au sud de PratsdeMoIloIaPreste ; le point le plus à l'ouest est la pointe de Corsen, à côté de Brest, dans le Finistère, et le point le plus oriental est situé à l'est de Lauterbourg, dans le BasRhin. Toutefois, les énigmes étant supposées avoir été rédigées en 1914, le chercheur devait se souvenir que la Moselle et l'Alsace appartenaient alors à l'Allemagne. De ce fait, le point le plus à l'est ne se situait pas à côté de Lauterbourg, mais à la Cime Ventose, sur la frontière italienne avec le parc du Mercantour, dans les AlpesMaritimes. Dès lors, le point précis où se croisaient les axes nordsud et estouest était dans la Creuse, à droite de la D996, entre les communes d'ÉvauxIesBains, ChâteausurCher et Fontanières, très précisément à 2°31' de longitude Est, et 46°7’ de latitude Nord. «La somme de tous les côtés fait 561 gloupiots» : à ce stade le lecteur ne pouvait pas encore tracer correctement ce triangle sur une carte, ne disposant que d'un seul paramètre établi, c'estàdire la distance entre ce point dans la Creuse et le phare des Baleines de l'île de Ré, soit 313 km (ou 156,5 gloupiots). Ce n'était qu'après décryptage de l'énigme 15 qu'il pouvait distribuer correctement les 404,5 gloupiots (809 km) restants, ce qui lui apportait une continuation de sa solution (distances moyennes d'après cinq cartes géographiques sur papier et trois cartes informatiques). Enigme 15 A noter : dans la dernière colonne du visuel, un problème de transfert de fichier avait entraîné deux erreurs et le déplacement d'une case noire ; mais cela n'empêchait pourtant pas la compréhension du message décrypté (l'ensemble des onze données de cette dernière colonne a fait l’objet d’un erratum dans SVJ n° 128, daté de mai 2000). Le titre de la 15° énigme représentait le signe grec X, pour « qui ». Il fallait donc trouver un personnage. Elle se décodait à l'aide des solutions des énigmes précédentes. Les cases noires devaient être complétées par les dix lettres S, D, R. T, D, R. l, T, R, S provenant de la solution de l'énigme 11 ; le reste se décryptait de la manière suivante. Ex : « 6, P, 4 » signifiait « énigme 6, personnage, 4° lettre ». Le personnage de l'énigme 6 étant Lumière, la 4° lettre était un « i » . En procédant ainsi jusqu'au bout, le lecteur obtenait: «IL VOUA SA VIE A DRESSER LE PORTRAIT DE LA FRANCE. IL ÉTAIT LE TROISIÈME ». Ce personnage était César François Cassini de Thury (1714178), dit Cassini III, qui fut chargé par Louis XV du lever géométrique du royaume à l'échelle 1/86400. Cet immense travail, représentant 181 feuilles, fut achevé par son fils. Les cartes de Cassini inspirèrent tous les cartographes européens. César François Cassini de Thury est né à Thury-sous-Clermont, dans l'Oise. Max VaIentin 20_ TH2001 ---------- Note : sur les 47 énigmes, Phil d'EUCK en a créé 6 ou 7 seul (dont les cryptages des dernières) Quant à Max, il en a créé lui aussi 6 ou 7 seul, et tout le reste a été fait avec Phil d'EUCK (source : Phil d'EUCK, 15/07/2017, message n°114015.03 sur Lachouette.net). Source : http://lionel.le.tallec.free.fr/2/TH/SolutionsOfficielles/LesSolutionsOfficielles.htm Source : http://kelpi.zabro.free.fr/Web/Documentation/th2001-4.htm E1 1) Il s’agissait des coordonnées du pôle nord géographique, qui fut atteint le mardi 6 avril 1909 par l'explorateur américain Robert Edwin Peary. Note. La boussole marquait la déclinaison entre le pôle géographique et le pôle magnétique, mais comme elle était montrée en perspective, il n’était pas possible de la lire avec précision. Ce détail n’avait pas d’importance pour la compréhension de cette énigme. E2 2) La pyramide de glace symbolisait le pôle Nord. En cliquant sur la zone active, le joueur obtenait un document se composant d’une flèche vers la droite et de la lettre «E». Cette partie du message signifiait : «Va vers l’Est», car le point à trouver était à l’Est du méridien de Greenwich. A côté, un soleil et le nombre 0,01405. Il indiquait la distance séparant le pôle Nord de l’étape suivante, soit : 0,01405 multiplié par la vitesse de la lumière (299 792 458 m/s) = 4 212 km, distance qui sépare le pôle Nord de La Haye, aux Pays-Bas. Enfin, le portrait d’un personnage était reproduit sur ce document. Le joueur devait l’identifier, puis composer son nom néerlandais : MAURITS VAN NASSAU. Il devait ensuite cliquer sur la Hollande pour avoir accès à l’étape suivante. Note. Dans les documents anciens, on trouve trace de plusieurs orthographes pour «Maurits» : Mauritii, Mauritz, Mauritio, Mauritius. Idem pour «Nassau» : Nassauwe, Nassou, Nassouwe. Pour cette chasse au trésor, c’est l’orthographe la plus communément admise pendant la période historique la plus longue, soit Maurits van Nassau, qui a été retenue. Néanmoins, lorsque le serveur avait été testé, Max Valentin avait fait un essai avec plusieurs variantes du nom, y compris son orthographe à la française, Maurice de Nassau. Pour une raison inconnue, ces versions sont restées actives. Lorsqu’il fut constaté que plusieurs joueurs les avaient utilisées - et que la solution Maurice de Nassau figurait en toutes lettres sur plusieurs forums, et en particulier sur celui du joueur Astérix (lionel.le.tallec.free.fr/2/TH/) : c'est moi - il a été décidé de ne pas supprimer cette option. E3 3) La ville figurant sur le panneau du haut ne pouvait pas être lue parce que la planche était cassée en deux, mais le nombre inscrit sur le morceau subsistant restait déchiffrable. En le multipliant par la vitesse de la lumière, étalon de mesure du jeu, le joueur obtenait 9 550 km, soit la distance séparant la Haye (de manière précise) ou les Pays-Bas (de manière plus générale) de l’endroit où ce panneau indicateur était planté. Mais en réalité, bien sûr, cela ne suffisait pas pour le localiser. Il fallait également calculer les autres distances et localiser ces destinations, en évitant de tomber dans le piège tendu par les noms des villes. Ces distances et ces destinations excluaient en effet qu’il puisse s’agir de Madrid en Espagne, Lagos au Nigeria, Oxford au Royaume-Uni, Messina en Sicile ou Valencia en Espagne. Les bonnes villes étaient en réalité Madrid (Nouveau Mexique, USA) : 17 695 km, Lagos (Portugal) : 9 423 km, Oxford (Nouvelle Zélande) : 10 289 km, Messina (Transvall-Nord) : 2 878 km et Valencia (Venezuela) : 14 103 km. Par analyse et recoupements de ces distances et directions, le joueur trouvait l’endroit où était planté ce poteau: la commune de Queen Victoria, sur l’île Maurice. Il devait donc composer QUEEN VICTORIA, puis cliquer sur l’île Maurice pour obtenir l’accès à l’étape suivante. Note. La musique diffusée était une danse Sega, populaire dans les îles de l’Océan Indien occidental. E4 >4) Pour décrypter cette énigme, idéalement, il fallait d’abord s’intéresser à la sous-énigme représentant l’enveloppe et la lettre. Cette lettre était datée du quantième du mois, mais l’année en était absente. Le timbre, lui, pouvait fournir ce renseignement : il s’agissait d’un «Blue Mauritius» de 2 pence, l’un des premiers timbres édités dans le monde, datant de 1847, et représentant la reine Victoria. Ces trois renseignements, la commune de Queen Victoria (solution de l’étape précédente, faisant le lien avec celle-ci), le timbre montrant la reine Victoria et «1847» formaient un début d’indice. La lettre fournissait deux données chiffrées, et affirmait que son destinataire saurait les utiliser onze ans plus tard, c’est-à-dire en 1858. Dès lors, il était aisé de trouver dans les encyclopédies que le premier Européen ayant réussi à atteindre le lac Victoria en 1858 fut l’Anglais John Hanning Speke. (La date varie selon les sources entre le 30 juillet et le 3 août, mais c’est celle du 30 juillet, indiquée par l’Encyclopaedia Britannica, qui a été retenue par les auteurs du jeu.) La formule de salutations de la lettre disait «Dear John», prénom de Speke. En observant la partie visible du nom et de l’adresse du destinataire sur l’enveloppe, on avait confirmation de cette hypothèse : «EKE» pour «SPEKE», et «ORD» pour «BIDEFORD», ville d’où il était originaire. Ensuite, le joueur devait s’intéresser à la scène de la pirogue. Cette pirogue avançait face à la Petite Ourse, laquelle pouvait être identifiée bien que l’étoile polaire qui marque le Nord était cachée. Le soleil se couchait à gauche de l’écran, donc à l’Ouest. Dans le ciel passait une nuée de flamants roses volant vers l’est. On sait qu’à 150 km à l’est du lac Victoria se trouve le parc national du lac Nakuru, au Kenya, sanctuaire mondialement célèbre pour ses flamants roses. L’ensemble de ces informations confirmaient que la réponse à cette énigme était le lac Victoria. Ensuite, le joueur devait revenir à la lettre et s’intéresser aux deux nombres, exprimés en secondes, qui y figuraient. Ces nombres lui fournissaient la différence, exprimée en secondes, entre les coordonnées de Queen Victoria sur l’île Maurice, et celles du point recherché. Les coordonnées de Queen Victoria sont : latitude 20° 13’ Sud, longitude 57° 42’ Est (la précision jusqu’à la seconde n’étant pas nécessaire). On pouvait donc localiser le point recherché à plus ou moins 0° 21’ de latitude Sud, et 33° 12’ de longitude Est, dans la partie ougandaise du lac Victoria. Le joueur devait par conséquent composer LAKE VICTORIA, puis cliquer sur l’Ouganda, ce qui lui donnait accès à l’étape suivante. Note. Le joueur qui, au lieu de les retrancher, ajoutait les valeurs 71 520 s et 88 200 s aux coordonnées de Queen Victoria, trouvait un point situé dans le sud de l’Océan Indien, à mi-chemin de l’Australie et de Madagascar. Il ne pouvait donc pas s’agir de la bonne solution, car le visuel montrait une étendue d’eau bordée de côtes, ce qui n’aurait bien sûr pas été le cas en plein océan. Note. La disposition, au-dessus de la pirogue, de la Petite Ourse coiffée par la constellation du Dragon et bordée à l’ouest par la Grande Ourse, représentait la configuration des astres au-dessus du lac Victoria le jour de sa découverte par John Speke, le 30 juillet 1858, au coucher du soleil (16h, temps universel ; altitude du lac : 1151 m.). Cette précision n’avait bien sûr aucune importance pour le décryptage de l’énigme, mais pouvait intéresser les joueurs passionnés d’astronomie. Note. Les coordonnées du point à trouver sur le lac Victoria se situaient environ à la latitude du lac Nakuru (justifiant que les flamants roses traversent l’écran d’ouest en est) ; et environ à la longitude de l’entrée du Nil Victoria, soit face à la ville de Jinja, en Ouganda. Cette précision n’avait pas non plus d’importance pour le décryptage de l’énigme. Note. L’objection de certains joueurs qui soulignaient que le timbre Blue Mauritius de 2 pence était sorti quelques semaines après que la lettre ait été rédigée, n’est pas vraiment recevable car rien n’interdit d’affranchir une lettre et de la poster quelque temps après l’avoir écrite. Note. La voix du pagayeur que l’on entendait lorsque la pirogue avançait sur le lac Victoria, disait en swahili : «Le fleuve est devant nous». Bien sûr, les joueurs ignorant cette langue n’étaient pas lésés, car toutes les autres données de l’énigme étaient largement suffisantes pour la décrypter. Note. Le lac Victoria n’est pas, techniquement parlant, la source du Nil, mais l’endroit où se concentrent les cours d’eau qui, à partir du lac Victoria, s’écoulent vers le Nord pour former le Nil. E5 5) Cette scène montrait l’arrière d’une felouque qui descendait le Nil en Egypte, les pyramides à l’arrière plan ne laissant subsister aucun doute à ce sujet. Le soleil étant en train de se coucher sur la droite de l’écran, il était facile d’en déduire que la felouque se dirigeait vers le Nord. A l’évidence, elle empruntait le bras gauche du Nil (à droite sur l’écran) marquant la partie occidentale du delta, et qui se jette dans la Méditerranée à Rosette. En fond sonore, une voix parlait arabe. Les joueurs ne connaissant pas cette langue devaient se faire traduire ce que disait cet homme, soit : «Nous accosterons juste avant d’arriver à la mer». Cette phrase permettait de déduire que le bateau s’arrêterait à l’embouchure du Nil à Rosette, soit «RASHID» en égyptien, mot qu’il fallait composer en caractères arabes. Ensuite, le joueur devait cliquer sur l’Egypte pour avoir accès à l’étape suivante. E6 6) L’élément important dans cette énigme n’était pas la boule de cristal disposée dans la crypte, mais bien le panneau d’hiéroglyphes devant lequel on passait en se rendant dans cette dernière. Sauf s’il était lui-même un spécialiste des hiéroglyphes et de l’égyptien ancien, le joueur devait demander l’aide d’un égyptologue pour les faire traduire. Ils signifiaient : «Je suis la chose qui transmet le secret des paroles divines, va (au lieu) où je suis». L’expression «paroles divines», en égyptien ancien, désignait ce que nous appelons aujourd’hui «hiéroglyphes». La «chose qui transmet ce secret» était bien sûr la Pierre de Rosette, laquelle permit au Français Jean-François Champollion de percer le secret de l’écriture égyptienne antique. «Va où je suis» : c’est-à-dire au British Museum de Londres, où se trouve aujourd’hui la Pierre de Rosette. Le joueur devait donc composer THE BRITISH MUSEUM ou BRITISH MUSEUM, et cliquer sur l’Angleterre pour avoir accès à l’étape suivante. Note. Le scarabée au-dessus de l’entrée de la crypte, symbole porte-bonheur de l’Egypte, faisait le lien avec l’étape 7. E7 7) Les quatre scarabées prenaient place sur la partition, à des endroits précis. Ces endroits figuraient les quatre premières notes jouées par le carillon de Westminster (dont Big Ben est la cloche principale) pour marquer l’heure révolue. Lorsque le son de ce carillon est émis par le service international de la BBC à travers le monde (ce qui était suggéré par la voix du speaker diffusé par le transistor, et qui annonçant le flash d’informations), les ondes voyagent à la vitesse de la lumière. Il leur faut alors cinq fois moins de temps pour atteindre Canberra (à 17 000 km) par exemple, qu’il n’en faut au son de ce même carillon pour descendre de la Tour de l’Horloge et atteindre les oreilles des promeneurs qui se trouvent sur le parvis, à ses pieds. Cette anecdote, traditionnellement, sert aux enseignants britanniques pour expliquer à leurs élèves la différence entre la vitesse de diffusion des ondes radioélectriques et des ondes sonores... L’air musical diffusé par le transistor était le refrain, joué à l’envers, d’une chanson australienne célèbre dans le monde entier, «Waltzing Matilda». Il était joué à l’envers pour évoquer la position quasi antipodique de l’Australie par rapport à la Grande-Bretagne (position qu’aucun Britannique n’ignore, car source d’un grand nombre d’anecdotes et d’histoires amusantes) ; et il était interprété au banjo parce que «Banjo» était le surnom de son compositeur, Andrew B. Paterson. Que la distance fournie par la sous-énigme fut comptée avec précision depuis le Parlement de Westminster ; ou avec moins de précision, depuis la ville de Londres, elle était de toutes façons trop courte pour atteindre l’Australie. Ou alors - parce qu’elle était trop longue - elle dépassait certaines petites îles australiennes qui se situent entre Londres et ce pays. En revanche, elle atteignait exactement la côte de l’île Heard (que l’on ne pouvait localiser sur la carte qu’en position zoom avant), une dépendance australienne située dans les régions australes de l’Océan indien. La forme triangulaire représentée dans le visuel était un indice quant à ce qu’il fallait trouver : le mont Big Ben, point culminant de l’île Heard. Le joueur devait donc composer BIG BEN ou MOUNT BIG BEN, et cliquer sur l’Australie ou l’île Heard pour avoir accès à l’étape suivante. Note. Le nom «Heard» était une confirmation, compte tenu que l’énigme concernait le son. Note. Il fallait se souvenir de la règle du jeu utilisée jusqu’à présent : composer une réponse, puis cliquer sur le pays naturellement concerné par cette réponse, pour avoir accès à la suite. Or s’il composait le nom Big Ben en étant persuadé que l’énigme concernait la cloche de Westminster (au lieu du mont Big Ben de l’île Heard), le joueur obtenait bien sûr accès à l’étape 8 en cliquant ensuite sur l’Australie, puisque l’île Heard appartient à l’Australie. Mais cela le confortait dans son erreur, et l’envoyait sur une fausse piste à partir de l’étape 9. E8 8) Le chien était un beagle, ce qui devait faire penser au «Beagle», navire sur lequel Charles Darwin a effectué son célèbre voyage, entre 1831 et 1836. Dans sa gueule, le chien tenait un pinceau, suggérant qu’il fallait trouver un personnage qui s’était intéressé à la peinture. Il s’agissait du peintre Conrad Martens, qui avait embarqué à Montevideo sur le Beagle en remplacement du topographe Augustus Earle, malade. Il devint plus tard célèbre pour ses paysages et ses marines, et particulièrement pour ses vues du port de Sydney... Par la fenêtre de l’atelier de peinture, on devinait qu’il s’agissait d’un port dans lequel étaient amarrés des voiliers, ce qui suggérait qu’il s’agissait d’une scène du passé. Une voix féminine annonçait que le petit-déjeuner était servi. Le joueur pouvait en déduire que l’heure était matinale ; et puisque le soleil était visible (derrière le montant gauche de la fenêtre), le port était donc forcément ouvert sur l’est. Cette orientation était un indice quant à sa localisation. Sur le chevalet se trouvait une œuvre partiellement cachée : il s’agissait d’une vue du port de Sydney par Conrad Martens. La sous-énigme montrait cette même toile en gros plan, ainsi que, sur le mur, un herbier encadré. Fondée à Botany Bay - l’endroit exact où James Cook débarqua en Australie - Sydney est le plus ancien havre australien. Ce lieu fut appelé «Botany Bay» parce que le naturaliste du bord, sir Joseph Banks, y découvrit un grand nombre d’espèces végétales inconnues en Occident. La réponse à cette étape 8 était donc SYDNEY, que le joueur devait composer. Il lui fallait ensuite cliquer sur l’Australie pour avoir accès à l’étape suivante. Note. Concernant les artistes peintres du passé, et en l’absence de toute source historique fiable précisant expressément le contraire, on estime généralement, par défaut, qu’ils étaient droitiers. Mais on peut aussi déduire cela d’après la manière dont leur pinceau attaquaient la toile ; ou même à l’aspect de leur palette, à condition que celle-ci ne soit pas maculée de peinture des deux côtés. Dans le cas de Conrad Martens, il existe un portrait le représentant (réalisé par un artiste inconnu) datant de 1839 - 1845, qui le montre tenant son pinceau de la main gauche. C’est le seul document existant qui démontre que Martens était gaucher. Aussi, sur le visuel, la palette était-elle disposée sur la chaise telle que l’y aurait posée naturellement un peintre gaucher (lequel tient bien sûr sa palette de la main droite, et ses pinceaux de la main gauche). Note. Dans l’étape 46 du jeu, il était demandé aux joueurs de considérer le nom du bateau dont il était question dans l’énigme 8, le «Beagle». Certains ont objecté que le bateau s’appelait «HMS Beagle» et non «Beagle». C’est inexact. «Beagle» est bel et bien son nom, «HMS» n’est qu’une expression traditionnelle de la marine britannique, qui précède le nom proprement dit. E9 9) L’information importante, dans cette énigme, figurait clairement dans le texte visible sur la page du livre. Il fallait suivre le conseil donné par le personnage masculin, et retourner à l’endroit trouvé dans l’étape 7, soit le mont Big Ben et l’île Heard. De là, le joueur devait chercher la capitale du pays le plus proche. Ce pays était Madagascar, puisque sa côte sud-est est plus proche du mont Big Ben que ne le sont celles de l’île Maurice ou de l’île de la Réunion. La réponse était donc ANTANANARIVO. Après avoir composé le nom de cette capitale, il fallait cliquer sur Madagascar pour obtenir accès à l’étape suivante. Note. Les joueurs qui n’avaient pas trouvé l’île Heard dans l’étape 7, et qui pensaient que seule l’Australie continentale était concernée, se sont engouffrés dans une fausse piste, située géographiquement à l’opposé de la bonne. Ils ont cherché la capitale la plus proche du continent australien, et se sont trouvés devant un blocage. Note. La page du livre était numérotée 130, addition alphanumérique des lettres qui composent le nom Antananarivo, ce qui pouvait apporter une petite confirmation, une fois ce nom trouvé. E10 10) Le personnage représenté sur le portrait lacéré sur lequel il fallait cliquer pour obtenir l’accès à l’énigme, était le général Gallieni, gouverneur général de Madagascar de 1896 à 1905. Le fond sonore était assuré par un valiha, instrument typiquement malgache. L’énigme : elle montrait le départ en exil de la Reine de Madagascar Ranavalona III. La sous-énigme était une animation montrant la première étape de cet exil : l’île de la Réunion. De là, le joueur devait découvrir l’étape suivante, soit Alger, ville où Ranavalona III mourut en 1917. La réponse à composer était RANAVALONA III, et il fallait cliquer sur l’Algérie pour obtenir l’accès à l’étape suivante. Note. La musique accompagnant cette séquence était la «Suite algérienne» de Camille Saint-Saëns. E11 11) La voyante disait en français : «On raconte qu’elle aurait été vendue comme esclave à Alger, mais que cela n’aurait pas empêché la prédiction, faite à l’autre bout du monde, de se réaliser. Après avoir indiqué son prénom et son nom, tu iras là où, dit-on, son extraordinaire destinée se serait accomplie.» Joséphine de Beauharnais racontait que lorsqu’elle était jeune, à la Martinique, elle s’était rendue chez une voyante, Eliama, en compagnie d’une amie de son âge et lointaine cousine, Aimée du Buc de Rivery. La voyante prédit à Aimée qu’elle «serait un jour reine» ; et à Joséphine elle affirma qu’après un mariage malheureux qui la laisserait veuve, «elle serait plus que reine». Quant à Aimée du Buc de Rivery, une légende tenace affirme qu’elle aurait été capturée en mer par des pirates turcs, vendue comme esclave à Alger, et offerte au sultan ottoman Sélim III qui en aurait fait sa favorite. Aimée du Buc de Rivery aurait été la sultane Validé, mère du futur Mahmoud II... La plupart des historiens et auteurs ont orthographié son nom de manière erronée, écrivant «Riverny», au lieu de «Rivery». Aussi, compte tenu de la relative difficulté de trouver la formulation exacte dans les ouvrages rapportant cette anecdote, les deux orthographes ont-elles été acceptées pour le jeu : AIMEE DU BUC DE RIVERY ou AIMEE DU BUC DE RIVERNY. Il fallait ensuite cliquer sur la Turquie pour avoir accès à l’étape suivante. Note. L’anecdote de la voyance d’Eliama, pour incroyable qu’elle paraisse, a été rapportée dès 1790 par Joséphine elle-même - donc quatre ans avant la mort de son premier mari, six ans avant son mariage avec Bonaparte, et quatorze ans avant de devenir impératrice des Français. Note. Sur la table, dans la roulotte de Madame Irma, se trouvait un soliflore contenant une rose. Cela pouvait être une petite confirmation - voire un indice - concernant la source de cette anecdote, c’est-à-dire l’impératrice Joséphine, de son vrai nom Marie-Josèphe Rose Tascher de la Pagerie, qu’on appela «Rose» dans sa jeunesse. E12 12) La lettre émanait du sultan Soliman-le-Magnifique, et il fallait découvrir qui était son destinataire. Il s’agissait de François Ier, roi de France. Ce document marque le début des relations entre l’empire ottoman et le royaume de France. Le joueur devait composer FRANCOIS I, puis cliquer sur la France pour accéder à l’étape suivante. Note. La musique était un extrait de «La Bataille de Marignan» (ancien nom : «la Guerre»), de Clément Janequin. E13 13) Dans le square, on pouvait voir des militaires français, dont les uniformes permettaient de situer cette scène approximativement vers la seconde moitié du XIXe siècle. Il était possible, ensuite, de resserrer cette estimation. En effet, deux personnages lisaient respectivement «Le capitaine Fracasse», de Théophile Gautier, et «Dominique» d’Eugène Fromentin, ouvrages français à succès publiés tous deux en 1863. Par ailleurs, un homme lisait un journal sur lequel deux titres étaient lisibles: «PRISE DE VICKSBURG» et «VICTOIRE DECISIVE A GETTYSBURG», faits historiques ayant eu lieu en juillet 1863. Ce mois de juillet 1863 avait donc clairement un rôle à jouer dans cette étape (voir plus loin). Aux abords du square, on distinguait une épicerie, le bureau d’un agent de change, et un café. Du bureau de l’agent de change sortait un homme barbu portant une valise. Il fallait cliquer sur ce personnage avant qu’il ne pénètre dans le café voisin. Cet homme était Jules Verne, lequel avait écrit une partie de ses «Voyages Extraordinaires» (symbolisés par la valise que portait le personnage) alors qu’il exerçait la profession d’agent de change à Paris... L’énigme, quant à elle, montrait différents produits permettant d’obtenir de l’éthanol (alcool), et dont la formule figurait sur la feuille de papier. Il fallait en déduire que le support du catalyseur était la pierre ponce, roche que l’on trouve aux abords des volcans : c’était un indice intéressant, bien que non déterminant (voir plus loin). Par ailleurs, le glucose (C6H12O6) et les baies de genièvre permettent, avec l’alcool, de fabriquer de la liqueur de genièvre. Cette boisson est citée à plusieurs reprises dans l’ouvrage qu’il fallait découvrir dans cette énigme (voir plus loin). Pour obtenir la sous-énigme, le joueur devait cliquer sur le billet plié, lequel apparaissait alors en gros plan. Ecrite en allemand, cette missive - dont un mot était caché par les baies de genièvre - était destinée à un ami de l’expéditeur, ami qu’il regrette d’avoir «laissé sans nouvelles depuis le samedi 23 mai». D’après le sens de cette lettre, on pouvait deviner qu’un événement indépendant de sa volonté l’avait empêché d’écrire à son ami plus tôt, mais que cet événement était tellement fameux que ses échos étaient sans doute déjà parvenus jusqu’à lui. En fait, l’auteur de cette lettre était Axel, neveu et accompagnateur d’Otto Lidenbrock, Professeur de minéralogie à Hambourg, dans «Voyage au centre de la Terre», de Jules Verne. La lettre d’Axel à son ami était datée du jeudi 10 septembre, et faisait référence au samedi 23 mai et au lundi 1er juillet. Le joueur qui vérifiait la cohérence de ces dates les unes par rapport aux autres s’apercevait très vite que si le 10 septembre tombait un jeudi, le 23 mai tombait bien un samedi ; mais que dans ce cas le 1er juillet ne pouvait en aucun cas être un lundi. Bien sûr, la première idée qui venait à l’esprit était que ce lundi 1er juillet concernait une année différente de l’année de référence. Or, il n’en était rien : toutes ces dates étaient directement tirées ou déduites de «Voyage au centre de la Terre». La première phrase du roman précise que l’histoire commence le dimanche 24 mai 1863 (donc le lendemain du jour où Axel avait écrit pour la dernière fois à son ami), à Hambourg. De là, les protagonistes gagnent l’Islande pour s’enfoncer dans le cratère d’un volcan éteint. Après de multiples péripéties, ils sont éjectés par une éruption du Stromboli, au large de la Sicile. Le 31 août, un bateau les mène à Messine (mot caché par les baies de genièvre dans la lettre d’Axel), ils se reposent jusqu’au 4 septembre avant de s’embarquer pour Marseille, et ils sont de retour à Hambourg le 9 septembre au soir (page 217 de l’édition originale). Ce qui perturbait et bloquait le joueur qui s’attaquait à cette étape, c’était l’absence de référence, dans la lettre d’Axel, à l’année, ainsi que l’incohérence des dates citées. La première difficulté pouvait être levée par l’observation détaillée de la scène du square, mais la deuxième - une fois établi que l’action se déroulait en juillet 1863 - ne pouvait l’être qu’en consultant «Voyage au centre de la Terre». Le joueur s’apercevait alors que Jules Verne avait commis un anachronisme en datant du lundi 1er juillet les observations du Pr. Lidenbrock, alors qu’elles auraient dû être datées, logiquement, du lundi 29 juin. Cette conclusion pouvait être tirée aisément des données fournies par l’histoire elle-même. Parmi ces données, celle-ci : «Voici donc le moment précis auquel notre voyage commence» (page 91 de l’édition originale). Le mot à trouver était celui qui se trouvait caché par les baies de genièvre, soit MESSINA. Puis il fallait cliquer sur l’Italie pour avoir accès à l’étape suivante. Note. «Voyage au centre de la Terre» a d’abord été publié en France dans le «Journal des Débats», puis dans «Le Magasin d’éducation et de récréation» de Hetzel, et enfin en volume en 1864, avant d’être traduit et publié dans le monde entier sous des dizaines de formats. E14 14) La scène du festin se déroulait en Sicile : il s’agissait du célèbre banquet pendant lequel le tyran Denys l’Ancien (IVe siècle avant J.-C.) suspendit une épée retenue par un crin de cheval au-dessus de la tête de Damoclès pour lui faire comprendre le caractère précaire des joies terrestres. Cette anecdote était un indice quant à la localisation de départ de cette étape 14, soit la Sicile (en continuité avec l’Italie, en tant que pays validé dans l’étape précédente). L’énigme : le joueur devait commencer par examiner les couronnes avant de s’intéresser aux chiffres pivotants (voir plus loin). Les deux premières couronnes, qui tournaient l’une autour de l’autre, symbolisaient le royaume de Sicile, longtemps associé au royaume de Naples (d’ailleurs plus tard appelé Royaume des Deux-Siciles). La troisième était à l’évidence celle qui jouait un rôle dans cette énigme ; et la dernière, à l’instar des deux premières, n’avait qu’une fonction purement indicative, aidant à dater la couronne numéro 3. Il fallait donc chercher un personnage ayant été roi de Sicile et de Naples, et se prévalant de deux autres titres de roi. Cette condition était remplie par Charles I d’Anjou : roi de Sicile et de Naples, roi d’Albanie (titre qu’il s'était donné «rex Albaniae»), et roi de Jérusalem, titre lié aux croisades en 1277. Les chiffres qui tournaient apportaient un petit indice sous la forme d’un lien avec l’étape 13. Ils n’étaient pas indispensables mais apportaient la confirmation de l’année où, à Naples, Charles I d’Anjou s’auto-proclama roi d’Albanie (1272). Ces chiffres pouvaient être lus de trois manières différentes: 915, 159 ou 591. C’est cette dernière combinaison qui était la bonne. Sachant que l’étape 13 se déroulait en 1863, le joueur pouvait soustraire 591 de cette date pour trouver 1272. La première branche de l’arbre généalogique - lequel symbolisant Charles I d’Anjou - était celle de Charles II le Boiteux. Cette branche était suivie par celle de Robert le Sage, dit aussi Robert le Bon ; puis celle de sa fille illégitime (qui se serait prénommée Hélène). Celle-ci avait épousé Andre, fils du puissant Albanais Tanush Thopia. Robert le Sage, qui était contre ce mariage, invita Hélène et Andre à Naples et les fit assassiner par sa garde. Cet épisode était symbolisé dans le visuel par la présence du poignard qui coupait la branche représentant Hélène. Andre Thopia et Hélène avaient une fille et un fils restés en Albanie. Ce dernier, Karl, le futur prince d’Albanie, était représenté, dans le visuel, par la feuille surmontée d’une couronne. La réponse à cette énigme était donc KARL THOPIA, nom qu’il fallait composer. (CHARLES THOPIA ou KARLI THOPIA étaient également acceptés.) Le joueur devait ensuite cliquer sur l’Albanie pour obtenir l’étape suivante. Note. La place qu’occupaient les chiffres pivotants dans le visuel était un piège, particulièrement pour les joueurs des pays où le sens de lecture habituel va de gauche à droite. Ceux-ci se sont attaqués à ce problème avant celui des couronnes, car ces chiffres se trouvaient à gauche de ces dernières. Mais étant donné que rien n’indiquait dans l’énigme comment il fallait les agencer, ni s’il fallait les ajouter ou les retrancher de 1863, ni s’il fallait s’en servir d’une quelconque autre manière, le joueur devait en réalité les ignorer tant qu’il n’avait pas compris la signification des couronnes. Ce n’est qu’ensuite que ces chiffres lui apportaient une confirmation de «1272», année où Charles I d’Anjou s’est proclamé roi d’Albanie. Cette énigme fut celle qui donna aux joueurs le plus de fil à retordre. Note. Certaines sources affirment qu’Hélène n’aurait pas été une bâtarde de Robert le Sage, mais de son frère Philippe de Tarente. Cela ne changeait pourtant rien au décryptage de cette énigme puisque Philippe de Tarente était lui aussi le fils de Charles II, et petit-fils de Charles I d’Anjou. E15 15) En 1913, au moment où l’Albanie se cherchait un roi et espérait que le prince Halim Eddine (Halim Etti), neveu du sultan de Constantinople, accepterait de monter sur le trône, un Allemand de quarante-deux ans, Otto Witte, clown et magicien de son état, remarqua dans un journal que le prince était son sosie parfait. Witte fit envoyer de Constantinople un télégramme au général en chef albanais, Essad Pasha, annonçant la venue du prince, et embarqua à Salonique sur un bateau en partance pour l’Albanie. Otto Witte et son comparse Max Schlepsig - un avaleur de sabres élevé à la fonction «d’aide de camp» pour les besoins de la cause - débarquèrent à Durazzo (Durrës) en grande pompe, revêtus d’uniformes de théâtre, et passèrent en revue la garde albanaise venue leur présenter les armes. Quelques jours plus tard (mis à profit pour se constituer un harem digne de ce nom !) le facétieux saltimbanque et usurpateur Otto Witte réussissait, dans l’allégresse générale, à se faire couronner roi Otto Ier d’Albanie. La mystification dura cinq jours. Elle fut éventée quand le vrai Halim Eddine expédia de Constantinople un télégramme dans lequel il s’étonnait d’avoir été couronné roi d’Albanie sans même le savoir ! Avec l’aide des jeunes femmes du harem, Otto Witte et Max Schlepsig parvinrent de justesse à s’enfuir du palais, et embarquèrent sur un bateau de pêche qui les mena à Bari. Couronné le mercredi 13 août 1913, le «roi Otto Ier» mourut le mercredi 13 août 1958, quarante-cinq ans exactement après ce qui demeure l’une des plus fantastiques mystifications de tous les temps... Dans l’énigme, le clown portait une couronne cassée et rafistolée, ce qui induisait qu’il avait été un jour roi mais ne l’était plus : les dates figurant sur l’éphéméride étaient donc postérieures à son couronnement. A la fin de la séquence, le clown montrait la dernière page de l'éphéméride marquée «12 août», versait une larme, faisait un geste d’adieu et disparaissait. L’écran devenant ensuite noir, le joueur pouvait en déduire que le lendemain 13 août était le jour de son décès. Ce décès eut lieu à Hambourg, en Allemagne. La réponse à composer était OTTO WITTE, et il fallait cliquer sur l’Allemagne pour obtenir accès à l’étape suivante. E16 16) La musique était une marche composée par Frédéric II de Prusse, musicien émérite, pour célébrer sa victoire sur les Autrichiens à Hohenfriedberg (aujourd’hui Dobromierz, en Pologne). Son titre est «Der Hohenfriedberger-Marsch». Le visuel disait «Cet homme parlait français» : Frédéric II, qui avait été élevé par une gouvernante et un précepteur français, utilisait cette langue de préférence à toute autre. Le joueur devait trouver la date de la victoire de Hohenfriedberg, soit le 4 juin 1745. Cette date, rédigée en français et en toutes lettres (soit : «quatre juin mille sept cent quarante-cinq»), servait de clé pour décrypter 1 - 16, 29 - 9, 6 + 4, 18 - 1, 35 + 4. Le premier chiffre de chaque séquence correspondait à une lettre dans cette clé. Le deuxième chiffre indiquait qu’il fallait ensuite avancer ou reculer (selon le signe «+» ou «-») dans l’alphabet pour trouver la bonne lettre. Exemple : 1 - 16 signifiait qu’il fallait prendre la première lettre de la phrase, soit le «Q» du mot «quatre», puis reculer de 16 caractères dans l’alphabet pour trouver «A». En effectuant les mêmes permutations alphanumériques dans les cinq séquences, le joueur trouvait A, E, I, O, U. Ces cinq voyelles sont les initiales bien connues de la devise latine de la maison d’Autriche, «AUSTRIAE EST IMPERARE ORBI UNIVERSO». C’est cette devise qu’il fallait composer, puis le joueur devait cliquer sur l’Autriche pour obtenir l’accès à l’étape suivante. Note. Le personnage en silhouette sur le visuel était Frédéric II de Prusse. Mais il n’était pas nécessaire d’identifier cette silhouette pour résoudre l’énigme. E17 17) Il fallait d’abord identifier l'œuvre figurant sur la partition, soit la partie des flûtes de l’introduction de «Vltava» (Die Moldau), deuxième mouvement de «Má Vlast» (Ma Patrie), composée par le compositeur et chef d’orchestre Bedrich Smetana à partir de 1874. En octobre de cette année-là, Smetana, âgé de cinquante ans, devint sourd, ce qui était symbolisé, dans l’énigme, par l’absence de bande son lorsque l’orchestre attaquait les premières mesures. «Vltava» est inspirée de «Värmlandsvisan», chanson folklorique que Smetana avait relevée en Suède lors de son séjour à Göteborg. Le joueur devait composer VLTAVA et cliquer sur la Suède pour avoir accès à l’étape 18. Note. L’énigme 16 aboutissait en Autriche, et c’est là que le joueur, en toute logique, s’attendait à voir démarrer l’étape 17. Mais il fallait se souvenir qu’à l’époque où Smetana composa «Vltava», la Bohême faisait partie de l’empire Austro-hongrois. E18 18) Le parc qu’il fallait identifier était le Nobelparken, à Stockholm. Les coordonnées figurant sur les quatre panneaux entourées de roses des vents formaient les chiffres 1, 9, 2, 9 sur une carte de la Suède. Il fallait donc relever les identités des prix Nobel de l’année 1929 dans l’ordre d’attribution conforme au testament d’Alfred Nobel, et tels qu’ils apparaissent - titres nobiliaires inclus - dans le Nobel Foundation Directory, annuaire officiel, soit : De Broglie Prince Louis- Victor Pierre Raymond (physique), Harden Arthur / Von Euler-Chelpin Hans Karl August Simon (chimie), Eijkman Christiann / Hopkins Sir Frederick Gowland (physiologie ou médecine), Mann Thomas (littérature), Kellogg Franck Billings (paix). Les nombres gravés dans la roche se décodaient en remplaçant chaque nombre par la lettre équivalente dans la liste de ces prénoms et noms. La phrase ainsi obtenue était : «FrAn stOveln till korset», ce qui signifie en suédois «De la botte à la croix». La botte symbolise bien sûr l’Italie ; et la croix, la Suisse. La roche qui explosait était une allusion à Nobel, inventeur de la dynamite dont on s’est servi pour percer le tunnel ferroviaire du Saint-Gothard, permettant ainsi de relier directement l’Italie à l’Europe centrale. Le joueur devait composer GOTTHARD BAHNTUNNEL ou GOTTHARDTUNNEL, puis cliquer sur la Suisse pour obtenir accès à l’étape suivante. Note. Les roses des vents étaient un indice quant à la nature géographique de cette énigme. E19 19) La ville qu’il fallait identifier était Berne. Le visuel, montrant 4 plans, figure dans un brevet pour une «machine frigorifique», brevet obtenu en 1930 à Berne par Albert Einstein et Leo Szilard. Pour découvrir qu’Einstein était le personnage-clé de cette énigme (Szilard n’étant pas concerné), la première sous-énigme fournissait les principales étapes de sa vie. Mais ces étapes étaient calculées d’après une année-étalon que le joueur devait déduire. Avant d’expliquer en détail la méthode de décryptage qu’il fallait utiliser, voici ces étapes : - 51 (Einstein naquit en 1879, soit 51 ans avant l’année-étalon), - 25 accompagné d’un crayon (25 ans avant l’année-étalon, soit en 1905, Einstein publia les articles fondateurs de la physique moderne), - 11, accompagné d’une éclipse solaire (sa théorie sur la courbure de la lumière fut confirmée en 1919, soit 11 ans avant l’année-étalon, grâce à des observations d’éclipses faites par Eddington), -9 (N° 25) (Einstein obtint le prix Nobel en 1921, soit 9 ans avant l’année-étalon. Il fut le vingt-cinquième lauréat), 140217, 108a (c’était le numéro et la classe du brevet pour sa machine frigorifique, et marquait donc l’année-étalon, 1930), + 22 (99) (soit 22 ans après l’année-étalon, c’est-à-dire en 1952, année pendant laquelle on attribua le nom «Einsteinium» à l’élément de numéro atomique 99 en hommage à Albert Einstein), et enfin + 25 (soit 1955, année de sa mort). Pour décrypter cette énigme, le joueur devait d’abord explorer la possibilité qu’elle puisse concerner un personnage. Pour identifier ce mystérieux individu, il fallait calculer l’intervalle entre l’année de sa naissance et celle de sa mort d’après les deux nombres «- 51» et «+ 25», situés aux extrémités de la liste, soit 76. Le joueur devait ensuite rechercher si, dans la vie d’un personnage ayant eu une quelconque connexion avec la ville de Berne (voir note ci-dessous) et ayant vécu 76 ans, une éclipse de soleil eut un rôle à jouer. Ces trois informations, mentionnées dans toute encyclopédie sérieuse, permettaient de cerner Albert Einstein très aisément. En possession de ces informations, le joueur pouvait ensuite vérifier quelle fut l’année la plus importante de la vie professionnelle d’Einstein, soit 1905 ; puis celle de l’attribution de son prix Nobel en 1921, et enfin, l’année où l’on baptisa l’Einsteinium, soit 1952. Avec ces renseignements, il lui était facile de déterminer l’année-étalon utilisé dans l’énigme, soit 1930. C’est l’année où Einstein obtint son brevet - consultable à l’Institut Fédéral de la Propriété Intellectuelle de Berne - lequel mentionne Berlin comme sa ville de résidence à cette époque. Dans le dernier visuel, l’ours se levait et marchait vers le Nord-est. C’était un indice indiquant au joueur qu’il devait quitter Berne, ville dont le symbole est un ours, pour aller vers la ville citée dans le brevet, Berlin, qui a également un ours pour symbole. La réponse à cette énigme était ALBERT EINSTEIN, et le joueur devait cliquer sur l’Allemagne pour avoir accès à l’étape 20. Note. Les aiguilles de l’horloge de Berne marquaient 19:30, ce qui pouvait apporter une confirmation, a posteriori, de l’année 1930. Note. En 1902, à l’âge de 23 ans, Einstein avait lui-même été employé à l’office fédéral des brevets de Berne. Cet épisode de sa vie est rapporté par toutes les encyclopédies de référence. E20 20) Le joueur était à Berlin, et c’est dans cette ville que se trouve le tableau dont certains détails caractéristiques étaient visibles dans le visuel. Ce tableau était «Die Schachpartie» de Lucas van Leiden, exposé à la Gemäldegalerie de Berlin. Le joueur devait composer LUCAS VAN LEYDEN ou LUCAS HUGENSZ VAN LEYDEN, puis cliquer sur la Hollande pour avoir accès à l’étape 21. Note. «Leyden» était à écrire avec un «y», cette ancienne orthographe étant celle qui était en vigueur à l’époque. E21 21) La scène forestière était un indice. Elle montrait des promeneurs hollandais en costume du début du XVIIe siècle, cueillant du muguet, fleur-symbole du mois de mai (voir ci-dessous). En cliquant sur le muguet, le joueur obtenait le second visuel. De par leur position respective, l’un par rapport à l’autre, les deux panneaux permettaient de comprendre qu’il fallait chercher la prochaine destination en direction de l’ouest (grand panneau avec point d’interrogation). Le calcul de la racine du nombre figurant dans la sous-énigme donnait 130125061215230518. Il y avait là un petit piège, car il ne fallait pas diviser ce résultat par neuf, mais le diviser en neuf parties : 13, 01,25, 06, 12, 15, 23, 05,18. En remplaçant ces nombres par leur rang alphabétique, le joueur trouvait M, A, Y, F, L, O, W, E, R, d’où il fallait déduire que la destination à trouver était Plymouth. Leyde a en effet un rapport direct avec Plymouth : c’est de Leyde que partirent les «Forefathers» qui embarquèrent ensuite sur la Mayflower, laquelle quitta le port de Plymouth le 16 septembre 1620 pour l’Amérique. Le joueur devait composer PLYMOUTH, puis cliquer sur l’Angleterre pour avoir accès à l’étape 22. Note. Le petit panneau marqué «Haarlem» (ville qui se trouve au nord de Leyde) n’était là que pour permettre, par déduction, de situer la direction vers laquelle pointait le grand panneau. E22 22) S’il le désirait, le joueur pouvait mettre à profit le temps de la traversée de l’océan Atlantique pour décrypter la sous-énigme (bonus riddle). Le mot «step» était en rouge, et il fallait donc lire cette phrase ainsi : «First step in red». «Step in red» est l’anagramme de «president», d’où : «First president». Le premier président des Etats-Unis fut Washington. Des lettres formant ce nom, il fallait supprimer «g» et «o» («go» out), ajouter un «c», puis supprimer «i» et «t» (take «it» off). Le résultat était «washnnc». L’anagramme de ce mot était «Schwann». Theodor Schwann, biologiste allemand, a donné son nom à la membrane qui entoure les nerfs (gaine de Schwann). Ce résultat confirmait le personnage de l’étape 40. E23 23) Le mot «He» (protects...) n’était pas le pronom personnel anglais he, mais le symbole de l’hélium, He. Cette phrase signifiait donc que l’hélium protège sa marque (sa signature) de la destruction. Le personnage qu’il fallait trouver était Benjamin Franklin, dont la signature figure sur la Déclaration d’Indépendance des Etats-Unis, document préservé dans un boîtier contenant de l’hélium. La tombe de Benjamin Franklin, dont l’épitaphe est «Benjamin and Deborah Franklin, 1790», se trouve dans le Christ Church Burial Ground à Philadelphie. Il fallait composer PHILADELPHIA et cliquer sur la Pennsylvanie pour obtenir l’étape 24. Note. Le cul-de-lampe en pied du texte était le même que celui qui figure en quatre exemplaires sur la plaque apposée sur un mur de briques, à proximité de la tombe de Benjamin Franklin à Philadelphie. Note. La typographie du texte représentée dans le visuel était du Caslon, police de caractères qui servit, en 1776, à réaliser la version imprimée de la Déclaration d’Indépendance des Etats-Unis. E24 24) Le premier visuel montrait un survol de l’état du Mississippi, dans l’axe exact de Philadelphie à Natchez. Le second visuel représentait un dessin de Le Page du Pratz, représentant le «Grand Soleil» (titre des rois Natchez) sur une litière, porté par ses hommes. Il fallait composer NATCHEZ et cliquer sur l’état du Mississippi pour obtenir accès à l’étape suivante. E25 25) Pour décrypter cette énigme, il fallait d’abord décoder la seconde ligne de cadrans indiquant «10 h, 9 h, 8 h, 7 h, 6 h...» de la manière suivante : TEN, puis l’initiale de chacun des autres nombres, soit N pour «nine», E pour «eight», S pour «seven», S pour «six», formant «Tenness...» soit, une fois complété, Tennessee. Le joueur devait ensuite utiliser la position de ces lettres dans l’alphabet pour décrypter la première ligne de chiffres : «5+9» signifiait «5e lettre de Tennessee» («E»), plus neuf caractères, soit «N». En procédant ainsi jusqu’à épuisement de tous les chiffres, le résultat donnait: «Next Stop. Home town of he who roared in the dark». C’est le zoo de Memphis qui hébergeait le célèbre lion apparaissant dans le générique des anciens films de la M.G.M. Le joueur devait donc composer MEMPHIS et cliquer sur l’état du Tennessee pour avoir accès à l’étape 26. E26 26) Cette étape était l’une des plus difficiles, car elle nécessitait la mise en œuvre d’un double niveau de décryptage ; mais elle ne fournissait aucune indication particulière, si ce n’était l’allusion à un prénom dans le titre. Toutefois - et bien que l’état du Tennessee n’ait pas été avare en figures héroïques - il n’est qu’un seul épisode de son Histoire qui soit réellement et universellement célèbre : celle de l’épopée de Davy Crockett et de ses hommes, qui s’acheva glorieusement à Fort Alamo, au Texas, le 6 mars 1836. Cet épisode devait donc retenir d’emblée l’attention des joueurs, et être soigneusement analysé. Pour décrypter cette énigme, il fallait en effet s’intéresser aux compagnons de Davy Crockett, les Volontaires du Tennessee. Parmi eux, William Mills, né à Chattanooga, dont on connaît avec exactitude le jour de naissance (6 octobre 1815). Le prénom de sa mère était Martha, et c’est ce prénom qui servait de clé de décryptage du premier niveau. Pour le trouver, il n’y avait donc pas d’autre solution que de passer en revue les prénoms de toutes les femmes dont un fils, natif du Tennessee, avait été tué au combat à Alamo. A partir de là, une seule combinaison, associant le prénom de la mère au prénom et au nom du fils, ouvrait successivement les deux cryptogrammes de cette étape 26 : «Martha» et «William Mills». Première étape : le joueur devait retrancher ou ajouter les valeurs des lettres du prénom «Martha» aux nombres fournis par le cryptogramme: la première lettre de «Martha» est un «M», soit la 13e lettre de l’alphabet. 13 - 27 = - 14. «- 14» était donc la première valeur du premier niveau de décryptage. La deuxième lettre de «Martha», soit «A», valait 1. 1 + 13 = 14, soit +14, deuxième valeur du premier niveau de décryptage. La troisième lettre de «Martha» est un «R» et valait 18. Soit 18 - 25 = - 7, troisième valeur du premier niveau de décryptage, etc. En procédant ainsi avec les lettres du prénom «Martha» - dix-huit fois en tout - jusqu’à épuisement de tous les nombres du cryptogramme, le joueur obtenait un nouveau cryptogramme (-14 +14 -7 +2 +11 +5 +5 +2... etc.) l’engageant dans le second niveau de décryptage. Ce nouveau cryptogramme se décodait cette fois à l’aide du prénom et du nom du fils, William Mills. Le premier nombre, «-14», signifiait qu’il fallait reculer de quatorze valeurs dans l’alphabet à partir du «W» de William, pour trouver «I». Le second nombre, «+14», signifiait qu’il fallait avancer de quatorze valeurs dans l’alphabet à partir du «I» de William, pour trouver «W», et ainsi de suite, en épuisant neuf fois toutes les lettres composant «William Mills». Ce n’est que cette double méthode qui permettait d’obtenir un résultat cohérent, apportant donc en même temps toutes les confirmations nécessaires. Ce résultat était : «I went from Chattanooga to glory in only seven thousand four hundred and fifty eight days. Discover where I have finally met my fate.» William Mills est mort dans la défense du Fort Alamo, au Texas, âgé de sept mille quatre cent cinquante-huit jours (soit un peu plus de vingt ans). Le joueur devait composer THE ALAMO (appellation locale exacte), puis cliquer sur le Texas pour avoir accès à l’étape suivante. E27 27) Le cube entrouvert donnait la clé de décryptage du visuel représentant les dés, mais il fallait d’abord comprendre que les faces de ce cube, à l’instar de celles d’un dé, étaient distribuées de la manière suivante : 1 opposé à 6, 2 opposé à 5, 3 opposé à 4. Par ailleurs, les couleurs de chaque face du cube étaient complémentaires : orange opposé à bleu, rouge opposé à vert, violet opposé à jaune. La voix disait de soulever le cube et de regarder ce qui était écrit en dessous, c’est-à-dire sur sa face jaune. Pour trouver les chiffres inscrits sur cette face jaune, le joueur devait composer des blocs de trente chiffres disposés sur six colonnes et cinq lignes, conformément aux cases vides figurant sur les faces du cube, en inscrivant ces chiffres dans l’ordre numérique 1 à 180 : les chiffres 1 à 30 dans les cases de la face orange, 31 à 60 sur celles de la face rouge, 60 à 90 sur celles la face violette, 91 à 120 sur celles la face jaune, 121 à 150 sur celles de la face verte, et 151 à 180 sur celles la face bleue. Puis il devait additionner les chiffres figurant dans chaque colonne, et additionner entre eux les chiffres composant ce résultat. Exemple : les totaux des colonnes du premier bloc de chiffres (allant de 1 à 30), donnaient 65, 70, 75, 80, 85, 90. En additionnant entre eux les termes de chacun de ses nombres, on obtenait 6 + 5 = 11, 7 + 0 = 7, 7 + 5 = 12, 8 + 0 = 8, 8 + 5 = 13, 9 + 0 = 9. Si la face orange (soit la face arrière du cube, c’est-à-dire sa face 1) avait été visible, elle aurait donc porté les chiffres 11, 7, 12, 8, 13, 9. Les calculs pour les autres faces donnaient les résultats suivants. Face N° 6, bleue : 14, 10, 15, 11, 16, 12 (confirmation apportée par le visuel). Face N° 2, rouge : 8, 4, 9, 5, 10, 6 (confirmation apportée par le visuel). Face N° 5, verte: 17, 13, 18, 14, 19, 15. Face N° 3, violette : 14, 10, 15, 11, 16, 12 (confirmation apportée par le visuel) ; et enfin face N° 4, jaune, c’est-à-dire la face inférieure, celle qu’il fallait découvrir : 11, 7, 12, 8, 13, 9. Ensuite, en se servant de la lettre visible et de la couleur des faces de chacun des dés présentés sur le visuel suivant, le joueur devait déterminer quelle lettre se trouvait sur la face inférieure (la plus proche de la surface de la table), tout comme il l’avait fait avec le cube, pour les nombres. Lorsqu’on «déplie» un dé, la forme obtenue est une croix, et le total des faces opposées de ce dé fait toujours 7. Ainsi, en dépliant ce dé et en numérotant ses faces, on obtient verticalement 1, 4, 6, 3 ; et horizontalement 2, (4), 5. Il suffisait au joueur de tracer cette croix sur une feuille de papier, puis de numéroter les faces, et enfin de les colorier en s’inspirant du cube du visuel précédent, de la manière suivante. Verticalement : orangé, jaune, bleu, violet. Horizontalement : rouge, (jaune), vert. Sur le visuel des dés, les lettres inscrites sur une couleur de chacun des dés permettaient, en fonction de leur rang dans l’alphabet, de trouver les cinq autres lettres à inscrire sur chaque dé. Premier dé : le «M» se trouvant sur la case 2 rouge, le «L» (précédant le «M» dans l’alphabet) se trouvait sur la face 1 orangée. Le «N» (suivant le «M» dans l’alphabet) se trouvait sur la face 3 violette ; le «O» sur la face 4 jaune, le «P» sur la face 5 verte, et le «Q» sur la face 6 bleue. Le joueur devait faire de même pour tous les autres dés. Ensuite - s’inspirant de ce qu’il avait fait pour le cube - le joueur devait déterminer quelle lettre se trouvait sur la face inférieure des dés. Pour le premier, il s’agissait du «L», pour le deuxième du «K», pour le troisième du «D», pour le quatrième du «Q», pour le cinquième du «N», et pour le sixième du «W». Enfin, il devait utiliser les six nombres trouvés précédemment sur la face jaune du cube, et les appliquer respectivement à chacune des six lettres trouvées. Il pouvait choisir d’avancer dans l’alphabet ou de reculer. S’il avançait, il n’obtenait rien de cohérent. S’il reculait dans l’alphabet, il trouvait la solution. Par exemple, pour le premier dé, «L» - 11 = «A» (lettre à trouver). Pour le deuxième dé : «K» - 7 = «D», et ainsi de suite. Le résultat final était ADRIAN, que le joueur devait composer sur le clavier ; puis il devait cliquer sur le Texas - comme pour l’énigme 26 - pour avoir accès à l’étape suivante. Note. Sur le cube, les nombres étaient identiques sur les faces orange et jaune d’une part, violette et bleue d’autre part. Note. Sur les dés, une hésitation était possible concernant la lettre «M» (pouvant être lue «W») et la lettre «N» (pouvant être lue «Z»). Mais bien sûr, aucun décryptage avec «W» ou «N» ne donnant un résultat cohérent, le joueur n’avait pas d’autre choix que d’essayer avec «M» et «Z». Note. La particularité remarquable de Adrian, Texas, est de se trouver sur la légendaire Route 66, exactement à mi-chemin entre Chicago et Los Angeles. Un panneau «Welcome» marque ce point, indiquant «Midpoint», avec une flèche vers la gauche accompagnée des mots «Los Angeles 1139 miles», et une flèche vers la droite indiquant «Chicago 1139 miles». E28 28) Les noms des cités figurant sur le panneau étaient toutes des localités texanes, homonymes d’autres villes aux Etats-Unis et dans le monde. Les chiffres du deuxième visuel se décodaient par permutation alphanumérique avec les lettres de ces villes. Par exemple, «174» - soit la cent soixante-quatorzième lettre de la liste des villes - donnait la lettre «P». En poursuivant ainsi le décodage jusqu’au bout, le joueur obtenait : «Put them in order». Traitée de la même manière, la seconde série de chiffres donnaient «go north-east». Si le joueur ignorait que la localité de Adrian se trouve exactement entre Chicago et Los Angeles sur la Route 66, il pouvait considérer que cette étape le menait au nord-est des Etats-Unis, soit dans le Maine. En revanche, s’il connaissait la particularité équidistante de cette ville, il en déduisait que la solution était Chicago. Ces deux solutions étaient pourtant fausses, cette énigme contenant un piège. En effet, dès qu’il avait pris connaissance de la phrase lui enjoignant de classer les villes dans l’ordre, le joueur devait les placer immédiatement par ordre alphabétique, et alors seulement décoder la seconde série de chiffres d’après cette nouvelle liste alphabétique. Dans ce cas, il obtenait un résultat différent : «tsewhtuosog». Pour comprendre ce résultat, le joueur devait le lire de droite à gauche, ce qui donnait «go south-west». Il devait comprendre alors que ces mots étant écrits pour être lus de droite à gauche, il fallait également aller de droite à gauche à partir de Adrian, aussi loin que possible vers le sud-ouest sur la Route 66, soit jusqu’à Los Angeles. La bonne réponse était donc LOS ANGELES, et le joueur devait cliquer sur la Californie pour avoir accès à l’étape suivante. Etape 28a, fausse piste. Si le joueur avait répondu CHICAGO et cliqué sur l’Illinois, ou s’il avait répondu AUGUSTA et avait cliqué sur le Maine, il obtenait un cryptogramme qu’il devait décoder. A partir «l$$king», donné quasiment en clair, il était assez facile de reconnaître les signes «$» et de les remplacer par des «O» pour obtenir «looking». De même, en remplaçant le «!», par un «E», il devenait ensuite facile d’identifier les «S» du texte, puis les «R», les «A», les «T», etc. Le texte entièrement décrypté disait en anglais : «What you are looking for has less than 11 letters and does not concern the present State». Los Angeles a dix lettres, et ne se trouve bien sûr ni dans l’Illinois ni dans le Maine. Quelle que soit la réponse alors fournie par le joueur, et quel que soit l’endroit où il cliquait, il obtenait le texte «! on hO / a koot uoY / kcart gnorw / ! erehwemos» qu’il fallait lire de droite à gauche (allusion à ce qu’il aurait dû faire dans l’énigme 28 à partir de Adrian). Remis dans le bon sens, ce texte disait en anglais : «Oh no ! You took a wrong track somewhere !». Le joueur devait revenir en arrière et repérer l’endroit, dans le jeu, où il s’était trompé. Note. Ce dernier panneau ressemblait aux panneaux accompagnant les films muets du début du XXe siècle. C’était un indice ténu qui, a posteriori - lorsque le joueur avait repéré l’endroit où il s’était trompé - pouvait lui confirmer que Los Angeles, capitale du cinéma, était la bonne solution de l’étape 28. E29 29) D’après la position des doigts sur le clavier, il fallait identifier ce que jouaient les mains du pianiste. Il s’agissait de «La barca de Guaymas». Le joueur devait composer GUAYMAS et cliquer sur le Mexique pour avoir accès à l’étape suivante. E30 30) Le nombre, sur le panneau, multiplié par la vitesse de la lumière, donnait 1893 km, soit la distance séparant Guaymas des ruines de Monte Alban, dans l’état d’Oaxaca, au Mexique. L’objet qui s’affichait sur l’écran lorsque le joueur cliquait sur le reflet entre les pierres, était un bijou représentant Xipe Totec, provenant du fabuleux trésor de la «Tombe N° 7» de Monte Alban, découverte en janvier 1932 par Alphonso Caso. Idéalement, à ce stade du jeu, le joueur - s’il était curieux - avait largement eu le temps d’identifier le portrait d’Alphonso Caso, portrait qui, depuis le début de la chasse, ornait la cloison du fond de la roulotte de Madame Irma. Aussi, pour continuer à progresser dans cette chasse au trésor, le joueur devait se rendre dans la roulotte pour, cette fois, cliquer sur ce portrait. La voyante lui communiquait alors un message qu’il fallait comprendre ainsi : «Pour prendre les eaux (soit être mis à l’eau) à très haute altitude (dans le plus haut lac navigable du monde, le lac Titicaca, à plus de 3 800 mètres), il est venu d’Albion en bateau et à dos de mulet. Lorsque tu l’auras localisé et trouvé son nom (soit le célèbre bateau à vapeur «Yavari» - aujourd’hui musée flottant à Puno, au Pérou - construit en Angleterre en 1862 et acheminé en pièces détachées par bateau puis à dos de mulet jusqu’au lac Titicaca, où il fut remonté après six ans d’efforts), tu chercheras, de l’autre côté (de la frontière péruvienne, soit en Bolivie), les vestiges d’un brillant passé (le site précolombien de Tiahuanaco). Pour cela, sache qu’il te faudra quitter ce pays (cette dernière phrase pouvait être comprise de deux façons : quitter le Mexique, puisque le joueur, à ce stade du jeu, était encore virtuellement au Mexique ; ou quitter le Pérou, parce qu’après avoir localisé le «Yavari» au Pérou, il devait aller en Bolivie.), mais pas ce continent» (bien que dans certains pays il est enseigné aujourd’hui que l’Amérique du Nord et l’Amérique du Sud forment deux continents différents, il est historiquement admis qu’avant le percement du Canal de Panama, on ne considérait l’Amérique que comme un seul continent. Pour avoir accès à l’étape suivante, le joueur devait composer TIAHUANACO ou TIAHUANACU ou TIAWANACO ou TIAWANACU et cliquer sur la Bolivie. 31) Le premier visuel montrait cent deux pierres couchées sur le sol. Il était facile de les reconnaître grâce au mur présenté dans le deuxième visuel. Les pierres de ce mur étaient au nombre de vingt-six, symbolisant les vingt-six lettres de l’alphabet. Pour construire un mur, on commence par la rangée de pierres du bas ; aussi le «A» était-il symbolisé par la première pierre en bas à gauche, et le «Z» par la dernière, en haut à droite. Les pierres couchées sur le sol représentaient les lettres H, N, P, O, T, G, K, J, L, U, T, N, U, S, G, D, E, V, F, X, D, C, S, Q, Y, N, Y, E, D, R, R, U, W, U, N, M, H, S, K, S, U, B, J, Z, F, X, T, V, Z, G, D, Z, Z, J, Y, H, H, C, A, Y, U, G, Q, T, M, F, K, X, O, R, D, W, U, M, J, T, N, W, H, P, X, T, M, D, C, N, B, G, W, K, M, I, D, E, O, X, I, T, P, S, D, U. Pour décrypter ce cryptogramme, il fallait se servir du nom de la fleur qui apparaissait dans le visuel du mur, et qui était la kantuta, fleur-symbole de la nation bolivienne. En additionnant les valeurs respectives de chacune des lettres du cryptogramme avec les valeurs respectives de chacune des lettres de «kantuta», le joueur obtenait la réponse. Exemple : la première lettre du cryptogramme était un «H» (huitième lettre de l’alphabet), et la première lettre de «kantuta» est le «K», onzième lettre de l’alphabet. 11 + 8 = 19, soit «S». La deuxième lettre du cryptogramme était le «N», quatorzième lettre de l’alphabet ; et la deuxième lettre de «kantuta» est le «A», première lettre de l’alphabet. 14 + 1 = 15, soit «O», etc. (Une fois toutes les lettres de «kantuta» épuisées, il fallait bien sûr les réutiliser à nouveau, jusqu’au décryptage complet des cent deux lettres du cryptogramme.) Le joueur obtenait alors : «Sodio aluminio tres parentesis fosforo oxigeno cuatro parentesis dos parentesis oxigeno hidrogeno parentesis cuatro», soit NaAl3 (PO4)2(OH)4 qui est la formule chimique de la Brazilianite, pierre fine découverte au Brésil en 1945. Il devait composer BRAZILIANITA ou BRASILIANITA (nom portugais de cette gemme), et cliquer sur le Brésil pour avoir accès à l’étape suivante. 32) La vue panoramique était celle que l’on peut admirer à Lisbonne, au Portugal, en empruntant «l’elevador de Santa Justa» jusqu’au belvédère. Ce célèbre ascenseur fut inauguré le 10 juillet 1902. Le message dans la bouteille de porto, scellé par de la cire à cacheter marquée «1902», faisait référence à la Rua Aurea qu’il faut emprunter pour se rendre à l’ascenseur ; et à l’ingénieur qui le conçut, Raoul (ou Raul, selon les sources) Mesnier du Ponsard, né en 1849 à Porto, seconde ville du Portugal. Pour avoir accès à l’étape suivante, le joueur devait bien sûr composer le nom que portait l’ascenseur en 1902, soit ELEVADOR DO CARMO (et non «Elevador de Santa Justa», son nom actuel), puis cliquer sur le Portugal. Note. Le message apparaissant en surimpression sur la vue panoramique précisait que cette ville se trouvait au nord-est. Lisbonne se trouve bien au nord-est du Brésil... mais de l’autre côté de l’Atlantique ! Le lien entre le Brésil et le Portugal était naturel, du fait de la communauté linguistique liant ces deux pays. 33) Du fait que la voix parlait espagnol, cette étape faisait passer les joueurs du Portugal en Espagne. Le visuel représentait le sommet de la cathédrale Notre-Dame des Neiges d’Ibiza (Eivissa), aux Baléares. Cette cathédrale, au nom étrange compte tenu des conditions climatiques régnant sur l’île, fut appelée ainsi suite à la promesse faite par les Catalans de consacrer une église à la Vierge s’ils battaient les Sarrasins, et de choisir pour cela la fête de la Vierge la plus proche de la date de leur éventuelle victoire. Cette victoire eut lieu le 8 août 1235, alors que Notre-Dame des Neiges était fêtée tous les 5 août. La cathédrale prit donc le nom de Notre-Dame des Neiges («Nostra Senyora de les Neus» en Catalan, «Santa Maria de las Nieves» en Castillan). La voix disait qu’au Sud de cette ville (Ibiza) où la neige est rare bien qu’elle y soit objet de ferveur (allusion au nom de la cathédrale), se dresse une vieille tour (c’est une tour de guet du XVIe siècle qui servit à protéger les paludiers, et qui se trouve à l’extrémité de la plage d’En Bossa, sur la pointe de Sa Mata, face à l’îlot de la Sal Rossa). Sache que cette ville (Ibiza) est plus éloignée de sa propre capitale (Madrid) qu’elle ne l’est de la capitale (Alger) d’un pays (l’Algérie) qui se trouve sur un autre continent (l’Afrique), pays qui n’est pourtant pas le plus proche de celui où se dresse cette tour (le pays le plus proche de l’Espagne, sur un autre continent, est le Maroc). Pour avoir accès à l’étape suivante, le joueur devait composer le nom qui figure sur cette tour, soit TORRE DES CARREGADOR, puis cliquer sur l’Espagne. Note. Sur bon nombre de cartes et de guides touristiques, la tour porte le nom de «Torre de sa Sal Rossa». Mais ce nom est inexact. C’est son véritable nom - celui qui figure d’ailleurs sur l’édifice lui-même - qui a été retenu, soit «Torre des Carregador». 34) L’oiseau était un canari, oiseau qui tire son nom des îles espagnoles des Canaries. Il était perché sur une branche de dragonnier (dracaena draco), arbre lui aussi originaire de ces îles. Les notes sifflées par l’oiseau étaient modulées d’après celles que sifflent les habitants de la Gomera, aux Canaries. Ces sifflements, qui composent un véritable langage appelé silbo, permettent aux silbadores de dialoguer entre eux sur de très grandes distances. La «phrase» modulée par le canari était : «Que vayas a donde natio el conquistador», ce qui signifiait qu’il fallait trouver le lieu de naissance du conquérant des Canaries. Bien qu’il ne fut pas le découvreur des Canaries, ce fut pourtant le normand Jean de Béthencourt qui, le premier, entreprit la conquête de ces îles en 1402. Il fallait composer GRAINVILLE LA TEINTURIERE, lieu de naissance de Jean de Béthencourt, et cliquer sur la France pour avoir accès à l’étape suivante. Note. Les canaris de couleur jaune sont principalement obtenus par élevage. A l’état naturel, le plumage de ces serins est plutôt olivâtre, ou jaune verdâtre mâtiné de brun. Note. Le sifflement a été effectué par M. Ramon Correa, expert et professeur de silbo à la Gomera. 35) Le visuel était un extrait de la scène numéro trente-deux de la tapisserie dite «de la Reine Mathilde», retraçant la conquête de l’Angleterre par le Normand Guillaume le Conquérant en 1066. L’extrait représente les astrologues du roi d’Angleterre Harold II découvrant un signe de malchance sous la forme d’une comète (on a calculé, plus tard, qu’il s’agissait en fait de la comète de Halley, qui était présente dans le ciel en 1066). Cette comète était donc un heureux présage pour Guillaume. La tapisserie se trouve aujourd’hui au Musée de la Tapisserie de la Reine Mathilde, à Bayeux, en Normandie. Le joueur devait composer BAYEUX et cliquer sur la France pour avoir accès à l’étape suivante. Note. La bande-son qui accompagnait le visuel était un indice. Guillaume le Conquérant étant d’origine normande, il s’agissait d’un arrangement médiéval fantaisiste d’une chanson célèbre en France : «J’irai revoir ma Normandie». 36) Le puzzle révélait le portrait de Marc Marie de Rotz, né en 1840 à Bayeux. De Rotz partit au Japon en 1868, et y fonda des œuvres sociales, une société de secours, construisit une digue, une fabrique de filets, acheta des terrains destinés aux paysans, importa des semences pour lutter contre la famine, etc. Le 6 novembre 1914, à l’âge de soixante-quatorze ans, il tomba d’un échafaudage. Les efforts qu’il fit pour se relever entraînèrent des complications au niveau d’une vieille hernie mal soignée, et il mourut le lendemain 7 novembre. Après sa mort, de Rotz devint un véritable héros. Les habitants de Sotomé lui érigèrent cette statue et lui consacrèrent un musée. La sépulture de Marc Marie de Rotz se trouve dans le quartier de Shitsu à Sotome, sur la côte occidentale de la péninsule de Nishisonogi-Hantô, au Japon. Il fallait composer SOTOME ou SHITSU en caractères japonais, et cliquer sur le Japon pour accéder à l’énigme suivante. 37) Le visuel représentait les environs du tunnel ferroviaire Hokuriku, qui se trouve à douze kilomètres au nord-est de Tsuruga, sur l’île de Honshù, au Japon. A l’occasion de son inauguration, en 1962, la Poste japonaise émit un timbre commémoratif truffé d’erreurs factuelles, dont certaines étaient mentionnées dans la lettre présentée sur le second visuel: la motrice présentée sur le timbre fonctionne au diesel alors que ce train est en réalité un train électrique, la porte du conducteur a été omise, et le tunnel est éclairé par le haut alors qu’il bénéficie en fait d’un éclairage latéral. La lettre se terminait par les phrases : «Je ne me souviens plus du nom de cet endroit. Peux-tu me le rappeler ?». Pour accéder à l’étape suivante, le joueur devait composer en caractères japonais HOKURIKU ou HOKURIKU TUNNEL, et cliquer sur le Japon. 38) Le texte en japonais précisait que ce crabe à six pattes (en réalité, les crabes sont décapodes) avait été vu pour la première fois en 1975, qu’il est devenu de plus en plus rare, et qu’il est recherché aujourd’hui par les amateurs. Le texte posait ensuite la question : A quel prix se vendait-il en 1975 ?. Ce crabe fantaisiste est celui qui figurait sur un timbre émis en 1975 par l’Union soviétique pour célébrer l’exposition Oceanexpo’ 75 d’Okinawa. La valeur de ce timbre était de 16 kopecks. Le joueur devait composer 16 K ou 16K (sans espace) ; ou les mots russes signifiant «16 KOPECKS» ou «SEIZE KOPECKS» en caractères cyrilliques, et cliquer sur la Russie pour obtenir accès à l’énigme suivante. 39) Le texte en russe permettait d’identifier le locuteur (c’est-à-dire le compositeur Alexandre Porfirievitch Borodine) et partant, le personnage dont le patronyme était la solution de cette énigme. Ce texte disait : J’ai eu de quoi remplir deux vies (le compositeur Alexandre Borodine était aussi un chimiste de renom), et ma réputation est due à une œuvre dont je n’ai jamais vu l’original (l’original du «Slovo o polku Igoreve», duquel Borodine a tiré son célèbre «Prince Igor», a été détruit vingt-et-un ans avant sa naissance, soit en 1812, lors de l’incendie de Moscou par les patriotes russes voulant priver Napoléon de support logistique). Trouve le véritable nom du responsable de cette catastrophe, et tu progresseras dans ta quête. Même si Napoléon Bonaparte n’était pas techniquement le coupable de l’incendie de Moscou, il en était indubitablement le responsable indirect. «Trouve le véritable nom» éliminait la possibilité d’avoir à fournir le prénom + le nom. Le véritable patronyme de Napoléon Bonaparte était «Buonaparte». Le joueur devait donc composer BUONAPARTE (ou DI BUONAPARTE ou DI BUONA PARTE, autres variantes utilisées par Napoléon lui-même à un moment où un autre de sa vie), et cliquer sur la France pour avoir accès à l’étape suivante. Note. Alors que certains joueurs formulaient une objection quant à l’interprétation du mot «nom» , nous avons soumis à nouveau le texte à des traducteurs professionnels. Ils ont été unanimes : dans «nom», ici, ne pouvait signifier que «patronyme», à l’exclusion du prénom. 40) Le texte, visible dans le microscope, précisait que ce personnage était professeur d’université, qu’il s’intéressait à la biologie des animaux, et que la ville où il exerça à partir de l’âge de trente-huit ans fut le chef-lieu d’un département que le joueur devait trouver grâce aux initiales d’une série d’animaux. Les noms de ces animaux devaient être relevés en français, soit : orang-outan, unau, rhinocéros, tigre, hérisson, écureuil. Ces initiales donnaient «Ourthe». L’Ourthe, en Belgique, a été un département français de 1795 à 1815, et son chef-lieu fut Liège. Le texte contenait un piège : en effet, le joueur devait envisager que la forme passée du verbe être, «fut», puisse marquer une antériorité par rapport à la date où ce personnage y exerça ses activités, et non une antériorité par rapport à aujourd’hui. En d’autres termes, cette phrase signifiait que l’Ourthe n’était déjà plus un département français lorsque cet homme y vécut. Les joueurs qui avaient correctement décodé le Bonus Riddle de l’étape 22 avaient trouvé ce personnage : Theodor Schwann. Ces mêmes joueurs étaient donc «en alerte», s’attendant à trouver, tôt ou tard, une autre allusion à ce biologiste ; et de ce fait bien documentés, ils savaient que Schwann avait passé une grande partie de sa vie à Liège. Ils en obtenaient ici la confirmation. Pour avoir accès à l’énigme suivante, il fallait composer LIEGE et cliquer sur la Belgique. Note. Les joueurs qui avaient identifié les deux premiers animaux comme «singe» et «aï» (en français, l’un des synonymes de «unau») avaient trouvé Sarthe - dont le chef-lieu est Le Mans - au lieu de Ourthe et de Liège. C’était une fausse piste. (Voir étape 41.) 41) Contrairement à ce qu’affirment de nombreux ouvrages, le Mont Blanc, dans les Alpes françaises, n’est pas le plus haut sommet d’Europe, mais seulement le point culminant de l’ensemble des pays de l’Union européenne. Le plus haut sommet de l’Europe géographique est le Mont Elbrouz (ou Elbrous), dans le Caucase russe. Le joueur devait donc considérer la distance entre Liège et l’Elbrouz, soit 2877 km. (La précision kilométrique de ce nombre - ou de tout autre nombre approchant - n’avait aucune importance en soi, si ce n’est qu’il contient plus de six syllabes en français, permettant ainsi d’éliminer, par déduction, deux fausses pistes : voir explications plus loin.) Le personnage du visuel passait devant la roulotte de Madame Irma, puis devant le panneau marqué en français (puisque l‘on venait d’un ancien département français) «Vers le plus haut sommet d’Europe», en sifflant une vieille chanson de marche connue dans tous les pays francophones, intitulée «Un kilomètre à pieds». Dans cette chanson, à chaque reprise, il est rajouté une unité au début du couplet : «un kilomètre à pieds», puis «deux kilomètres à pieds», puis «trois kilomètres à pieds», etc. C’était un indice correctif pour les joueurs qui étaient partis du Mans - ou même de Liège - pour se diriger vers le Mont Blanc au lieu du Mont Elbrouz. En effet, la distance entre Le Mans et le Mont Blanc (558 km), ou entre Liège et le Mont Blanc (540 km), ne pouvait en aucun cas s’appliquer au nombre de notes sifflées au début du couplet, car elles ne correspondaient pas au nombre de syllabes composant les mots «cinq cent cinquante-huit» (5 ou 6 syllabes en français, selon la façon dont on le prononce), ou «cinq cent quarante» (4 ou 5 syllabes). Le siffleur, en effet, répétait onze fois la même note, ce qui, déduction faite des trois syllabes correspondant au mot amputé «kilomet...» (qui dans cette mélodie est sifflé sur la même note que le nombre qui le précède) laissait huit notes. Cela induisait donc une distance bien supérieure aux nombres «cinq cent cinquante-huit» ou «cinq cent quarante», et permettait de ce fait d’éliminer l’option Mont Blanc. (Rappel : la distance entre Liège et le Mont Elbrouz est de 2877 km, ce qui nécessite en français huit syllabes.) Madame Irma disait : «Arrivé à ce sommet (l’Elbrouz), franchis trois frontières en direction du sud (pour aboutir en Irak), et rends-toi dans une célèbre capitale du monde antique (Babylone). De là, à 0,0029554 (soit 886 km) vers le sud-ouest, dans un pays de langue arabe présentant une étoile sur son drapeau national (la Jordanie), cherche d’impressionnants vestiges (Pétra) qui ont vu défiler les troupes d’un empereur né en Tartessos (Trajan, né en Andalousie ou «Tartessos». C’est sous son règne que les romains conquirent Pétra, en l’an 106). Puis repars au nord-ouest, vers d’autres cieux qui ont connu un grand voyageur nommé Côlaios (Côlaios était natif de l’île de Samos). Calcule la distance entre cette ville et la précédente (entre la ville de Samos et Pétra : 1136 km), et à l’aide de l’étalon de mesure que tu connais (la vitesse de la lumière), donne le résultat en 11 chiffres.» Le joueur devait diviser cette distance par la vitesse de la lumière, et composer 00037892881 ou 37892881214, puis cliquer sur la Grèce pour accéder à l’étape suivante. Note. Le joueur devait donner un résultat «en 11 chiffres» et non un résultat en «11 signes» (le seul signe était bien sur le séparateur - virgule ou point - après le premier zéro). D’ailleurs, cette précision était rendue inutile par le seul fait que le clavier ne possédait pas de virgule ni de point. Par conséquent, le joueur pouvait choisir de tenir compte ou de ne pas tenir compte des trois zéros au début du nombre. S’il décidait de ne pas en tenir compte, il devait rajouter trois chiffres à la fin du nombre afin d’arriver à un total de 11 chiffres... Outre 00037892881 ou 37892881214 découlant de 1136 km, étaient aussi acceptés les nombres suivants obtenus avec 1135 et 1137 km : 00037859524 ou 37859524804, et 00037926237 ou 37926237624. Note. Pour les joueurs qui avaient considéré que le plus haut sommet d’Europe était le Mont Blanc, les éléments de cette énigme s’enchaînaient logiquement pour former une fausse piste. En effet, le passage de «trois frontières vers le sud» les faisaient entrer en Italie, puis en France, puis à nouveau en Italie. La capitale antique ne pouvait donc être pour eux que la ville de Rome ; et les vestiges au sud-ouest, celles de Timgad (à 886 km également, comme pour la «bonne» solution), dans un pays de langue arabe arborant une étoile sur son drapeau, soit l’Algérie. Timgad a été fondée en l’an 100, sous l’empereur Trajan. Enfin, le Samien Côlaios est allé jusqu’en Andalousie, mais comme cette fausse piste n’aboutissait pas à une ville stricto sensu, il était impossible au joueur de fournir la bonne réponse. Note. La reconnaissance factuelle du Mont Elbrouz comme plus haut sommet d’Europe n’a rien à voir avec la chute du mur de Berlin et la disparition du bloc communiste. S’agissant d’un point géographique, cette montagne située en Europe à toujours été son point culminant, peu importe ce qu’affirmaient - et affirment encore - certains ouvrages (pour des raisons politiques très éloignées des immuables réalités géographiques :o)). 42) Cette étape utilisait les ressources du théorème de Pythagore (natif de Samos) pour le calcul de l’hypoténuse d’un triangle rectangle dont Samos était le point A. L’hypoténuse AC = 159 km (158,999). Il fallait prolonger cette hypoténuse de cette même distance vers le sud-ouest, soit AD = 318 km, pour aboutir à Cnossos, en Crète. Le joueur devait donc composer KNOSOS ou KNOSSOS en caractères grecs, puis cliquer sur la Grèce pour avoir accès à l’étape suivante. Note. La distance qui avait été choisie pour l’hypoténuse était celle qui sépare la ville de Samos et le site antique de Cnossos en Crète, soit 318 km. En théorie, un triangle ainsi défini ayant une aire plane, ses sommets ne peuvent être précisément situés sur une carte du fait des distorsions liées à la rotondité de la Terre. Mais cette distorsion était ici négligeable, compte tenu de la petite surface couverte par ce triangle. 43) Pour venir à bout de cette énigme, il fallait reconstituer une phrase composée par les caractères trouvés sur les murs du labyrinthe, et près de la fenêtre du premier étage, à l’extérieur, sur la façade. Si le joueur relevait simplement ces lettres dans l’ordre où ils les avaient découverts, il disposait d’une anagramme extrêmement difficile à recomposer. En revanche, s’il les relevait en fonction de leur localisation spatiale exacte dans le labyrinthe, il obtenait ces caractères dans le bon ordre. Pour cela, il pouvait par exemple chronométrer avec précision ses déplacements à l’intérieur de chaque couloir en utilisant les touches fléchées de son clavier plutôt que sa souris, afin d’en estimer la longueur et la direction. Puis il pouvait tracer sur une feuille de papier le dessin du dédale ainsi obtenu. Enfin, il devait disposer sur ce plan l’emplacement précis de chaque caractère, l’ordre de ces caractères se déterminant ensuite en fonction de leur stratification (niveaux) dans le labyrinthe. Le premier était celui qui se trouvait le plus proche de l’axe horizontal passant par la porte d’entrée ; le dernier était celui qui en était le plus éloigné, et qui se trouvait près de la fenêtre du 1er étage, sur la façade. La phrase en grec, une fois traduite, signifiait : «Il t’a envoyé ici ; va là où il s’est rendu». Elle faisait allusion à Pythagore, lequel avait inspiré au joueur d’aller de Samos en Crète (énigme précédente), et l’invitait maintenant à se rendre là où il était allé vivre, c’est-à-dire à Crotone. Pour avoir accès à l’énigme suivante, il fallait composer CROTONE, et cliquer sur l’Italie. Note. Les férus d’informatique pouvaient obtenir le tracé du labyrinthe (avec SCS2 par exemple) à partir des fichiers M3D et BOX. Note. Le palais du roi Minos n’était certainement pas un véritable labyrinthe. Il est appelé «labyrinthe» à cause de la disposition compliquée et anarchique de ses pièces (ce qui, d’après un grand nombre de spécialistes, exclut qu’il s’agisse du célèbre labyrinthe de Knossos). On trouve plus de 3000 cavernes et grottes en Crète, et plusieurs revendiquent la qualité de «labyrinthe du Minotaure». Afin d’éviter que les joueurs s’égarent sur la piste du palais du roi Minos, situé très à l’intérieur des terres, le visuel de l’énigme révélait un labyrinthe situé en bord de mer. 44) C’était l’une des étapes les plus faciles de cette chasse au trésor. Elle reprenait l’anecdote bien connue des «Cinq Belles de Crotone» dont le peintre Zeuxis s’inspira pour réaliser son tableau d’Hélène de Troie. En réponse à la question «In quale città si poteva ammirarla ?» (dans quelle ville pouvait-on l'admirer ?), le joueur devait composer ROMA et cliquer sur l’Italie pour avoir accès à l’étape suivante. Ajout de Lionel : François-André Vincent, Zeuxis choisissant pour modèles les plus belles filles de Crotone, 1789. Toile. H. 3, 23 ; L. 4, 14. Musée du Louvre. Tableau de François-André Vincent, Zeuxis choisissant pour modèles les plus belles filles de Crotone, 1789. Toile. H. 3, 23 ; L. 4, 14. Musée du Louvre. Tapisserie de la Manufacture des Gobelins, inspirée du tableau ci-contre Ambassade de France en Autriche Les auteurs latins tels Pline et Cicéron rapportent ainsi que le peintre Zeuxis fut invité par les habitants de la ville de Crotone à peindre pour le temple d'Héra un tableau représentant Hélène de Troie, symbole de la beauté féminine. Il fit alors poser les cinq plus belles filles de la ville et composa son œuvre à partir des plus belles parties du corps de chacune. Cette anecdote, connue dans les milieux artistiques, illustrait les débats esthétiques autour du rôle des modèles antiques dans la recherche d'une beauté idéale, au-delà de la simple imitation de la nature. Zeuxis est une contraction contraction de Zeuxippos Peintre grec d'Héraclée (Grande-Grèce), actif durant la seconde moitié du Ve siècle av. J.-C., contemporain d'Apollodore, le «peintre des ombres». Son œuvre, aujourd'hui disparue, nous est connue par les Anciens, qui le célébraient comme l'un des plus grands peintres de l'Antiquité. Il peignit pour Archélaos, roi de Macédoine, un Éros couronné de roses et un Pan, et pour les habitants de Crotone une Hélène à sa toilette. Parmi ses autres œuvres célèbres, citons: Héraclès enfant, la Famille du Centaure et un Enfant aux raisins, dont le réalisme était si poussé que, dit-on, même les oiseaux s'y trompaient. Son art, caractérisé par le jeu des couleurs et par les contrastes d'ombre et de lumière, donnait l'illusion de l'espace et fut sans doute à l'origine des effets de perspective qu'on retrouve ensuite dans la peinture pompéienne. Fecit et figlina opera, quae sola in Ambracia relicta sunt, cum inde Musas Fulvius Nobilior Romam transferret. Zeuxidis manu Romae Helena est in Philippi porticibus, et in Concordiae delubro Marsyas religatus. Il réalisa aussi des œuvres en terre cuite, les seules œuvres d’art qui restent à Ambracie depuis que Fulvius Nobilior a fait transporter les statues des Muses à Rome (~189). De la main de Zeuxis, on trouve à Rome une Hélène dans le portique de Philippe, et un Marsyas attaché dans le sanctuaire de la Concorde. Pline, N. H., XXXV, 63-66 45) Le texte en latin, une fois traduit, disait : «Tu es presque arrivé au bout de l’épreuve. Maintenant, lis ceci puis rends-toi en ce lieu.» Tout d’abord, le joueur devait remarquer que ce texte était présenté en caractères italiques. Or, les italiques, créées par Francesco Griffio pour l’imprimeur-éditeur Tebaldo Manuzio, ont été utilisés la première fois en 1501 dans une édition de l’Enéide de Virgile en format de poche. C’est donc très logiquement l’Enéide qui fournissait le code de décryptage de cette énigme. Mais il fallait au préalable repérer quel Chant utiliser. Dans l’Enéide, le Chant XII (ou : Livre XII) est consacré à la bataille entre les Troyens et les Latins, précédant leur fusion d’où naquit Romulus, le fondateur de Rome (Rome étant, rappelons-le, la solution de l’étape précédente). Sur le visuel, cette fusion entre Latins et Troyens, qui devait donner naissance à la légende troyenne de la création de Rome, était symbolisée par deux anneaux entrelacés. Ce symbole d’alliance était par conséquent l’indice déterminant. Sur le cryptogramme de la page suivante, il fallait remplacer les chiffres par la lettre équivalente puisée dans les 13 premiers vers du texte latin du Chant XII (ou Livre XII) de l’Enéide. On obtenait un texte - incomplet - en italien : «Sul posto, puoi ammirare migliaia di (...), scoprire strani personnagi (...), ballare (...), assaporare il (...), il (...) tanto tempo (...). Questo numero ti fornirà il codice.» Certains passages - ci-dessus entre parenthèses - décryptées de la sorte, restaient hermétiques. Le joueur devait donc les isoler, car ils exigeaient un décodage différent. Pour cela, il fallait utiliser le mot «numero» (ainsi qu’il était clairement précisé dans la dernière phrase : «Questo numero ti fornira il codice»). En attribuant à chaque lettre de ce mot «numero» sa valeur alphabétique, le joueur obtenait 14, 21, 13, 5, 18, 15, ce qui lui donnait la clé pour décrypter les séries de nombres restées en suspend. Exemple : 8, 10, 5, 23, 1, (soit le premier bloc de nombres non encore décodés). Le premier nombre était 8 : à partir de la huitième lettre de l’alphabet, soit «H», il fallait décompter quatorze valeurs pour obtenir un «T». Cette lettre était donc le premier caractère qu’il fallait trouver. Le deuxième nombre du cryptogramme était 10, et le deuxième nombre de la clé issue de «numero» était 21 : à partir de la dixième lettre de l’alphabet, soit «J», il fallait donc décompter vingt-et-une valeurs, ce qui permettait de trouver un «O» ; et ainsi de suite jusqu’à l’obtention du mot «torri». Arrivé à la dernière valeur du code issu de «numero», soit 15, il suffisait de recommencer au début, en utilisant à nouveau, successivement, les valeurs 14, 21, 13, 5, 18, 15, et les soustraire des nombres du cryptogramme restant à décoder. Une fois ce texte entièrement décrypté, les joueurs disposaient du texte complet : «Sul posto, puoi ammirare migliaia di torri coniche, scoprire strani personnagi e animali di pietra, ballare al suono delle tre canne, assaporare il pani carasau, il pecorino e il Nuragus. Devi trovare la capitale di quest’ isola. Ciò che cerchi da tanto tempo non è lontano. Questo numero ti fornirà il codice.» (Sur place, tu peux admirer des milliers de tours coniques, découvrir d'étranges personnages et animaux en pierre, danser au soin de trois tubes de roseaux, te régaler de "pani carasau", de "pecorino" et de "Noragus". Tu dois trouver la capitale de cette île. Ce que tu cherches depuis si longtemps n'est pas loin. Ce numéro te fournira le code.) Les tours coniques sont les «nuraghi» de Sardaigne, les personnages et animaux de pierre dont il était question sont les célèbres rochers érodés dont on trouve de nombreux exemplaires spectaculaires sur l’île, les trois tubes de roseau décrivaient le «launeddas», un instrument de musique sarde typique ; enfin, le pani carasau (un pain très fin), le pecorino (un fromage) et le Nuragus (un vin), sont indissociables de la Sardaigne. Le joueur devait donc composer CAGLIARI, et cliquer sur l’Italie pour avoir accès à l’énigme finale de validation. Note. La version de l’Enéide choisie pour le cryptogramme n’était pas l’édition aldine de 1501, mais celle qui est la plus communément éditée dans le monde à l’heure actuelle, et que l’on peut également trouver sur certains sites internet. Toutefois, selon les éditions, il subsiste des différences au niveau typographique, en particulier les confusions latines des «U» avec des «V» (déclinaison de la majuscule inspirée de l’upsilon «Y» grec). Pour éviter cet écueil, aucune lettre «V» n’avait été utilisée. Quant aux «U» (caractère qui, en réalité, n’existait pas dans l’alphabet antique latin, puisqu’il se confondait avec le «V»), ils ont été utilisés dès lors qu’ils étaient communs aux éditions courantes les plus largement diffusées de l’Enéide. Note. Pour venir à bout des séries de nombres qu’il fallait décrypter grâce à «numero», le joueur avait deux options : décompter les valeurs dans l’alphabet, ou les ajouter. Mais dans ce dernier cas, il s'apercevait vite qu’il n’obtenait rien de cohérent. Ne restait donc qu’une seule possibilité : les décompter. Note. En plus des deux méthodes de décryptage expliquées ci-dessus, il en existait une troisième, permettant d’obtenir un indice concernant le Chant de l’Enéide qu’il fallait retenir, soit le Chant XII (ou Livre XII). Pour cela, il fallait additionner les valeurs de chaque série de nombres qui, dans le cryptogramme, étaient isolés par des astérisques. Le total ainsi obtenu fournissait un nombre qui représentait une lettre de l’alphabet antique latin. Mais attention, pour parvenir au bon résultat, il fallait se souvenir que cet alphabet antique latin n’avait que vingt-trois caractères : il manquait le «J», le «U» (confondu avec le «V»), et le «W». Exemple : l’addition de la première série de nombres «147. 7. 96.» donnait 1 + 4 + 7 + 7 + 9 + 6 = 34. La trente-quatrième lettre comptée en boucle dans l’alphabet latin antique (soit 23 + 11, le «J» étant sauté) représentait un «L». En procédant ainsi avec toutes les séries de nombres du cryptogramme - à l’exception des passages se décodant grâce au mot «numero» - le joueur obtenait : «Libro dodicesimo Eneide». Note. Le personnage d’Hélène de Troie formait le lien entre l’étape précédente et celle-ci, qui concernait l’épopée d’Enée après la prise de Troie par les Grecs. L’extrait musical illustrant le visuel était l’air d’Hélène extrait de «La belle Hélène» d’Offenbach. 46) Il s’agissait de l’étape finale de validation permettant de déterminer le gagnant. Il fallait trouver des chiffres formant un numéro de téléphone et un nombre secret que le joueur devait ensuite taper sur le clavier téléphonique. Le numéro de téléphone (à 8 chiffres) était le 69 18 61 49. Le nombre secret était : 019111089125. Ces chiffres devaient être extraits des énigmes précédentes. Pour le numéro de téléphone, les énigmes concernées étaient : 8, 25, 30, 34, 21, 4, 19, 39. Pour le nombre secret, les énigmes concernées étaient : 23, 8, 7, 45, 4, 30. (Voir solutions de ces énigmes.) 47) Etape de la découverte de la clé. Conformément au règlement du jeu, le finaliste aurait dû être convié par CRYONETWORKS sur les lieux qu’il aura découvert dans l’énigme 45, c’est à dire la Sardaigne. Là, il aurait été invité à déterrer la clé en or symbolisant le trésor. (Au moment où les présentes solutions de TH2001 sont mises en ligne, il est impossible de dire si ce voyage aura lieu, où si le trésor sera remis directement au gagnant.) 21_ OBJECTIF TRESOR ------------------- ARCHIVES DES CHASSES — OBJECTIF TRÉSOR Chasse de Max Valentin diffusée sur la chaîne câblée PlayJam (2003) En 2003, la diffusion d’une chasse au trésor par l’intermédiaire d’une chaîne de télévision n’était pas en soi une nouveauté : on se rappelle en effet des grandes chasses d’été organisées pendant plusieurs années par France 3 dans le cadre de l’émission La Carte au Trésor, et dont la série fut interrompue par la chaîne en 2002, non par manque d’audience (l’émission elle-même se poursuit d’ailleurs chaque été), mais pour des raisons liées au déroulement litigieux de certaines phases finales du jeu. Il n’est donc pas surprenant qu’une chaîne comme PlayJam, elle-même focalisée sur les jeux en tous genres, commande une chasse à Max Valentin. Objectif Trésor, composée de 10 énigmes, a été diffusée en mars-avril 2003 ; nous en reproduisons ci-dessous, une à une, les énigmes et leurs solutions officielles, avec l’accord de Max Valentin. ATTENTION : compte tenu du nombre d’illustrations figurant sur cette page, celle-ci peut être un peu longue à télécharger. RAPPEL LIMINAIRE FAIT PAR MAX VALENTIN Les énigmes de la chasse Objectif Trésor étaient conçues comme des définitions de mots croisés, exigeant de ce fait de la part des chercheurs une certaine astuce et un raisonnement décalé par rapport à des énigmes de chasses au trésor classiques, ainsi qu’un goût pour les indices fondées principalement sur la langue. ÉNIGME 1 SOLUTION On appelle également la France « l’Hexagone ». Or, les amateurs de poncifs disent souvent « aux quatre coins de l’Hexagone », ignorant qu’un hexagone a six coins. Le coq est le symbole de la France. La réponse était : France. ÉNIGME 2 SOLUTION Les « canons » étaient les canons esthétiques, régissant les proportions du corps humain. La fidélité aux canons esthétiques classiques définissaient les caractères de la beauté (et particulièrement de la beauté féminine, d’où la présentation d’une silhouette féminine dans le visuel). La réponse était l’adjectif « belle ». ÉNIGME 3 SOLUTION Le chiffre « 1 » est celui qui se trouve plus près du zéro que de l’infini. Le visuel fournissait un indice supplémentaire pour la suite (Napoléon, voir ci-dessous) sous la forme d’une couronne de lauriers, récompensant traditionnellement le premier. La réponse était l’adjectif « Premier ». NOTE : S’agissant de Napoléon, on écrit traditionnellement « 1er ». Aussi, pour ne pas induite les joueurs en erreur, l’adjectif « premier » n’a pas été pris en compte pour le décryptage final. ÉNIGME 4 SOLUTION Le mot « reliquat » désigne « ce qui reste ». Le mot « feu » était ici à prendre dans le sens de « défunt », et non pas celui d’une « chose qui brûle ». Il s’agissait donc du corps d’un défunt tiré de l’humus, c’est à dire « exhumé » (étymologiquement, le verbe « exhumer » signifie « sortir de l’humus »). La réponse était « restes ». NOTES : Les joueurs qui avaient préféré « cendres » (puisqu’on parle du « retour des cendres » de Napoléon) ne pouvaient pas résoudre le cryptogramme final, car ce mot a sept lettres, ce qui décalait tout. L’acception « cendres » désignant les restes mortels d’un individu a été rejetée, car ce mot, bien qu’entré dans le langage courant, est d’un usage impropre dès lors que le corps n’a pas été incinéré. ÉNIGME 5 SOLUTION Il s’agissait du verbe « revenir ». Revenir à son point de départ est en effet le propre du voyageur faisant le tour du monde, celui du promeneur casanier et celui du pèlerin nostalgique. Cette notion de « retour » était symbolisée dans le visuel par une scène d’intérieur évoquant la douceur du foyer. La réponse était le verbe « revenir », au passé simple, soit « revint ». NOTE : Pour éviter que le verbe « revenir » ne soit conjugué au pluriel (revinrent), les noms « voyageur », « promeneur », « pèlerin » avaient été liés par la conjonction ou (plutôt que par la conjonction et), induisant qu’ils devaient être considérés individuellement, et non pas collectivement. ÉNIGME 6 SOLUTION En faisant pivoter le visuel d’un quart de tour vers la droite, il était facile de reconnaître les côtes françaises et celles du Royaume-Uni, dans la région de la Manche. L’animal qui change de nom en traversant la manche est la poule. Dans certaines conditions (le froid, le plaisir, la peur), on dit « avoir la chair de poule » en France, alors que nos voisins anglais utilisent l’expression « avoir la peau boutonneuse comme celle d’une oie » (goose pimples). La réponse était « poule ». ÉNIGME 7 SOLUTION Napoléon avait été l’un des Trois Consuls. C’était avant son sacre, lorsqu’il n’était encore que le général Bonaparte. C’était à cette époque (1802) qu’il avait instauré l’Ordre de la Légion d’Honneur, illustré dans le visuel par une décoration de la Légion d’Honneur. Puisqu’il était précisé « anciennement », c’est que son état avait changé entre-temps ; et que de « Premier Consul Bonaparte » il était devenu « l’empereur Napoléon ». La réponse était donc « Napoléon ». ÉNIGME 8 SOLUTION L’intermédiaire entre le divin et le temporel est le prêtre. Parmi les prêtres « sans bénéfice » (non pourvus d’une charge procurant un revenu), il y a les abbés. La réponse était « abbé ». ÉNIGME 9 SOLUTION Il fallait ordonner les réponses précédentes avec les mots fournis dans cette énigme, de la manière suivante : cet abbé revint en France sur la Belle Poule avec les restes de Napoléon Premier. En sa qualité d’aumônier de la Marine, c’est l’abbé Coquereau qui fut chargé d’accompagner le corps de Napoléon sur le navire Belle Poule qui le ramena en France en 1840. La réponse était « Coquereau » (9 lettres). ÉNIGME 10 SOLUTION Pour décrypter les nombres 13, 24, 39, 59, 3, 31, 15, 45, 34, 16, il suffisait de numéroter les lettres de la phrase « Cet abbé revint en France sur la Belle Poule avec les restes de Napoléon Premier », puis d’extraire les lettres ainsi trouvées. Le résultat donnait « trente neuf ». Le nombre 39 était le code à donner au téléphone. Quant au numéro de téléphone lui-même, il se définissait à l’aide du nom « Coquereau ». Selon la méthode a = 1, b = 2, etc., il fallait additionner entre elles la valeur des deux premières lettres « c » et « o » du nom « Coquereau » (symbolisées par deux signes « + » dans l’énigme), soit 3 + 15, puis d’ajouter le nombre 8248, pour obtenir le nombre 8266. Le « 0 » étant donné dans l’énigme, les chiffres 8, 2, 6, 6, permettaient donc de trouver le début du numéro de téléphone, soit 08 26 6. Ensuite, il fallait prendre les trois lettres suivantes (symbolisées par trois signes « + » dans l’énigme), soit « q », « u », « e », et ajouter 248 au total de leur valeur pour trouver 2, 9, 1, formant la suite du numéro de téléphone. Enfin, en procédant de la même manière avec les quatre dernières lettres du nom « Coquereau », on obtenait les deux derniers chiffres du numéro de téléphone, soit 93. Le numéro complet était par conséquent le 08 26 62 91 93. 22_ SOLUTION DU "TRIANGLE MYSTERIEUX" ------------------------------------- Cette chasse a été élaborée par Max uniquement (source : Phil d'EUCK, 15/07/2017, message n°114015.03 sur Lachouette.net)Voir blog de Kaspius : http://surlestracesdelachouettedor.blogspot.fr/2017/09/publiciste-n-1-le-triangle-mysterieux.html Pour résoudre cette énigme, il fallait commencer par la fin, qui permettait de situer la région. Toutes ces merveilles se trouvent non loin de l'entrée de la bosse. C'est une magnifique région au relief aussi tourmenté que son histoire. La "bosse" fait allusion à l'Alsace Bossue, partie du Bas Rhin enfoncée comme un coin dans le département de la Moselle. On raconte que le nom de ce lieu fut inspiré par le feu Saint Elme. Le nom "Lichtenberg" (ou "montagne des lumières") viendrait du fait que, par temps d'orage, des étincelles jaillissent du sommet des objets métalliques. Ces étincelles sont bien connues des marins et des montagnards. Le phénomène est appelé "Feu Saint Elme". Quant à son propriétaire, sa lignée s'éteignit à sa mort, ainsi qu'en témoigne ce qui advint alors à son écu. Le propriétaire dont la lignée s'éteignit était Jacques, comte de Lichtenberg, décédé sans héritier en 1480. Le blason de la famille fut brisé sur son cercueil. A la périphérie de sa demeure, repérez le poste d'observation de forme triangulaire qui fait face à deux nombres formés de quatre chiffres, dont l'addition du total fait 9. Sur le mur du château figurent des repères chiffrés. Parmi ces repères, 22 et 23. 22 + 23 = 45. 4 + 5 = 9. Au-delà du fossé entourant le château se trouve un chemin de veille qui présente un certain nombre de placettes (des postes de guet), dont certaines sont de forme triangulaire. Il fallait repérer celle qui se trouve en face des nombres 22 et 23. Revenant de la pointe de ce triangle, intéressezvous à la première pierre supérieure, côté droit. En partant de la base du triangle, la PubliCiste se trouvait sous la première pierre supérieure, du côté gauche. Mais en revenant du sommet, le muret était évidemment du côté droit. (Cette pierre était représentée sur la photo noir et blanc qui accompagnait l'énigme.) Cette PubliCiste a été trouvée par Angelus68. 23_ SOLUTION DE "EMBROUILLE SOUS LE CAGNARD" ------------------------------------------------------- Cette chasse a été élaborée par Phil d'Euck seul (source : Phil d'EUCK, 15/07/2017, message n°114015.03 sur Lachouette.net) Etape 1 Pour entrer dans le vif du sujet, il te faut d’abord trouver le point de départ. Mais fais attention, avec toutes ces directions, de ne pas te perdre ! Ces deux phrases en forme d’avertissement n’étaient qu’une introduction, précisant clairement qu’il fallait trouver un «point de départ». Or, ce point de départ ne pouvait être que celui de l’énigme, et non pas un quelconque point géographique sur place. (Le principe des PubliCistes est justement de pouvoir résoudre l’énigme de chez soi, sans avoir à se déplacer pour collecter des indices physiques sur le terrain.) Par ailleurs, pour éviter que ce texte ne soit décodé automatiquement à l’aide d’outils informatiques, ces deux phrases servaient de «bouclier». Le vrai point de départ commençait donc à la fin de la deuxième phrase, après «te perdre». Voir cidessous. E, O, N, S : à ce pied, socle massif, documentetoi. Tu observeras le côté Nord, la seule face totalement dépourvue, dénuée, vide, de réelle poésie. En effet, elle énumère, en français, les diverses circonstances et dates célébrant son érection. Elle parle latin à l’Est, en grec au Sud. Du haut de ses 19 mètres, trônant depuis 1871, elle a eu peur du feu en 1989. Si elle n’est pas au sommet (1011 mètres), elle est néanmoins visible de très loin, et n’en est pas moins un attribut de la Provence éternelle. Sans oublier, pour achever le tableau, que c’est le côté Ouest qui parle, haut, la langue du pays azuréen. Pourquoi, se diraton, estce donc si facile ? Il est vrai qu’ainsi présenté, un natif du cru y monterait voir tout de suite ! Ces terres de paradis t’incitent grandement à croire que tout y est donné. Mais, rarement, la victoire s’acquiert sans ruser. Lu tel quel, ce passage donnait de nombreuses indications permettant de trouver très facilement la Croix de Provence, sur la montagne SainteVictoire, près d’AixenProvence. C’était évidemment un leurre, une fausse piste. (D’ailleurs, la fin précisant que tout ceci paraissait bien trop facile, et que rien n’était donné sous le soleil, le Chercheur devait comprendre qu’il ne fallait pas se rendre sur ces lieux, et que la vérité était ailleurs.) La méthode pour extraire du texte la phrase cachée qui donnait la solution, était la suivante : à partir du point d’entrée dans le jeu – soit «E, O, N, S. A ce pied, socle massif, documentetoi », etc., il fallait extraire le «E», première lettre, puis faire un saut de deux lettres pour obtenir le «N», puis un saut de trois lettres pour obtenir «C», et ainsi de suite, sans tenir compte de la ponctuation. Ces lettres, ainsi extraites, formaient : «encelieuarcdéplacéen1880vachezcésar», soit : «En ce lieu arc déplacé en 1880 va chez César». «En ce lieu arc déplacé en 1880» : la ville à trouver était Cavaillon, dans le Vaucluse. C’est là qu’en 1880 un arc de triomphe romain du 1er siècle a été déplacé et reconstruit pierre par pierre à son emplacement actuel, place François Tourel. «va chez césar» : il était très facile ensuite, avec "Cavaillon" de trouver qu’il s’agissait du Bienheureux César de BUS (15441607), fondateur de la congrégation des Pères de la Doctrine Chrétienne, qui installa un ermitage attenant à la chapelle Saint Jacques qui domine Cavaillon. Etape 2 «Ne va pas directement chez lui» : il ne fallait pas chercher directement à l’ermitage «mais visite les alentours immédiats». Sur la colline Saint Jacques, d’où l’on peut admirer un superbe panorama, il fallait se rendre à la grande table d’orientation. «Sur le côté extérieur du mur, fouille exactement à 84 cm sous la 2ème ville du département le plus proche.» Inscrits sur la céramique circulaire chapeautant le mur de l’édifice, les noms de diverses villes et lieux sont partagés par une ligne jaune indiquant leur direction. Le département le plus proche est celui des BouchesduRhône, dont la 2ème ville est AixenProvence. La PubliCiste était cachée sur le côté extérieur du mur d’enceinte de la table d’orientation, exactement à 84 cm à partir du bord de la margelle, à la verticale, sous le trait jaune qui coupe le nom «AixenProvence ». Commentaires. Le premier Cisteur à nous avoir donné le bon décodage à titre d’information a été Choufou, mais sans nous préciser l’ermitage ni la table d’orientation. Après nous avoir envoyé un premier décodage inexact le 1er août 2006, Moufette et 13or nous ont communiqué la bonne solution complète le lendemain soir, et sont allés sur place le 2 août pour récupérer la PubliCiste. 25_ SOLUTION DE "MAIS OU EST DONC ALLE ORNICAR ?" ------------------------------------------------- Cette chasse a été élaborée par Max et Phil d'Euck (source : Phil d'EUCK, 15/07/2017, message n°114015.03 sur Lachouette.net) Ornicar s'étant blessé, il ne pouvait pas articuler les "L", qu'il prononçait comme des "R". Bien entendu, dans la transcription de ces paroles, il y avait un mot piège, le mot "figurines" : dans le contexte cité (statuettes en terre cuite, émaux, figurines et céramiques...), le mot "figurines" était un bon candidat pour se transformer en "figulines" si Ornicar n'avait pas souffert de ce handicap de prononciation. Les figulines à ne pas confondre avec des figurines sont soit d'anciennes poteries, soit des objets en terre cuite décorés de thèmes naturalistes, dont les plus célèbres sont les "rustiques figulines" de Bernard Palissy. (Aujourd'hui, on utilise surtout le mot "figuline" pour décrire les oeuvres de ce dernier.) Bernard Palissy est né dans la région d'Agen, cheflieu du LotetGaronne. On pouvait donc en déduire que le musée dans lequel Ornicar s'était rendu était celui d'Agen, dont les collections correspondent parfaitement à son goût pour "la Renaissance, la peinture du XVIIIème et XIXème siècles, la gravure, les petits objets sculptés, les statuettes en terre cuite, les émaux, les figulines, les céramiques", dans l'espoir d'y voir des objets réalisés par Bernard Palissy. Les figulines de Bernard Palissy sont extrêmement rares, même dans les musées. D'où le commentaire : "Mais même le superbe musée du cheflieu du département m'a un peu déçu". A 16H 32, Ornicar a repris la route pour se rendre en un endroit qui se trouve à 14 km à vol d'oiseau de l'Hôtel de Ville d'Agen : il s'agissait du vallon St Germain, et plus précisément de la chapelle St Germain, à 2.2 km de la commune de LaroqueTimbaut. Par la route, le trajet total est de 19.042 km. Pour l'effectuer à 50 km/h de moyenne, il faut 22 mn et 51 sec, soit environ 23 minutes. (Une simple règle de trois permettait de calculer la distance par la route.) Pour localiser LaroqueTimbaut et le vallon St Germain, il fallait donc chercher un lieu se situant à 14 km (13.925 km exactement) de l'Hôtel de Ville d'Agen à vol d'oiseau, et à 19 km par la route, en roulant à 50 km/h. (Les outils Mappy, Via Michelin, GoogleMap, Infotrafic, Maporama, permettaient de cerner cet endroit avec assez de précision). "La petite histoire locale raconte que l'endroit possédait, jadis, des vertus thérapeutiques." Un coup de téléphone à la mairie ou à l'Office de Tourisme de LaroqueTimbaut permettait de découvrir que dans le vallon St Germain se trouve une source miraculeuse, la source de Roland, appelée de nos jours "source St Germain". La légende dit que le 28 mai 778, Roland et son armée bivouaquèrent à cet endroit. Roland fit le voeu d'y bâtir un oratoire dédié à St Germain si son armée, frappée par la peste, était guérie grâce à l'eau de cette source. Le miracle s'accomplit. Roland ayant été tué près de Roncevaux le 15 août suivant, ce fut Charlemagne qui réalisa ce voeu. La source se trouve juste derrière la chapelle St Germain. La publiciste était cachée dans une anfractuosité (repérée sur la photo par une flèche), sous un petit bouchon de terre. La première personne à nous avoir communiqué la bonne solution pour information, a été Lorenzo68, le jeudi 5 octobre 2006. Il avait tout trouvé, mais, ne pouvant se déplacer, il cherchait quelqu'un pour aller vérifier sur place. Ensuite, nous n'avons plus eu de nouvelles de lui jusqu'au samedi 14 octobre, date à laquelle il nous informait avoir envoyé sur place Bob82 et sa famille, lesquels ont découvert la PubliCiste. Le second PubliCisteur qui nous a donné la bonne solution a été Véga66, le samedi 7 octobre. Mais, le jeudi 12 octobre, il était sur une autre piste, en Charente... 26_ Solution de "En égrenant les marchipous..." ----------------------------------------------- Cette chasse a été élaborée par Max et Phil d'Euck (source : Phil d'EUCK, 15/07/2017, message n°114015.03 sur Lachouette.net) Pour les communes, l'ordre à prendre en considération était l'ordre dans lequel elles étaient données dans l'énigme, et non pas l'ordre logique NordSud, tel qu'il se présente sur une carte. Dans cette 1ère commune est né un poète médiocre qui perdit la tête après qu'un ami lui eut dit qu'il ferait bientôt des vers. Il s'agissait de Carcassonne, ville natale de Fabre d'Eglantine, qui, sur la charrette qui l'emmenait à la guillotine en compagnie de son ami Danton, se lamentait en se demandant ce qu'il allait advenir de ses vers. Danton, agacé, lui répondit cruellement qu'il allait bientôt en faire beaucoup. (Pour plus d'infos, voir http://fr.wikipedia.org/wiki/Ex%C3%A9cutio...es_Dantonistes) Cette 2ème commune a vu naître un personnage qui fut un jour empêché de soulager sa vessie. Il s'agissait de Dunkerque, ville natale de Jean Bart. Une célèbre chanson du carnaval Dunkerquois dit : "Qui estce qui darre (trépigne d'impatience) c'est Jean Bart, parce qu'il a pas pu descendre pour pisser, ohé, ohé". C'est une allusion à la statue du corsaire, réalisée par David d'Angers, qui se dresse au centre ville. (Pour plus d'infos, voir http://www.terreetpeuple.com/rubriques/tra..._populaires.htm Dans cette 3ème commune est mort un personnage dont on dit qu'il avait une hygiène corporelle douteuse et qu'il faisait preuve d'un grand laisseraller. Il s'agissait de SaintDenis, ville où est mort le roi Dagobert. La célèbre chanson nous apprend qu'il mettait sa culotte à l'envers, certes, mais qu'il était aussi crasseux et portait des vêtements troués. Tout cela est bien entendu une légende, forgée par cette chanson, et c'est pourquoi il était précisé dans l'énigme : "dont on dit que". (Pour plus d'infos, voir http://www.premiumorange.com/archivesautr... es.html#ANCRE40 Dans cette 4ème commune est né un auteur qui, en vingtsept ans, a rencontré plusieurs fois le même homme et le même entremets. Il s'agissait de Bourges, ville natale d'Émile Deschamps. Dans ses Mémoires, Deschamps raconte que lorsqu'il était enfant, il avait été invité en compagnie de ses copains à déguster un plumpudding chez Monsieur de Fontgibu, à Orléans. Dix ans plus tard, dans un restaurant du quartier de l'Opéra à Paris où il déjeunait, il remarqua une portion de plumpudding, ce qui lui rappela sa rencontre. Mais le maître d'hôtel lui répondit que cette portion avait déjà été retenue par un autre client... Monsieur de Fontgibu ! Enfin, en 1838, Emile Deschamps fut invité à dîner chez une amie. Il y avait du plumpudding au dessert. Alors que Deschamps racontait à son hôtesse les deux précédentes anecdotes, la porte s'ouvrit, livrant le passage à Monsieur de Fontgibu, lequel s'était trompé d'étage ! (Pour plus d'infos, voir http://www.google.fr/search? num=100&hl=fr&...chercher&meta=) Même si ces quatre communes ont quelque chose en commun... Dunkerque, SaintDenis, Bourges et Carcassonne ont comme point commun qu'elles se trouvent toutes les quatre sur le Méridien de Paris. ...il est inutile de vous y précipiter car la PubliCiste ne s'y trouve pas. Celle à laquelle vous devez prêter attention se trouve à 27 marchipous (*) au nord de la 3ème (soit SaintDenis), sur le trajet de la 2ème (soit Dunkerque) à la 1ère (soit Carcassonne). Allez voir les vestiges de ce qui menait jadis à la porte Sud. (*) Le marchipou est l'unité de mesure que vous devrez utiliser, sachant qu'un marchipou représente la 86ème partie de la distance qui sépare la 4ème commune de la 1ère. La distance séparant la 4ème commune (Bourges) de la première (Carcassonne) est de 430 km. 430 : 86 = 5. Le marchipou mesure donc 5 km. Au nord de la 3ème commune (soit SaintDenis), à 27 marchipous (donc 27 x 5 = 135 km) se trouve Doullens, dans la Somme. (Cette commune se trouve également sur le Méridien de Paris.) La PubliCiste était cachée dans les vestiges du pilier du pont qui menait à la porte Sud de la magnifique forteresse de Doullens. L'endroit exact était montré sur la photo illustrant l'énigme. Commentaires. Il y avait une façon empirique de résoudre cette énigme, ou du moins de trouver un fil conducteur : en découvrant deux communes, on constatait qu'elles se trouvaient sur le Méridien de Paris. On pouvait donc envisager que les deux autres s'y trouvaient aussi, puisqu'il était dit dans l'énigme que les quatre communes avaient "quelque chose en commun". Ce raisonnement pouvait s'appliquer même en n'en trouvant qu'une seule, par exemple Carcassonne (que certains PubliCisteurs avaient localisée très vite, dès le lendemain de la mise en ligne de cette énigme). Il suffisait ensuite de s'intéresser aux grandes villes sur ce méridien (les grandes villes y sont peu nombreuses), en commençant par la première au nord, c'est à dire Dunkerque. En faisant une recherche sur cette ville, on découvrait les détails de son célèbre carnaval et la chanson concernant Jean Bart. A partir de cette constatation, il était raisonnable de relever toutes les grandes villes qui se trouvent sur le Méridien, et de procéder par élimination. Tout comme Fabre d'Eglantine, le personnage de Dagobert a été trouvé très vite, suivi de celui de Jean Bart. Il ne restait donc plus que Bourges et Emile Deschamps. C'était certainement le personnage le plus difficile à découvrir. Le premier PubliCisteur à nous avoir communiqué au moins deux communes exactes (en l'occurrence SaintDenis / Dagobert et Carcassonne / Fabre d'Eglantine), fut Alphidius, le 21 novembre. Le premier PubliCisteur à nous avoir communiqué Dunkerque / Jean Bart fut Russell, le 5 décembre. (Il fut aussi le premier à avoir subodoré que les quatre communes se trouvaient sur le Méridien de Paris, et ce, dès le 25 novembre.) La première personne à nous avoir communiqué les quatre bonnes communes + la commune finale, Doullens, a été Titelou, le 20 décembre. Néanmoins, elle avait trouvé Bourges par une démarche différente, puisqu'elle pensait que le personnage était le Père Louis Bourdaloue, à cause, disaitelle, "des 27 ans de sermons édités par François de Paule Bretonneau, et de la tarte Bourdaloue pour l'entremets". Mais cela n'avait pas d'importance, puisque le but du jeu était de localiser la PubliCiste, peu importe par quel moyen. Le second à nous communiquer la ville de Doullens fut Yogo, le 23 décembre, mais sans nous donner d'explications sur la façon dont il était arrivé à cette conclusion. 27_ SOLUTION DE « SUR LA TERRE COMME AU CIEL » ---------------------------------------------- Cette chasse a été élaborée par Phil d'Euck uniquement (source : Phil d'EUCK, 15/07/2017, message n°114015.03 sur Lachouette.net) Dans l'Univers, les objets célestes sont des milliards. C'est 1679 qui vous aidera à trouver le bon." "La première idée qui venait à l’esprit était, évidemment, de considérer "1679" comme étant l’an 1679. Mais en faisant des recherches sur cette année, le Chercheur se trouvait vite devant autant de fausses pistes. Comme aucun indice particulier ne l’engageait dans cette voie, il devait donc se rendre au plus simple : le bon objet céleste se trouvant parmi des milliards, il suffisait de considérer le mot "milliards", et voir ce que l’on pouvait en tirer avec "1679". 1 = 1ère lettre du mot "milliards", soit M, 6 = 6ème lettre, soit A, 7 = 7ème lettre, soit R, et 9 = 9ème lettre, soit S, soit MARS. "Parmi ses diverses positions, trouvez celle qui est en LI, et celle qui est en MS." Il y a en France plusieurs villages ou lieudits s’appelant "Mars". Il fallait trouver, parmi leurs diverses positions sur le territoire, les deux suivantes : celle qui est en "LI", et celle qui est en "MS". Pour cela, s’étant déjà intéressé aux lettres du mot "milliards", il était logique de continuer dans ce mode. Ainsi, LI signifiait 42 (L = 4ème lettre du mot milliards, et I = 2ème lettre). Par le même procédé, MS signifiait 19. "Celle qui est en LI" signifiait donc "Mars qui est en 42", soit dans le département de la Loire (au NordEst de Roanne) et "celle qui est en MS" signifiait "Mars qui est en 19", soit dans le département de la Corrèze (au NordOuest de Gimel les Cascades). Note : avec les lettres "L" et "I", on pouvait également obtenir 32, 35, et 45. En effet, il y a un autre "L" à la 3ème position dans le mot "milliards", et un autre "I" à la 5ème. Cela permettait donc de traduire aussi " LI" par 32, soit le Gers, par 35, l’IlleetVilaine, et par 45, le Loiret. Mais seul le "Mars" situé dans le département de la Loire permettait de satisfaire aux exigences de la suite de l’énigme. "De ces positions respectives, vous vous rendrez en un lieu qui est à 0,00000162188 UA (*), et à 0,000002396 UA (*). (*) Prendre les valeurs couramment arrondies". "UA" signifie Unité Astronomique. C’est la distance moyenne de la Terre au Soleil, qui est couramment arrondie à 150 000 000 Km. Ce lieu est donc à 0,00000162188 X 150 000 000 km = 243,282 Km, de Mars dans la Loire, et à 0,000002396 X 150 000 000 Km = 359,400 Km, de Mars dans la Corrèze. L’un des deux lieux précis (voir note cidessous), où se rejoignent ces deux distances, est le Mont Soleil (identifié dans le premier indice supplémentaire par un autre « MS »), dominant le village d’Espinasse, et le barrage de SerrePonçon, dans les HautesAlpes. Note : trouver un point à partir des distances connues de deux autres est un simple problème de recoupement d’arcs de cercles. Ayant indiqué : "De ces positions respectives, vous vous rendrez…", (c'estàdire, d’abord, à partir de Mars dans la Loire, et ensuite à partir de Mars dans la Corrèze), cela permettait de n’avoir que deux points de chute possibles. Le bon point de chute était évidemment le Mont Soleil, son nommême ne laissant aucune place au doute. (L’autre tombait dans la forêt des Grandes Ventes, près de Villardin, dans l’Aube ; ce qui était totalement étranger à l’univers de l’astronomie). "De là (du Mont Soleil) "vous foncerez au plus vite" pour foncer au plus vite, il ne pouvait s’agir ici que d’utiliser la vitesse de la lumière. Sa vitesse très précise est de 299792458 m/s, et elle est couramment arrondie à 300000000 m/s, ou 300000 Km/s), "et vous y serez en 0,00259938 s." Ayant un temps et une vitesse, cela permettait de calculer la distance, en vertu de la simple formule : distance = temps X vitesse. 0,00259938 s X 300 000 000 m/s = 779 814 m, soit, un lieu distant de 779,814 Km du Mont Soleil. "Sur ce cercle…", un cercle d’un tel rayon, tracé à partir du Mont Soleil, traverse une partie de la France (de la Bretagne au Pas de Calais) ; et, ensuite, un grand nombre de pays : la Belgique, Les PaysBas, l’Allemagne, l’Autriche, les Pays des Balkans, l’Italie et l’Espagne. Aucun indice orientant particulièrement le Chercheur vers l’un ou l’autre de ces pays, le plus sage était évidemment de rester en France. Le trait tombait alors en plein coeur de la ville de Vannes, dans le Morbihan (identifiée dans le second indice supplémentaire par la description de son blason, « une hermine à écharpe d'hermine »). "…un Hôtel de Ville représentera b Lep. Il vous faudra alors établir la bonne harmonie entre les choses afin que a Cru se mire dans l’eau, à quelques kilomètres au NordOuest. Dans ces conditions, g Lup sera votre bonne étoile." b Lep (appelée Nihal), a Cru (appelée Acrux), et g Lup, sont les noms des étoiles appartenant respectivement aux constellations Lepus (Le Lièvre), Crux (La Croix du Sud), et Lupus (Le Loup). Il s’agissait de constellations du ciel austral, dont il était facile de trouver une carte sur le web, dans une encyclopédie, etc.. Une fois ces trois étoiles identifiées, et leur place repérées dans leur constellation, il fallait se débrouiller pour faire coïncider b Lep et a Cru avec un point sur le terrain, étant entendu que l’Hôtel de Ville de Vannes représenterait b Lep, pour le départ de cette opération. Cette dernière permettait de trouver un troisième point sur le territoire, révélé à la fin par g Lup. Toutes sortes de manipulations, propres à la débrouillardise de chacun, étaient possibles afin d’établir les bonnes proportions de ce qui était demandé. Sur une carte du ciel austral, il fallait : 1 relever la position des trois étoiles 2 tracer les lignes qui les relient 3 relever l’angle intérieur formé par elles, au point a Cru (cet angle, d’environ 160°, servira à la fin pour orienter correctement le tout sur la carte terrain) 4 mesurer la distance entre b Lep et a Cru, et celle entre a Cru et g Lup. Ensuite, sur une carte du terrain, il fallait mesurer la distance que représentait b Lep à a Cru, c'estàdire celle allant de l’Hôtel de Ville de Vannes jusqu’à un lieu qui devait coïncider avec a Cru (l’eau dans laquelle se mirait a Cru). Il s’agissait de l’Etang de la Forêt, près de la Forêt Domaniale de Lanvaux, à quelques kilomètres au NordOuest de Vannes (19,2 Km exactement). Connaissant trois distances deux qui ont été relevées sur la carte du ciel (b Lep à a Cru, et a Cru à g Lup), et une troisième relevée sur le terrain (de l’Hôtel de Ville à l’étang) ces données étaient nécessaires et suffisantes pour calculer quelle distance a Cru à g Lup représentait sur le terrain. Pour cela, Il fallait appliquer la simple règle du rapport d’homothétie qui permet, à partir de trois longueurs connues, de trouver une quatrième, proportionnelle aux trois autres, et que nous appellerons X : C divisé par X = A divisé par B « C » est la distance, relevée sur la carte du terrain, entre l'Hôtel de ville et l'Etang « A » est la distance, relevée sur la carte du ciel, entre b Lep et a Cru « B » est la distance, relevée sur la carte du ciel, entre a Cru et g Lup Pour extraire la valeur de X : A x X = C x B X = (C x B) : A "Dans ces conditions, g Lup sera votre bonne étoile. " Depuis l’étang, en tirant la ligne de longueur X qui fait un angle de 160° par rapport à la ligne Hôtel de ville / étang, l’étoile g Lup tombait alors sur le rond point de l’Etoile, dans la forêt de Camors. Quelles que soient les échelles des cartes "ciel et terrain" sur lesquelles les distances avaient été relevées pour établir les proportions, g Lup (extrémité de la distance appelée X) tombait toujours sur ce point du territoire. Selon les cartes du ciel utilisées, la précision des distances entre les étoiles pouvait varier légèrement, ainsi que l’angle intérieur formé au point a Cru, par les lignes reliant les trois étoiles. Bien que pouvant varier de 156° à 160° selon le document utilisé, cet angle permettait de s’orienter et de voir que g Lup coïncidait avec la forêt de Camors. En affinant au 1/25000ème le nom du lieu ainsi trouvé, rond point de l’Etoile, confirmait au Chercheur la découverte du lieu final. Note : Lorsqu’on avait établi les bons rapports entre tous les éléments, ces marges d’erreur étaient donc négligeables et n’empêchaient nullement de réussir. La précision au micron n’étant pas requise pour arriver au but, on pourrait s’étonner alors de ces nombres aux décimales sans fin : c’était tout simplement pour respecter la justesse des solutions lorsque les opérations étaient faites en sens inverse, pour vérification. Ce qui est plus conforme que d’avoir un résultat se terminant par XXX,99999999999999.[/i][/I] "La PubliCiste se trouve non loin de là (Voir photo cidessous)." A environ 200 à 250 m vers le SudSudEst du rond point de l’Etoile, se trouvent deux menhirs. L’un est appelé "Menhir Bihan", qui signifie "Petit Menhir", et l’autre, "Menhir Braz", ou "Men Vras", qui signifie "Grand Menhir". Ils sont aussi nommés "Menhirs de l’Etoile". Majestueux, et assez impressionnant dans l’ombre de l’allée forestière, le plus grand mesure 3,70 m de hauteur. C’est au pied de celuici qu’était cachée la PubliCiste. Le mégalithe ne présentant pas d’anfractuosités suffisamment larges pour l’accueillir, elle était exceptionnellement enfouie à son pied (identifiable avec la photo), sous 10 à 15 cm de terre, et enroulée de chatterton noir. Commentaires. La première personne à avoir décodé "Mars" à l’aide de 1679 fut Choufou, le 27 mars. Choufou a été également la première personne à avoir compris que LI et MS permettaient d’identifier deux départements où l’on trouvait des lieux appelés "Mars". C’était le 1er avril. La première personne à nous avoir fourni la localisation exacte fut Titelou, le 5 juin. Dans la nuit du 5 au 6 juin, la PubliCiste a été trouvée par Devin, membre d’une équipe composée également d’AlCab et Géminé. A noter. Quelques Chercheurs avaient trouvé Vannes depuis belle lurette, mais, curieusement, ils n’avaient pas jugé bon de se déplacer ou d’envoyer quelqu’un vérifier au pied du menhir ! Ce n’est qu’àprès la diffusion du 2ème indice que les choses ont commencé à bouger… 28_ Énigmes estivales de Max Valentin & Phil d'Euck : Des coups et des douleurs (14/7/2004) ------------------------------------------------------------------------------------------- Source : http://surlestracesdelachouettedor.blogspot.fr/2017/07/enigmes-estivales-de-max-valentin-phil.html L'énigme : Des coups et des douleurs... Je vais vous raconter une anecdote amusante, arrivée sept siècles après l'arrivée de Platon à Syracuse pour son second voyage en Sicile. Donc, ce jour-là, très loin de la Sicile, un paysan se prit les pieds dans un bête morceau de métal qui dépassait du sol. Il se tordit l'orteil et s'affala en poussant un horrible juron, à la fois dans sa langue vernaculaire et dans sa barbe. Après avoir craché une dent, l'homme décida de déterrer le haïssable morceau de ferraille. Et Ô surprise, la chose se révéla être une énorme lance en bronze, plus longue que deux hommes. "Acré vingioux ! s'exclama-t-il. Ce truc idiot pourra p'têt m'servir de tuteur dans l'potager !". Mais ce que notre brave paysan ignorait, c'est qu'en dessous de la lance était enfoui le tombeau d'un grand capitaine d'armée (1). S'il avait continué à creuser, il aurait découvert ce tombeau, et il serait aujourd'hui célèbre. (Même plus célèbre que Coudé du Foresto, et au moins autant que Howard Carter. Mais moins que Sylvie Vartan, faut quand même pas exagérer.) Ses malheurs ne s'arrêtèrent pas là. Sur le chemin du retour, boitant bas et ployant sous le poids de la lance, il fut attaqué par un bouc particulièrement vicieux qui l'envoya rouler dans un buisson de ronces. Tout égratigné et couvert de sang, il voulut reprendre ses esprits mais s'assit sur un scorpion qui le piqua cruellement dans la fesse gauche. Quand, enfin, il se présenta en titubant à la porte de sa fermette, sa femme - une épouvantable virago, moche, frigide, bigleuse et mauvaise cuisinière de surcroît - ne le reconnut pas et l'assomma à coups de poêle. Avant de partir en vacances dans le cirage, le pauvre homme eut le temps de couiner : "Mais enfin, Bibiche !... ", preuve qu'il l'aimait encore, et qu'il n'était pas rancunier. (1) Figurez-vous que ce capitaine, un jour, avait été empêché par un événement étrange d'aller à la castagne. Cet événement avait pourtant été annoncé par un érudit. Bien sûr, l'érudit n'avait pas été écouté, comme d'habitude... Bref, on imagine la déception du militaire, frustré de ne pouvoir abreuver des sillons d'un sang impur. Vous devez multiplier le chiffre correspondant au mois pendant lequel eut lieu cet événement étrange par la longueur de la lance exprimée en coudées romaines. "Hein ? Pourquoi en coudées romaines ?" demanderez-vous. Ben, il fallait bien que je choisisse une mesure qui donnerait un alibi culturel à cette énigme ! Et puis, "coudée romaine", ça sonne mieux que "cagette de panais" ou "élastique de slip". Et pour mesurer, c'est bien plus efficace. Bien. Une fois ce calcul effectué, vous devrez multiplier ce résultat par le nombre d'années séparant la découverte de la lance de l'événement ayant frustré le militaire. Enfin, il faudra encore multiplier ce dernier résultat par 2.02 fois l'âge du capitaine, pour arriver à 6 033 235. Pour gagner, vous devrez communiquer à Vélo le nom exact du lieu où le paysan a craché sa dent. Solution : Selon les sources, la date du second voyage de Platon varie de - 365 à - 367. Compte tenu du calcul des intervalles, le nombre d'années calendaires séparant cette visite de la date à laquelle la lance a été trouvée peut donc varier d'autant. Nous avons opté pour 700 ans, car cela simplifiait le problème. Par conséquent, l'année pendant laquelle le paysan avait trouvé la lance était l'an 334 après JC, seule possibilité pour effectuer correctement le calcul final (voir ci-dessous). Le nombre 6 033 235, fruit de la multiplication des éléments qu'il fallait découvrir, était donné dans l'énigme. Cette énigme suggérait de multiplier ces différents résultats pour parvenir à ce nombre. Mais la bonne méthode consistait, au contraire, à diviser ce nombre par les résultats obtenus à l'aide de déductions logiques successives (voir ci-après). En effet, si certaines combinaisons autres que celles expliquées ci-dessous restaient possibles, aucune ne permettait toutefois de satisfaire à TOUTES les conditions exigées. Il fallait d'abord trouver la longueur de la lance "plus longue que deux hommes", exprimée en coudées romaines (1 coudée = 0,4416m). Si la lance avait mesuré 5 coudées (soit 2,208m), elle aurait été plus courte que deux hommes. Elle devait donc mesurer plus de 5 coudées. En fait, le résultat correct était 13 coudées (soit 5,7408m), car toute autre possibilité ne permettait pas d'obtenir un compte rond à la fin de l'exercice (voir ci-dessous). Ensuite, il fallait définir le mois pendant lequel était survenu "l'événement" qui avait empêché un militaire de livrer bataille. Ça ne pouvait pas être qu'un nombre compris entre 1 et 12, puisqu'il y a 12 mois. Il s'agissait du chiffre 5, seul nombre entre 1 et 12 qui permettait d'obtenir un compte rond à la fin. Puis il fallait trouver l'âge du capitaine. Ce titre ne pouvait logiquement être porté que par un homme âgé de 10 à 100 ans. L'énigme demandait de multiplier cet âge par 2.02. Le seul nombre qui, une fois multiplié par 2.02 deux, permettait d'obtenir un compte rond au final, c'était 101. Par conséquent, 101 : 2.02 = 50. Le capitaine était donc âgé de 50 ans. Pour trouver le dernier nombre (représentant le nombre d'années qui séparaient la découverte de la lance de celle de "l'événement" ayant frustré le capitaine), il y avait plusieurs façons de faire. En voici une : en multipliant 13 par 5 puis par 101, le résultat donne 6565. En divisant 6 033 235 par 6565 on obtient le dernier nombre pertinent : 919. On sait que la lance avait été trouvée en 334 après JC. Il suffisait de faire l'opération : 334 - 919 = - 585. C'est donc en mai 585 avant JC qu'eut lieu "l'événement étrange". Rappelons que cet événement avait été annoncé "par un érudit", et qu'il avait empêché le déroulement d'une bataille. Il s'agissait de la fameuse éclipse de soleil du 28 mai 585 avant JC. Cette éclipse avait été calculée à l'avance par Thalès, ce qui fit sa réputation. A partir de là, il était facile de se documenter, et de découvrir que cette éclipse avait semé la terreur parmi les troupes lydiennes d'Alyatte et les Mèdes de Cyaxare, mettant fin à la bataille qui les opposait sur les rives de l'Halys ( nom moderne : Kizil Irmak ). Le capitaine était le roi de Lydie, Alyatte. Son tombeau se trouve en Turquie, à une dizaine de kilomètres de Sardes ( capitale de la Lydie ), au lieu-dit "Bin Tepe". "Bin Tepe" ou "Bintepeler" (nom en turc moderne) était la solution qu'il fallait transmettre à Velo. (A noter que les nombres qu'il fallait trouver : 5, 13, 101 et 919, sont des nombres premiers.) Note. Pour l'édification du tombeau d'Alyatte à Bin Tepe, on fit appel à des dons d'artisans et de marchands. Mais d'après Hérodote, la plus grosse dotation vint des prostituées, preuve qu'Alyatte fut regretté à sa mort :o)) Note. Le roi Alyatte était le père du fameux Crésus, dernier roi de Lydie, qui devint plus tard immensément riche, au point qu'aujourd'hui son nom est synonyme de "milliardaire". L'énigme a été trouvée par GARP et NAPO109188. Bravo aux gagnants (et à ceux qui sont passés tout près, par exemple en fournissant la réponse "Sardes") ! Amitiés -- Max 29_ Énigmes estivales de Max Valentin & Phil d'Euck : AMÉLIE-MÉLO (1/8/2004) ---------------------------------------------------------------------------- Un mot de Max Valentin : Bonjour à toutes et à tous, Voici la deuxième et dernière énigme estivale. Je la dédie à Papymax, grand amateur de dates, d’intervalles, de décomptes d’années et autres casse-tête calendaires :o) “Amélie-mélo” est une énigme introduite par une histoire vraie, atroce, déchirante, qui me fait monter les larmes aux yeux chaque fois que je la relis. (Elle a même inspiré une chanson réaliste, c’est vous dire ! :o)) Sa réponse se compose de trois nombres que vous devrez fournir à Velo, dans l’ordre indiqué, et d’une phrase d‘explications. Le gagnant recevra un certificat avec une petite signature. L’énigme précédente, “Des coups et des Douleurs”, a été résolue en une dizaine d’heures. Je suis sûr que celle-ci sera pliée plus vite encore, à condition de disposer d’une boîte de Kleenex. A vos marques... Prêts ?... Partez ! Bon amusement ! Amitiés -- Max L'énigme : Crédit image : A2CO C'était une gamine, une gosse de Paris. Pour famille, elle n'avait que sa mère, une pauvre fille aux grands yeux rougis par les chagrins et la misère. Elle aimait les fleurs - les roses surtout - et la chère enfant, tous les dimanches, lui apportait de belles roses blanches au lieu d'acheter des joujoux. Un jour, le destin brutal vint frapper la blonde ouvrière. Elle tomba malade et la gamine vit partir sa mère pour l'hôpital. Un matin d'avril, toute tremblante parmi les promeneurs, n'ayant plus un sou dans sa poche, la pauvre mioche vola furtivement des fleurs sur un marché. La marchande l'ayant surprise, la fillette lui dit en baissant la tête : “C'est aujourd'hui dimanche, et j'allais voir ma maman. J'ai pris ces roses blanches, elle les aime tant. Sur son petit lit blanc, là-bas, elle m'attend. J’ai pris ces roses blanches, pour ma jolie maman". La fleuriste lui demanda : “Comment t’appelles-tu ?”. “Amélie, madame”, répondit l’enfant. La marchande émue, lui dit doucement : “Emporte-les, Amélie, je te les donne". Elle l'embrassa et Amélie partit, toute rayonnante qu'on la pardonne. Elle vint en courant à l’hôpital pour offrir les fleurs à sa mère. Mais en la voyant, une grosse infirmière avec une verrue sur le nez, cruellement, brailla : "Tu n'as plus de maman ! Elle avait une phtisie galopante avec des complications, et une aponévrose plantaire ! Toi, on va te placer dans une famille d’accueil. Et cesse de chialer, ça me fout les boules !” La pauvre petite Amélie se retrouva ainsi au fin fond de la Corrèze, dans une ferme sans eau courante et sans électricité. Son père d’adoption, Gaston, un homme violent, la battait souvent, surtout après boire. A la ferme, elle faisait la cuisine, triait les lentilles, épépinait les groseilles, purgeait la fosse à purin, reprisait des chaussettes, s’occupait des bêtes, coupait du bois, curait le puits, sortait le fumier, débitait le cochon et mouillait le lait. Souvent, la nuit, elle retapait la charpente. Son seul ami était Cerise, un chaton, qui devint le compagnon auquel elle confiait ses pensées et ses chagrins, et dans la fourrure duquel elle séchait ses larmes lorsqu’elle pensait à sa maman. Elle quitta l’école à l’âge de 16 ans. Se couchant tard et se levant avec les poules, la pauvre Amélie enchaîna ainsi, année après année, de longues et épuisantes journées. Malgré une douleur récurrente au niveau de la poignée du manubrium sternal et d’une inflammation chronique de l’articulation astragalo-calcanéenne antérieure gauche, elle semblait satisfaite de son sort, pourtant si peu enviable... Hélas, au printemps dernier, Patapon, le percheron, lui écrasa le pied d’un coup de sabot. Amélie en resta handicapée, et il lui fut impossible d’assurer plus longtemps sa besogne à la ferme. Gaston la menaça avec une fourche et la jeta dehors. Heureusement, grâce au secrétaire de mairie, Amélie trouva de petits travaux de ménage à la boucherie Drossart et chez les Chambier, un couple de retraités, jusqu’à ce que Monsieur le curé, qui est un brave homme et qui avait un urgent besoin d’aide pour ses tâches ménagères, lui promit de la prendre à son service dès que cela serait possible. Or, je viens d’apprendre ce matin même, au village, qu’il avait tenu parole. Amélie s’occupera dorénavant de son ménage, de sa lessive, de ses poules, de ses lapins, lui préparera ses repas et tiendra son petit potager. Je suppose qu’elle consacrera son temps libre à enrichir son herbier ainsi qu’elle le faisait quand elle était petite... Je suis content pour Amélie, car c’est une fille méritante et courageuse. Deux exemples prouvent sa force de caractère : en août 1999, en se rendant au marché, elle fut renversée par un tracteur. Elle se releva avec deux côtes fêlées, ce qui ne l’empêcha pas, le lendemain, de participer aux moissons, sans une plainte. Quatre années plus tôt déjà, en avril 1995, elle avait marché sur un râteau dont le manche lui avait fracassé le nez. “Peuh ! Même pas mal !“ avait-elle murmuré en se débarrassant des morceaux de cartilage et en essuyant son visage ensanglanté sur son tablier. Bref, une femme admirable, qui a eu bien du malheur, allez. L’année prochaine, Amélie aura trois ans de plus qu’avant-hier. Additionne l’âge qu’elle aura alors et l’âge qu’aura le fils Drossart dans huit ans (il s’appelle Benoît), sachant que l’âge de ce dernier, aujourd’hui, représente les quatre-neuvièmes de l’âge du secrétaire de mairie, lequel a quatre ans de moins qu’Amélie. Cela te donnera l’âge de Marguerite Chambier. Son mari, Jules, a six ans de plus que sa femme. Divise son âge par la moitié de l’âge du secrétaire de mairie et retire le résultat obtenu de l’âge de Marguerite, ce qui te donnera l’âge de Gaston. Compte tenu que le curé a deux ans de plus que ce dernier, trouve l’âge du neveu du curé, missionnaire en Afrique, sachant qu’il est deux fois plus jeune que son oncle. Dans l’ordre, donne l’âge de Marguerite Chambier, de Gaston, et du neveu du curé. Enfin, en une phrase, explique ce qui t’a permis de trouver la bonne réponse, et pourquoi. Attention : le mail que tu enverras à Vélo ne doit contenir que ces trois 3 nombres, dans l’ordre, ainsi que la phrase dont il est question ci-dessus. Toute réponse qui ne respectera pas ces exigences sera déclarée nulle. Solution : La résolution de l’énigme nécessitait au moins une donnée chiffrée, sous la forme d’une date ou d’un âge. Or elle n’en fournissait aucune (les allusions à l’accident de tracteur ou à l’incident du râteau ne servaient à rien, sinon à noyer le poisson :o)). Il fallait par conséquent chercher un fait générateur de cette donnée manquante, caché dans l’énigme sous une forme ou sous une autre. Il y en avait un : le curé avait promis à Amélie de l’engager "dès que cela serait possible". L’impossibilité de l’engager plus tôt était dû au fait qu’Amélie n’avait pas l’âge requis pour entrer au service d’un ecclésiastique. Cet âge, appelé "âge canonique", est de 40 ans. Il l’a engagée le lendemain de son anniversaire (voir ci-après). L’année prochaine, Amélie aura trois ans de plus qu’avant-hier. Cette phrase n’est logique que si elle est prononcée un 1er janvier, et à condition qu’Amélie soit née un 31 décembre. Deux jours avant le 1er janvier, nous étions le 30 décembre, et Amélie n’avait encore que 39 ans. Le lendemain, 31 décembre, elle avait 40 ans. Le 31 décembre suivant - c’est-à-dire de l’année en cours - elle aura 41 ans ; et le 31 décembre de l’année prochaine, elle aura donc bel et bien 42 ans. (42 - 39 = 3. Ces trois années, bien sûr, ne sont pas des années calendaires !) Additionne l’âge qu’elle aura alors et l’âge qu’aura le fils Drossart dans huit ans (il s’appelle Benoît), sachant que l’âge de ce dernier, aujourd’hui, représente les quatre-neuvièmes de l’âge du secrétaire de mairie, lequel a quatre ans de moins qu’Amélie. Cela te donnera l’âge de Marguerite Chambier. Le secrétaire de mairie a 4 ans de moins qu’Amélie. Il a donc 36 ans. Les 4/9 de 36 ans = 16 ans, soit l’âge de Benoît Drossart aujourd’hui. Dans 8 ans, Benoît aura 24 ans. Par conséquent : 42 ans (l’âge d’Amélie dans 3 ans) + 24 ans (l’âge de Benoît dans 8 ans) = 66 ans, soit l’âge de Marguerite Chambier. Son mari, Jules, a six ans de plus que sa femme. Divise son âge par la moitié de l’âge du secrétaire de mairie et retire le résultat obtenu de l’âge de Marguerite, ce qui te donnera l’âge de Gaston. Puisque Marguerite a 66 ans, son mari, Jules, en a 72. En divisant 72 par la moitié de l’âge du secrétaire de mairie (72 : 18), on obtient 4. En retirant 4 de 66 (l’âge de Marguerite), on obtient l’âge de Gaston, soit 62 ans. Compte tenu que le curé a deux ans de plus que ce dernier, trouve l’âge du neveu du curé, missionnaire en Afrique, sachant qu’il est deux fois plus jeune que son oncle. Puisque Gaston a 62 ans, le curé en a deux de plus, soit 64 ans. Par conséquent, le neveu est âgé de 32 ans. Dans l’ordre, donne l’âge de Marguerite Chambier, de Gaston, et du neveu du curé. Enfin, en une phrase, explique ce qui t’a permis de trouver la bonne réponse, et pourquoi. Les réponses qu’il fallait communiquer à Velo, dans l’ordre, étaient les suivantes : 1 - l’âge de Marguerite Chambier : 66 ans. 2 - l’âge de Gaston : 62 ans. 3 - l’âge du neveu du curé : 32 ans. La phrase devait expliquer, d’une façon ou d’une autre, qu’Amélie venait d’atteindre l’âge canonique quand elle a été engagée par le curé ; ou alors - formulé différemment - que le curé de pouvait pas engager une femme qui n’avait pas atteint l’âge canonique. L'énigme a été trouvée par MUMUX.